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Thème : Médias

La couverture de la Russie par les médias occidentaux est extrêmement dangereuse et ne fait qu’empirer

Glenn DIESEN

L'auto-illusion pratiquée par les journalistes qui écrivent sur le pays a des conséquences désastreuses.

La couverture médiatique occidentale de chaque élection russe est mauvaise. Mais cette fois-ci, c'est encore pire que d'habitude. Au lieu de s'insurger contre l'incompétence affichée, il est plus constructif d'explorer les raisons pour lesquelles les discussions rationnelles sur le pays continuent de sembler impossibles. Sans parler des conséquences désastreuses de cette auto-illusion permanente. Raison ou conformité au groupe L'une des premières choses que l'on apprend en sociologie, c'est que l'être humain est en lutte permanente entre l'instinct et la raison. Au cours de dizaines de milliers d'années, nous avons développé l'instinct d'organisation en groupes comme source de sécurité. C'est le résultat de l'évolution biologique, la survie exigeant que nous nous organisions en "nous" contre "eux". La loyauté au sein du groupe est renforcée par l'attribution d'identités contrastées du "nous" vertueux contre "l'autre" maléfique, ce qui permet d'empêcher un individu de trop s'éloigner de la meute. (...) Lire la suite »

Tiré de La Revue de Presse Alternative du Saker Francophone

le Saker Francophone

Puisque nous parlons de « guerre des narratifs », nous finirons par cet article de Caitlin Johnstone qui, en se basant sur l’interview de Poutine, nous explique les subtilités de la propagande occidentale pour imposer son récit : dans la guerre de propagande, il est très difficile de vaincre les États-Unis. Par Caitlin Johnstone – Le 11 février 2024

Un moment peu remarqué de la récente interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson fut quand Poutine a laissé entendre que les puissances de l’OTAN étaient à l’origine du sabotage du pipeline Nord Stream, en 2022. Carlson a répondu en demandant pourquoi Poutine ne présenterait pas de preuves de cela au monde, afin de « remporter une victoire dans la guerre de propagande ». « Dans la guerre de propagande, il est très difficile de vaincre les États-Unis, car les États-Unis contrôlent tous les médias du monde et de nombreux médias européens », a répondu Poutine, ajoutant : « Les bénéficiaires ultimes des plus grands médias européens sont les institutions financières américaines. » Je ne connais pas la nature spécifique de ses insinuations à propos du Nord Stream, mais Poutine a tout à fait raison quant à la force de la machine de propagande étasunienne. De tous les fronts sur lesquels on pourrait choisir de défier les États-Unis, la propagande est sûrement le moins favorable. L’Empire possède de loin la machine (...) Lire la suite »

Pourquoi les journalistes doivent dénoncer ce qui se passe à Gaza

Collectif

Des journalistes et des professionnels des médias signent cette carte blanche pour alerter leurs consœurs et leurs confrères. Depuis le début de la guerre à Gaza, Israël cible les journalistes – tout en bloquant les canaux de communication. Au moins 75 d’entre eux ont déjà perdu la vie. Les signataires de cette carte expliquent pourquoi ce qui se passe à Gaza est particulièrement grave et nous concerne tous. Ils appellent la profession à réagir. (I’A)

En tant que journalistes et professionnels des médias, nous savons que réduire au silence la presse libre est une tactique essentielle des gouvernements autoritaires. Nous sommes horrifiés par le fait que l’armée israélienne a assassiné un nombre sans précédent de journalistes et de professionnels des médias à Gaza – au moins 75 personnes à la date du 4 décembre. Depuis le 7 octobre, les forces israéliennes ont également tué trois journalistes au Liban. Elles ont aussi pris pour cible des journalistes en Cisjordanie et à Jérusalem : selon le Syndicat des journalistes palestiniens, à la date du 28 novembre, 44 journalistes avaient ainsi été arrêtés. Par ailleurs, les coupures d’électricité et de communication imposées par Israël à Gaza ont rendu les communications les plus simples pratiquement impossibles, ralentissant au maximum les informations en provenance de Gaza. La situation est devenue si grave que les journalistes et les professionnels des médias ne portent plus de gilets de presse pour éviter d’être (...) Lire la suite »

Gaza - Que s’est-il passé le 7 octobre ?

Djamel LABIDI

La question est légitime quand on considère les contradictions, les non-dits, la rétention de l'information visuelle, les invraisemblances, les bizarreries de l'information délivrée à ce sujet par les autorités israéliennes.

