Au-delà des élections du 17 juin 2012

Carpe ! je te nomme lapin

Ablutions intimes

Dimanche j’irai voter.

Ma voix sera de gauche si elle soutient le candidat présenté par le Front de Gauche.

Dans tous les cas ma voix sera républicaine, elle exprimera mon refus de reconduire dans son mandat le député UMP qui pendant 5 ans a soutenu à l’Assemblée nationale la politique antisociale du Président N. Sarkozy.

Et elle sera simplement républicaine si je dois voter par défaut pour le candidat Radical de Gauche ou EELV ou PS.

Dans les deux cas j’aurai le sentiment de me conduire en homme (ou en femme) de gauche, mais si je me trouve placé devant la deuxième éventualité en aucun cas celui de m’associer à ceux qui votent massivement à gauche.

Certes, dans l’hémicycle les élus du Front de Gauche, du parti Radical de Gauche, EELV et PS iront sans doute topographiquement de la gauche jusqu’au centre. Ils empièteront même sur le centre droit.

Si je veux garder politiquement les idées claires pendant la prochaine législature je n’oublierai pas, quel que soit le costume dont chacun s’affuble pour aller siéger au Parlement, que le Président de la République et les représentant du peuple RdG, EELV et PS sont des élus centre gauche...

Le vote de dimanche donnera à l’Assemblée une représentation centre gauche peut-être massive et une représentation de la gauche hélas ! amoindrie par rapport à la précédente.

Le succès électoral actuel des uns ne me conduira pas pour autant à leur accoler l’étiquette de gauche que je continuerai à réserver pour mes camarades députés du Front de Gauche.

Ce petit peu de fermeté idéologique personnelle me permettra de mieux me situer dans les évènements qui suivront et de me prémunir contre les idées confuses.

Et encore, il ne s’agit jusqu’ici que de questions électorales et parlementaires.

Si je suis de ce point de vue un homme (ou une femme) de gauche, je n’oublierai cependant pas dans ma conduite que la vie ne se limite pas à la représentation et à l’exercice du pouvoir sur le terrain de la classe antagoniste, et continuerai à me sentir et à m’affirmer : révolutionnaire.

Ce qui évidemment entraînerait d’autres explications...

COMMENTAIRES  

16/06/2012 21:37 par Dwaabala

Le Grand Soir

Je viens de relire COMMENTAIRES MODE D’EMPLOI.

Je trouve ceci :

« Précision : le PS, jusqu’à preuve du contraire, ne fait pas partie de la gauche. »

Vous me rassurez, par les temps qui courent je me sens un peu seul.

18/06/2012 19:34 par Yannik

Ce que j’ai trouvé très impressionnant dans les résultats des scrutins - tant grec que français - de ce weekend c’est leur cohérence arithmétique.

-  En Grèce - pour un écart de 2.77% aux dernières nouvelles, je crois - Syriza se retrouve avec 71 sièges contre 128 pur les valets du Capital de ND…

-  En France les Verts qui avaient obtenu 2.31% des voix au 1er tour des présidentielles se retrouvent avec 17 sièges, et le FdG qui en avait obtenu 11.11% récupère royalement 10 sièges…

Elle n’est pas belle la vie pour certains ?

Là où j’ai manqué faire une attaque cardiaque, c’est quand j’ai entendu un certain Noël Mamère déclarer sans rire que les Verts auraient dû en avoir 3 fois plus ! Il est désopilant cet olibrius, non ? Pourquoi pas la majorité absolue tant qu’il y est ?

Enfin, c’est ce qu’il est convenu d’appeler la "démocratie représentative", n’est-ce pas ? Moi j’appelle ça une escroquerie grotesque et inique, on est bien loin d’une véritable démocratie populaire, c’est clair !

19/06/2012 15:46 par Dwaabala

@ Yannik En Grèce - pour un écart de 2.77% aux dernières nouvelles, je crois - Syriza se retrouve avec 71 sièges contre 128 pour les valets du Capital

La règle du scrutin grec est, je crois, de faire bénéficier de 50 sièges supplémentaires le parti arrivé en tête.

C’est sans doute pour cette raison que A. Tsipras a pu déclarer au soir des élections : « Nous avons perdu. »

Ceci pour information, et non pour faire l’apologie du système.

19/06/2012 21:15 par Yannik

@19/06/2012 à 15:46, par Dwaabala

Oui mais le bonus de 50 sièges au 1er est loin d’être le seul bricolage...

ND obiendrait en outre129 sièges (& non 128 comme je l’avais indiqué)

Le mode de scrution français est aussi un bricolage inique très loin d’une proprtionnelle intégrale, dans ce dernier mode la "gauche" obtiendrait 277 sièges sur 577, dont 30 pour le FdG, 24 pour les Verts et 223 pour le PS.(l’UMP en otiendrait 204)

Alexis Tsipras n’a pas dit au soir du scrutin que Siriza avait perdu ces élections, il a concédé être arrivé de peux en 2ème position

Les portes paroles de Siriza ont au contraire tous affirmé qu’ils étaient les grands vainceurs du scrutin, compte tenu d’une part de leur progression spectaculaire (& qui risque fort de se poursuivre) et compte tenu que Siriza était désormais la seule force populaire représentative, cntrairement à ND par exemple qui a bénéficié d’une bulle électrale suite à la propagande massive et est très loin de bénéficier du soutien de cet électorat.

il est clair que l’avenir appartient à Siriza à plus ou moins court terme.

20/06/2012 11:15 par Yannik

PS :

Concernant la proportionnelle intégrale certains ne manqueront pas d’objecter que cela favoriserait l’extrême droite, mais à mon sens l’objection n’est pas fondée.

Dans une démocratie digne de ce nom un parti comme le Front National ne devrait pas être autorisé à concourir, s’agissant d’un mouvement clairement antidémocratique cela ressemble à un truisme, il relève de la justice et de rien d’autre, et toute personne en faisant l’apologie ou la promotion, dans les médias en particulier, devrait être présenté à un juge pour une activité criminelle caractérisée, à savoir l’atteinte à la sureté de l’Etat et l’apologie d’idéologie criminelle.

Qu’est-ce donc que le Front National si ce n’est le successeur direct d’Ordre Nouveau, lui-même successeur direct de l’OAS ?

De tels mouvements ne devraient bien évidemment pas être autorisés à exister, ce qui était d’ailleurs le cas au départ de la 5ème République avec Charles de Gaulle et qui bien évidemment a été le cas dans les expériences de démocraties populaires.

L’atteinte à la sureté de l’Etat et l’apologie d’idéologies racistes et criminelles, c’est l’affaire de la police et la justice et de rien d’autre, on ne dîne pas avec Satan, même avec une longue cuiller !

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