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Même histoire mais autres personnages, autres lieux.

Et si d’autres avaient subi l’Histoire ? (Newsvine)

Imaginez une autre histoire, une histoire où les faits seraient les mêmes mais où les personnages et les lieux seraient différents. Imaginez... un voyage dans le passé.

(Pour les besoins de la démonstration, des noms et groupes sont cités sans volonté de leur attribuer réellement les intentions, pensées ou actes décrits ci-dessous.)

Nous sommes en 1917, la Première Guerre Mondiale tire à sa fin et un groupe d’hommes se rendent en Grande Bretagne avec un accord. Dans cet accord, une partie des Etats-Unis est donnée aux Bouddhistes afin de fonder un état pour le peuple bouddhiste. Personne dans les états concernés n’a eu son mot à dire quant à l’expropriation des terres ni au calendrier des départs. En 1918, à Versailles, pendant la signature du traité marquant la fin de la première guerre mondiale, ces mêmes hommes qui s’étaient rendus en Grande Bretagne avec l’accord un an auparavant se sont présentés avec un document en main et l’ont montré au monde entier. Le document précisait que la Floride, la Géorgie, l’Alabama, le Mississipi, la Louisiane, l’Arkansas, l’Oklahoma, le Texas, le Tennessee, la Caroline du sud, la Caroline du nord, la Virginie, le Kentucky, le Missouri, le Kansas, le Nouveau Mexique, l’Arizona, le Nevada, l’Utah, la Californie et le Colorado seraient annexés pour devenir le nouvel Etat de Bouddha. Les anciens noms seraient effacés dans ce nouvel état. Selon les nouvelles qui arrivent, les Américains ont pris les armes, mais pour aller où ? La plupart vivent dans ces états depuis des générations et des générations, léguant leurs maisons à leurs descendants depuis des siècles. Pourquoi devraient-ils abandonner leurs foyers ? Pourquoi personne n’a empêché un tel accord ?

En 1922, la déclaration/accord fut avalisé par d’autres nations ainsi que par la Société des Nations. Les Bouddhistes ont commencé à immigrer de partout. Même le gouvernement des Etats-Unis a avalisé l’idée, mais a reprogrammé l’opération pour une date ultérieure. Des factions extrémistes ont commencé à affluer dans la zone et ont tenté de forcer les Américains à fuir. Une vague de violence contre le peuple américain fut orchestrée entre 1931 et 1948, et ne s’est pas arrêté depuis.

La deuxième guerre mondiale éclate, avec son lot d’horreurs et de camps de concentrations, et Peal Harbor est frappé... Pendant le bain de sang, des représentants et des officiels des deux camps rendent d’innombrables visites aux 48 états du Sud. En coulisses, on négocie. La création de l’Etat Bouddhiste est sur le point de se concrétiser. Un accord sur le transfert est signé afin que les survivants des traitements inhumains puissent émigrer vers les états du Sud des Etats-Unis. Dans ces états, les Américains s’enfuient vers le nord pour échapper aux militants qui les terrorisent.

L’Etat de Bouddha, pour respecter la « Déclaration », fût officiellement déclaré en 1948. Une partie des Etats-Unis n’existe plus, à sa place se trouve un état Bouddhiste. Les Américains qui vivent dans ces état sont constamment évincés de leurs propriétés ou poussées vers des camps de réfugiés. Une fois dans les camps de réfugiés, les Américains sont manipulés et perdent leurs titres de propriétés qui sont ensuite confisqués par le nouvel état. Les Américains tentent toujours encore de fuir vers le nord, mais au bout d’un certain temps, le gouvernement des Etats-Unis se plaint de ne plus pouvoir les accueillir. 1967 arrive et une guerre éclate à l’intérieur de nos frontières, enfin, nos anciennes frontières. A cause de la guerre, de nouveaux états sont annexés. L’Etat de Bouddha déclare que le Maryland, le Delaware, la Virginie occidentale, l’Ohio, Indiana, l’Illinois, l’Iowa, le Nebraska, le Wyoming, l’Idaho et Washington forment désormais partie du nouvel état. Ils ne forment donc plus partie des Etats-Unis d’Amérique.

En 2009, la seule partie qui subsiste des Etats-Unis se résume au New Jersey et au Massachusetts, tout le reste est désormais occupé par l’Etat bouddhiste de Bouddha. A ce stade, des millions d’Américains se retrouvent entassés dans deux petites zones. De temps en temps, des affrontements éclatent entre Bouddhistes et Américains, mais est-ce une surprise ? Seriez-vous gai comme un pinson si vous viviez dans le New Jersey ou le Massachusetts, alors que vous viviez avant à Los Angeles ou Seattle ? En prenant prétexte de lutter contre l’insécurité, l’Etat Bouddhiste décide de construire un mur autour de sa région. En faisant cela, l’Etat Bouddhiste construit une partie du mur à l’intérieur du New Jersey et du Massachusetts, réduisant ainsi encore plus leur superficie. A cause des saisies de terres, les travailleurs de la région sont séparés de leurs lieux de travail, qui se trouvent sur leurs anciens propriétés. Et les citoyens sont séparés de leurs foyers.

L’Etat de Bouddha contrôle les ports et interdit l’entrée des denrées de première nécessité dans les eaux du New Jersey ou du Massachusetts, sous prétexte de sécurité nationale. Les ports sont soumis à un blocus et des points de contrôle sont installés pour contrôler les mouvements des Américains qui se rendent dans l’Etat de Bouddha ainsi que des marchandises qui entrent. Des routes sont construites, mais font l’objet d’une ségrégation. La route pour les Bouddhistes est directe, mais les autres routes font un long détour, rallongeant ainsi les temps de déplacement. La ségrégation ne s’arrête pas là . Elle est dans les lois, les offres d’emploi, l’éducation, les visas, et même le logement.

