Clé pour comprendre le Brésil : Lula, ex-président extraordinairment populaire, va se représenter et être élu en 2018. Pour l’empêcher, la droite doit s’emparer du pouvoir avant son arrivée en destituant Dilma Rousseff. Les coups d’Etat n’étant plus de saison, les mouvements de rue sont les seuls moyens. Je ne traiterai pas ici du bien-fondé du mécontentement, mais de l’apport des médias pour l’encourager en surévaluant son ampleur.
Exemples : L’Express, Le Monde, Libération nous disent que 900 000 à deux millions de brésiliens ont manifesté dimanche pour exiger le départ de la présidente de gauche, Dilma Rousseff.
Curieusement, la surenchère des chiffres épargne la Tribune(1) qui compte 900.000 personnes dans la rue, Capital(2) et Le Figaro(3) qui en ont vu « plusieurs centaines de milliers ».
D’où l’on déduira que les maîtres des médias ont parfois des valets qui les surpassent dans la violence des aboiements contre les pauvres.
Théophraste R. (Directeur de l’atelier de réparation des boussoles).
(1) La Tribune (Groupe Hima) : Information boursière, économique et financière quotidienne.
(2) Capital (groupe Prisma Media ) : Magazine de presse économique et de sociétés, dossiers d’actualité. Côte immobilière et conseils pour placer son argent.
(3) Le Figaro (Groupe Dassault) quotidien préféré du MEDEF et de la droite française.