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Thème : Pape

Washington et le Vatican : un même combat en Amérique latine

Oscar FORTIN

Ce n’est un secret pour personne que Washington, centre du pouvoir de l’empire, s’intéresse particulièrement à l’État du Vatican, centre du pouvoir religieux et politique des catholiques dans le monde.

Sous les deux derniers papes, l’alliance entre ces deux pouvoirs a été particulièrement intense et indéfectible. On n’a qu’à penser à la remise par le président G.W. Bush de la médaille de liberté au pape Jean-Paul II ou encore à cet anniversaire de Benoît XVI, célébrée dans les jardins de la Maison-Blanche. Pour ceux et celles qui voudraient en voir toutes les ramifications et subtilités, je vous invite à lire cet autre article que vous trouverez ici. L’arrivée du pape François n’est pas sans susciter quelques inquiétudes à Washington. Son amour des pauvres devient de plus en plus dérangeant, d’autant plus qu’il commence à en identifier les causes structurelles, dont le capitalisme sauvage, l’individualisme, la cupidité et les ambitions de pouvoir. Les inégalités sociales sont de plus en plus criantes et la paix par les armes ne peut qu’engendrer plus de guerres. Washington ne saurait demeurer les bras croisés comme si rien ne se passait. Il lui faut, comme il le fait dans la majorité des gouvernements du (...) Lire la suite »

Le pape François ouvert au marxisme

Gaël DE SANTIS

Le pape François est sommé de se justifier après les attaques des néoconservateurs états-uniens.

La doctrine sociale de l’Église est au cœur de sa critique du capitalisme, précise le pape. Le pape n’est pas marxiste. « L’idéologie marxiste fait fausse route. Mais, dans la vie, j’ai connu tant de marxistes bons en tant que personnes, et pour cela, je ne me sens pas offensé », dit le pape, dans un entretien au quotidien la Stampa publié dimanche. Le pape François est sommé de se justifier après les attaques des néoconservateurs états-uniens. Début décembre, l’animateur Rush Limbaugh avait dénoncé : « Ce qui sort de la bouche du pape est du pur marxisme. » En cause, l’exhortation apostolique publiée le 26 novembre qui condamne un système économique « d’exclusion » et dénonce la « tyrannie invisible » des marchés. Dimanche, l’évêque de Rome a renvoyé ses détracteurs dans les cordes : « Dans l’exhortation, il n’y a rien qui ne se trouve dans la doctrine sociale de l’Église. » Pour sûr, le pape n’est pas marxiste. « Les exclus ne sont pas des “exploités”, mais des déchets, des restes », écrivait-il dans son (...) Lire la suite »

Exhortation(s) : quand le pape François parle des classes...

Jean-Emmanuel DUCOIN

Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), diffusé mardi 26 novembre, premier texte officiel publié de sa main depuis son élection sur le trône de Pierre, l’évêque de Rome offre une ligne de conduite tous azimuts, façon feuille de route.

François Ier. Être au monde dans ses mutations ne va pas sans soubresauts, ni hésitation. Ici, non pas la chronique de la peur mais contre la peur, quand la solitude se brise par la grâce d’espoirs sollicités. Voici le temps de l’aveu, celui qui doit inciter à l’optimisme malgré les périls en vue et les éventuelles déceptions. Que craindre le plus, en effet : l’effroi prévisible des consciences ou le combat des hommes en tant que potentialité ? Bien sûr, gardons-nous toujours d’un enthousiasme trop aveuglé par la puissance symbolique des actes et des mots. Mais, une fois encore, le pape François vient de nous surprendre plutôt agréablement. Pourquoi devrions-nous le taire et tenir à distance des informations assez importantes, qui, en tout orgueil, confortent nos impressions initiales ? Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), diffusé mardi 26 novembre, premier texte officiel publié de sa main depuis son élection sur le trône de Pierre, l’évêque de Rome offre une ligne de conduite tous azimuts, (...) Lire la suite »
Comment le Pape peut-il avoir prise sur l’avenir, s’il refuse d’admettre le passé ?

