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Thème : Déréglementation

Régression catastrophique pour le peuple… Spectacle médiatique insensé… Une alternative, vite

Evariste

Antonio Gramsci voyait le processus révolutionnaire comme la succession de guerres de position et de guerres de mouvement. Or la guerre de position pour lui est aussi une guerre culturelle.

Ainsi, lorsque notre adversaire – l’oligarchie capitaliste – met en cause un fondement conquis par nos anciens, il faut au minimum être présent pour mener la résistance mais il faut aussi mener le combat pour une nouvelle hégémonie. Ce n’est qu’ensuite qu’il est possible de passer à l’offensive. La résistance contre la loi El Khomri a été au rendez-vous face à la mise en cause des conquis sociaux d’hier, mais la contestation culturelle n’a pas suivi cette mobilisation. C’est là que réside une faiblesse majeure du mouvement social et politique français. La nouvelle séquence de la période néolibérale L’extrême droite a recentré son discours sur une ligne nationale-populiste (tout à fait compatible avec le mouvement réformateur néolibéral) pour tenter de bénéficier des voix des couches populaires délaissées par les néolibéraux de droite et de gauche, mais aussi par la gauche de la gauche. La droite de Fillon a passé un accord avec l’extrême droite catholique de la Manif pour tous et de son parti politique « Sens (...) Lire la suite »
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L’économie du partage au service du capital

Mohamed BELAALI

« Je suis disposé à vous donner ma montre si vous me donnez cinquante euros ». Anonyme.

Économie du partage, économie collaborative, économie du peer-to-peer, économie solidaire, économie post-capitaliste, nouvelle approche de l'économie etc., sont des appellations derrière lesquelles se cachent les rapports d'exploitation et de domination du capitalisme. L'économie du partage n'a pour but ni la satisfaction des besoins des individus ni le partage des richesses, mais la maximisation des profits. Le partage n'est qu'un prétexte, un moyen au service de cet objectif. Le véritable partage se fait entre les actionnaires d'Uber, d'Airbnb, de Blablacar, de Drivy, du Bon Coin etc. Après le microcrédit, le commerce équitable et autre développement durable, c'est au tour de l'économie du partage d'être un instrument au service du capital (1). L'Entraide, la Mutualisation, la Convivialité, la Solidarité, l'Hospitalité, la Coopération sont réduites, dans l'économie du partage, à de simples valeurs d'échange, à de simples rapports d'argent.Votre logement, votre voiture, votre machine à laver, vos (...) Lire la suite »

À propos de l’ouverture des magasins le dimanche

Résistance

Le pouvoir d’achat des ménages ne dépend pas de l’horaire d’ouverture des commerces ; c’est une valeur fixe. Mais la répartition de cette valeur entre les commerces dépend étroitement des plages horaires d’ouverture.

On voit donc que les commerces qui souhaitent ouvrir le dimanche demandent benoîtement à ce que leurs revenus augmentent… au détriment de ceux qui ne peuvent pas ouvrir. L’ouverture du dimanche favorise donc la concentration du capital. Chacun a à faire son choix : être pour ou contre l’ouverture le dimanche, c’est être pour ou contre la concentration du capital ! Prenons l’exemple de Bricorama. La célèbre chaîne de magasins de bricolage, qui n’a pas le droit d’ouvrir le dimanche en région parisienne, conteste que ses concurrents, Leroy-Merlin et Castorama, puissent le faire. L’affaire va en justice, et Bricorama perd ! Surprise ? Eh bien pas vraiment ! Il suffit de comparer les chiffres d’affaires : Bricorama : 732 millions d’euros ; Leroy-Merlin : 5,5 millards ; Castorama : 3,3 milliards ! Il est clair que pour la justice aussi, l’ouverture du dimanche est une question de concentration du capital… et elle est pour ! Mais ces questions d’ouverture du dimanche ont un autre volet, syndical celui-là, (...) Lire la suite »
« On se bat pour le superflue et on se laisse déposséder de l’essentiel »… C. Pafo

Travailler le dimanche, puis tard le soir, et ensuite...

Robert GIL

Ceux qui se disent pour le travail le dimanche ou le travail de nuit, sont en général ceux qui sont le moins exposés à ces contraintes. C’est parmi les moins de 25 ans et les plus de 58 ans qu’il y a le plus de personnes disposées à travailler le dimanche, alors que les 30/45 ans y sont opposés dans leur grande majorité.

