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Ce que veut dire « Shoah » pour Gaza

Le Hamas a refusé de plier devant les diktats israéliens et il a promu les deux formes de résistance possibles : les tirs de roquettes et l’action de masse populaire. C’est de là que viennent les soucis de Vilnai et des autres.

Israël complote un nouvel exode pour les Palestiniens

Les mots du vice-ministre de la Défense israélien, Matan Vilnai, qui ont tant attiré l’attention la semaine dernière, menaçant Gaza d’une « shoah » - le mot hébreu pour l’Holocauste -, ont largement été interprétés comme une hyperbole désagréable d’un projet militaire pour une invasion à grande échelle imminente de la bande de Gaza.

De façon plus significative, ses mots apportent une indication troublante sur la stratégie à long terme de l’armée israélienne concernant les Palestiniens dans les territoires occupés.

Vilnai, ancien général, était interviewé par la radio de l’armée au moment où Israël déclanchait toute une série de raids aériens et terrestres sur des endroits peuplés de la bande de Gaza, tuant plus de 100 Palestiniens, dont la moitié au moins était des civils et le quart des enfants d’après le collectif pour les droits de l’homme, B’Tselem.

L’interview venait juste après le lancement, depuis Gaza, d’une roquette qui avait tué un étudiant à Sderot et d’autres roquettes tombées sur le centre de la ville méridionale d’Ashkelon. Vilnai a déclaré : « Plus les tirs de roquettes Kassam s’intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle ils [les Palestiniens de la bande de Gaza] s’exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre ».

Son propos, repris par l’agence de presse Reuters, n’a pas tardé à faire les gros titres à travers le monde. Probablement gênés du fait qu’il s’agit d’une personnalité publique de premier plan en Israël qui met la politique de son gouvernement au niveau du plan nazi d’extermination des Juifs européens, nombre de services d’informations ont voulu considérer la menace clairement exprimée de Vilnai comme « un avertissement », comme la prophétie d’une catastrophe naturelle sur laquelle ni lui ni l’armée israélienne n’avaient prise.

Néanmoins, les officiels ont bien compris les dégâts que la traduction depuis l’hébreu de la remarque de Vilnai pouvait provoquer sur l’image d’Israël à l’étranger. Et, bien sûr, les dirigeants palestiniens se sont aussitôt saisis de la comparaison, tant le président palestinien, Mahmoud Abbas, que le dirigeant en exil du Hamas, Khaled Meshaal, déclarant qu’un « holocauste » était en cours dans la bande de Gaza.

En quelques heures, le ministre des Affaires étrangères israélien lançait une vaste campagne « hasbara » (de propagande) par la voie de ses diplomates, comme le Jerusalem Post l’a indiqué. De concert, un porte-parole de Vilnai expliquait que le mot « shoah » voulait dire aussi « catastrophe » ; que c’est dans ce sens que le ministre s’était exprimé plutôt que dans celui d’holocauste. Cette clarification a été diffusée par de nombreux réseaux médiatiques.

Pourtant, en Israël, nul n’a été dupe. « Shoah » - qui signifie littéralement « holocauste » [burnt offering] - est depuis longtemps réservé pour Holocauste, tout comme le mot arabe « nakba » (« catastrophe ») est aujourd’hui employé uniquement pour signifier la dépossession des Palestiniens par Israël en 1948. Bien sûr, les médias israéliens anglophones ont traduit le mot « shoah » de Vilnai par « holocauste ».

Ce n’est pas la première fois que Vilnai exprime des opinions extrémistes sur l’avenir de la bande de Gaza.

L’été dernier, il s’était attelé discrètement à la préparation d’un projet pour le compte de son patron, le ministre de la Défense Ehud Barak, déclarant la bande de Gaza « entité ennemie » et réduisant de façon drastique la fourniture des services basiques à ses habitants par Israël - occupant de longue date -, notamment l’électricité et le carburant. Les coupures ont été finalement pratiquées à la fin de l’an dernier, après que les tribunaux israéliens leur aient donné leur bénédiction.

Vilnai et Barak, deux anciens militaires, comme tant d’autres chez les politiciens israéliens, ont, par la suite, « vendu » cette politique - la fermeture des services de base pour Gaza - à l’opinion publique occidentale.

