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Thème : Diplomatie

La fin annoncée de l’hégémonie occidentale

Djamel LABIDI

En quelques mois, depuis le début de la guerre en Ukraine, le monde a changé. Certes, les changements se sont accumulés lentement, avant qu'ils n'apparaissent d'un seul coup, sous les coups de boutoir donnés par la Russie à l'ancien ordre mondial et l'hégémonie occidentale.

Quoi qu'il arrive, qu'on soit d'accord ou non avec l'action de la Russie en Ukraine, le monde ne sera plus jamais le même. Tous les camps en présence sont d'accord pour le reconnaitre, les dirigeants du monde occidental comme ceux du reste du monde. L'Occident est nu A la faveur de la guerre en Ukraine, les peuples du monde découvrent, éberlués, que l'Occident est, militairement, nu. Il n'a pas suffisamment d'armes à donner au régime ukrainien. Il n'a pas de stocks de munitions légères ou lourdes à opposer à une Russie disposant d'une puissante industrie de guerre et qui produit massivement ces munitions ainsi que des armements très variés. C'est le général français Thierry Bukhard qui mettait en garde, récemment, le 26 février, dans une interview à l''hebdomadaire français Le journal du dimanche, contre la pénurie de munitions dans les pays occidentaux. Le Financial Times rapporte que les stocks d'armes de l'armée allemande seraient suffisants pour quelques jours seulement tandis que le chef (...) Lire la suite »
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Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne

Ministère des Affaires étrangères de la République Populaire de Chine
1. Respecter la souveraineté de tous les pays. Le droit international universellement reconnu, y compris les buts et principes de la Charte des Nations Unies, doit être strictement observé. La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être effectivement garanties. Les pays, qu’ils soient grands ou petits, puissants ou faibles, riches ou pauvres, sont membres égaux de la communauté internationale. Les différentes parties doivent préserver ensemble les normes fondamentales régissant les relations internationales et défendre l’équité et la justice internationales. Il faut promouvoir une application égale et uniforme du droit international et rejeter le deux poids deux mesures. 2. Renoncer à la mentalité de la guerre froide. Il ne faut pas rechercher la sécurité d’un pays au détriment de celle des autres, ni garantir la sécurité d’une région par le renforcement voire l’expansion des blocs militaires. Les intérêts et préoccupations sécuritaires légitimes des différents (...) Lire la suite »

Le Titanic européen s’écrasera-t-il sur l’iceberg russe ?

Daniel VANHOVE
L’équipage ‘européiste’ qui pilote depuis Bruxelles l’ingouvernable paquebot baptisé “ UE ” ne semble rien voir qui puisse arrêter sa course, convaincu de sa toute-puissance et de son invulnérabilité savamment entretenues par le discours de l’administration américaine et de ses représentants de l’OTAN. Et tout comme certains individus, un piètre équipage aime être flatté. Et pourtant, à bien y regarder, tout indique qu’un iceberg – dont chacun sait qu’environ 1/8è est émergé – se trouve sur sa route. La question, loin d’être subsidiaire, est de savoir s’il existe encore au sein de cet équipage l’un ou l’autre membre sain d’esprit et assez lucide que pour éviter le crash qui semble de plus en plus inéluctable. Alors qu’à bord se trouvent plusieurs millions de passagers entretenus, voire persuadés pour certains, dans l’illusion (comme à l’époque) de l’insubmersibilité de leur puissant vaisseau. En plus de l’approche xénophobe anti-russe que l’on a vu se manifester par d’affligeantes réactions de gouvernements, de (...) Lire la suite »

Crime. Macron assassine trois siècles d’histoire : il sous-traite notre diplomatie à Ursula.

Michel RAIMBAUD

En Europe la diplomatie apparait avec les citées-états de la Grèce Antique. Elle va prospérer et, en France, elle se formalise à la fin du XVIIe siècle. Pendant trois siècles notre diplomatie a donc été l'outil essentiel pour gérer – ou tenter de la faire – les relations avec les autres états du monde. Si les défaillances son patentes, la ligne générale tend quand même vers les guerres évitées, des vies sauvées. D'un trait de plume, qui n'est plus d'oie, Macron, comme s' il avait honte de sa décision, vient juste entre les deux tours de la présidentielle, de supprimer le corps des diplomates. C'est vrai que ceux-ci étaient parfois rétifs et empêchaient que l'on nomme ses amis dans de confortables ambassades ou consulats.

