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Thème : Crime de guerre/crime contre l’humanité

La Russie, l’Ukraine et le droit de la guerre : le crime d’agression et crimes de guerre

Scott RITTER
"Initier une guerre d'agression n'est pas seulement un crime international ; c'est le crime international suprême qui diffère seulement des autres crimes de guerre en ce qu'il contient en lui-même le mal accumulé de l'ensemble." - Juges du Tribunal militaire international lors du procès de Nuremberg. En ce qui concerne le recours légal à la force entre États, il est considéré comme un fait irréfutable que, conformément à l'intention de la Charte des Nations unies d'interdire tout conflit, il n'existe que deux exceptions acceptables. La première est une action de maintien de la paix et de la sécurité internationales autorisée par une résolution du Conseil de sécurité adoptée en vertu du chapitre VII de la Charte, qui permet le recours à la force. L'autre est le droit inhérent à la légitime défense individuelle et collective, tel que consacré par l'article 51 de la Charte, qui se lit comme suit : "Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle (...) Lire la suite »
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Daniel Hale a dévoilé les mécanismes de la guerre clandestine des États-Unis. Pourquoi personne ne semblait s’en soucier ?

Appelez-moi "traître" (New York Magazine)

Kerry Howley

LGS : Daniel Hale vient d’être condamné à 45 mois de prison. Aujourd’hui, Craig Murray entame une peine de 8 mois de prison...

Daniel Everette Hale était le meilleur plongeur de Nashville. Le plus rapide, le plus efficace, le plus au fait des mécanismes qui font fonctionner un restaurant. Il pouvait prédire quand la cuisine aurait besoin de bols ou de petites assiettes ; il pouvait démonter le lave-vaisselle et donner un cours improvisé sur la façon de le nettoyer correctement. Il avait 31 ans, il était mince, avec une coupe au rasoir et des tatouages le long de ses avant-bras musclés. Même s’il se considérait comme le meilleur, dans l’esprit de ses employeurs il était un peu trop investi. Si quelque chose tombait en panne, comme une buse de pulvérisation, il se présentait le lendemain avec une nouvelle buse de pulvérisation et les outils pour l’installer, sans jamais vérifier auprès de la direction, qui pouvait alors lui rétorquer : "Daniel, nous avons déjà une buse de pulvérisation de secours". Malgré l’excellence de son travail de plonge, il avait été renvoyé de nombreuses cuisines pour avoir été globalement un emmerdeur. (...) Lire la suite »

Bénis soient les traîtres

Chris HEDGES

Daniel Hale a révélé le meurtre généralisé et aveugle de non-combattants dans le cadre de la guerre mondiale menée par les drones états-uniens. Pour son héroïsme, il risque dix ans de prison tandis que ceux qui supervisent ces crimes de guerre poursuivent leur folie meurtrière.

Daniel Hale, un analyste du renseignement de l'armée de l'air en service actif, s'est tenu dans le campement Occupy du parc Zuccotti en octobre 2011 dans son uniforme militaire. Il a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire 'Libérez Bradley Manning', qui n'avait pas encore annoncé sa transition. C'était un acte de conscience singulier que peu de personnes en uniforme ont eu le courage de reproduire. Il avait pris une semaine de congé de son travail pour rejoindre les manifestants dans le parc. Il était présent à 6 heures du matin le 14 octobre lorsque le maire Michael Bloomberg a fait une première tentative pour faire évacuer le parc. Il était solidaire des milliers de manifestants, dont de nombreux travailleurs syndiqués des transports en commun, des enseignants, des Teamsters et des travailleurs des communications, qui formaient un cercle autour du parc. Il a vu la police reculer devant les acclamations de la foule. Mais cet acte de défi et de courage moral n'était que le début. À (...) Lire la suite »
La documentation sur les crimes Israëlien est plus lourde que trois chars Merkava

Oberlin voit déjà Netanyahou au tribunal.

Jacques-Marie BOURGET

Après avoir publié en 2014 « Le Chemin de la Cour » pour nous convaincre de l’utilité d’un nouvel outil militant capable de faire reculer le non-droit et les crimes commis par Israël -le recours à la Cour Pénale Internationale-, l’admirable et inflexible Christophe Oberlin grimpe à nouveau dans les étagères des libraires. Il nous revient avec une suite à son premier travail, convaincu que l’histoire et la justice ont avancé sur son chemin. Oberlin voit déjà « Les dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale ». Que le ciel, auquel je ne crois qu’en temps de pluie, l’entende. Mais, en effet, pourquoi négliger l’option du droit ? Le rêve d’asseoir Netanyahou à la place de Laurent Gbagbo… C’est ce long voyage, dans le temps et entre les morts, que décrit Christophe Oberlin dans ce livre publié chez Erick Bonnier. Nous avons là une vision depuis les coulisses, le plus souvent à Gaza. Et des leçons de droit qui ne sont pas l’essentiel de l’ouvrage. Dont le grand intérêt est de parler a continuo d’un drame de l’injustice, d’une tragédie de l’abandon. De ces tueries détaillées au ralenti, Oberlin nous convainc de l’urgence, nous malmène quand il décrit les familles en charpie, les immeubles écroulés, la misère, l’enfermement, les massacres. C’est le point incontestable de son livre, la traduction de l’engagement d’une vie.

