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Thème : Nicolas Sarkozy

Rachida Dati, une forceuse de destin

Bernard GENSANE

Le 12 juin 2022, sur les plateaux de télévision, invitée à exprimer son point de vue sur le premier tour des élections législatives, Rachida Dati fut, comme à l’accoutumée, cinglante, hargneuse, d’une extrême autorité, en particulier face à Clémentine Autain, qui n’est pourtant pas née de la dernière pluie. Elle remit d’ailleurs le couvert lors du second tour…

Rachida Dati est l’un des personnages politiques français les plus fascinants qui soit. C’est une personne toujours limite, toujours aux limites. Elle se considère – à juste titre selon moi – comme une « fille de France » car elle est un remarquable exemple, non pas d’« intégration » puisqu’elle est née en France où elle a toujours vécu, mais de réussite sociale. Née dans une famille pauvre (elle a 10 frères et sœurs) de Saône-et-Loire, elle est parvenue à 42 ans au sommet de l’État, première femme d’origine immigrée à occuper un poste de ministre régalien. Ses parents, M’Barek Dati et Fatima-Zohra, étaient arrivés en France deux ans avant sa naissance. Rachida passe son enfance à Chalon-sur-Saône dans le quartier calme et verdoyant des Prés-Saint-Jean. Bien que membre d’une famille musulmane, elle est scolarisée dans un collège privé catholique tenu par des religieuses du Saint-Sacrement. Après avoir frôlé l’exclusion (déjà les limites), elle obtient un baccalauréat D en 1983. Pour soulager financièrement ses (...) Lire la suite »

Le curieux traitement médiatique du procès Sarkozy

Le comptoir
Le procès Sarkozy dans l’affaire dite « Bismuth » s’est achevé courant décembre après une quinzaine de jours d’audience. Pour la première fois, un ancien Président de la République Française comparaissait sur le banc des prévenus pour être jugé du chef de corruption. De quoi, se dit-on naïvement, accaparer le débat public plusieurs semaines durant... Sur le papier, rien de moins qu’un procès historique. Que l’on mesure la gravité de l’accusation : un ancien Président de la République, un ancien magistrat parmi les plus hauts placés de France, et un avocat, autrement dit trois piliers symboliques de la démocratie, accusés d’avoir, ensemble, porté atteinte à la probité des institutions dont ils sont pourtant censés être les garants. Même en période de populisme rampant, d’extrêmes menaçants et de séparatismes à l’affût, on imagine peu d’événements plus graves pour la bonne santé démocratique du pays. Ajoutons là-dessus des conversations privées de l’ancien Président, des voyages à Monaco avec Carla Bruni, des portables (...) Lire la suite »

Sarkozy et le vent du sud

Chaabane BENSACI
Le feuilleton Sarkozy est loin d'être terminé et nul doute qu'il ne se traduise, dans les mois qui viennent, par des rebondissements dignes des meilleures séries B. Curieusement, la sortie médiatique de l'ancien président qui a déversé un flot d'injures à l'encontre des ex-dirigeants libyens, sources involontaires de ses démêlés avec la justice et, crie-t-il, de son échec « pour un malheureux 1,5% des voix » à l'élection présidentielle de 2012 n'a pas vraiment convaincu de son « innocence », au contraire. Elle a posé davantage de questions, pour l'heure sans réponse, mais dont l'équipe des enquêteurs aura à coeur de décrypter les tenants et les aboutissants. En s'en prenant à Médiapart, le site d'Edwy Plenel qui a ouvert la boîte de Pandore et évoqué le financement de la campagne présidentielle de 2007 avec l'argent de la Libye offert à profusion par le Guide Maâmar al Gueddafi, non sans contreparties cela va sans dire, Sarkozy, qui croit dur comme fer que le document à la source même des révélations est « un (...) Lire la suite »

Libye : Sarkozy, Cameron et BHL en route vers la CPI ?

