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De l’air !

De l’air !

Ouvrons grand les fenêtres et laissons l’air frais chasser l’atmosphère putride de la *"gouvernance" sarkoziste. La France en a grand besoin… (Un assainissement populaire vite !)

*néologisme ultra-libéral, gouvernance équivaut à management.

Deux parcours, apparemment contradictoires, constituent l’essentiel du descriptif qui suit. Celui d’un vieux cheval sur le retour (et pourtant "jeune"… retraité) -en politique ne dit-on pas : qu’« on ne meurt jamais ! » ? Léotard, Chevènement, Villiers ou d’autres encore, pourraient en témoigner- qui opère à Bordeaux et ses environs ; après une courte absence forcée (d’un an) au Canada -pour cause d’affaires politico-financières- le hobereau local (toujours droit dans ses bottes) qui s’était pourtant juré d’occuper (que) le devant de la scène médiatico-politique bordelaise, du se plier en urgence aux conséquences inattendues (mais assez prévisibles tout de même) de la "victoire" « du foudre de guerre ». (3)

Ladite victoire n’en était plus vraiment une, car elle avait mis le feu à l’Elysée. Malgré ou en dépit de déclarations triomphalistes (mais modérées, dixit la presse aux ordres), cette victoire -qui n’en était pas vraiment une- risquait de faire chavirer le galère umpiste et le « vainqueur de la rue » avec.

Le second parcours est moins rutilant. Le manque de charisme peut-être ? ou d’intelligence -les deux sans doute ? - C’est celui d’une tâcheronne qui emploie immodérément les grosses ficelles de l’artillerie lourde propagandiste. Elle incarne ce que beaucoup redoute dans une organisation politique, l’apparatchik qui soutient de façon tellement lamentable la cause qu’il prétend servir qu’il la compromet. Et c’est tant mieux ! Comble du bonheur, on a constaté que de tel(le)s tâcheron(ne)s pullulent à l’ump, et que cette dernière ne peut échapper à la loi du genre : « tel chef, tel(le)s sous-fifres ! »

« le foudre de guerre » (3) nous bricolerait-il pas une machine guerrière de reconquête ?
Juppé, maire de Bordeaux depuis les élections municipales de 2006 (et "jeune" retraité, voir plus bas la note reproduisant le texte de publication au J.O. daté du 28 déc. 2002), (1) embarqué volontaire sur la galère sarkozyste, en qualité de ministre de la Défense du gouvernement Fillon3. (2)

Rappel : En tant que maire de Bordeaux il ne voyait pas ce qui pouvait motiver sa participation au gouvernement Fillon1 et 2, déclarant même -alors qu’on ne lui demandait rien- que ce mandat de maire de Bordeaux l’engagerait à plein temps, et que les affaires des Bordelais(es) étaient prioritaires.

C’était du moins ce qu’il s’engageait (publiquement) à respecter.

Patatras, changement de discours… dixit Juppé (toujours aussi cassant dans ses bottes) :
« …je ne souhaite pas voir revenir la gauche au pouvoir en 2012 ! »

Alors que les sondage confirment la détestation grandissante des français pour « le foudre de guerre », (3) pour reprendre l’une des épithète de la longue liste nominative dont Kahn (l’ex-patron de l’hebdo « Marianne ») auréole « le plus mauvais président de la Vème République ».

Les « amis sondeurs » du « "vainqueur" de la rue », ont dû lui faire part de la situation catastrophique (les sondages en tréfonds de fosse), et le poids incontournable du peuple (qu’il a lui et ses sous-fifres, relayés par les médias aux ordres, copieusement insulté, méprisé et vilipendé) lors des échéances électorales.

D’ailleurs, comment pourraient-ils justifier -lui, les membres du clan, et les élus umpistes- la légitimité des mandats (qu’imprudemment le peuple leur a confié) ou comment qualifier leur démocratie représentative si le peuple boude les urnes et s’abstient massivement ?
Lorsque le peuple atteint un tel niveau de lucidité et doute à ce point des capacités et des compétences à gouverner du personnel politique, c’est le signe d’un profond divorce.

