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Thème : Travail

Le retour du travail des enfants est le dernier signe du déclin des Etats-Unis

Steve Fraser

En 1906, un vieux chef amérindien visitait New York pour la première fois. Il était curieux de la ville et la ville s’intéressait à lui. Un journaliste d’un magazine demande au chef amérindien ce qui l’avait le plus surpris dans ses déplacements en ville. « Les petits enfants qui travaillent », répondit le visiteur.

Le travail des enfants aurait pu choquer cet étranger, mais il n’était que trop banal à l’époque dans les Etats-Unis urbains et industriels (et dans les fermes où il était habituel depuis fort longtemps). Plus récemment, cependant, il est devenu beaucoup plus rare. La loi et la pratique l’ont presque fait disparaître, supposent la plupart d’entre nous. Et notre réaction face à sa réapparition pourrait ressembler à celle de ce chef : choc, incrédulité. Mais nous ferions mieux de nous y habituer, car le travail des enfants revient en force. Un nombre impressionnant d’élus entreprennent des efforts concertés (The New Yorker, « Child Labor is on the Rise », 4 juin 2023 sur le site) pour affaiblir ou abroger les lois qui ont longtemps empêché (ou du moins sérieusement freiné) la possibilité d’exploiter les enfants. Reprenez votre souffle et considérez ceci : le nombre d’enfants au travail aux Etats-Unis a augmenté de 37% entre 2015 et 2022. Au cours des deux dernières années, 14 États ont introduit ou promulgué (...) Lire la suite »
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France Travail : 1er acte- prendre en otage le RSA

Gilbert GUINGANT
Expression tellement démodée, ce si vieille France des ténèbres. Vraiment archi loin des réalités vécues. Quelles têtes peuvent donc pondre de telles hideurs ? Un recul de plusieurs décennies en 1 minute, soit du côté du pétainisme de trop sinistre mémoire, collabos non repentis des pires barbares. Reprendre cette expression rébarbative, auquel rien ne sourira jamais, c’est encore se tromper en gigantesque ! A — Rançonner le RSA ? Parce que ? Le message est trop clair : vous nous « appartenez » et nous volerons sans nous cacher votre travail et le séquestrerons jusqu’à votre dernier jour. Preuve en banderole ? "Il ne s'agit ni de travail gratuit, ni de bénévolat obligatoire", selon la manie de nier les mots mêmes de l’oppression afin de les rendre les plus inutilisables possibles. Puisque c’est quoi alors de « faire payer » une aide sociale gratuite ? Du clientélisme tellement vieux jeu, des mendicités piteuses gouvernementales, du mafieux, du parasitisme sur et sous papier, du complet déshonneur ? Des (...) Lire la suite »

La question : le boom de l’apprentissage est-il artificiel ?

Catherine Abou EL KHAIR

Les aides financières à l’embauche des apprentis expliquent en grande partie la hausse record de cette forme d’emploi observée depuis 2020. Elles ont été maintenues jusqu’à la fin du quinquennat.

En route pour le million ? 837 000 contrats d’apprentissage ont été signés en 2022, selon la Dares, l’Institut statistique du ministère du Travail. C’est 120 % de plus qu’à la fin de l’année 2019 ! De tels chiffres auraient été jugés impensables il y a quelques années, quand l’objectif – longtemps rêvé – de 500 000 apprentis semblait hors de portée. Par quel miracle l’exécutif multiplie-t-il donc les records ? Première explication d’ordre statistique : ce bond de 370 000 contrats prospère en partie sur le déclin d’autres voies de formation. A commencer par les contrats de professionnalisation, qui fonctionnent sur le même principe, c’est-à-dire une alternance entre périodes de formation et de présence en entreprise pour un travailleur, le plus souvent jeune. Alors qu’en 2018, la Dares constatait 235 000 entrées sous ce régime, leur nombre a été quasiment divisé par deux, avec 121 000 contrats signés fin 2022. Point de hasard dans cette chute : les établissements de formation ont délaissé le « contrat pro » au (...) Lire la suite »

« Un jeune, une solution (à la con) »