Les autorités israéliennes, au plus haut niveau, décrivent des visions d'horreur, "des bébés décapités, des femmes violées et éventrées, des corps coupés en morceaux". Le récit est relayé largement par les medias occidentaux. On ajoute même chaque fois de nouveaux détails macabres, sans même que les personnes, et elles l'avouent parfois elles-mêmes, n'aient vu des images de ces horreurs. Elles racontent ce que racontent ceux à qui on a raconté. Et c'est là où le bât blesse. Il y a peu d'images vraiment significatives, du moins à la hauteur du récit des descriptions faites. On a l'impression que chaque fois qu'il est promis des images, qu'il y a esquive et que la vérité s'éloigne, que pour un prétexte ou un autre, on ne voit pas ces images. L'argument donné sans cesse, par les autorités israéliennes pour la rétention de l'information en images, c'est qu'elles sont "insoutenables". Ceux critiques, qui demandent des preuves concrètes, des images, des témoignages en nombre, sont accusés systématiquement de (...) Lire la suite »
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Chérir le sémantisme des Israéliens

Philippe ARNAUD

Philippe Arnaud poursuit sa réflexion sur les mots utilisés par nos médias pour parler du conflit en cours.

Depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre, l'énorme majorité des médias (y compris les journaux de province comme La Nouvelle République de Tours) tendent à présenter le conflit palestino-israélien en privilégiant le point de vue israélien. [N.B. L'ordre des mots n'est pas neutre : j'ai commencé par écrire "israélo-palestinien", et le correcteur d'orthographe n'a rien signalé. Lorsque, en revanche, j'ai inversé l'ordre des termes, et que j'ai fait figurer en premier le mot dérivé de "Palestine", j'ai vu cet adjectif composé souligné d'un trait rouge comme si c'était une graphie fautive – et fautive dans tous les sens du terme : fautive non seulement de manière orthographique, mais fautive surtout de manière morale et politique. Comme si ce conflit ne pouvait être considéré qu'au travers d'une vision israélo-centrée – voire, plus largement, occidentalo-centrée]. 1. D'abord par l'ouverture des journaux télévisés - par exemple celui de 13 h de France 2, le dimanche 15 octobre - sur l'assassinat, par un (...) Lire la suite »

Occident : quand la médiacratie légitime l’assassinat politique

Djamel LABIDI

Ces derniers jours de mai , les principaux médias d'Occident font la propagande intense du projet d'assassinat de Poutine.

Le prétexte en est l'annonce de ce projet, au grand jour, sans aucun état d'âme, par les services secrets ukrainiens. Dans une interview au journal allemand Die Welt , le 25 mai, le directeur adjoint des services du renseignement militaire de Kiev (le GUR),. Vadym Skibitsky, déclare que la mort du président russe est actuellement la « priorité absolue » de ses services. Et comme pour être sûr d'être compris il répète la même chose, le même jour à Kiev, au journal italien La Repubblica. Cette interview est l'occasion, ou plutôt le prétexte, car ce n'est pas la première fois que ce thème est médiatisé, de reprendre en boucle l'information sur tous les médias occidentaux. La propagande occidentale ne se contente pas de reprendre l'information, elle la diffuse à grande échelle, elle renchérit sur ce projet criminel, elle le légitime. Plus grave, elle le banalise. " Poutine ne serait-il pas le responsable de cette guerre ? N'est-il pas un dictateur ? ". " C'est connu, disent-ils, la mort d'un dictateur change (...) Lire la suite »
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Un large mouvement contre la guerre peut sauver la vie de Julian Assange

Luk VERVAET

Le 10 avril dernier, à l’occasion du 25ème anniversaire du Good Friday Agreement en Irlande du Nord, le président des EU Joe Biden est arrivé à Belfast pour fêter cet accord du Vendredi saint. Un accord de paix signé le 10 avril 1998 entre la Grande-Bretagne, les Royalistes d’Irlande du Nord et Sinn Fein, le parti républicain irlandais. Trente ans de guerre prenaient fin. Fin d’une guerre contre l’occupation britannique de l’Irlande du Nord, qui a coûté la vie à 3 500 personnes.

De l’Irlande à l’Afrique du Sud : la libération des prisonniers politiques est une affaire politique et non pas juridique La libération des prisonniers politiques irlandais dans les prisons britanniques était une question centrale dans les négociations. L’accord de paix du Vendredi saint stipulait la libération de tous ces prisonniers, appelés « les paramilitaires » ou « les terroristes » par les Britanniques. L’inimaginable devenait réalité : au total 483 prisonniers furent libérés, dont 143 condamnés à une peine de prison à vie. Un an auparavant déjà, en signe de « bonne volonté » de la part des Britanniques, 13 prisonniers de l’IRA, qui se trouvaient dans la section de sécurité maximale (SHU), en isolement total, à la prison de Belmarsh furent transférés vers d’autres prisons, où ils pouvaient bénéficier d’un régime carcéral plus ouvert. En juillet 2000, les derniers 87 prisonniers sortaient de la prison de Maze en Irlande du Nord. La prison de Maze a été fermée la même année. Rappelons-nous cet autre fait (...) Lire la suite »
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Le rôle des médias dans les conflits armés - Quels médias pour la paix ?