Ce doute est entretenu -volontairement ou pas- par le personnel politique et « le plus mauvais président de la Vème République », quand par exemple ils s’asseyaient sur les promesses qu’ils s’étaient engagés publiquement à respecter, ou quant à plusieurs reprises « le "vainqueur" de la rue » dévoyait sciemment et ouvertement la Constitution, etc.

Bordelaises, Bordelais, je ne vous laisserait pas tomber !

L’omniprésident, charge le « toujours aussi droit dans ses bottes » de mettre en oeuvre la « reconquête » de l’opinion publique. Pas moins !

S’il accepte la mission (impossible), il partira à l’assaut du peuple (sans le peuple ?)
Le psychorigide - « bourrin fougueux » - est en mauvaise posture et le peu de crédibilité qui lui reste -à cause de la détestation grandissante des Français(ses) sans doute ?- a perdu beaucoup d’efficacité (et c’est peu dire, car le baratin dont il abreuve les médias ne passe plus).

Donc, grâce au gouvernement de guerre (non, ne pouffez pas !) et à l’armée de "conquérants" bricolé par « bourrin fougueux » dont il pare son camp -un carré de fanatiques, les membres du gouvernement (pas tous ? non, il y a forcément quelques traites dans leur rang) et un carré rabougri de derniers fidèles umpistes- va assurément l’aider à (re)conquérir l’opinion publique… ça ne fait aucun doute !

L’opinion publique ?

Bah ! oui, le peuple français.

Le peuple français (qu’il a lui et ses sous-fifres, relayés par les médias aux ordres, copieusement insulté, méprisé et vilipendé) se laisserait docilement bercer par le baratin ambiant ? Ben, voyons…

Qui pourrait douter un instant que ce gouvernement de guerre et de « reconquête » -Fillon3-, (non, ne vous esclaffez pas !), préparé avec des durs à cuir, des aguerris, tel que Juppé et autres grosses pointures de la politique française (professionnels des causes désespérées) pourrait échouer ?

La tactique élaborée sous les lambris du palais de l’Elysée, (hors des contingences de ce bas monde) par les amis sondeurs (Giacometti et Buisson, et.) et les conseillers du "vainqueur" de la rue, « bourrin fougueux », aura bien du mal à manoeuvrer.

Pourquoi ?

D’abord parce qu’il manque totalement de réalisme. Suites au caractère irascible de « bourrin fougueux » qui supporte mal les contradictions d’où qu’elles viennent (celui qui n’est pas avec moi est contre moi ! etc.) en plus de ses crises de violence répétées. On comprend mieux l’irrationalité de certaines décisions.

Le caractère erratique et violent (que le monde entier connaît), doublé de concepts économiques complètement archaïques (la mise en place de paradigmes passéistes tel que le « libre-échangisme », etc.) les fameux acquis -pas les acquis sociaux ringards et totalement périmés des travailleurs(ses)rs- pour les riches (l’empiffrement absurde des ultras-riches) au détriment d’un minimum de réalisme économique. Cet archaïsme économique est dû essentiellement à des raisons doctrinales (le système malgré de vains efforts de colmatage, se lézarde de partout), et débouchera sur des catastrophes encore pire que les précédentes crises ; la France -malgré le discours lénifiant ambiant- ne pourra y échapper.

D’autre part, la France -sous la férule du « "vainqueur" de la rue »- a subit une accélération considérable du processus de développement favorable à la financiarisation de l’économie française (selon Camille Landais, en France le processus de dérégulation du secteur financier remonterait aux années 1980 et s’accélérerait par la suite à partir des années 1990, juste après qu’il fut accordé aux familles aisées de faire des donations à leurs enfants ou petits-enfants sans rappel dans le patrimoine imposable, et que sarkozy s’empressa d’amélioré, supprimant jusqu’aux droits de succession). (4) Cette accélération pris une ampleur absurde, qui concentra la richesse et le pouvoir au profit d’une oligarchie de très riches (moins de 1% de la population française), et sous le couvert de la propagande et des contre-réformes sarkoziste, devinrent purement propagandiste.

