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Thème : Margaret Thatcher

« The Crown » au secours de la Dame de fer

Dominique MUSELET
Netflix vient de diffuser, le 15 novembre dernier, la saison 4 de The Crown, sa série phare, qui porte sur la période Thatcher (en mai 1979, Margaret Thatcher devient la première femme à entrer au 10, Downing Street) et le mariage calamiteux de Charles avec Diana. C’est une série somptueuse, à tous égards, et prenante aussi, même quand comme moi, on n’a jamais lu Gala. Les trois premières saisons ne m’avaient pas particulièrement posé de question. Je me suis laissé emporter par les images sans même chercher à savoir si ce qui était raconté était vrai ou faux. La royauté anglaise Les gouvernements se succédaient aux gouvernements, la reine Elisabeth tenait fermement le gouvernail et le reste de la famille se débrouillait avec les espaces de liberté dont elle disposait, tout en faisant ce qu’il fallait pour faire fructifier le petit commerce très lucratif de la royauté. Pour avoir une idée de ce qu’il rapporte, prenons le Prince Philip. « Le duc d'Edimbourg, fils d'un prince de Grèce ruiné, n'a hérité de (...) Lire la suite »

L’aile gauche du bloc bourgeois participe de la thatchérisation historique mondialisée

Christian DELARUE

La thatchérisation est le contre-mouvement réactionnaire historique, installé durablement depuis le début des années 80 (83 en France) et favorable aux classes dominantes et aux riches du 1% et donc contre chaque peuple-classe (les 99%) et anti classes sociales populaires (les pauvres, les modestes, les moyennes). Pour nous, l’aile gauche du bloc bourgeois participe de la thatchérisation historique mondialisée.

Les économistes critiques ou hétérodoxes et beaucoup d'autres derrière eux parlent de néolibéralisme mais nombre de syndicalistes – actifs ou en retraite au plan salarial – ayant environ 30 ans de luttes derrière eux et ne voulant pas s'en tenir à la critique de l'actuel (tendance bien ordinaire au "regard dans le guidon") parlent de thatchérisation (1) comme long processus destructeur des appuis sociaux car derrière de toutes petites « conquêtes » ils ont vu de grosses casses sociales soit dans le privé soit dans le public. Cette aile gauche (du bloc dominant) est dite intra-systèmique car elle n’entend nullement remettre en cause les logiques dominantes du capital tant celles contre les travailleurs et travailleuses que celles contre la nature. Cette aile gauche est donc dite aussi de simple alternance car sans perspective d’alternative extra-systémique. Une alternative est nécessairement extra-systémique mais il est bon de le préciser lorsqu'on évoque des mesures franches de bifurcation. Cette (...) Lire la suite »
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Macron, nous vaincrons ! (ou le fils caché de l’abjecte dame de fer)

Michel TAUPIN
La secte de la France Officielle et son gourou Macron plongent le peuple de France dans la pire des régressions sociales et la plus sombre des déchéances morales. Au service d'une oligarchie richissime, arc-boutée sur ses privilèges exorbitants, le guru et sa secte ont déclaré la guerre au peuple de France, pour lui imposer, contre sa volonté, l'organisation sociale ultime rêvée par la mafia de la haute finance et des affaires douteuses, l'esclavage moderne. Juché au sommet de son tas de fumier préféré, le CAC 40, dressé sur ses ergots, le bec menaçant, le coquelet Macron déploie son chant perfide, usant de toute l'arrogance naturelle d'un adjudant de basse-cour. Mais son chant est incendiaire, c'est un cri de guerre de classe contre classe, avec dans le verbe, toute la condescendance de celle des riches qui croit avoir vaincu définitivement celle des infortunés. Quand on déclare la guerre au peuple, celui-ci n'a pas d'autre choix que de se battre. Quand l'État choisit l'oppression et use de la (...) Lire la suite »
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La thatchérisation du monde et l’extrême-droite économique : un trajet vers la ploutocratisation du monde

Christian DELARUE

En souvenir de Bernard Maris assassiné le 7 janvier 2015.

Attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 : la parole à Bernard Maris - LDH - Section Angers - 49 http://ldh49.over-blog.org/2020/01/attentats-des-7-8-et-9-janvier-2015... La thatchérisation du monde et l’extrême-droite économique : un trajet vers la ploutocratisation du monde. http://amitie-entre-les-peuples.org/La-thatcherisation-du-monde-et-l-e... *** La thatchérisation politique et sociale se mène, sur le temps long et un espace transnational et même mondial, en suivant les dogmes économiques ultra-libéraux de l’extrême-droite économique, laquelle « ED Eco » n’est pas à assimiler - par exemple - à Ronald Reagan aux USA ou Margaret Thatcher en Grande-Bretagne qui n’en étaient que les relais politiques à la fin des années 70 et au début des années 80 (avec un décalage en France : exemple des retraites : 1). Certes ce sont eux, acteurs politiques de premier plan, qui ont mené des politiques extrêmement destructrices contre l’Etat social et dures contre les ouvriers et employés au profit du grand patronat, (...) Lire la suite »

Réflexions après le Brexit : le mythe de l’Europe sociale et la révolution néo-libérale

Nadine ROSA-ROSSO
Le mythe de l’Europe sociale En 1965, Georges Debunne, alors président de la Centrale Générale des Services Publics , écrivait : « L’Europe que nous voulons bâtir n’est pas celle des patrons, des cartels et des trusts, mais une Europe orientée vers la démocratie politique, économique et sociale, vers les relations pacifiques et la coopération avec les peuples » . Pour y arriver, le dirigeant syndical souhaite obtenir, « dans les institutions européennes, les mêmes droits de consultation, de codécision et de contrôle que ceux que les organisations syndicales ont acquis sur le plan national. » Conformément à cette stratégie, il présidera la création de la Confédération européenne des syndicats (CES), le 8 février 1973, dont il sera vice-président, puis président jusqu’en 1985. La CES a toujours été partisane de la création d’États-Unis d’Europe, dotés de compétences supranationales et de l’élargissement à tous les pays démocratiques de l’Europe occidentale. En 1958, le traité de Rome comportait un engagement à « (...) Lire la suite »

La dernière blague de Thatcher : des bourses d’études pour les « dirigeants du futur »

Capitaine Martin

Cela ressemble fort à un canular venu tout droit de Grande-Bretagne. Comme vous le savez, Margareth Thatcher s’est éteinte le 8 avril. Effectuant le plus long mandat ininterrompu de Premier ministre depuis le XIXème siècle, la Dame de fer était connue pour avoir géré d’une manière très personnelle les affaires publiques, déclenchant au passage de violentes polémiques de la part de ses détracteurs.

Il faut dire qu’elle a privatisé tout ce qui pouvait l’être (ou presque…) en engageant une politique économique d’une rare brutalité, inspirée par les idées de Hayek et de Friedman qu’elle s’efforcera d’appliquer jusqu’à leurs conséquences ultimes. Thatcher n’est probablement pas le personnage le plus adulé de l’autre côté de la Manche ; le jour-même de sa mort, des centaines de personnes se sont rassemblées dans les rues de Londres pour célébrer l’événement. La longue grève des mineurs, l’augmentation de la TVA de 8 à 15 % ou ses relations plus que cordiales avec le dictateur chilien Pinochet y sont certainement pour quelque chose. Mais la Dame de fer nous a encore glissé une petite dernière, à titre posthume cette fois-ci. La prestigieuse université d’Oxford a décidé de créer un fonds Margaret Thatcher délivrant des bourses d’études aux « futurs dirigeants ». Ce fonds est doté de 100 millions de livres (soit 118 millions d’euros) et a déjà ses parrains, parmi lesquels, excusez du peu, l’ex Premier ministre (...) Lire la suite »

Dansez sur la tombe de Thatcher, mais rappelez-vous qu’il y a eu un coup d’État au Royaume-Uni

John PILGER
Dans le sillage du départ de Thatcher, je me rappelle ses victimes. La fille de Patrick Warby, Marie, était l’une d’entre elles. À cinq ans, elle souffrait d’une difformité intestinale et avait besoin d’un régime alimentaire spécial. Sans lui, la douleur était abominable. Son père était un mineur de Durham et avait utilisé toutes ses économies. C’était l’hiver 1985, la grande grève avait été lancée depuis près d’un an et la famille était ruinée. Bien que le département de la sécurité sociale n’ait pas nié son éligibilité, il a refusé d’accorder de l’aide à Marie. Plus tard, j’ai obtenu les archives de l’affaire démontrant que le cas de Marie avait été rejeté parce que son père était « affecté par un conflit de travail ». La corruption et l’inhumanité sous Thatcher n’avaient aucune limite. Quand elle est arrivée au pouvoir en 1979, Thatcher a demandé un embargo complet sur les exportations de lait vers le Vietnam. L’invasion étasunienne avait provoqué la malnutrition chez plus d’un tiers des enfants vietnamiens. J’ai été (...) Lire la suite »