Selon les dispositions du droit international, Israël, en tant que puissance occupante, est tenu d’assurer le bien-être de la population civile dans la bande de Gaza, ce que les médias oublient quand ils parlent de la décision d’Israël de déclarer Gaza entité ennemie. Les deux ministres ont donc prétendu, de façon tendancieuse, que les besoins humanitaires des Gazaouis restaient assurés par des approvisionnements restreints, toujours autorisés, et que, par conséquent, la mesure ne constituait pas une punition collective.

En octobre dernier, après une réunion des officiels de la Défense, Vilnai a également déclaré sur Gaza : « Du moment qu’il s’agit d’une entité qui est notre ennemie, il n’y a aucune raison pour que nous l’approvisionnions en électricité au-delà du minimum requis pour éviter une catastrophe. »

Trois mois plus tard, Vilnai allait plus loin, arguant qu’Israël devait se dégager de « toute responsabilité » à l’égard de Gaza tout en prenant soin, conformément à l’avis du procureur général d’Israël, de ne pas laisser penser que cela sanctionnerait exagérément les Gazaouis ordinaires.

Au contraire, il disait qu’il fallait considérer ce désengagement comme une conclusion logique : « Nous voulons arrêter de leur fournir l’électricité, de leur fournir l’eau et les médicaments, mais quelqu’un d’autre devrait le faire. » Et il suggérait que l’on pourrait contraindre l’Egypte à prendre cette responsabilité.

Les différentes déclarations de Vilnai reflètent cette nouvelle façon de penser au sein des milieux de la Défense et de la politique pour se débarrasser du conflit d’Israël avec les Palestiniens.

Après l’occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en 1967, un consensus s’était opéré rapidement au sein de l’armée israélienne pour y maintenir son contrôle par la politique coloniale du diviser pour régner, en séparant les Palestiniens en factions et en les gardant en conflit entre elles.

Comme le déclarait le ministre de la Défense de l’époque, Moshe Dayan, aussi longtemps que les Palestiniens seront trop divisés pour résister efficacement à l’occupation, Israël pourra mettre en oeuvre son projet colonial et son « annexion rampante » des territoires qu’il occupe.

Israël a testé différentes méthodes pour saper le nationalisme laïc palestinien de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) qui menaçait de rallier une résistance générale contre l’occupant. En particulier, Israël a créé des milices anti-OLP locales, connues sous le nom de Ligues de village, et plus tard, il a soutenu le fondamentalisme islamique des Frères musulmans qui se sont métamorphosés en Hamas.

La rivalité entre Hamas et OLP - celle-ci étant contrôlée par le Fatah - a été, depuis lors, la toile de fond de la politique palestinienne dans les territoires occupés, pour occuper le centre de la scène après le désengagement d’Israël de la bande de Gaza en 2005. L’antagonisme croissant, alimenté par Israël et les Etats-Unis comme confirmé par un article de Vanity Fair cette semaine, (et relevé par Kathleen Chistison le 26 juillet 2007), a abouti à la séparation physique d’une Cisjordanie dirigée par le Fatah et d’une bande de Gaza dirigée par le Hamas, l’été dernier.

Les directions du Fatah et du Hamas sont maintenant divisées non seulement géographiquement mais encore par des stratégies diamétralement opposées dans leur affrontement avec l’occupant israélien.

Le contrôle de la Cisjordanie par le Fatah est soutenu par Israël parce que ses dirigeants, dont le président Mahmoud Abbas, ont fait savoir clairement qu’ils étaient prêts à coopérer dans le cadre d’un processus de paix interminable, donnant à Israël le temps nécessaire pour annexer toujours plus de territoires.

Le Hamas, en revanche, ne se fait aucune illusion sur le processus de paix, il a vu les colons juifs s’en aller mais aussi un contrôle de l’armée d’Israël et un blocus économique qui n’ont fait que renforcer sa dépendance.

Ayant la responsabilité d’une prison à ciel ouvert, le Hamas a refusé de plier devant les diktats israéliens et s’est montré invulnérable devant les machinations israéliennes et américaines pour le renverser. Par contre, il a promu les deux seules formes de résistance possibles : les tirs de roquettes par-dessus la barrière qui encercle Gaza, et l’action de masse populaire.