A ce sujet, Emmanuel Todd (historien-démographe et statisticien connu pour sa franchise, avoue qu’il votera sans état d’âme pour le candidat socialiste en 2012 (?) qu’il est pour le marché à condition de fixer la taille du terrain de jeu (?), écrit que le peuple français aurait la capacité de voir que les dirigeants (sarkozy et sa clique) ne sont pas au niveau. Il faut être vraiment miro pour ne pas le remarquer, même à l’étranger c’est un secret de polichinelle !

Entre le discours sarkoziste et le monde tel qu’il est, la propagande sarkoziste agit comme un miroir déformant, et là encore il faut être miro ou totalement bouché pour ne pas s’en apercevoir.

De plus en plus de Français(ses) pensent qu’il n’a pas de dispositions suffisantes pour diriger correctement le pays (contrairement aux Etats-Unis, nous n’avons pas de procédure d’Impeachment, qui règlerait le problème). Lorsqu’il piétine les institutions (pas seulement l’Etat ou la Nation mais la République -c-à -d- le peuple français ou la Constitution), que cherche-t-il à dissimuler ? L’alignement autoritaire sur des mécanismes économiques périmés et les conséquences désastreuses ?

Nos ennuis quotidiens, la baisse constante du pouvoir d’achat qui provoque une kyrielle de soucis, le porte-monnaie constamment vide, sont les conséquences directes des (contre)réformes.

La doctrine -les paradigmes néolibéraux- est divulguée et contrôlée grâce aux directives du FMI (dirigé par DSK au Ps), de l’OMC (dirigée par Pascal Lamy au Ps) ou de l’Union européenne (plutôt d’obédience droitiste) et transmises aux Etats. C’est la source de nos problèmes.

sarkozy est l’un des serviteurs zélés de la doctrine néolibérale. Le style très spécial (le ton agressif, la vulgarité, l’incohérence) ne change pas grand chose, sinon que les Français(ses) ont élu le pire président de la Vème République. Dorénavant il sait qu’il n’a plus rien à perdre, ni à prendre de gants avec le peuple français (les deux tiers des Français(ses) le détestent), des contre-réformes sont dans les tuyaux.

Et pendant ce temps là , que fait le Ps ?

Le Ps attend patiemment son heure (?) -l’échéance de 2012 en ligne de mire- et n’interviendra pas pour bloquer les dérives autoritaires, ni lorsque les (contre)réformes seront à l’ordre du jour.

Sur la liste en instance des (contre)réformes, il y aura probablement la (contre)réforme de la Sécurité Sociale.

La (contre)réforme des retraites (la privatisation des pensions de retraites devrait-on dire ou écrire), c’était le coup d’essai pour tester notre résistance avant d’enclencher l’attaque en règle de l’un des fondements de la République française, la Sécu !

Il y a un gros risque. Que notre réaction soit proportionnelle à l’escroquerie, et que nous allions jusqu’au clash final.

Lors de sa création des Français(ses) se sacrifièrent, et il est plus que probable que les Français(ses) n’hésitent pas à franchir le pas pour sauvegarder la Sécu.

Comme je vous l’avais signalé dans un article précédent, il essaiera de nous enfumer au maximum et placera de nombreux leurres. Il débutera les hostilités par la mirobolante « prise en charge » des personnes dépendantes, qu’il développa lors de sa dernière intervention télévisée, et que Fillon s’empressa de recadrer dans les médias (dès le lendemain afin d’éviter qu’enfle la polémique) car les promesses étaient trop fantaisistes. Nous voilà prévenu.

