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Thème : Répression

Le nombre de personnes tuées par un tir des forces de l’ordre a doublé depuis 2020

Ivan DU ROY, Ludo SIMBILLE

Année après année, la liste des tués par les forces de l’ordre ne cesse d’augmenter. Trop souvent, la thèse de la légitime défense ou du refus d’obtempérer ne supporte pas l’analyse des faits. Basta ! en tient le terrible mais nécessaire décompte.

Je vais te tirer une balle dans la tête », lance le « gardien de la paix », braquant son arme sur la vitre de la voiture à l’arrêt, avant que son collègue ne crie « Shoot-le ». Au volant, Nahel, un mineur de 17 ans qui conduit sans permis, démarre malgré tout. Le gardien de la paix met sa menace à exécution, tuant à bout portant l’adolescent. La scène se déroule ce 27 juin à Nanterre. Les agents ont plaidé la légitime défense arguant que le véhicule fonçait sur eux, ce que dément la vidéo de la scène. L’auteur du coup de feu mortel est placé en garde à vue. La famille de la victime s’apprête à déposer deux plaintes, l’une pour « homicide volontaire et complicité d’homicide », l’autre pour « faux en écriture publique ». Le drame déclenche la révolte des habitants du quartier d’où est originaire la victime. Deux semaines plus tôt c’est Alhoussein Camara qui est tué d’une balle dans le thorax par un policier, dans des conditions similaires près d’Angoulême. En 2022, on dénombrait treize morts lors de « refus d’obtempérer » (...) Lire la suite »
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Répression en Ukraine : un témoignage de Maxim Goldarb

Maxim GOLDARB

Maxim Goldarb est le président de l'Union des Forces de Gauche (pour un Nouveau socialisme). Voici son témoignage sur la répression en Ukraine.

L'Ukraine a longtemps été considérée comme le pays le plus libre de l'espace post-soviétique. Jusqu'à il y a dix ans, les partis politiques et les organisations publiques de toutes les couleurs et une variété de médias agissaient librement dans notre État et les adversaires politiques, les journalistes et les militants pouvaient critiquer ouvertement et sans crainte les autorités. Toute tentative d'éviter la critique des activités des autorités est devenue la cause d'un grand scandale, il y a donc eu peu de tentatives de ce type. Mais tout a radicalement changé depuis [les manifestations et les émeutes de] l'Euromaïdan de 2014. Le régime oligarchique d'extrême droite qui a pris le pouvoir avec une idéologie nationaliste a commencé à persécuter ses opposants en utilisant des méthodes terroristes. L'exemple le plus tragique non pas de persécution mais d'assassinats par le régime au pouvoir à Kiev contre des opposants idéologiques s'est produit à Odessa le 2 mai 2014, lorsque des militants nationalistes (...) Lire la suite »

La répression, les menaces et intimidations s’accentuent contre les opposants aux mégabassines

Guy PICHARD

Violente et frontale, la répression qui a frappé les opposant.es aux mégabassines à Sainte-Soline fin octobre s’inscrit dans la continuité des pressions et menaces qu’ils subissent déjà depuis plusieurs mois et qu’ils racontent en détail à Basta !.

Gérald Darmanin les a qualifiés d’« écoterroristes », la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès, de « séparatistes » [1]... La répression des militants contre les bassines dans le Marais poitevin est montée d’un cran lors de la manifestation du week-end du 29 et 30 octobre à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), sur le terrain comme dans les discours. Après l’usage de grenades et de lanceurs de balles de défense (LBD) sur les manifestants et les verbalisations pour participation à une manifestation interdite, ce 14 novembre, cinq militants ont reçu la visite des gendarmes venus leur remettre une convocation à la gendarmerie de Niort et de Parthenay, selon un communiqué du collectif Bassines non merci. Les opposants aux mégabassines font face à diverses formes de pression, de surveillance voire de répression depuis le début du mouvement. À la suite de son passage lors d’un reportage sur TF1, un couple de retraités a trouvé ce ragondin mort chez eux. Le message est clair. « Pour nous, cela a débuté (...) Lire la suite »

Tout sur Kaïs Saïed, en plus de 8000 vers qui pourraient me condamner aux galères

Salah HORCHANI
Au vu de ses discours, pour contrôler la presse et l’exercice du journalisme, il s’est déjà attelé La presse, dernier rempart qui, depuis son coup d’État, continue, malgré tous ses assauts, à lui résister Avec le Décret-loi liberticide 2022-54, c’est la liberté de s’exprimer [1] a L’acquis le plus important de la Révolution du 14 janvier, qu’il essaye de museler Officiellement, son objet est de lutter contre les infractions de la cybercriminalité « Et [de] soutenir l'effort international dans le domaine », mentionne expressément son article premier Mais, à vrai dire, en voyant de près, on est convaincu que ce Décret-loi a une autre finalité Il s’inscrit dans une tentative de verrouillage de l’espace médiatique et virtuel par les autorités À la veille d’une échéance électorale risquée pour Kaïser, afin que l’information soit contrôlée Échéance prévue le 17 décembre afin de désigner les membres de la Chambre des députés Comme le montre son irréaliste article 24 où un emprisonnement de cinq ans est réservé À quiconque (...) Lire la suite »