Damien ASTIER
Tel est le (presque) nouveau nom du dispositif gouvernemental pour venir en aide aux « jeunes » en marge de l’emploi. Et comme de coutume, ce dispositif, clairement exposé et analysé par Cyprien Boganda dans L'Humanité, se révèle une arnaque. Ou plus exactement, on pressent que ce plan va encore rater sa cible comme l’avertit l’article en relayant les propos d’économistes et de syndicalistes. En deux mots, l’Etat annonce donner un chèque de 4000 € aux entreprises pour toute embauche d’un salarié de moins de 26 ans pour un CDI ou CDD d’au moins 3 mois. Une incitation financière pour les entreprises, et une aubaine pour les fameux « jeunes » au chômage qui pourront bénéficier pour quelques temps d’un emploi et d’un salaire. Mais l’article pointe très justement les travers d’un tel dispositif : l’effet d’aubaine : une entreprise qui, de toute façon, souhaitait embaucher va simplement toucher un bonus, mais la création d’emploi n’est pas le fruit du dispositif, l’effet de seuil : certains employeurs peu (...) Lire la suite »

Brésil : Auschwitz de la "reprise" à l’étude, ou quand l’armée enlève les pères et les mères des travailleurs

Fernando BRITO

Le ministère de l’économie et le gouvernement ont, finalement, un plan pour relancer l’économie après la nouvelle crise du coronavirus.

On pourrait bien l'appeler le Plan Auschwitz, en hommage au tristement célèbre camp de concentration (en fait, trois d'entre eux) de l'Allemagne nazie, où sur la porte de fer était écrit "Arbeit macht frei", "le travail libère"(1), en allemand. Exagération ? Lisez ce qui est écrit dans la Folha (quotidien de São Paulo), aujourd'hui le 14 mai (à la fin du texte, parce que les journalistes, peut-être à cause de leur jeunesse, n'ont pas réalisé la gravité de ce qui est prévu, ce que je souligne dans le texte : Le contrôle [de la reprise du travail] serait garanti par un protocole à définir par le ministère de la santé avec les procédures nécessaires (adaptations des chaînes de montage, comme la distance entre les employés) pour éviter la contagion. Pour cela, des tests de masse seraient nécessaires. Une autre idée en cours serait de retirer la population qui fait partie du groupe à risque, comme les personnes âgées, du domicile de ces travailleurs, en particulier les plus nécessiteux. Les personnes qui (...) Lire la suite »

Préparer la riposte syndicale post-pandémie

Christian DELARUE

Le monde d’après est déjà là, dans toute sa conflictualité. Qui va s’opposer aux tendances réactionnaires et classistes qui s’annoncent ?

Exposons sans être long (cf liens ) une suite attendue : 1) - Ce qui s’annonce 2) Qui riposte et comment et 3) Le contenu général ici succinct (développé plus tard) qui peut être mis en avant. I - Des mesures réactionnaires à combattre La droite, les riches et le patronat vont enclencher en France et partout en Europe un processus de récupération de ce qui a été perdu ces semaines de confinement de mars et avril 2020 (au pif ) pour leur économie, perdu pour la « santé » de leur profit quitte a abîmer plus qu’avant la santé des travailleurs et travailleuses, quitte à laisser dans le chômage la précarité celles et ceux qu’il faudrait précisément sortir de l’impasse ! Il n’y a qu’à entendre Muriel Pénicaud et son discours d’extrême-droite économique de (re)mise au travail contre le confinement préconisé par Emmanuel Macron et les scientifiques (sauf un) aujourd’hui et entendre aussi d’autres, comme elle, en faveur d’une surcharge de travaillisme demain (45 heures hebdo samedi compris mais aussi le dimanche et moins (...) Lire la suite »

« Le gouvernement veut sauver l’économie avant les gens »

Éric BEYNEL

Le projet de loi d’urgence sanitaire a été présenté en Conseil des ministres mercredi 18 mars. Ce texte prévoit « un accroissement exorbitant des pouvoirs » d’un gouvernement, qui agit « surtout à sauver le capitalisme », selon le syndicaliste Eric Beynel*.

— Que pensez-vous du projet de loi d’urgence sanitaire élaboré par le gouvernement ? Il prévoit un accroissement exorbitant des pouvoirs d’un gouvernement qui nous a appris dans le passé récent qu’il bafouait allègrement les libertés, comme celles de manifester, de se réunir ou de circuler librement. Donc, on n’est pas rassuré quand il s’arroge des pouvoirs supplémentaires, comme celui de modifier les règles de la santé du travail. Tel qu’il est écrit, ce texte est une atteinte aux libertés individuelles et une restriction du droit du travail. Le problème est qu’on ne voit pas où sont les contre-pouvoirs car la vie démocratique est à l’arrêt depuis une semaine. Les décisions doivent être prises de manière plus équilibrée, sans autoritarisme : tout le monde sait ce qu’il doit faire pour gérer la crise. Il faut de la transparence sur les faits et de la cohérence sur les actes. Le texte prévoit des dérogations au droit du travail notamment pour des entreprises essentielles. De l’autre côté, l’interdiction des (...) Lire la suite »