Les Forces de Défenses Bouddhistes se livrent fréquemment à des incursions dans le New Jersey et le Massachusetts, détruisant les maisons des Américains à coups de bulldozer, tirant sur des civils américains et lançant des gaz lacrymogènes, ou tirant au Flash-Ball contre ceux qui s’aventurent trop près du mur. Le mur qui sépare les Américains de l’Etat de Bouddha est gardé par des véhicules lourdement armés, contrôlés à distance par de jeunes bouddhistes devant des écrans d’ordinateur. Si les Américains s’approchent, les nouvelles recrues derrière leur écran ouvrent le feu. Les enfants ont peur d’aller à l’école, de peur des tirs des Forces de Défense Bouddhistes. Les points de contrôle sont un enfer, des heures d’attente avant de pouvoir passer. Les urgences médicales - comme les femmes en train d’accoucher ou les malades - meurent faute d’arriver à temps à l’hôpital. Des bébés sont nés devant les points de contrôle. C’est l’Etat de Bouddha qui contrôle les points de contrôle.

Se déplacer n’est pas une mince affaire pour les Américains, même pour visiter sa famille dans les deux états américains qui subsistent. Les familles ne se rencontrent jamais. L’Etat de Bouddha délivre les autorisations et les visas, et généralement n’en délivre pas aux Américains à moins de subir des pressions d’autres gouvernements ou de recevoir trop de publicité négative à l’étranger. Sans une autorisation, les Américains ne peuvent aller et venir entre le New Jersey et le Massachusetts. Les Américains qui voyagent à l’étranger sont aussi contrôlés par l’Etat Bouddhiste. Parfois les Américains seront autorisés à sortir, mais revenir est une toute autre histoire. Ils peuvent être détenus ou emprisonnés à leur retour, parfois torturés pendant leur détention.

Il y a des Américains qui vivent à l’intérieur de l’Etat de Bouddha, mais ils doivent se déclarer comme résident Bouddhiste (au lieu de simplement se présenter comme Américains) pour pouvoir rester. A l’heure actuelle, l’Etat de Bouddha tente de promulguer une loi qui obligerait chaque bouddhiste vivant dans l’Etat de Bouddha à prêter allégeance à l’Etat bouddhiste au risque de perdre sa citoyenneté et même de faire de la prison. Bien que des Américains vivent dans l’Etat de Bouddha, la loi n’est pas la même pour tous. Les Américains sont en bas de l’échelle dans pratiquement tous les domaines : emplois, tribunaux, logement, prêts bancaires, etc. Un certain type de Bouddhiste obtiendra un logement en priorité, un bouddhiste immigré sera le prochain sur la liste, tel groupe religieux en troisième position et tout à la fin on trouve les Américains. Exemple : certains offres d’emploi annoncent ouvertement qu’il est inutile pour les Américains de postuler. Exemple : les Américains ne peuvent voter ou servir dans l’armée. Pourtant, l’Etat de Bouddha se proclame une démocratie et que tous sont égaux. En tant qu’Américain, vous sentiriez-vous égal ?

Si vous viviez dans le New Jersey ou le Massachusetts, chaque jour serait insupportable. Les marchés connaîtraient des pénuries à cause du blocus. La plupart du temps, il n’y a pas d’électricité et pas d’eau courante. Les hôpitaux et les cliniques manquent de médicaments et ces derniers sont limités selon les traitements. Les Américains n’ont pas de réseau d’égouts, rien pour nettoyer leur environnement. Seriez-vous en colère si vous étiez obligé de vivre dans un tel environnement ? Que ressentiriez-vous devant les nouveaux colons installés juste à côté par l’Etat bouddhiste, équipés de fontaines d’eau, de systèmes d’arrosage, de piscines ; où serait votre droit à l’eau ?

A la fin de 2008, l’Etat de Bouddha a mené une offensive en bombardant et détruisant l’un des deux états américains. Des immeubles ont été bombardés et les ruines sont toujours présents. L’état fut détruit. Le New Jersey et le Massachusetts sont devenus des camps de concentration à ciel ouvert pour les Américains qui y vivent. Des Américains y meurent. L’Etat de Bouddha poursuit son agression et des Américains de 12 ans ont été enfermés dans des prisons bouddhistes et leurs familles sont totalement sans nouvelles d’eux. Seriez-vous préoccupé si votre enfant de 12 ans ne rentrait pas à la maison ? Pendant l’offensive de 2008, du phosphore blanc a été utilisé contre la population américaine, brûlant la peau des femmes, des enfants, des vieillards, des mères, des pères, des bébés... les bombes tombent et frappent les masses, pas des cibles précises.

En tant qu’Américain, seriez-vous furieux et prêt à vous défendre ou seriez-vous enclin à supporter ce traitement ? Pourriez-vous vivre ainsi au quotidien ? Voudriez-vous voir vos enfants traités de la sorte ? Supporteriez-vous la présence incessante des blindés et des soldats dans les rues ? Seriez-vous capable de considérer le pays voisin comme un allié ou un ami ?

traduction VD pour le Grand Soir

ARTICLE ORIGINAL
http://wheh.newsvine.com/_news/2009/08/07/3096717-what-if-history-happ...

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