La mort d’une femme violentée par la police des mœurs à Téhéran

Hamid ENAYAT

Mahsa (Jina) Amini, une jeune fille de 22 ans de Saqqez dans la province du Kurdistan, qui s’était rendue à Téhéran avec sa famille, a été arrêtée le mardi 13 septembre à l’entrée de la voie rapide Haqqani par une “ patrouille du vice ”. Elle a ensuite été emmenée au service répressif connu sous le nom de « sécurité des moeurs « .

Parce qu’elle protestait contre cette arrestation, elle a été rouée de coups par des agents de sécurité. En raison de la gravité de ses blessures, elle a été conduite à l’hôpital Kasra de Téhéran. Après avoir examiné Mahsa, les médecins traitants ont annoncé qu’elle avait été victime en même temps d’une crise cardiaque et d’une mort cérébrale. Il est dit que la mort cérébrale de Mahsa est due à une fracture du crâne provoquée par les coups violents que lui ont porté à la tête les agents. Craignant la réaction publique face à ce crime barbare, le président iranien Ebrahim Raissi a ordonné à son ministre de l’Intérieur, Ahmad Vahidi, d’examiner cet incident. L’hôpital de Kassra est resté entièrement sous le contrôle des forces de police et des agents des renseignements. Les parents de Zhina Amini étaient au chevet de leur fille à l’hôpital. Les services des renseignements ont ordonné à la famille de Zhina Amini (Mahssa) de s’abstenir d’interviewer les médias étrangers, faute de quoi ils auraient des problèmes. Le 8 juillet (...) Lire la suite »
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Islamophobie : les fourberies de Darmanin

Contre attaque

Un régime qui s’enfonce dans la nausée. C’était le feuilleton de l’été. Alors que les forêts brûlaient, que l’eau potable était rationnée, que l’inflation explosait, le régime organisait un spectacle usé jusqu’à la corde pour flatter l’extrême droite : l’islamophobie, le racisme, la répression. Le ministre de l’Intérieur arpentait les médias pour réclamer l’expulsion d’un Imam du Nord de la France : Hassan Iquioussen. Le 8 août, la procédure était rejetée par le Tribunal Administratif de Paris, qui considérait qu’il n’y avait pas de raison d’expulser cet homme, né en France et qui a toute sa famille ici. Revers pour Darmanin. Le 30 août, le Conseil d’État, la plus haute juridiction du pays, valide finalement l’expulsion après avoir été saisi par le ministre. Deux raisons sont avancées : l’Imam aurait tenu des propos sexistes et antisémites. On fait le point.

Sexiste et antisémite ? Les accusations de Darmanin, validées par le Conseil d’État, ont été rabâchées sur les plateaux télé tout l’été. L’imam serait un « ennemi de la République » qui « tient des propos antisémites », « nie l’égalité entre les femmes et les hommes » et même « doute des attentats ». D’abord, le religieux n’a été reconnu pénalement d’aucun délit. Le projet est donc d’expulser, pour la toute première fois, un homme pour délit d’opinion, aussi réactionnaire soit-il. Poussons au bout cette logique : Darmanin coche lui aussi toutes les cases de ses propres accusations. En 2021, le Ministre publie un livre sur le « séparatisme islamiste ». Dans ce court texte, on trouve un passage ouvertement antisémite dans lequel les juifs sont décrits comme des « usuriers » qui causent des « troubles et des réclamations ». Rappelons que Darmanin a milité dans un groupuscule d’extrême droite, l’Action Française, royaliste, ouvertement pétainiste et antisémite. Concernant la « mise en cause de l’égalité homme/femme » : le (...) Lire la suite »

L’aurait-on imaginé que personne n’y aurait cru.

Joseph ANDRAS

Qu’un gouvernement instaurerait un code matriciel pour autoriser l’accès aux plus banales activités du quotidien. Qu’un gouvernement scinderait par la loi le corps social en deux parties : les citoyens légitimes et ceux qui ne le sont plus.

