RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Islam

Le massacre de Moscou

Oleg NESTERENKO
Plus personne au monde n’ignore l’événement qui a eu lieu à Moscou, le 22 mars 2024 : l’acte terroriste qui a emporté la vie de 139 victimes civils, dont trois enfants, et a fait 182 blessés, selon le dernier bilan du comité d'enquête russe. Nul besoin de mentionner les détails de la barbarie qui a eu lieu, dont l’égorgement face à la caméra d’un blessé par balle déjà couché par terre, le tir à bout portant dans la tête d’une fillette et tant d’autres moments d’horreur pour comprendre que ce ne sont pas des êtres humains, mais des animaux sans âme que sont les exécutants, les organisateurs et les commanditaires de ce macabre évènement. Le récit Occidental La réaction immédiate des EU désignant l’organisation terroriste « l’Etat Islamique » en tant que commanditaire, organisateur et exécutant unique du crime - et ceci sans la présentation de la moindre preuve sérieuse à l’appui - est un récit de plus suivi en écho par l’ensemble des pays-satellites étasuniens et introduit dans le but de manipuler l’opinion des (...) Lire la suite »

De quelques réalités du Logos chez Tony Blair et Benoît XVI. Le cynisme du néo-catholique et le credo rationaliste du pape.

Mohamed BOUHAMIDI
À l'occasion du décès de Benoît XVI, paix à son âme, je vous propose la lecture de mon texte répondant à sa conférence de Ratisbonne, où il remet sur le métier une islamophobie fondée sur la "déraison" de l'Islam avec une majuscule, en corrélation avec les efforts de la promotion d'une "Islamophobie savante" qui connaîtra un "éclat" faussaire avec Aristote au Mont St Michel, un livre de Sylvain Gouguenheim, et la patte de Sarkozy en mal d'un ennemi intérieur et extérieur. En gros, chez des chefs politiques, chez des intellectuels chargés de fabriquer cette islamophobie savante, et soutenus par ces politiques et leurs médias, chez des religieux, un procès de l'Islam était en cours. La fabrication d'un ennemi de stature aussi universelle que le danger communiste venait justifier beaucoup de choses. Il leur a quand-même fallu mobiliser la basse-cour des informateurs indigènes et néo-harkis pour mettre cette démarche savante au niveau des masses, par sa vulgarisation au double sens du terme, comme Sansal, (...) Lire la suite »

« Israël »… colonie européenne implantée en Palestine

Hadar Cohen

L’étymologie sémitique du mot « arabe » est « mixte », étant donné que pour la plus grande partie de son histoire, la région arabe a été un lieu où les peuples de différents continents venaient vivre ensemble.

Le sionisme n’a pas de place pour une juive arabe comme moi. L’État d’Israël nous a conditionnés à voir comme impossible l’intersection de « juif » et « arabe » – alors même que ma famille maintient cette identité depuis des générations. À chaque fois que je me retrouve dans une manifestation de gauche contre l’occupation, il y a toujours quelqu’un tenant une pancarte qui dit : « Les juifs et les Arabes refusent d’être ennemis ». Cette phrase est devenue, d’une certaine façon, le socle de l’idéologie de gauche promouvant la coexistence en Israël/Palestine. Mais quand je vois cette phrase, je me sens immédiatement désorientée. De quel côté suis-je ? Si je suis sur le côté juif, est-ce que je perds l’identité arabe à l’intérieur de moi ? Est-ce que je peux m’identifier comme une Arabe, alors même que je jouis des privilèges d’une citoyenne juive israélienne ? Qui a décidé d’opposer une ethnie à une religion ? La colonisation agit sur nos esprits pour déformer notre compréhension de l’identité et perpétuer son agenda (...) Lire la suite »
10 

Afghanistan : les guerres éclatent quand elles sont nécessaires…. et se terminent de la même façon

Victor Sarkis

« Ils pensaient que j’allais arriver avec une carte leur indiquant qui étaient les bons et les méchants », déclare un ancien conseiller anonyme d’une équipe des forces spéciales [américaines] à l’agence Sigar en 2017. « Il leur a fallu du temps pour comprendre que je n’avais pas ces informations entre les mains.