Enfin politiquement ce sont les partisans du FN qui sont le plus favorables au travail du dimanche, suivis de prés par ceux de l’UMP, rien d’étonnant à cela ! Mais si les gens avaient un salaire qui leur permettait de vivre correctement, je suis sûr que ce pourcentage chuterait sévèrement… Déjà dans la grande distribution, sur les 11 jours fériés il n’en reste que trois : le 1er mai, le 25 décembre et le premier janvier. Le 11 novembre par exemple, des caissières viennent travailler trois heures pour moins de 15 euros de plus. Et lorsqu’elles prennent leur jour de repos en semaine, ce n’est elles qui le choisissent, mais leur patron. Car le salarié ne décide de rien, les gens pensent que les salariés sont volontaires, mais comment ne pas être volontaire quand on travaille avec des contrats à temps partiel, et que l’on est précaire. Car, petit rappel : un contrat de travail est un contrat de subordination. En clair : « je suis sous les ordres de mon employeur ». La notion de volontariat dans le choix de (...) Lire la suite »

Quand France Inter défend les intérêts du capital

Philippe ARNAUD

Les travailleurs “ volontaires ” du dimanche oublient que, sans « les syndicats », ils travailleraient 12 heures par jour et 7 jours par semaine. Ils ne veulent pas voir que le patronat a parfaitement réussi à désintégrer le peu de solidarité qui pouvait encore les unir, ce qui permet aux grands boutiquiers de refuser les décisions de justice sans que le gouvernement solférinien bouge le petit doigt. Philippe Arnaud s’est mis à l’écoute de France Inter. Le service public a le chic et le choc pour faire s’exprimer régulièrement et largement des chroniqueurs qui le vomissent, comme Lechypre ou Lenglet sur France 2. - LGS

Samedi matin, sur France Inter, à partir de 9 h 10, j'écoutais l'émission "On n'arrête pas l'éco" où s'opposent, tous les samedis, Christian Chavagneux, d'Alternatives économiques, et Emmanuel Lechypre, de BFM Business (ce dernier terme résume les positions que défend Lechypre : pour les intérêts, ceux des patrons et des riches, pour la doctrine, celle de l'ultralibéralisme). Ce matin, en début d'émission, il était question de la fermeture de magasins (en général des grandes enseignes de bricolage) le dimanche, après une décision de justice prise à la suite d'une action d'un collectif de syndicalistes. Emmanuel Lechypre a la parole le premier. Il dit d'abord tout le mal qu'il pense de cette décision [d'empêcher les magasins de bricolage d'ouvrir le dimanche], puis, submergé d'indignation, n'en pouvant plus de colère, il finit par lâcher : "... et puis, juste pour vous livrer le fond de ma pensée... quand on... ce qu'on a entendu, les gens comme les syndicats et les juges, qui parlent au nom de (...) Lire la suite »

La note confidentielle au cœur de la crise financière mondiale (Vice.com)

Greg PALAST
Lorsqu'un petit oiseau a déposé la note confidentielle Fin de Partie (End Game memo) à ma fenêtre, son contenu était tellement explosif, tellement fou et diabolique que je n'arrivais pas à le croire. La note confirme les délires conspirationnistes les plus fous : à la fin des années 90, de hauts responsables du Trésor US ont secrètement conspiré avec une petite cabale de gros banquiers pour détruire la régulation financière à travers la planète. Quand vous voyez 26,3 pour cent de chômage en Espagne, le désespoir et la faim en Grèce, les émeutes en Indonésie et Detroit en faillite, remontez à la note Fin de Partie qui est la genèse de tout ce sang et toutes ces larmes. Le fonctionnaire du Trésor qui jouait secrètement à cette Fin de Partie des banquiers s'appelle Larry Summers. Aujourd'hui, Summers est le candidat favori de Barack Obama pour la présidence de la Réserve Fédérale américaine, la banque centrale du monde. Si la note confidentielle est authentique, alors Summers ne devrait pas siéger à la (...) Lire la suite »
Pourquoi les Banques avait-elles voulu et obtenu la possibilité de proposer à leurs clients l’ouverture d’un Livret A ?

Bon sang, mais c’est bien sûr !

Mauris DWAABALA

Il ne s’agit pas, hélas ! des Cinq Dernières Minutes, la fameuse émission policière en noir et blanc de l’unique chaîne de télévision de l’époque.
Il faudrait tant pourtant que leurs affaires en soit aussi à leur dénouement !