Le lundi 18 avril 2022, le Journal Officiel de la République a publié le décret présidentiel scellant la disparition du « corps diplomatique » français. Certes, on était prévenu, mais il était difficile de croire que cela arriverait. C’est choquant en soi, sur le fond et sur la forme. Le fait qu’il ait été signé par Emmanuel Macron à quelques jours de la fin de son mandat et alors qu’il est candidat à la réélection, manque d’élégance et de finesse, pour ne pas dire de « légitimité ». Bien que l’on soit blasé, le passage au forcing d’un texte de cette importance, chargé d’une telle symbolique, fait mauvais effet. Il eût été bien venu que Monsieur Macron attende le résultat du second tour pour détruire une entité institutionnelle prestigieuse que beaucoup de pays nous enviaient. S’il n’est pas réélu, on pourrait dire au moins que cette précaution fair-play a sauvé notre diplomatie du naufrage : c’est bien ce dont il s’agit. Une telle hâte paraît donc suspecte. Même si l’on considère, ce qu’à Dieu ne plaise, un mandat (...) Lire la suite »
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Caracas : l’ambassadeur de France défraie la chronique

Le représentant français au Venezuela...

Jean-Marc LEMAITRE

A Paris on a crû toutes ses intrigues et « conseils » contre le président Nicolas Maduro

La chancellerie française qui a été pionnière de la diplomatie, paraît se noyer chaque fois plus lorsque l’ambassadeur français au Venezuela, Romain Nadal (photo) de manière désespérée cherche un protagoniste anti-Maduro. A Paris on a crû toutes ses intrigues et « conseils » contre le président Nicolas Maduro et on lui a permis de se réunir avec l’opposition vénézuélienne la plus extrémiste. Sur Nadal il y a une plainte pour malversation de fonds du Lycée Français a Caracas. Pour beaucoup, cet argent autour de 7,5 millions d’euros, a été utilisé pour financer cette opposition (vénézuélienne). Se pose alors la question : Quand il a repris l’œuvre Les Misérables en comédie musicale, l'a-t-il fait pour que sa petite amie ait un rôle dans la pièce ? Combien d’argent le fisc français aurait alors dépensé pour faire plaisir à la petite amie de l’ambassadeur ? Actuellement, il se montre dans les réseaux sociaux dans une vidéo où il apparaît aux côtés d’elle, « jouant » dans la Belle et la Bête de Disney. Rien de plus (...) Lire la suite »

La diplomatie macronienne

RÉPUBLIQUE SOCIALE

La politique française à l’international depuis l’élection d’Emmanuel Macron, et de la nouvelle majorité parlementaire, n’a guère changé, et se situe dans la continuité de celles qu’ont mené Hollande et Sarkozy.

Aucune remise en question des institutions européennes, et de la politique qui en découle, ni de la sacro-sainte alliance militaire de l’OTAN. Macron s’applique, au contraire, à rentrer parfaitement dans le moule de ses prédécesseurs, allant même jusqu’à exagérer ses sorties médiatiques contre certains pays souverains- on imagine aisément lesquels- tout en fermant les yeux sur les agissements bien plus graves d’autres Nations. A titre d’exemple, le Venezuela, sujet récurrent de l’actualité des médias, n’a pas échappé aux critiques d’Emmanuel Macron qui déclarait à ce sujet : Nous avons pris des sanctions individuelles contre des dirigeants vénézuéliens qui ont un impact limité. Je souhaite que nous puissions aller plus loin compte tenu des décisions récentes. Avant de dénoncer une « dérive autoritaire inacceptable » des autorités vénézuéliennes. Plutôt curieux d’entendre ça de la part d’un président dont le gouvernement vient d’avoir recours au vote bloqué, privant les agriculteurs retraités d’une (...) Lire la suite »
USA, Chine...

Les deux écoles de relations internationales -” Moi contre Nous”

George KOO

De récents sommets mondiaux, des messages contrastés des dirigeants de la Chine et des Etats-Unis définissent clairement les deux écoles de relations internationales – ’’moi d’abord’’ contre ’’nous en premier’’.