Andrea DUFFOUR

Colloque du 15 et 16 octobre 2022 à Soleure, Suisse, organisé par le GIPRI, Alba Suiza et l’Association Suisse-Cuba avec le soutien de la Schweizerische Friedensbewegung. Avec (dans l’ordre des interventions) : 1 Alan MacLeod (MintPressNews, UK) 2 Christian Müller (globalbridge, CH) 3 Maurice Lemoine (Mémoire des luttes, France) 4 André Scheer (ex-junge Welt, BRD) 5 Jacques Baud (ex- officier des renseignements suisses) 6 Gabriel Galice (président GIPRI) 7 Gilles-Emmanuel Jacquet (analyste au GIPRI) 8 Karin Leukefeld (correspondante au Moyen-Orient) 9 Lisa Daniell (Women's Press Collective, USA) 10 Thierry Deronne (Terra TV, Venezuela) Modération : Natalie Benelli, (Alba Suisse et ASC)

Quel est le rôle des médias dans les conflits armés et à quoi ressembleraient des médias qui travailleraient pour les gens et pour la paix ? Une brochette de dix géopoliticiens ont documenté et esquissé, à la centaine de personnes présentes, le décor médiatique et géopolitique actuel. Au centre du débat : La désinformation ciblée par la presse, la télévision, la radio, les médias numériques et les réseaux sociaux au service du capital financier et du complexe militaro-industriel. Ils démontrent ce qui attend les gouvernements ou les peuples qui ne suivraient pas la politique étrangère des gouvernements du Nord et les prétentions hégémoniques de l’OTAN. On dénonce les blocus et les sanctions en cours contre une quarantaine de pays, les censures, les criminalisations, les diffamations non seulement à l’encontre de ces pays, mais aussi à l’encontre de groupes ou de journalistes qui ne servent pas les intérêts ou ne reproduisent pas le récit atlantique. On thématise cette guerre hybride dont l’objectif est notre (...) Lire la suite »

Face aux mensonges politico-médiatiques, ne vous trompez pas de combat !

Daniel VANHOVE

Les citoyens deviennent nombreux à percevoir que le monde va mal, mais souvent sans parvenir à en saisir les raisons de manière claire. Face à ce qu’ils voient et entendent autour d’eux, beaucoup sont perdus, voire parfois désemparés. Leur réalité ne correspond pas à ce qu’on leur raconte. Ils le ressentent à juste titre, mais n’arrivent pas à en saisir les mécanismes. Ballottés alors entre les déclarations du personnel politico-médiatique qui les manipulent et leur font ‘perdre la tête’.

L’une des raisons de ce trouble, et que l’on peut vérifier presque quotidiennement, se trouve être l’inculture politique du plus grand nombre. Dont l’une des causes est à chercher du côté de l’enseignement qui depuis des décennies faillit à son devoir : le développement du sens critique. Constat assez simple à établir, mais qui ne suffit pas, évidemment. Les moyens mis à disposition pour l’enseignement ont été réduits, mais on nous explique qu’avec moins on va faire mieux. Refrain repris en boucle, tant au niveau de l’éducation que de la santé, de la culture, des loisirs, des transports, de la justice, de l’énergie, et j’en passe... Avec pour seul objectif, la privatisation de tout ce qui peut l’être via une concurrence acharnée qui laisse sur le carreau les plus démunis. Tout bien commun est sacrifié au profit d’intérêts particuliers aux mains de quelques prédateurs sans foi ni autre loi que celle d’engranger toujours plus, peu importe les moyens utilisés pour y parvenir, fussent-ils mafieux, au propre sens du (...) Lire la suite »

L’effondrement historique du journalisme (Consortium News)

Patrick Lawrence
Je ne me suis jamais remis d'un article que le New York Times a publiée dans son magazine du dimanche en mai 2016. Peut-être vous en souviendrez-vous. Il s'agissait d'un long portrait de Ben Rhodes, le conseiller principal de l'administration Obama pour les "communications stratégiques". Il était écrit par un journaliste nommé David Samuels. Ces deux-là formaient une paire étonnante - appropriée, dirais-je. Rhodes était un écrivain de fiction en herbe vivant à Brooklyn lorsque, par le plus grand des hasards, il s'est retrouvé dans le cercle restreint de la Maison Blanche d'Obama. Samuels, un pigiste qui couvrait habituellement les célébrités de la culture populaire, avait depuis longtemps succombé à ce style malheureusement intelligent dont souffrent généralement ceux qui écrivent sur les rock stars et autres personnes plus ou moins frivoles. Le travail de Rhodes consistait à présenter "une restructuration plus large du récit américain", comme le disait Samuels. "Rhodes est un conteur qui utilise les (...) Lire la suite »
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