Pourquoi les Banques avait-elles voulu et obtenu la possibilité de proposer à leurs clients l'ouverture d'un Livret A ? Cette mesure avait de quoi intriguer le quidam qui jusque là allait tranquillement à la Poste ou à l'Écureuil. Hé bien ! d'abord parce qu'elles faisaient de celui-ci un produit d'appel qui leur permettait de dévoyer une partie de l'épargne du client sur quantité d'autres offres alléchantes pour lui et lucratives pour elles mais au détriment de la Caisse des dépôts. Qui n'a pas vécu l'expérience, s'il avait quatre sous à mettre de côté ? L'opération de détournement n'était déjà pas mauvaise, mais tout-à-fait insatisfaisante. Il leur en fallait beaucoup plus. Parce qu'ensuite et surtout, et c'est ce qui justifie le « bon sang mais c'est bien sûr ! » il s'agissait tout simplement, à terme, de faire main basse sur l'épargne populaire, comme cela apparaît en pleine mais obscure clarté aujourd'hui. Ce qui retient jusqu'à présent l'attention de l'Humanité.fr, c'est la baisse du taux du Livret (...) Lire la suite »

Vive les réformes !

Robert GIL

Il faut sortir de l’immobilisme. Notre pays a besoin de réformes profondes, sinon nos enfants sont condamnés à payer nos erreurs. Le monde bouge, il faut prendre conscience que l’on ne peut rester dans la situation actuelle. Il ne faut pas avoir peur d’aller de l’avant et de changer les choses. Qui n’a pas entendu ce discours ?

Peu à peu nous avons intériorisé les arguments que les médias et nos politiques nous servent à longueur de campagnes électorales. Le fameux « on ne peut pas faire autrement » est maintenant présent dans le subconscient de chacun d’entre nous, et devant la crise et les difficultés qu’elle engendre, beaucoup pensent que notre système social est à bout de souffle et qu’il va valoir faire des sacrifices et se serrer la ceinture. Et pourtant… Il y a seulement 20 ans, pour 100 euros de travail fourni, 30 allaient à la rémunération des actionnaires. Actuellement ce sont 40 euros qui disparaissent dans leurs poches, et maintenant ils veulent 50 euros, ils n’en auront jamais assez ! Chaque année presque 200 milliards passent ainsi de la poche des salariés dans celle des actionnaires. A l’époque du « rêve américain », aux États-Unis, le salaire d’un PDG était en moyenne de 40 fois le salaire minimum, actuellement en France le salaire des PDG du CAC 40 est de 300 à 500 fois le smic ! Cherchez l’erreur ! Pour faire des (...) Lire la suite »

Les sociétés mondiales et l’écroulement d’un immeuble au Bangladesh

Peter SYMONDS

Deux semaines après l’écroulement du bâtiment du Rana Plaza, les géants de la distribution qui font produire leur vêtements au Bangladesh, comme Walmart, Primark, Benetton et d’autres, se sont engagés dans une opération cynique de relations publiques dans le but de prendre leurs distances vis-à-vis de cette tragédie et de préserver leur image et leurs profits.

Le 7 mai, le bilan des victimes avait atteint 705 morts et des centaines de blessés, faisant de cet écroulement la pire catastrophe industrielle de l’histoire du pays et une des pires qui se soit jamais produites dans le monde. Le Rana Plazza est typique de milliers d’ateliers de misère mal construits et dangereux du Bangladesh, employant des ouvriers à 38 dollars par mois pour produire en masse les commandes de certaines des plus importantes sociétés dans le monde. Une opération médiatique bien orchestrée s’est mise en route dès que la nouvelle de la catastrophe a commencé à se répandre le 24 avril. Les services de relations publiques bien dotés des sociétés directement ou indirectement impliquées ont publié des déclarations exprimant leur « choc » et leur « tristesse » devant les vies perdues. La plupart ont tenté de nier tout rapport avec les cinq usines de vêtements situées dans le bâtiment, sans aucun doute conseillés par leurs services juridiques, également bien équipés. Quelques-uns ont reconnu (...) Lire la suite »

Le marché haïtien du riz : un cas emblématique de la dérégulation capitaliste

Esther VIVAS
Le cas de Haïti est révélateur. Comme l'a noté Bill Quigle |1|, il y a trente ans ce pays produisait la quantité de riz nécessaire pour nourrir sa population, mais, au milieu des années 1980, face à une crise économique aiguë, lorsque le dictateur Jean-Claude « Baby Doc » Duvalier a fui le pays en vidant les coffres, Haïti a dû s'endetter auprès du FMI. Une spirale de « domination » a alors commencé, plongeant le pays sous la dépendance économique et politique profonde des institutions financières internationales et, tout particulièrement, des États-Unis. Pour obtenir les prêts, Haïti fut contraint de mettre en oeuvre une série de politiques d'ajustement structurel : la libéralisation du commerce et la réduction des tarifs douaniers qui protégeaient la production agricole, y compris celle du riz. Cette ouverture des frontières commerciales a permis l'importation sans discernement du riz américain subventionné, vendu bien en dessous du prix auquel les agriculteurs locaux pouvaient en produire. Citant le prêtre (...) Lire la suite »
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