Qu’un gouvernement foulerait aux pieds l’article premier de sa constitution et le ferait au devant d’un parterre d’applaudissements. Que ses forces armées – après avoir mobilisé des drones en vue d’ordonner à la population de rentrer chez elle sous peine de sanction – seraient mandatées pour contrôler le bon port du code-citoyen et pénétreraient, un flingue à la ceinture, jusque dans les cafés du commerce. Que ses forces armées se verraient exemptées du port en question. Que les députés le seraient également à l’Assemblée nationale. Que des milliers d’infirmières et d’infirmiers seraient jetés comme on jette le fumier. Que des pompiers subiraient le même sort. Que cinq à six millions de citoyens seraient officiellement désignés comme les parasites et les surnuméraires de la nation. Qu’une large majorité de la population l’accepterait sans barguigner. Qu’une part conséquente de « la gauche [1] » ne trouverait rien de mieux à faire que de baisser les yeux. Que le débat démocratique, fût-il parlementaire, serait (...) Lire la suite »
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Ukraine, le régime de Kiev refuse de participer aux recherches

Donbass : l’exhumation des fosses communes se poursuit

Observateur Continental

Les républiques populaires autoproclamées de Donetsk (RPD), et de Lougansk (RPL), ont lancé des travaux pour retrouver les fosses communes et exhumer les corps des personnes tuées par des nationalistes ukrainiens.

A cet effet a été créée une commission interservices dont font partie des médecins légistes, des policiers, des équipes de recherche, des représentants du groupe de négociation humanitaire et des activistes qui recueillaient des preuves des exécutions de civils du Donbass commises par l'armée ukrainienne. Les personnes tuées lors des kidnappings, des exécutions, en détention ou lors des bombardements seront identifiées, alors que les crimes de guerre du régime de Kiev seront documentés. La RPD et la RPL ont l'intention de coopérer avec des organisations internationales afin de leur transmettre les preuves recueillies. La procédure a été lancée pour l'envoi de plaintes, de déclarations et de requêtes à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) et à la Cour pénale internationale (CPI). Des habitants locaux aident à déterminer l'emplacement et les circonstances de la mort des gens. Les recherches se sont également intensifiées pour découvrir le sort des disparus et recueillir des informations vitales à (...) Lire la suite »

Rave party à Redon : la préfecture aurait interdit aux pompiers de venir en aide aux blessé

Anastassia VERBITSKAÏA
Lors des violents affrontements qui ont opposé forces de l’ordre et participants à une rave party à Redon les 18 et 19 juin, durant lesquels un homme a perdu sa main, les blessés n’ont pas reçu l’aide nécessaire, la préfecture ayant empêché les pompiers d’intervenir, selon une enquête de Mediapart. Un jeune homme a eu la main arrachée et plusieurs personnes ont été gravement blessées lors des affrontements qui ont marqué la rave party non autorisée qui a eu lieu les 18 et 19 juin à Redon (Ille-et-Vilaine). Mais les actions de la préfecture ont mis leurs vies en danger, car elle a empêché les pompiers d’intervenir, selon une enquête de Mediapart. La préfecture, responsable de l’organisation des secours, explique son refus de laisser entrer les pompiers par l’absence d’un plan d’évacuation des blessés, faute de quoi l’accès au site n’était pas sécurisé pour les secouristes, révèle le média, condamnant l’« amateurisme » et « un manque de discernement évident dans l’appréciation de la gravité de la situation ». « (...) Lire la suite »
Colombie

Guerre totale contre le mouvement social

Maurice LEMOINE

« Si un peuple sort pour manifester au milieu d’une pandémie, c’est parce que le gouvernement est plus dangereux que le virus. » Sous cette forme ou sous une autre, ce slogan figurait sur d’innombrables pancartes, panneaux et banderoles quand, le 28 avril, dans les rues de Bogotá, Cali, Medellín, Pereira, Manizales, Neiva ou Pasto, des flots de manifestants ont commencé à se déverser.

Une indignation majuscule portait les participants : trois jours auparavant, le gouvernement avait annoncé sa nouvelle... « Loi de solidarité durable » (ou « soutenable », selon les traductions). C’était la meilleure, celle-là ! Préparée par le ministre des Finances, un néolibéral orthodoxe, Alberto Carrasquilla, cette réforme fiscale entendait recouvrer 6,3 milliards de dollars afin de réduire un déficit fiscal que la catastrophe sanitaire a considérablement aggravé. Soit. Mais en tapant essentiellement sur les classes moyennes et les milieux populaires. Coup pas trop élégant, on en conviendra. Surtout quand, au milieu des cris d’alarme des hôpitaux débordés, le pays subissait la troisième vague de la pandémie. « Solidaire », une loi faisant passer la TVA (IVA en espagnol) de 5 % à 19 % sur des produits comme l’essence ou, depuis les aliments jusqu’aux vêtements, les biens de première nécessité ? « Soutenable » l’augmentation de la taxe sur les services publics, dont l’eau, le gaz ou l’électricité ? (...) Lire la suite »
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