Gilles DEVERS
Ce massacre organisé en Libye était visible dès les premiers jours, avec l’activisme insensé de Bernard-Henri Lévy, et ses amours fugaces avec Sarko. À l’époque, Martine Aubry, première secrétaire du PS, approuvait cette réussite... Et Blanco en était tout excité... En effet, le but était, selon la propagande, de chasser un dictateur et d'établir la démocratie... avec quelques inévitables petits inconvénients secondaires. Air connu... Devant le désastre, la France a organisé une commission parlementaire afin d’identifier l’ensemble des responsabilités politiques... Non rassurez-vous, la France n’a rien fait. Le consensus national est total pour, quoi qu’il arrive, légitimer ce que fait la France pour garder sa place en Afrique, son empire jamais décolonisé. Il n’y a donc eu aucune commission parlementaire, et ce pour une raison simple : c’est parce que c’est un sujet sérieux, et en cherchant des responsabilités, on risque de les trouver. Non, il faut mieux exciter les foules sur les trois burkinis de Nice, (...) Lire la suite »
Et tout le Bataclan...

Sarkozy et Hollande ont déclenché la guerre sans nous prévenir.

Jacques-Marie BOURGET

Mettons-nous la tête dans les mains. C’est une position qui sert aussi bien pour réfléchir que pour pleurer. Les animateurs d’écrans qui vous montrent la guerre, celle de Paris, oublient de nous expliquer pourquoi la France en est arrivée là.

En les regardant, en les écoutant, on a le sentiment que, nés d’une génération spontanée les djihadistes, sont comme des marrons tombés des arbres, ou bien les fruits de réverbères. Nul ne vient rappeler que cette bataille a commencé en 2003, quand le criminel de guerre George Bush et son gang de néoconservateurs a décidé de « redessiner » le Moyen Orient, autrement dit de faire de l’Irak, puis de la Syrie, une poignée de confettis. Vous me faites observer que la France n’a pas participé à l’aube de la catastrophe, et vous avez raison. Mais ensuite elle a très bien rattrapé son retard. Histoire de faire pardonner la « mollesse » de Chirac Sarkozy a tout fait, et le pire, pour être aimé de Washington. L’Irak étant mise en pièces par l’Amérique, une politique étrangère intelligente de Paris aurait été, dès lors, de tout mettre en œuvre pour que la Syrie ne tombe pas à son tour en miettes. Nicolas Sarkozy a fait l’inverse. Et si les djihadistes sont aujourd’hui entrés dans Paris, c’est la simple et logique conséquence (...) Lire la suite »
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Les fausses promesses d’un printemps

Saïd BOUCETTA
Le 20 octobre est une date repère pour les révolutions arabes. Il y a quatre ans, jour pour jour, était lynché le président libyen Mouammar Kadhafi. Les images de cet homme maltraité par une horde de dégénérés à la solde du sioniste Bernard-Henry Lévy ont fait le tour de la planète. Quelques heures plus tard le monde apprend la mort du leader libyen. Applaudissements dans les capitales du « monde libre » et surtout à Paris où le « petit » président français célébrait cette mort comme une délivrance. Ce même président a fait le déplacement à Benghazi pour fêter avec ses sbires la promesse d'un enfer dont il avait ouvert les portes aux Libyens. Aujourd'hui, quatre années après l'exécution moyen-âgeuse d'un chef d'Etat qui a ravi, en son temps, Sarkozy et Obama, la Libye est divisée en plusieurs petites principautés où règnent l'injustice et la violence. Pourtant, les Occidentaux avaient promis le paradis, autres choses, aux populations libyennes. Il ne reste de leur promesse que le sang des innocents et les larmes (...) Lire la suite »

Les mails adressés à Hillary Clinton le révèlent : l’assassinat de Mouammar Kadhafi était programmé par la France

Ikram GHIOUA
La France de Sarkozy a bénéficié de la complicité d'un des proches de Kadhafi pour localiser la position de ce dernier et mettre fin à sa vie. C'est au moment où elle s'est déclarée candidate à la prochaine élection présidentielle et au moment même où la France et les États-Unis ne font plus bon ménage depuis la découverte des opérations d'espionnage de la NSA à l'égard de trois présidents français dont Sarkozy, que des mails, semble-t-il appartenant à Hillary Clinton, « révèlent les dessous de l'intervention française en Libye », rapporte le site d'investigation français Mediapart. Pourquoi maintenant ? A qui profite la médiatisation des courriels destinés à l'ancienne secrétaire d'État des États-Unis ? En tout cas on aborde « les intérêts économiques, le rôle controversé de Bernard-Henri Lévy (BHL), l'intervention des services secrets français et l'assassinat du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi. Décryptage des principaux enseignements : en apparence la France souhaitait protéger la population notamment à (...) Lire la suite »

De clapotis en clapotis ou vous avez dit « justice à deux vitesses » ?