Au Venezuela, une armée non conventionnelle pour une guerre non conventionnelle : l’armée productive ouvrière

Joseph M. MARTORELL CALAF

Les projets d’autogestion tels que l’Armée productive ouvrière représentent une expérience prometteuse pour surmonter la guerre économique vénézuélienne, menée à partir de positions de classe.

Depuis 2017, il existe au Venezuela une armée de travailleurs et de travailleuses qui parcourt le pays pour lutter contre les effets de la crise économique et du blocus. Pour ce faire, ils remettent en marche des usines et des installations qui sont restées à l’arrêt pendant de nombreuses années. Il ne s’agit pas d’une initiative gouvernementale ou d’un autre secteur de l’Etat, mais du projet d’un groupe de travailleurs de l’Est du pays né de stratégies politiques de classe. Après l’abandon de plusieurs entreprises métallurgiques de Guayana par leurs propriétaires, les travailleurs qui se sont proposés de les remettre en route n’ont trouvé que cette solution pour surmonter les grosses difficultés en résultant. Face au lockout, au désinvestissement, au pillage et à l’abandon délibéré des entreprises, Chavez avait lancé dès 2005 la consigne du contrôle ouvrier, mais il revenait aux travailleurs d’inventer les solutions aux problèmes rencontrés lors de leur redémarrage. A Ciudad Guayana, dans l’Etat de Bolivar, (...) Lire la suite »

INTÉRIM 2019 : Bonne Année, Bonne Santé & Précarité Mortifère !

JiPé DS CGT

Randstad, Adecco, Manpower et les... 600 autres Entreprises de Travail Temporaire adhérentes au Prisme (Fédération Patronale de l’intérim) L’INTÉRIM en France : plus de 20 Milliards de CA, prés de 700 000 Emplois Équivalents Temps Plein, 6000 Agences... 2018 le nouvel Eldorado !

LE Capital souhaite une Bonne année 2019 et plus particulièrement aux Deux Millions de Travailleurs Précaires de notre beau pays qui constituent les centaines de légions de L’Intérim et qui ont déjà fait de 2018 une année Historique en terme de records ; Nombres de délégations de salariés, Chiffre d’Affaires, Exonérations en tous genres, Profits...et une Croissance à Deux chiffres (?) pour certaines régions pendant plusieurs trimestres. On se croirait revenus dans les 30 glorieuses. Les Actionnaires, Suisses, Hollandais et EtatsUniens des Trois sœurs majors Mondiales du Travail Temporaire sont Infiniment reconnaissants aux Travailleurs Précaires Français PREMIERS contributeurs à leur CA Mondial !!! Et pour faire bonne figure en cette nouvelle année n’oublions surtout pas les centaines de Millions d’euros des Exonérations de Cotisations Sociales des fumeuses Lois Fillon et du non moins célèbre C.I.C.E véritable Veau d’Or et toujours debout ! La France est le SEUL pays à Subventionner LA Précarité avec (...) Lire la suite »

Changer ? Chiche !

Ollivier RUCA
Changer ? Chiche ! Nez dans le guidon, pris dans l’immédiateté médiatique consumériste imposée, la peur des lendemains anxiogènes permanents, le paravent d’un réchauffement climatique culpabilisateur, les véritables enjeux de notre avenir sont occultés, consciemment ou inconsciemment. Constats Dans tout manuel scolaire et économique, prenant souvent la roue comme exemple, l’invention de la machine par l’homme répond à deux objectifs précis : d’une part, augmenter la productivité ; d’autre part, libérer l’homme du travail. Ce postulat de base est toujours en vigueur de nos jours, même si le périmètre a bien changé : alors qu’il a fallu des millénaires pour inventer la roue, aujourd’hui, ce sont des dizaines de milliers d’inventions qui sont déposées, chaque année, à l’Office européen des brevets, autrement dit, des millions à travers le monde. C’est ce que l’on appelle communément la courbe exponentielle du progrès. Une courbe aujourd’hui amplifiée par l’intelligence artificielle faisant exploser l’univers du (...) Lire la suite »
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