8 Mars 2011 - Les médias qui couvrent les mobilisations contre la loi anti-syndicats dans le Wisconsin, et dans d’autres Etats du Nord du pays, manipulent l’information pour favoriser les classes puissantes du pays qui tireraient profit d’une éventuelle approbation de la réglementation.
C’est ce qu’a dénoncé ce mardi l’analyste politique Sarah Sloan, qui, lors d’une entrevue accordée à Télésur, a été d’avis que les médias US "vont bien au delà de tenter de cacher la vérité".
"Ce qu’ils veulent, c’est manipuler la situation" relative aux protestations contre la loi anti-syndicats, a dit l’analyste.
Elle a ajouté que les médias "tentent d’opposer les travailleurs du secteurs public à ceux du secteur privé".
" Les articles relatifs à ces manifestations sont centrés sur le fait de publier que les travailleurs du secteur privé sont d’avis que ceux du secteur public ont des salaires trop élevés (...) C’est un coup froidement calculé par les médias".
Dans le même sens, elle fait remarquer que cette couverture de ce qui se passe en Amérique du Nord "atteint toute la classe laborieuse des Etats-Unis (...). Les médias veulent les diviser."
"Nous savons, assure-t-elle, qu’il y a une relation très étroite entre les médias US et les entreprises de ce pays (...) Les gens qui prétendent faire passer ces lois anti-syndicats sont les mêmes que ceux qui ont des participations financières dans les médias."
"La classe des travailleurs compose la plus grande partie des Etats-Unis, et moins de I% contrôle la richesse du pays." ajouta-t-elle.
Egalement lors d’une entrevue avec Telesur, le président du Syndicat International des Travailleurs, Eliseo Medina, a affirmé qu’avec la loi anti-syndicats, "abandonner le droit de réplique signifie qu’ils auraient la liberté d’en éliminer les acquis".
"La meilleurs manière de résoudre les problèmes de budget est de garantir à chacun sa part. Certaines entreprises ont plus de 100 000 000 de dollars et ne paient pas d’impôts. Si ces entreprises payaient leur part nous n’aurions pas de problème de budget", a exposé Medina.
"C’est une lutte sans rémission pour défendre la classe moyenne de ce pays, défendre nos salaires", a-t-il conclu.
(...) En plus du Wisconsin, se sont joints aux mobilisations les populations d’autres Etats du Nord des Etats-Unis comme l’Indiana, Rhode Island, le New Jersey et l’Ohio car on prétend aussi y imposer cette "mesure".
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Le 2 Mars dernier, le Sénat de l’Ohio a approuvé, avec 17 voix pour et 16 contre, la loi qui limite la possibilité de négociation syndicale et interdit les grèves. Ensuite, elle devra passer à la Chambre des Représentants où l’on s’attend à ce qu’elle soit approuvée aussi.