Le 1er janvier 2015, le Gouvernement palestinien dépose une déclaration en vertu de l'article 12-3 du Statut de Rome reconnaissant la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes commis « sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ». Le 20 décembre 2019, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, annonce « qu'au terme d'un examen préliminaire approfondi, mené en toute indépendance et objectivité, de l'ensemble des renseignements fiables qui sont en la possession de son Bureau, ce dernier est parvenu à la conclusion que tous les critères définis dans le Statut de Rome pour l'ouverture d'une enquête étaient remplis. Cependant, compte tenu des questions juridiques et factuelles liées à cette situation, conformément à l'article 19.3 du Statut de Rome, le Procureur a demandé à la Chambre préliminaire 1 de se prononcer quant à la portée de la compétence territoriale de la CPI dans la situation en Palestine, conformément à l'article 12 2 a du Statut de Rome. » Le 28 janvier (...) Lire la suite »
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Le Parlement britannique ne doit pas introduire l’impunité pour les crimes de guerre, estiment les experts de l’ONU (ONU)

GENÈVE (5 octobre 2020) - Les experts des droits de l'homme de l'ONU* ont appelé aujourd'hui le Parlement britannique à rejeter un projet de loi du gouvernement qui, selon eux, accorderait aux soldats britanniques une immunité anticipée pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité. Ils ont déclaré que le projet de loi sur les opérations à l'étranger (personnel militaire et vétérans), actuellement devant le Parlement, viole les obligations du Royaume-Uni en vertu du droit international humanitaire, du droit des droits de l'homme et du droit pénal international, et protège les soldats britanniques servant à l'étranger contre les accusations de crimes internationaux graves, y compris les meurtres illégaux et la torture. "Il ne peut y avoir aucune excuse pour les meurtres illégaux ou la torture", ont déclaré les experts. "L'interdiction universelle de la torture est absolue et ne souffre aucune dérogation - elle est considérée comme si importante qu'elle ne peut être limitée ou suspendue en (...) Lire la suite »
La vidéo de débunkage

L’ONU accuse Nicolas Maduro de crimes contre l’Humanité... qu’en est-il vraiment ?

Romain MIGUS

Bien peu de journalistes ont pris le temps d’aller à la source, et se sont contentés de reproduire l’interprétation de l’AFP sur le sujet. Pourtant, la lecture des 433 pages du rapport de la mission de l’ONU révèle bien des surprises.

Élaboré avec une méthodologie douteuse, se référant à des sources politisées, le résultat de cette mission de l’ONU discrédite avant tout... le système défense des Droits de l’Homme de l’ONU.

Cette nouvelle accusation est avant tout une opération politique visant à torpiller le consensus démocratique autour des élections du 6 décembre 2020, et empêcher les vénézuéliens de tourner la page Guaido pour remettre le pays sur les rails institutionnels.

Romain Migus décortique l'ensemble du rapport, et révèle de nombreuses incohérences. Lire la suite »
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"Tout n’était que mensonges" : comment l’armée américaine a couvert l’assassinat de deux journalistes en Irak (The Guardian)

Paul Daley

L’ancien journaliste de Reuters Dean Yates était responsable du bureau de Bagdad lorsque ses collègues irakiens Namir Noor-Eldeen et Saeed Chmagh ont été tués. Une vidéo de WikiLeaks intitulée "Collateral Murder" (Meurtre collatéral) a ensuite révélé les détails de leur mort

Malgré les innombrables propos de l'armée américaine sur l'assassinat des journalistes irakiens de Reuters Namir Noor-Eldeen et Saeed Chmagh, leur collègue Dean Yates en a deux à lui : "Tout n'était que mensonges ." L'ancien chef du bureau de l'agence Reuters à Bagdad en a également encrés sur son bras - une déclaration permanente sur la façon dont ces mensonges "m'ont foutu en l'air", alors qu'il a d'abord blâmé Namir - injustement - et ensuite lui-même pour les meurtres. Le tatouage sur son épaule gauche est un ruban vert bouclé portant les mots "Iraq, Bali et Aceh". Aux points opposés du ruban sont inscrits PTSD et Fight Back, Moral injury et 12 juillet 2007. L'expérience de Yates lors des attentats à la bombe de Bali en 2002 et du tsunami du lendemain de Noël en 2004 a été à l'origine de son stress post-traumatique, mais le 12 juillet 2007 est le jour qui a changé irrévocablement sa vie - tout en mettant fin violemment à celle de Namir et de Saeed. C'est aussi le jour qui l'a lié par un fil de (...) Lire la suite »
Déclaration du ministère cubain des Relations extérieures