Le Double Effacement (Monbiot.com)

George MONBIOT

Une scandaleuse affaire de déni met en lumière la relation problématique des Catholiques – et du Pape François – avec l’Histoire

Il est l’idole des libéraux et des progressistes, « le nouvel héros incontesté de la gauche ». Ainsi s’exprime Jonathan Freedland, au sujet du pape François [1], et il est vrai que la plupart des surprises sont agréables. Seuls quelques rares dirigeants de parti osent encore proférer des dénonciations du capitalisme d’une teneur comparable aux siennes [2]et [3]. Il semble avoir renoncé à l’infaillibilité papale. Il a l’intention de réformer une Curie corrompue, intrigante [4]. Dans la guerre que ses deux prédécesseurs immédiats ont menée au sexe, avec un zèle à faire froid dans le dos (tout en prenant soin de fermer les yeux sur les viols d’enfants), il a déclaré une trêve partielle. Il convient de noter que ces changements affectent principalement l’ordre d’importance, pas la doctrine elle-même. Le Pape François ne consacrera pas son règne à la persécution des homosexuels, des femmes, de l’usage des préservatifs, ou encore de l’avortement, mais il ne semble pas être prêt pour autant à changer la politique de (...) Lire la suite »

Le Pape François, comme chef d’état, au service d’un empire.

Oscar FORTIN

Incroyable, mais vrai, le pape François, comme chef d’État du Vatican, vient de recevoir le candidat défait à la dernière élection présidentielle au Venezuela, Henrique Capriles, l’homme de Washington pour déstabiliser le Venezuela.

Qui est Henrique Capriles ? Il fut d’abord et avant tout un acteur important du coup d’État militaire qui renversa, en 2002, pour quelques jours seulement, le gouvernement démocratique et légitime d’Hugo Chavez. Lors de ce coup d’État, à l’encontre du droit international qui protège toute représentation diplomatique à travers le monde, il avait assailli avec l’extrême droite, l’ambassade de Cuba, y causant de nombreux dommages : de véritables actes terroristes C’est, ce même Henrique Capriles qui a incité ses partisans, suite à sa défaite électorale d’avril dernier, à aller se défouler en saccageant des centres de santé, des centres communautaires, tuant plus de 17 personnes et en faisant plus de 65 blessés. Il est l’homme de main de Washington pour créer le chaos et créer les conditions pour un coup d’État militaire en vue de permettre à Washington et aux oligarchies nationales de reprendre le contrôle du pays, de ses richesses et de ses institutions politiques. En recevant Henrique Capriles, le pape François (...) Lire la suite »
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Péchés cardinaux (The Guardian)

George MONBIOT

Comment une Inquisition moderne, avec l’aide du pape François, réprima le mouvement de protection des pauvres.

« Lorsque je donne aux pauvres de la nourriture, on me donne le nom de saint. Lorsque je cherche à connaître les raisons de leur pauvreté, on me donne celui de communiste ». Ainsi s’exprimait l’archevêque brésilien Dom Hélder Câmara. Son adage met en lumière, d’une part l’une des principales lignes de faille à l’intérieur de l’Église Catholique, d’autre part la vacuité du discours papal, lorsqu’il prétend se trouver du côté des pauvres. Les individus les plus courageux que j’ai rencontrés étaient tous des prêtres catholiques. Lorsque mon travail m’amena, d’abord en Papouasie Occidentale (1), puis au Brésil, j’y fis la connaissance d’hommes prêts à risquer leur vie autant de fois qu’il le faudrait, pour protéger celles des autres. Le jour où je frappai pour la première fois à la porte de la confrérie de Bacabal, qui se situe dans l’état brésilien du Maranhão, le prêtre qui l’ouvrit pensa qu’on m’avait envoyé pour le tuer. Il avait reçu, le matin même, la dernière d’une série de menaces de mort que le syndicat des (...) Lire la suite »

Les câbles de WikiLeaks confirment les collusions entre le Vatican et des dictateurs

Marc Wells
WikiLeaks, le site de publication de documents confidentiels fondé par Julian Assange, a publié lundi dernier une nouvelle archive de 1,3 millions de communications diplomatiques et de rapports des services de renseignement. Elle recouvre les années 1973 à 1976, et est nommée « The Kissinger Cables ». Cette base de données comprend des documents révélant les opérations impitoyables menées par les États-Unis dans le monde entier, à une époque où la classe ouvrière internationale était à l'offensive et où la bourgeoisie menait une contre-attaque brutale. Parmi ces câbles, une série de communications diplomatiques révèle la relation entre le Vatican et un certain nombre de régimes dictatoriaux, du Chili d'Augusto Pinochet à l'Argentine de Jorge Rafael Videla ou à l'Espagne de Francisco Franco. Le 11 septembre 1973, un coup d'Etat soutenu par la CIA et mené par le général Pinochet fit tomber le gouvernement élu du président issu du Parti socialiste, Salvador Allende. Durant la dictature de Pinochet qui dura (...) Lire la suite »

Le Pape argentin. François Ier, le conservateur populaire dans les eaux troubles de la dictature.