Voici deux anecdotes révélatrices du degré de mépris envers le peuple. Peuple, qu’ils (les membres du "nouveau" gouvernement Fillon3) se sont pourtant jurés de reconquérir.

La première anecdote concerne Morano, aussi inénarrable que dames Lagarde ou Bachelot (chacune dans un genre très personnel) quand elles disent tout et son contraire.

Morano ne laissera pas dire que le gouvernement Fillon1-2 ou3 (peut-être fait-elle allusion à sarkozy et au sobriquet que certains lui allouent, tel que « président des riches » ?) soutient presqu’exclusivement les riches et les ultra-riches (il est vrai que certains membres du clan sarkoziste n’ont pas encore tout à fait achevé la mutation qui leur permettra d’appartenir au club très fermé des riches ou des très riches). Afin de soutenir ses allégations, elle affirme que : « …c’est nous qui avons mis en place le RSA, c’est 8,1 milliards et 1,8 millions de foyers. C’est franchement un peu excessif de railler la politique sociale du gouvernement… ».

Morano ne se lâcherait-elle pas un peu excessivement quand elle parodie la réalité à ce point ? Car, la mise en place d’un RSA de 8,1 milliards d’euros pour 1,8 millions de foyers est inexact et même totalement faux.

Faut-il rappeler à Morano que le RSA correspond en grande partie à des prestations qui existaient déjà (RMI et API ─ allocation de parents isolés) qui s’appelle désormais RSA ?
Ce que le gouvernement sarkozy a réellement mis en place, madame morano, c’est uniquement le « RSA activité » qui apporte un complément de revenus aux personnes qui ont un faible salaire, point !

Le reste (vos déclarations de com’politique) c’est le baratin habituel du gouvernement sarkozy (rien de plus).

Car si 1,3 millions de foyers profitaient du « RSA socle », le « RSA activité » ne profite qu’à 610000 foyers (dont 184000 bénéficiaires qui profitait aussi du RSA socle) c-à -d, 630000 foyers et non à 1,6 millions foyers comme vous le claironniez.

Vos lacunes ne peuvent s’expliquer que par une incorrigible méconnaissance des couches populaires, et sans doute aussi par la (trop grande) complexité de certains dossiers ? En particulier ceux qui touchent trois quart de foyers français, victimes d’inégalités sociales flagrantes (apparemment pas pour vous) dont le pouvoir d’achat a inexorablement régresser depuis que vous et vos amis êtes installés au pouvoir. On attend (et on attendra sans doute encore longtemps) le « président du pouvoir d’achat » et autres fadaises du même tonneau.

La seconde anecdote concerne Juppé.

Et plus exactement l’arrière pays bordelais, où chaque année le 21 juin, jour de l’été, et au moment de la floraison des vignes, les grands propriétaires du Médoc ainsi que tous les membres de la Commanderie du Bontemps choisissent l’un d’entre eux pour accueillir en son château, l’une des soirée les plus mondaine qui soit, pour la Fête de la fleur.
Se réunissent, lors de ces agapes champêtres (arrosés de grands crus) tout ce qui compte en vieille famille bordelaise et puissants négociants mêlés aux grosses fortunes européennes.

Loin des pacotilles et des strass, du clinquant et du marketing vulgaire de la Jet set, pourtant si proche de ce qu’encense sarkozy.

D’ailleurs Todd se pose la question de savoir si avec sarkozy la France existait toujours ? Parcequ’ajoute-t-il, sarkozy a un comportement non français, un rapport aux riches qui est non-français, une façon d’être qui est non-française. (5)

Ces questionnements peuvent paraître saugrenues, mais lorsqu’on vous assène qu’il y a un engouement pour le prestige et le raffinement qui caractérise l’enracinement d’un patrimoine. Que cet engouement est l’exclusivité du pouvoir et de l’élite, et qu’il a la capacité d’incarner la culture et le bon goût français. Les nouveaux riches (leur fortune est généralement issue de spéculations financières) et les parvenus, dont le clan sarkozy fait parti, seraient opposés à la haute bourgeoisie de terroirs français. D’un côté la haute bourgeoisie des terroirs français, de l’autre des nouveaux riches, parvenus honteux (mais décomplexés).