Le gouvernement des Etats-unis dégage des millions de dollars pour entraver la coopération médicale cubaine

Ministère cubain des Relations extérieures

Le ministère des Relations extérieures de la République de Cuba dénonce et condamne énergiquement la toute récente agression de l’administration étasunienne qui, par le biais d’un programme de l’Agency for International Development des Etats-Unis (USAID), prétend financer des actions et des recherches d’information qui lui permettraient de discréditer et de saboter la coopération internationale que Cuba prête en matière de santé dans des dizaines de pays en faveur de millions de personnes.

Ce sont là des visées qui viennent se joindre aux pressions grossières qu’elle exerce contre différents gouvernements pour entraver notre coopération et aux efforts précédents allant dans le même sens, tel le programme spécial de parole qui cherche tout simplement à voler les ressources humaines formées dans notre pays. Poussant la calomnie jusqu’à l’immoralité, l’administration étasunienne affirme maintenant, sans le moindre fondement, que Cuba recourt à la traite d’êtres humains ou pratique l’esclavage, et ce afin de dénigrer le travail méritoire que des centaines de milliers de médecins et de personnels de santé cubains ont réalisé volontairement tout au long de l’histoire de la Révolution et continuent de réaliser dans de nombreux pays, notamment dans le Tiers-monde. Il s’agit là d’une insulte innommable aux programmes de coopération bilatéraux et intergouvernementaux, tous établis légitimement entre le gouvernement cubain et les gouvernements de dizaines de pays, conformément aux normes des Nations Unies au (...) Lire la suite »

Mutiler les corps pour mieux frapper les esprits

PERSONNE
Une goutte de sueur glisse le long de sa tempe. Elle ne trahit aucune émotion : en ce printemps, la chaleur est déjà bien présente. L’esprit aux aguets, l’œil rivé au viseur, il a tout loisir de dévisager ceux qui composent la foule nombreuse. Il aime ce sentiment qui mêle, à la fois, quiétude et puissance. Viser le haut du corps, c’est plutôt la mort. Viser les membres inférieurs, c’est plutôt la mutilation. Faire partie de l’élite a toujours été son rêve de gosse : « tireur d’élite », telle est sa mission. Il est le premier rempart face à cette horde hostile et bruyante. La munition est déjà engagée dans la chambre de son fusil Imi Galil Sniper. Elle attend son heure de gloire, elle attend sa cible. C’est une question de minutes, d’une heure peut-être. Il lui appartient de choisir l’instant. Il est serein : le droit est de son côté, il ne peut en douter. La force est de son côté : non seulement, la force militaire, mais la force du droit. Le droit à cette terre ancestrale, à se défendre, à protéger ses (...) Lire la suite »
Encouragés par un journaliste israélien, des Internautes s’enthousiasment à l’idée de violer et tuer Ahed Tamimi

La violer ou pas ?

Maxime VIVAS

L’adolescente palestinienne Ahed Tamimi était poursuivie pour avoir frappé un soldat étranger qui s’était introduit dans la cour de sa maison en Cisjordanie. Arrêtée quelques jours plus tard à 4 heures du matin, extirpée de son lit par l’armée israélienne, conduite menottée en Israël, elle est devenue un symbole de la résistance contre l’occupation. Elle a été condamnée à 8 mois de prison après avoir accepté de plaider coupable. Faute de quoi, elle risquait jusqu’à sept ans de prison.

Je vais vous parler d’un pays où Elor Azrya, un soldat franco-israélien de l’armée d’occupation qui a liquidé d’une balle dans la tête un arabe gisant à terre (à 0.39 mn), a fait moins de prison qu’une adolescente de 17 ans qui a giflé chez elle un intrus armé. Mais d'abord, le contexte En mars 2008, Matan Vilnaï, le vice-ministre de la défense israélien a prévenu que les opérations militaires israéliennes contre la bande de Gaza allaient exposer les Palestiniens à une « shoah » (il a dit « shoah »). En mars 2015, Avigdor Lieberman, ministre de la Défense, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien vice-Premier ministre d'Israël a menacé de « décapiter à la hache » (il a dit ça) les citoyens arabes israéliens s’ils ne manifestaient pas une absolue fidélité à « l’État juif ». Il a préconisé le nettoyage ethnique (il a dit « ethnique ») des citoyens palestiniens. En avril 2016, un député israélien a prôné la séparation des femmes juives des Arabes dans les maternités (sans prononcer le mot « apartheid », et sans (...) Lire la suite »
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