Gennaro Carotenuto
...Bergoglio vient de loin et, bien qu'il n'ait pas eu un rôle de premier plan dans l'église argentine complice de la dictature, il émerge de cette histoire avec un passé qui pourrait affaiblir son autorité et qu'il est utile de connaître, en dehors de toute démonisation ou sanctification. Pour commencer par les démonisations, la photo qui tourne depuis des heures sur Internet et qui fait en ce moment l'ouverture du site de l'hebdomadaire mexicain Proceso [Processus], où l'on voit un prélat donner la communion au dictateur Videla, est un faux : ce n'est pas Bergoglio. En outre, parmi les accusations que nous examinerons, contrairement à tout ce qui est affirmé de façon répétée, aucune n'a conduit à la mort de quiconque. Il est difficile d'avoir été un prélat important dans l'Argentine des années 70 tout en restant étranger à une histoire de déchirements, drames, crimes, persécutions telle que celle de l'église argentine. Celle-ci, contrairement aux églises chilienne et brésilienne qui peuvent se (...) Lire la suite »

Nouveau PDG à la tête d’une multinationale de la foi

Robert BIBEAU

La semaine dernière, une multinationale de la foi et du capital financier a choisi son nouveau PDG. Le directoire de l’Institut des oeuvres religieuses (IOR) - nom de code pour identifier la banque du Vatican et ses 44 000 comptes secrets classés « toxiques » - était vacant depuis 9 mois suite au limogeage de son dernier directeur, remercié par l’ex-Pape Benoît XVI, en disgrâce pour incompétence. « L’institution, épinglée sur la liste noire des paradis fiscaux mafieux, n’avait plus de tête pour gérer ses 6 milliards d’euros pas davantage traçables qu’un bifteck chevalin ».

La nomination du nouveau Directeur, monsieur Von Freyberg, un allemand de souche, marchand de canons de sa profession, devrait rassurer le nouveau locataire de la petite Cité vaticane multimilliardaire, fiduciaire des aumônes de millions de pauvres fidèles filoutés (1). Pendant ce temps, les tractations au Sacré Collège emmuré dans la Chapelle Sixtine ont abouti à l'élection du 267e successeur de Pierre le pescadore (pêcheur & pécheur) et le cérémonial médiéval entourant la décision du Conseil d'administration a été l'objet d'une couverture médiatique sans précédent. Seuls les Jeux Olympiques et les sorties de Lady Gaga attirent davantage de curieux, de scribouilleurs et de vipères de la télé que ce sommet de plénipotentiaires septuagénaires. Pendant ce raout les gardes suisses rocambolesques prenaient place sur le parvis munis de leurs hallebardes ubuesques. Ne manquaient que les zouaves pontificaux, ces descendants des « Contras avant l'heure », venus défendre la mainmise vaticane sur les terres (...) Lire la suite »

Habent Papam

Yann FIEVET
Le mois dernier nous a offert une fois encore le spectacle d'une agitation majuscule des médias. Il nous faut bien avouer que l'évènement était de taille : l'élection du nouveau Pape des Catholiques , devenu ainsi officiellement , selon les principes inébranlables du droit canonique, évêque de Rome et successeur de Pierre. Cependant, « le coup du pape François » ne doit pas nous conduire à oublier que la France ne compte plus que 2% de pratiquants réguliers du culte jadis hégémonique. L'agitation médiatique démesurée mérite que l'on s'y arrête tant elle révèle à quel point notre société est aujourd'hui déboussolée face aux multiples aspects de la crise profonde qu'elle traverse. Pour relancer le barnum vaticanesque - lui-même profondément en crise - il a fallu sacrifier à l'originalité : un pape « latino » surprendra tout le monde. Soyons honnêtes : une bonne part de l'engouement journalistique fut consacré à commenter le choix des cardinaux. Et là , le spectre est de grande largeur pour ne pas parler de la (...) Lire la suite »
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