Ces fausses querelles de riches, ne sont pas sans rappeler l’ostracisme que décrivent méticuleusement deux chercheurs en sociologie, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, dans le monde très fermé des riches ou des très riches (qui a fait le sujet de leur dernier ouvrage).

Cette petite musique me met particulièrement mal à l’aise, j’exècre les ghettos pour riches ou ultra-riches, et leur collectivisme débridé. La ségrégation sociale (l’exclusion), c’est une forme de racisme.

Tou(s)t ces friqués (presque tous électeurs de droite ?) ne votent évidemment pas. Lorsque Juppé fut invité lors de l’une de ces petites fêtes champêtre (A la Fête de la fleur, dont le coup d’organisation -pour chaque château invitant- s’élève à environ deux millions et demi d’euros), et alors qu’il s’était ramassé lors des dernières élections législatives de Bordeaux, les prestigieux friqués et raffinés, avant de se mettre à table lui offrir un semblant de réconfort après cette mémorable gamelle. Les jours de scrutin, ils préfèrent se balader sur le bassin d’Arcachon et sur leur terre, plutôt que d’aller au sauvetage d’un élu qui ne joue aucun rôle dans leurs affaires. Tous ces friqués estampillé grand crus, vivent à Paris mais reçoivent dans leurs châteaux, et ont de grandes maisons pour les vacances, au cap Ferret ou sur le bassin d’Arcachon. Quand l’hiver arrive, ils passent dans leurs propriétés en Argentine, au Chili ou en Afrique du Sud (ou beaucoup de grandes familles ont investi). Encore deux petits détails, cette élite comme vous l’avez lu plus haut a depuis longtemps déserté les arcanes de la politique franchouillarde -franco-française- pour entrer de plein-pied dans la mondialisation qu’ils ont depuis longtemps assimilé à leur mode de vie (d’où le peu d’empressement pour les hommes politiques du cru), et le sujet qu’ils évitent à tout prix d’ébruiter, pour échapper à la pression fiscale, leur propriété viticole (en France seulement) est déclarée comme outil de travail et leur permet d’être exonéré de l’impôt sur la fortune (ISF), et à condition que leur exploitation soit leur activité principale (off course !)

Le choix du dépaysement de l’affaire sarkozy-bettencourt-woerth à Bordeaux, serait-elle le fruit du hasard ? Car de nombreux observateurs et spécialistes de l’affaire, pensent qu’une des tactiques judiciaires consisterait à "enterrer" provisoirement l’affaire en province (de mauvaises langues sans doute ?), du moins jusqu’après l’élection présidentielle de 2012. On verra bien.

Et le peuple dans tout ça ?

Le FMI et la Commission européenne (via le fameux Fonds de soutien européen, l’EFSF (European Financial Stability Facility) à l’affût !

Toute ressemblance avec des pays européens ne serait pas fortuite, au contraire…
Au Portugal, trois millions de grévistes répondent à un appel lancé par les syndicats pour participer à une grève générale (une grève historique) et dénoncer un plan d’austérité qui prévoit une réduction de la masse salariale du secteur publique de 5%. Les, une hausse de deux points de la TVA, à 23% (comme en Irlande), le gel des pensions de retraite et la suppression ou le plafonnement des prestations sociales. Les Irlandais(ses), justement, se révoltent et manifestent massivement à Dublin (6), le samedi 27 nov. 2010 (une manifestation nationale à l’appel des syndicats) contre un plan d’austérité drastique (sans équivalence dans l’histoire de ce pays). A Rome et à Londres, des milliers d’étudiants ont pris la tête de manifestations qui ont investi les rues de ces deux capitales européennes. Ils se révoltent contre les coupes claires et les restrictions dans les budgets de l’enseignement -notamment l’augmentation des frais d’inscriptions- la suppression de postes de chercheurs, etc., . Je n’oublie évidemment pas la Grèce, qui manifeste quasiment quotidiennement sa révolte contre des plans de rigueur de plus en plus iniques.