Margaret Thatcher, retour sur une Dame de Fer

Diego Sacchi

Quand la nouvelle est tombée, ça a été l’euphorie : bière, ale, lager, parfois même champagne. Ça peut ressembler à un manque de respect à la mémoire des morts, mais on a fêté jusque tard dans la nuit dans les pubs et rues de Brixton, de Glasgow, de Belfast, de Bristol, et très certainement dans plus d’une ville minière d’Angleterre et du Pays de Galles la disparition de la « Iron lady », Margaret Thatcher, Première ministre britannique onze ans durant, entre 1979 et 1990 [1].

Du côté des politiciens bourgeois britanniques, l’heure est plutôt aux louanges et aux regrets pour celle qu’ils considèrent comme une « combattante de la liberté » [2]. Dans ce face-à-face, avec d’un côté la haine et la rancœur tenaces que lui vouent plus d’un ouvrier ou d’une travailleuse britannique, et de l’autre, l’admiration et la gratitude que lui rendent les politiciens, toute tendance confondue à quelques rares exceptions prés , on peut voir la marque de l’héritage laissée par la « Iron Lady », la Dame de Fer et de la véritable « guerre de classe » qu’elle a su mener au profit des classes dominantes pendant plus d’une décennie. Les années Thatcher sont marquées, en Grande-Bretagne, par une série de contre-réformes sociales et économiques brutales, instaurées dans le but d’arracher ce que les mouvements des travailleurs avaient pu conquérir dans l’après guerre. Ce sont également les années d’une profonde transformation de l’économie britannique et mondiale, portée par le dogme de l’économie de marché. C’est (...) Lire la suite »

Trois mots sur Thatcher

Bernard GENSANE

Ce qu’était le Thatchérisme me fut révélé un matin de rentrée des classes dans un petit village résidentiel du Yorkshire au début des années 1980. Une manière d’épiphanie.

J'accompagnais des amis anglais, conservateurs bon teint, qui inscrivaient leurs enfants dans l'école publique du village. Je fus décontenancé de voir des parents sortir de leur portefeuille des billets de cinq livres et les donner à tel ou tel membre du personnel de l'école. De quelles mystérieuses transactions s'agissait-il ? Des coupes sombres - et même claires - ayant sérieusement affecté l'enseignement (je ne parle même pas de la suppression de la pinte de lait quotidienne par Thatcher quand elle avait été ministre de l'Éducation et des Sciences au début des années soixante-dix), les écoles durent trouver de nouvelles ressources. D'où, dans cette école comme dans d'autres, la création de clubs de toutes sortes (photo, football, philatélie, aéromodélisme etc.) que les enfants ne pouvaient fréquenter que contre espèces sonnantes et trébuchantes. Comme je me trouvais dans un environnement bourgeois et de droite, je n'entendis aucune récrimination parentale. Le mythe fondateur de Maggie, c'est sûrement (...) Lire la suite »

Thatcher, on baisse le rideau !

Robert GIL

Face a la bienveillance politique de tout bord à l’annonce de la mort de l’ancien premier ministre britannique, voici deux réactions bien différentes, mais au combien plus justes en mémoire de tout ceux qui ont souffert et son morts a cause de son obstination et son obstination a défendre le système capitaliste et ultra libéral qui n’en fini pas de nous entrainer droit dans le mur.

Premièrement une déclaration du cinéaste Ken Loach : "Margaret Thatcher fut le premier ministre le plus diviseur et destructeur des temps modernes : chômage de masse, fermeture d'usines, des communautés détruites, voilà son héritage. Elle était une combattante et son ennemi était la classe ouvrière britannique. Ses victoires, elle les a obtenues grâce à l'aide des figures politiquement corrompues du Parti travailliste et de nombreux syndicats. C'est à cause des politiques mises en place par elle que nous sommes aujourd'hui dans cette situation. D'autres Premiers ministres ont suivi son exemple, notamment Tony Blair. Elle a tiré les ficelles, il fut sa marionnette. Souvenez-vous qu'elle a qualifié Mandela de terroriste et qu'elle a pris le thé avec Pinochet, ce tortionnaire et assassin. Comment lui rendre hommage ? En privatisant ses obsèques. Faisons jouer la concurrence et allons au moins offrant. C'est ce qu'elle aurait fait." Deuxièmement celle de David Hopper, ancien responsable régional du (...) Lire la suite »
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