L'école ''moi d'abord'' se compose d'une majorité d'une seule voix, à savoir les Etats-Unis d'Amérique. Le président Donald Trump résume le principe de cette école simplement par l'Amérique d'abord. Dans le monde du ''moi d'abord'', les Etats-Unis établissent les règles et les autres suivent. S'il y a des exceptions aux règles, seuls les Etats-Unis peuvent se les appliquer et les décider. Tous les disciples doivent se contenter de jouer les seconds rôles. Un exemple sans équivoque, face auquel on reste sidéré, est la déclaration de Trump : "Nous allons construire le mur et vous, (le Mexique) vous allez le payer." De nombreuses nations trouvent que ''Nous d'abord'' est une option raisonnable . La Chine s'est fait entendre en faisant la promotion de l'école de relations internationales ''Nous les premiers '', mais elle n'est pas la seule voix. Les dirigeants de nombreux autres pays trouvent que l'idée du ''nous d'abord'' est sensée et ils se sont joints à l'appui de ses principes. ''Nous (...) Lire la suite »

Cuba - Les diplomates étasuniens terrorisés par... le chant des grillons

Moon of Alabama
Cet incident, survenu plus tôt dans le mois, sera probablement considéré comme le plus ridicule des fiascos diplomatiques de tous les temps : Le président Trump a expulsé mardi 15 diplomates cubains à cause d’une mystérieuse affliction qui a frappé le personnel de l'ambassade des États-Unis à La Havane. Sa réaction intempestive a considérablement refroidi les relations entre les deux pays. ... Depuis décembre dernier, Les diplomates étasuniens et leurs conjoints se plaignaient de problèmes de santé tels que perte auditive, étourdissements, troubles de l'équilibre et de la vue, maux de tête et problèmes cognitifs. Fin janvier, le Département d'État est arrivé à la conclusion que ces symptômes étaient liés entre eux, et résultaient sans doute d'une sorte d'attaque, provenant peut-être d’un dispositif sonique, d’une toxine ou d’un virus. Les diplomates entendaient des bruits étranges, la nuit, dans certaines parties de leur ambassade ainsi que dans certaines maisons. Ces bruits ont soulevé d’énormes inquiétudes (...) Lire la suite »

Le pouvoir du « Niet »

Dmitry ORLOV
Voici la manière dont les choses sont censées fonctionner sur cette planète : aux États-Unis, les structures de pouvoir (publiques et privées) décident ce qu’elles veulent que le reste du monde fasse. Elles communiquent leurs vœux par les canaux officiels et officieux, et comptent sur une coopération automatique. Si la coopération n’intervient pas immédiatement, elles appliquent des pressions politiques, économiques et financières. Si cela ne produit toujours pas l’effet escompté, elles tentent de changer de régime par une révolution de couleur, un coup d’état militaire ou en organisant et finançant une insurrection conduisant à des attaques terroristes et à la guerre civile chez la nation récalcitrante. Si cela ne fonctionne toujours pas, ils bombardent le pays le réduisant à l’âge de pierre. C’est ainsi que cela fonctionnait dans les années 1990 et 2000, mais dernièrement une nouvelle dynamique a émergé. Au début, elles se concentraient sur la Russie, mais le phénomène s’est depuis répandu dans le monde et (...) Lire la suite »
La France et la Syrie

Le mensonge, la nausée et les sanctions

Michel RAIMBAUD

Le pire ministre des affaires étrangères jamais offert à la France a déguerpi. Il laisse derrière lui une diplomatie ruinée, décrédibilisée et démoralisée : seraient-ils les meilleurs de la planète, nos diplomates ne peuvent faire de miracles lorsqu’ils sont amenés à ne défendre que des dossiers indéfendables, qui les placent systématiquement du mauvais côté de l’Histoire. C’est là que le bât blesse.

Le départ d’un ministre aussi étranger aux Affaires étrangères, qui ne se réveillait qu’au nom de Bachar al Assad, ne fera guère pleurer que lui-même et ses complices. Mais les optimistes inoxydables, inondés d’espoir l’espace d’un adieu, devraient se méfier : si le pire n’est jamais sûr, le meilleur l’est encore moins. Le partant était un pilier du « groupe des Amis de la Syrie », dont la liste des Etats membres illustrait alors parfaitement la sentence bien connue : avec de tels amis, plus besoin de se chercher des ennemis. Reprenant le flambeau brandi par la France lors du rezzou de l’OTAN sur la Libye, Fabius a tout fait pour propulser notre pays à l’avant-garde des va-t-en guerre de la vertueuse « communauté internationale ». N’est-ce pas lui qui, mi-dépité mi-gourmand, estimait en juillet 2012 qu’il « reste encore quelques renforcements possibles en matière de sanctions », insistant pour que la Grèce cesse d’importer du phosphate syrien ? Le club Elisabeth Arden (Washington, Londres, Paris), qui prétend (...) Lire la suite »
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