Et c’est de là que viennent les soucis de Vilnai et des autres. Ces deux formes de résistance, si jamais le Hamas reste aux responsabilités dans la bande de Gaza et affine son niveau d’organisation et la clarté de sa vision, ces deux formes de résistance pourraient bien à long terme venir à bout des projets d’Israël visant à annexer les territoires occupés (après les avoir vidé de leurs habitants palestiniens).

La mobilisation des Gazaouis par le Hamas, le mois dernier,
a permis de briser le mur à Rafah et de pénétrer en Egypte.

Ce que craignent les dirigeants israéliens, c’est de ne pouvoir annexer les territoires palestiniens

En premier lieu, le développement par le Hamas de roquettes plus sophistiquées et de plus grande portée risque de mener la résistance bien plus loin qu’au désert de la petite ville de Sderot. Les roquettes tombées la semaine dernière sur Ashkelon, l’une des plus grandes villes du pays, pourraient bien être porteuses de changement politique en Israël.

Le Hezbollah a prouvé, lors de la guerre au Liban de 2006, que l’opinion publique israélienne pouvait être déstabilisée devant la persistance de tirs de roquettes. Le Hamas espère arriver au même résultat.

Après les frappes sur Ashkelon, les médias israéliens ont été remplis d’articles sur des gens mécontents, qui étaient descendus dans les rues de la ville, brûlant des pneus en signe de protestation contre l’incapacité de leur gouvernement à assurer leur protection. Ce fut leur première réaction. Mais à Sderot, ville sur laquelle les tirs ont lieu depuis des années, le maire, Eli Moyal, a récemment appelé à des négociations avec le Hamas. Un sondage réalisé par le quotidien Ha’aretz indique que 64% des Israéliens sont d’accord avec lui. Ce chiffre pourrait augmenter si la menace de roquettes grandit.

Ce que craignent les dirigeants israéliens, c’est que « l’annexion rampante » des territoires occupés ne puissent se faire si l’opinion israélienne se met à exiger que le Hamas vienne s’asseoir à la table des négociations.

En second lieu, la mobilisation des Gazaouis par le Hamas, le mois dernier, pour briser le mur à Rafah et pénétrer en Egypte, a démontré aux généraux-politiciens d’Israël, tels que Barak et Vilnai, que le mouvement islamique avait une capacité encore inexploitée de lancer des manifestations pacifiques de masse déterminées contre le siège militaire de Gaza.

Meron Benvenisti, ancien maire-adjoint de Jérusalem, a noté que « l’armée craignait davantage ce type de scénario qu’une violente bataille contre des Palestiniens armés ». Israël redoute que l’image de femmes et d’enfants, sans armes, exécutés pour avoir commis le crime d’essayer de s’évader par eux-mêmes de la prison qu’Israël leur a construite, puisse démentir l’idée que l’occupation avait pris fin avec le désengagement.

Quand plusieurs milliers de Palestiniens ont organisé une manifestation, il y a quinze jours, où ils ont formé une chaîne humaine tout au long de la barrière entre Gaza et Israël, l’armée israélienne a eu du mal à contenir sa panique. Des batteries d’artillerie lourde avaient été postées sur le périmètre et des snipers avaient reçu l’ordre de tirer aux jambes sur les manifestants qui s’approcheraient de la barrière.

Comme Amira Hass, journaliste chevronnée de Ha’aretz dans les territoires occupés, l’a observé, Israël a, jusqu’à présent, réussi à terroriser la plupart des Gazaouis ordinaires au point de les empêcher d’agir sur ce front. Dans l’ensemble, les Palestiniens ont refusé de suivre la démarche « suicidaire » de contester franchement leur emprisonnement par Israël, même pacifiquement : « Les Palestiniens n’ont pas besoin d’avertissements ou de rapports pour savoir que les soldats israéliens tirent sur les personnes sans armes, qu’ils tuent aussi bien les femmes que les enfants. »

Mais cela peut changer si le blocus apporte toujours plus de misère à Gaza.

Les priorités d’Israël

En conséquence, les priorités immédiates d’Israël sont : inciter régulièrement le Hamas à la violence pour le détourner de la voie qui l’amène à organiser des manifestations pacifiques de masse ; affaiblir la direction du Hamas par des exécutions régulières ; et s’assurer qu’une protection efficace contre les roquettes est recherchée, incluant des technologies comme le projet favori de Barak, le Dôme d’acier(*), pour protéger le pays contre les tirs de roquettes.