Au début, ils n’arrêtaient pas de me demander : “Mais qui sont les méchants ? Où sont-ils ?[1]” ». « Ils se sont délivrés du Malin, mais les méchants sont restés, et le Mal est désormais neuf fois pire[2] ». En matière de géopolitique, il est bon de partir du fait que le Mal n’existe pas. C’est une catégorie théologique, qui ravira peut-être les philosophes et les moralistes, mais qui n’est d’aucune utilité en la matière. La géopolitique est avant tout constituée de rapports de forces concrets et objectifs – eux-mêmes très souvent directement déterminés par des rapports sociaux de production –, mais certainement pas d’idées abstraites, et encore moins de grands principes. On s’est beaucoup gaussé de De Gaulle pour sa petite phrase sur « l’Orient compliqué », voulant y voir là une marque de xénophobie quelque peu décomplexée, mais on a beaucoup oublié l’autre partie de la phrase : « Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples ». Délaissant quelque peu l’émotion – tout à fait légitime par ailleurs, mais on (...) Lire la suite »

France : le délire

Djamel LABIDI

Peut-on évoquer la liberté d'expression et un droit dit du blasphème pour justifier les caricatures du Prophète faites et refaites par l’hebdomadaire "Charlie Hebdo" en France ? C'est en tout cas le discours tenu par certains cercles intellectuels et politiques français dans une atmosphère qui frise le délire, en pleine épidémie du Covid 19.

La guerre contre l'Islamisme donne lieu a une croisade, cette fois-ci pour la liberté d'expression. Cette liberté va être mythifiée, idéalisée, absolutisée. Bref, on va faire finalement exactement ce qu'on reproche aux autres à propos de la religion, on va sacraliser la Liberté. Elle devient, à son tour, sujet à fanatisme. Pour les besoins de la cause, la révolution française de 1789 est convoquée, ce qui n'a pas toujours été le cas si on se souvient de la campagne hostile et des railleries des mêmes cercles contre les "Gilets jaunes", lorsque ceux-ci revendiquaient leur filiation à 1789. Il est cette fois-ci affirmé sans cesse, sur tous les médias, que la révolution de 1789, a institué un "droit au blasphème". Or ça n'est pas vrai. La révolution française a supprimé "le délit de blasphème", ce qui est tout autre chose, tout en précisant que "nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi " (article 10 de la (...) Lire la suite »
20 

Leçons d’un échec Français

Patrick LE HYARIC

La France doit exprimer à la face du monde son refus net du racisme en même temps que sa vocation universelle et républicaine. Elle doit tout autant sortir des logiques impérialistes dans lesquelles elle s’est placée sous commandement du grand capital et de l’impérium Nord-Américain, car sa politique extérieure actuelle est la cause de nombreux de nos problèmes intérieurs.

Plus de dix jours après l’atroce assassinat de Samuel Paty, l’onde de choc continue de secouer une France assommée. Les débats sont vifs et la cohésion dont a globalement su se prévaloir la France face aux derniers attentats se fissure dangereusement. Anciens, actuels ministres et quelques intellectuels de média s’évertuent à cibler les organisations de gauche en rendant un bien mauvais service à l’unité nationale qu’ils prétendent défendre. Il est insupportable que ce chœur de « politiciens » veuille faire assimiler dans la plus grande confusion les militants antiracistes avec l’islamisme politique en reprenant à leur compte, pour les qualifier, le concept, inventé par l’extrême droite, d’islamo-gauchisme. Faire des militants antiracistes les alliés du djihadisme islamique est abject et ne sert que les intérêts d’un agenda obscurantiste partagé par les extrêmes-droites islamistes et nationalistes. La France n’est pas plus prémunie d’un nationalisme et d’un racisme dispensés à haute dose que du (...) Lire la suite »
27 

Merde à Charlie Hebdo, merde à Patrick Cohen, et surtout, merde à Macron !

Xiao PIGNOUF

Quand j’étais enfant, en classe, il y avait à côté de moi des Ali, des Saïd, des Aïcha ou des Djamila.

J’approche de la cinquantaine. Quand j’étais enfant, en classe, il y avait à côté de moi des Ali, des Saïd, des Aïcha ou des Djamila. A l’époque, on savait qu’ils étaient différents par leur origine et leur histoire familiale, et, à travers le prisme de notre esprit enfantin, que leur rapport à la France et à la citoyenneté française n’était pas tout à fait le même que celui des Marie, Sophie, Pierre et Paul. On les savait différents mais on avait les mêmes jeux et on partageait les mêmes fous rires. Plus tard, on a grandi ensemble. On a bûché et travaillé côte à côte, au collège, au lycée, à l’université puis finalement dans la vie professionnelle. A la fois différents et semblables. Bien sûr, il y avait du racisme, mais il n’avait pas la même gueule qu’aujourd’hui. Des Dupont-Lajoie de pacotille, on en croisait au détour d’un repas, d’un mariage ou d’une réunion de famille, le plus souvent au fond des verres d’alcool. Des skinheads fachos aussi (pas fachos, ça existait) au coin d’une rue ou en concert, c’était pas si (...) Lire la suite »
87 
« Infâme » a dit Voltaire pour désigner les superstitions et fanatismes conduisant aux pires dévoiements du sentiment religieux

