RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher


WikiLeaks 17/03/2008 : "Le problème actuel est l’insolvabilité" des banques

En mars 2008, six mois avant la crise, le gouverneur de la Banque d’Angleterre savait que les banques étaient en situation d’insolvabilité.

La méthode qu’il préconisait pour tenter de résoudre le problème, a été suivie à la lettre.

Un des télégrammes dévoilés par Wikileaks concerne la situation financière des banques au mois de mars 2008.

Soit six mois avant la crise financière de 2008.

Vous trouverez le document en question à la fin de ce billet.

Il révèle que le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King, savait que les banques étaient dans une situation d’insolvabilité certaine, pour ne pas dire totale.

Pour y remédier il prônait deux actions conjointes : tout cacher aux yeux du public, et refinancement des banques par les États.

PREMIàˆRE ACTION : Trouver des moyens pour que les banques puissent refourguer leur créances pourries sans que ça se sache.

Concrètement :
- certainement pas au prix du marché, très proche de 0.
- éviter que les banques demandent ouvertement de l’aide à leur Banque Centrale.
- cacher à tout prix aux marchés (donc au public), le fait que les banques sont (étaient ?) en sérieuse difficulté.

SECONDE ACTION : Recapitalisation des banques par les États.

Constituer un groupe de pression d’États "amis" : USA, UK, et Suisse.
Afin qu’ils incitent les autres États à re-capitaliser eux aussi les banques.

ÉPILOGUE : Devinez quoi ?

Tout c’est passé comme prévu !

// --------------------------------------------------------------------------

Wikileaks U.S. Embassy Cable

Monday, 17 March 2008, 18:27

C O N F I D E N T I A L LONDON 000797

SIPDIS

NOFORN

SIPDIS

EO 12958 DECL : 03/17/2018

TAGS ECON, EFIN, UK

SUBJECT : BANKING CRISIS NOW ONE OF SOLVENCY NOT LIQUIDITY

SAYS BANK OF ENGLAND GOVERNOR

Classified By : AMB RTUTTLE, reasons 1.4 (b) and (d)

1. Since last summer, the nature of the crisis in financial markets has changed. The problem is now not liquidity in the system but rather a question of systemic solvency, Bank of England (BOE) Governor Mervyn King said at a lunch meeting with Treasury Deputy Secretary Robert Kimmitt and Ambassador Tuttle. King said there are two imperatives. First to find ways for banks to avoid the stigma of selling unwanted paper at distressed prices or going to a central bank for assistance. Second to ensure there’s a coordinated effort to possibly recapitalize the global banking system. For the first imperative, King suggested developing a pooling and auction process to unblock the large volume of financial investments for which there is currently no market. For the second imperative, King suggested that the U.S., UK, Switzerland, and perhaps Japan might form a temporary new group to jointly develop an effort to bring together sources of capital to recapitalize all major banks.

Systemic Insolvency Is Now The Problem

END SUMMARY

2. King said that liquidity is necessary but not sufficient in the current market crisis because the global banking system is undercapitalized due to being over leveraged. He said it is hard to look at the big four UK banks (Royal Bank of Scotland, Barclays, HSBC, and Lloyds TSB) and not think they need more capital. A coordinated effort among central banks and finance ministers may be needed to develop a plan to recapitalize the banking system.

Unblocking Illiquid Mortgage-Backed Securities

— -

3. King said it is also imperative to find a way for banks to sell off unwanted illiquid securities, including mortgage backed securities, without resorting to sales at distressed valuations. He said sales at distressed values only serve to lower the floor to which banks must mark down their assets (mark to market), thereby forcing unwarranted additional write downs. He said we need to find an auction system where banks could move paper they want to sell without fear of stigma that the market views selling at a low price as a sign that a bank is in trouble. King said, however, he did not yet know how to structure such an auction and that further dialogue was needed. Kimmitt acknowledged the need to find ways to unblock these markets and said we should remain in touch bilaterally as well as in the G-7, the Financial Stability Forum, and the central banks.

A Possible Approach To Recapitalization

— -

4. The G-7 is almost dysfunctional on an economic level, said King. Key economies are not included, especially those that have large and growing pools of capital. King said that a new international group was needed to address the issue. It could be a temporary group, and he suggested that perhaps the central banks and finance ministers of the U.S., the UK, and Switzerland could coordinate discussions with other countries that have large pools of capital, including sovereign wealth funds, about recycling dollars to recapitalize banks. King said Japan might not be included because it has little to offer. King noted, though that including the Japanese might force their hand in finally marking to market impaired assets. Kimmitt said that he was cautious about starting new groups in the international financial community because of the inevitable debate around whom to include.

— -

5. The King proposals were not casual ideas developed in the course of luncheon conversation. It was clear that his principal objective in the meeting was to outline his outside-the-box thinking for Kimmitt. King included very few details about his proposals and was content to present broad concepts, thereby planting the seeds for future discussion. END COMMENT.

6. Participants : USG : Ambassador Robert Tuttle ; Deputy Secretary Kimmitt ; Eric Meyer, Office Director for Europe ;
SIPDIS Robert Saliterman, Spokesman, International Affairs, U.S. Treasury ; Warren Chane, ECONOFF. UK : Mervyn King, Governor, Bank of England ; Chris Salmon, Private Secretary.

7. Deputy Secretary Kimmitt has cleared this message.

###

SOURCE : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/wikileaks-17-03-200...

URL de cette brève 1465
https://www.legrandsoir.info/wikileaks-17-03-2008-le-probleme-actuel-est-l-insolvabilite-des-banques.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
RSS RSS Commentaires
   

"L’Industrie du mensonge - Relations publiques, lobbying & démocratie"
Sheldon Rampton, John Stauber
En examinant le monde des lobbyistes, ce livre dévoile l’ampleur des manipulations pour transformer l’« opinion publique » et conforter les intérêts des grands groupes industriels. Des espions aux journalistes opportunistes, en passant par des scientifiques peu regardants et de faux manifestants, l’industrie des relations publiques utilise tous les canaux possibles pour que seule puisse être diffusée l’information qui arrange ses clients - gouvernements et multinationales, producteurs d’énergie (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.