Est-ce que, comme le psychorigide - « bourrin fougueux » -, les responsables gouvernementaux des autres Etats européens -pris dans la tourmente financière- (l’Italie, la Grèce, l’Angleterre, le Portugal, l’Espagne, et peut-être bientôt la France ?) resterons fermes et ne céderons pas à la rue (sans honnir les manifestants d’injures bien entendu) ?

Ira-t-on jusqu’à l’absurde, l’effondrement final ?

Tous les protagonistes (syndiqués ou pas) sentent qu’il faut à tout prix organiser (centraliser les actions syndicales et politiques nationales) une manifestation européenne de grande ampleur.

Un ras-le-bol général, auquel peu de partis politiques (sauf à de très rares exceptions) donnent de l’écho. Pourquoi ?

L’Europe se fissure et se scindera irrémédiablement en deux.

D’un côté les pays encore solvables de l’autre les insolvables. Une Europe a deux vitesses comme certains le craignaient.

Cette crise est une crise politique, contrairement à ce que s’entêtent à répéter les dirigeants européens (la crise économique est un prétexte).

L’Europe politique c’est l’arlésienne dont plus grand monde ne croit. L’Europe des peuples se fera encore attendre longtemps. Est-ce que le moment est venu de s’engouffrer dans la brèche ?

NOTES

1) J.O n° 302 du 28 décembre 2002 page 21910
Décrets, arrêtés, circulaires- Mesures nominatives
Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie
Arrêté du 13 novembre 2002 portant admission à la retraite (inspection générale des finances)

NOR : ECON0200088A

Par arrêté du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie en date du 13 novembre 2002, M. Juppé (Alain), inspecteur des finances, est admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite, à compter du 1er janvier 2003.

Militant acharné (depuis de longues années) pour l’allongement de la durée de cotisation des fonctionnaires, il vient de faire valoir ses droits à la retraite d’inspecteur des finances après... trente-huit ans et trois mois ! Le Président de l’UMP et fonctionnaire détaché de l’inspection des finances, prend sa retraite à 57 ½, car il a pu cotiser en tant qu’élu détaché de son corps d’origine. Les cotisations sont calculées sur la base du traitement qu’il aurait touché s’il était resté à l’Inspection des finances, en tenant compte de l’avancement à l’ancienneté (en plus !). En théorie il aurait dû prendre sa retraite qu’à 60 ans, mais les élus bénéficient d’une dérogation en cours de mandat, et cette leur permet même d’abaisser l’âge à 50 ans ! (gérer tous ces mandats est tellement épuisant). Mais Juppé n’est pas seul de ce cas, ni le plus jeune élu-fonctionnaire à la retraite, par exemple Fabius a pris sa retraite du Conseil d’Etat en 2001, à l’âge de 55 ans ! On nous cache tout, on nous dit rien…

2) L’état civil de Juppé (cumulard hors pair), est né le 15 août 1945 à Mont-de-Marsan ( Landes ) - Circonscription d’élection : Gironde (2ème) - Groupe politique : UMP (in en fut même président) - Profession : Inspecteur des finances ??? bien qu’il ait peu fréquenté ladite Inspection.