Déclaration de guerre à l’École laïque

Guy CHAPOUILLIE

Je suis sur l’autoroute en direction de Toulouse, sur le retour d’Agen où je viens de passer une journée soutenue auprès de ma mère qui a 101 ans bien pesés. Je me sens apaisé, tout va bien, mais j’ai besoin de radio, d’une radio qui parle, car la musique à la radio ne manque jamais de me faire penser à la réflexion de mon père « s’il y a de la musique, c’est que c’est jour de grève ». France-Info me foudroie. Décapitation .

.. enseignant tué dans la rue à deux pas de son collège ... il faisait cours sur la liberté d'expression avec l'exemple des caricatures de Mahomet ... La parole radiophonique vole en éclats et je suis tétanisé. Un enseignant qui enseigne avec courage la nécessité de la liberté d'expression sans laquelle notre République est morte, est un enseignant qui honore l'école. Je pense alors à ce que la liberté coûte de vies dans le monde et au combat qu'il ne faut jamais abandonner. La mise à mort de Samuel Paty par décapitation est une déclaration de guerre à l’École laïque, là où j'ai fait mes plus belles récoltes, là où j'ai appris à regarder autrement les autres, là où j'ai découvert la diversité de mon village, du monde quoi. Au volant de ma voiture, je regarde la route où défilent en parallèle le ruban jaune des voitures qui me font face et le ruban rouge de celles qui me devancent. J'ai les larmes aux yeux et je me demande si leurs passagers écoutent la même chose que ce qui me laisse sans force, en marge de la (...) Lire la suite »
39 

L’Islamophobie en gants blancs

Djamel LABIDI

J'ai écouté le discours récent du Président Emmanuel Macron, le 4 octobre dernier, sur "les séparatismes". L'impression qu'il m'en reste peut se résumer en quatre mots : deux poids, deux mesures.

Le discours est au départ humaniste, civilisé, et, même, disons-le, élégant. Il se refuse à instrumentaliser contre les musulmans la laïcité, et à réduire celle-ci, au final, à une caricature d'elle même. Il fait l'analyse sociologique des causes de la révolte et du développement de l'islamisme dans les quartiers dits difficiles. Il les voit dans les inégalités et dans la marginalisation sociales. Mais le discours se termine, pour son côté concret, par une série de mesures discriminatoires. C'est dommage. Une islamophobie bien pensante, élégante, en gants blancs. Le thème du discours, celui des" séparatismes" est, au début, mis au pluriel. Il se veut ainsi non discriminatoire. Mais ce pluriel s'efface vite pour laisser la place au thème réel, au seul objet du propos, lui au singulier : "le séparatisme islamiste". Lorsqu'il s'agit de contrôler les financements des mosquées et des associations religieuses, ou culturelles c'est de l'Islam qu'il s'agit. Lorsqu'il s'agit de contrôler le recrutement ou la (...) Lire la suite »
28 
En complément : Voyons comment « Libération » est moins crédible que « 20 minutes »

Xinjiang : quelques photos dont la dernière est « étudiée pour »

Maxime VIVAS

Aux portes du désert du Taklamaklan se trouve Kashgar. Sa mosquée est la plus grande de Chine. Elle peut accueillir 10 000 pratiquants (plus que Notre-Dame de Paris).

Je l’ai visitée. J’ai vu aussi bien d’autres choses au Xinjiang que nos médias ne peuvent écrire parce que Trump a demandé de parler plutôt du génocide des Ouïghours. Mais, mister président, la population ouïghoure a plus que doublée en quarante ans et ils n’ont jamais été concernés par la politique de l’enfant unique. Trump donne un coup de poing sur la table et rugit entre ses dents : Ouïghours, génocide. Hong Kong, pro-démocratie. Toujours associer ces mots, compris ? Chef, oui chef ! But, mister président, s’informent nos journaleux les plus fayots, on peut aussi parler de viol à la matraque électrique, de stérilisation forcée, de disparitions, de camps de concentration, de prélèvement d’organe sur des enfants, de cannibalisme ? Yes, yes, very good, sauf cannibalisme, c’est trop tôt. On le garde pour le futur épisode des Ouïghours brûlés vifs, des nourrissons empalés pour le tourne-broche des barbecues des Han. Digression Vous ai-je déjà raconté qu'un jour, à l’époque où l’actuel maire de Béziers (...) Lire la suite »
afficher la suite 0 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | ... | 100