SERGIO
A quoi ça peut servir de révéler ou dénoncer au grand public, telle magouille, telle arnaque ou telle turpitude ? C’est à cause de la liberté de la presse, répond-t-on invariablement... Il essentiel que tout le monde sache... c’est normal !, car sans ces révélations, il n’y aurait pas de "démocratie" saine... Du reste, sans ces informations, divulgations, révélations, etc., ils-elles feraient bien pire !... Bien pire... Ah, bon ? Croyiez-vous qu’ils-elles se gêneraient pour commettre leurs petites ° saloperies avec la complicité (même passive, car « Qui tacet consentire videtur » ou « qui ne dit mot consent ») de leurs chers-ères amis-es et chers-ères collègues, y compris après que certains médias dits "indépendants", (en tout cas pas du système), aient révélé au grand public les malversations des uns et des autres ? – Sauf bien entendu, quand il s’agit de révélations de l’importance de celles que firent (à la communauté mondiale) le groupe Wikileaks (Julien Assange), Manning, Hammond, Snowden, etc. (dont (...) Lire la suite »
La dalle d’Argenteuil : son véritable test de crédibilité

En point de mire Nicolas Sarkozy : un champ de ruines

René NABA

Les Français ont joué à la roulette russe à l’élection présidentielle de Mai 2007. Nicolas Sarkozy a gagné, la France a perdu.

Nicolas Sarkozy, un champ de ruines diplomatique et économique Propulsé au pouvoir sur fond d’un paysage international dévasté, à contretemps du momentum stratégique, en pleine déroute des États Unis en Afghanistan et en Irak, et d’Israël au Liban, à la veille du collapsus de l’économie occidentale, l’idole des jeunes était déjà un président à rebrousse chemin. En signant son ralliement aux thèses des néoconservateurs américains par la réintégration du giron atlantiste, il mettait ainsi fin à la parenthèse gaulliste sur le plan diplomatique, et, sur le plan interne, avec l’adoption des lois sur l’exclusion sociale et le pistage génétique, le président rétrograde marquait le triomphe du néo-pétainisme. Le délire narcissique dans lequel a baigné la France pendant un an a débouché brutalement sur la plus grande mystification politique de l’Histoire de la Ve République, avec un état de grâce le plus bref de l’Histoire, implosant le soir même de son élection avec « la nuit du Fouquet’s », le dîner groupant les plus (...) Lire la suite »

“Les chemins de Damas” : Comment l’Elysée a manipulé les rapports sur les armes chimiques (Al Akhbar)

Sabah AYOUB

Le livre français, les chemins de Damas, publié il y a quelques jours, provoque un scandale en révélant des éléments secrets sur la manière dont la présidence française a forcé le corps diplomatique et les services secrets français à se soumettre à la décision politique de renverser Assad et à manipuler les rapports sur les armes chimiques et la réelle puissance du régime syrien.

Un livre publié à Paris il y a quelques jours et intitulé Les chemins de Damas, Le dossier noir de la relation franco-syrienne, par les journalistes français Georges Malbrunot et Christian Chesnot, donne de précieuses informations sur les coulisses de la relation entre Paris et Damas au cours des 40 dernières années. Ce livre d'investigation contient des informations et des interviews avec des personnalités étroitement impliquées dans le dossier syrien, des années 1980 à nos jours. En passant des sommets présidentiels aux confrontations politiques et meurtrières, et des tensions diplomatiques aux périodes de lune de miel et à la coordination secrète des deux capitales, le livre s'attaque aux "dossiers noirs" et autres événements cachés qui caractérisent la relation décrite comme "quasi-schizophrène" entre les deux pays. Selon le synopsis qu'en propose l'éditeur Robert Laffont, Les chemins de Damas montre que les présidents français successifs ont agi avec la Syrie "souvent de manière émotionnelle, avec (...) Lire la suite »
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