Les nombreux mandats et fonctions officielles de Juppé : Réélu le 16/06/2002 à l’assemblée nationale, alors qu’il était président de l’ump. Une fois que la procédure de liquidation fut bouclée, ce jeune "retraité" du ministère des finances toucha 3 654 euros par mois. A ces 3654 euros de retraite, il faut ajouter ses indemnités de maire de Bordeaux : 1 261 euros (mandat qu’il récupéra après que la majorité municipale UMP-UDF de Bordeaux, annonça sa démission, le 28 août 2006, qui provoqua une élection municipale anticipée, le 1er tour fut fixé le 8 octobre 2006, pour lui permettre de récupérer rapidement le siège de maire de Bordeaux, qu’il considérait comme dû), de président de la communauté urbaine : 1219 euros, et de député de la 2ème circonscription de Bordeaux : 5 522 euros. Toutefois, ces trois indemnités sont plafonnées par la procédure d’« écrêtement » à une fois et demie l’indemnité de base de député, c’est-à -dire 7 775 euros. En revanche, la retraite de fonctionnaire est cumulable en totalité. Donc le montant total de ses revenus s’élèveront à 11 429 euros par mois (sans inclure les avantages en nature), et sa nomination récente au gouvernement Fillon3 devrait encore améliorer ce montant total.

3) pour reprendre l’un des qualificatifs que lui attribut Kahn. Mais ce n’est pas fini, car selon ce monsieur, sarkozy serait le plus talentueux (particulièrement en désastre économique et en goujaterie internationale), le plus performant des candidats (quand il est seul évidemment), le meilleur débatteur (ses approximations et ses mensonges plaident en ce sens bien entendu), le plus réactif (tellement réactif qu’il faut réfréner l’exubérance de ses réactions, un comportement singulièrement agressif, des impulsions où fuse une logorrhée truffée d’insultes), le plus imaginatif (il n’a pas inventé l’eau chaude et s’accapare volontiers de poncifs éculés), agile jusqu’à l’élasticité (?) (agile comme un élastique en somme), sachant s’adapter en un tour de main aux circonstances (non, il confond substitution et adaptation car la vérité et la réalité ne sont pas son for), un hyperorganisé (un bourrin qui ne supporte pas qu’on lui résiste). Les médias publique ou privés ? Il les contrôle, et cela lui procure l’avantage d’une mitrailleuse lourde par rapport à la pétoire de l’opposition (des opposants qui je vous rappelle représente pas loin des trois quart des Français(ses). Son clan de fanatiques et le gouvernement ? Ils marcheront comme une véritable armée, car la guerre est son domaine (et reste d’une redoutable efficacité. Non, ne riez pas !) à ce spécialiste en sports de combats. Si Kahn avait quelques notions en sports de combat, il serait qu’ils sont aussi divers que variés. L’un d’entre eux consiste à retourner contre un adversaire impulsif (au hasard, un bourrin grand foudre de guerre) sa propre agressivité. La stratégie du « foudre de guerre » risque fort de faire long feu quand elle sera confrontée à la dure réalité, et subira quelques avanies.

N’en jeter plus la cour est pleine ! Tout ça n’empêchera pas la probable décomposition du clan sarkoziste après un gadin historique.

4) les travaux de Thomas Piketty sur la fiscalité française sont d’un grand intérêt, en particulier les articles qui dévoilent les mécanismes de magouilles fiscales (tout à fait légales à ce qu’il paraît), comme ceux qui profitent à la famille Bettencourt.

5) Todd n’évoque pas la bourgeoisie provinciale ou la « vieille France » (que stigmatisait si merveilleusement Chabrol), ni les grosses fortunes européennes ou internationales, qui pour vivrent heureuses cultivent l’entre soi de classe, à l’opposé du comportement des nouveaux riches (en général des fortunes de constitution récente, issues de la finance et qui n’ont pas le même rapport à l’argent ), qui aiment l’apparat, l’argent, et l’étalent. Sinon à quoi ça sert d’être riche ?

6) Pas cons ces Irlandais(ses), au contraire ! Lors d’une conférence de délégués syndicaux, le week-end dernier, il a été voté massivement pour une campagne de désobéissance civile si leur gouvernement ne déclenchait pas des élections (anticipées ?). Et l’un des dirigeants syndical déclara : « … je peux dire maintenant que nous sommes prêts à mener une campagne similaire pour s’opposer à ce plan (un plan historique d’austérité drastique et complètement fou !) si il est mise en oeuvre… »

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