Dans la droite ligne de cette politique, Israël a rompu le « calme relatif » de la dernière période dans Gaza, déclanchant l’assassinat de 5 membres du Hamas, mercredi dernier. Comme prévu, le Hamas a répliqué en tirant sur Israël un barrage de roquettes, tuant un étudiant à Sderot, donnant à son tour prétexte pour un bain de sang dans Gaza.

Mais une stratégie à plus long terme est aussi requise et actuellement en préparation par Vilnai et les autres. Conscients que la prison de Gaza est minuscule, que ses ressources sont limitées et que la population palestinienne s’accroît à un rythme rapide, Israël a besoin d’une solution plus durable. Il lui faut trouver un moyen d’enrayer la menace croissante que représente la résistance organisée par le Hamas et l’explosion sociale qui va venir tôt ou tard vu les conditions de surpeuplement et d’inhumanité de la bande de Gaza.

C’est à cette solution que les propos de Vilnai font allusion, de même qu’une série de commentaires venant des cabinets ministériels tout au long de ces dernières semaines, qui proposent pas moins que des crimes de guerre pour arrêter les roquettes. Le Premier ministre, Ehud Olmert, par exemple, a dit qu’il ne pouvait pas permettre que les Gazouis aient une « vie normale » ; le ministre de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, pense qu’Israël devrait prendre des mesures, « quel qu’en soit le coût pour les Palestiniens » ; et selon le ministre de l’Intérieur, Meir Sheetrit, l’armée israélienne devrait, après chaque tir, « choisir un quartier de Gaza et le raser ».

Cette semaine, Barak a révélé que ses services avaient travaillé sur une nouvelle idée pour trouver le moyen de permettre à l’armée, de façon légale, de procéder à des tirs d’artillerie et à des frappes aériennes directement sur des quartiers civils dans Gaza, en réplique aux tirs de roquettes. Ils le font déjà , évidemment, sans publicité, mais ils veulent maintenant avoir les mains libres pour en faire une politique officielle, autorisée par la communauté internationale.

Dans le même temps, Vilnai faisait une proposition annexe pour déclarer des secteurs de Gaza « zones de combat », au sein desquelles l’armée aurait carte blanche et les habitant guère d’autres choix que de fuir. En pratique, ceci permettrait à Israël d’expulser les civils de vastes secteurs de la bande de Gaza, les regroupant sur des espaces de plus en plus petits, comme ce fut le cas en Cisjordanie pendant quelques temps.

Toutes ces mesures - depuis l’intensification du blocus pour empêcher l’électricité, le carburant et les médicaments d’arriver à Gaza, jusqu’à la concentration de la population dans des espaces de plus en plus restreints et à de nouvelles méthodes pour intensifier la violence infligée à la bande de Gaza -, toutes ces mesures sont à peine déguisées en excuses pour cibler et sanctionner une population civile. Elles excluent nécessairement toute négociation et tout dialogue avec les dirigeants politiques de Gaza.

Jusqu’à présent, on a pu croire que le projet d’Israël visait finalement à persuader l’Egypte d’assurer le maintien de l’ordre à Gaza, à revenir à son statut d’avant la guerre de 1967. On pensait que Le Caire serait encore plus impitoyable qu’Israël dans la répression contre les militants islamiques. Mais, de plus en plus, Vilnai et Barak semblent se diriger vers une autre voie.

Leur but ultime semble être lié au mot de Vilnai, la « shoah » : le dépeuplement de Gaza, avec une bande de Gaza coincée sur trois côtés, jusqu’à ce que les pressions obligent les Palestiniens à s’échapper de nouveau en Egypte. Et cette fois, on peut supposer qu’il n’y aura aucune possibilité de retour.

* Le "Dôme d’acier" est un système de missiles antimissiles miniaturisé et destiné à lutter contre les roquettes Quassam et Katyushas. (ndt)

Jonathan Cook est écrivain et journaliste ; il vit à Nazaretz, Israël. Son dernier livre, « Israël et le clash des civilisations : Iraq, Iran et le projet de réforme du Moyen-Orient » est publié chez Pluto Press et sorti depuis janvier en Grande-Bretagne et févier aux USA.

source :

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3951

Ce que veut dire « Shoah » pour Gaza
undi 10 mars 2008

Jonathan Cook
CounterPunch

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