RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Brésil : Le grand capital fait élire un grand cheval… atroce

Jair Bolsonaro s’est fait élire avec 55% des votes exprimés, au second tour de l’élection présidentielle brésilienne. A l’heure où le Brésil représente une des sociétés les plus violentes et inégalitaires au monde, fruit de 518 ans de colonialisme, esclavagisme et fascisme, un militaire insubordonné surnommé « cavalão » - grand cheval - va sublimer le Brésil dans une parfaite dystopie, où les élites nationales vont pouvoir se maintenir et continuer à se gaver à titre personnel, en échange des gigantesques ressources minérales, pétrolières et forestières – Amazonie – qui s’y trouvent et qui alimentent les monopoles transnationaux.

Bolsonazi, l’autre surnom acquis suite à ses propos racistes, homophobes, misogynes et militaristes, a bénéficié de ces nouveaux chevaux de Troie qui corrodent et pourrissent nos démocraties : les réseaux sociaux et les techniques avancées de diffusion massive de « fake news », l’arme ultime et « low cost » – par rapport à une intervention militaire de l’Occident – du grand capital, où que ce soit. La vraie « Globo/a/lisation » !

Le lourd fardeau de cinq siècles d’Histoire d’esclavage, d’oppression, de répression, d’exploitation et de misère profonde, ont été brièvement interrompus par Getúlio Vargas, Luiz Inácio Lula da Silva et le PT. Les 14 ans de gouvernements du PT n’ont pas suffi pour combler les lacunes systémiques en matière de démocratie et d’éducation. Je peux donc affirmer qu’une bonne partie de la population n’a pas une vraie culture politique. D’ailleurs, Bolsonaro s’est fait élire sans avoir débattu avec son opposant, Fernando Haddad.

Le rôle des médias a été donc de promouvoir le message du pouvoir judiciaire à la botte des élites et de contrarier le sursaut populaire, progressiste et civilisationnel, personnifié par le PT et son leader charismatique, Lula.

Les deux principaux groupes de médias ont ainsi fait le travail sur deux terrains différents mais complémentaires :

Le groupe « Globo », grand soutien de la dictature militaire de1964/1985 et détenu par la famille Marinho, a réussi par la médiatisation de l’opération « Lava Jato », à coller sur le front de Lula et du PT les étiquettes de « voleurs, corrompus et tous pourris ». En résultat, nous avons la destitution de Dilma Rousseff en 2016, l’emprisonnement de Lula et la défaite de Haddad en 2018. Pire que ça, les graines d’une guerre civile germent ainsi, basées sur une haine viscérale contre le PT, exultée par Bolsonaro lui-même. Une guerre régionale est prévue contre le Venezuela – selon les propres mots de Bolsonaro fils – et servira ainsi les désirs des tout-puissants.

Le groupe « Record », propriété de l’évêque évangéliste Edir Macedo, grand soutien de Bolsonaro, a fait campagne ouverte pour ses idées et ses valeurs. Je ne sais pas comment peut-t-il prêcher la paix à ses fidèles et soutenir un personnage pareil !? Son église, l’IURD, est considérée comme étant une secte, ayant une forte emprise sur un large secteur de la population.

La devise inscrite sur le drapeau brésilien, ORDEM E PROGRESSO – ORDRE ET PROGRES – est en effet remplacée, après cette élection, par « désordre et régression ». Ma croyance ou son absence me font dire que Dieu ne pourra pas aider le peuple Brésilien !

Paulo Correia

Paulo Correia est musicien et ex-géologue pétrolier

URL de cet article 34026
  

L’Avatar du journaliste - Michel Diard
Michel Diard
Que restera-t-il du quinquennat de Nicolas Sarkozy, le président omniprésent dans tous les médias ? Cet ouvrage dresse un inventaire sans concession des faits et méfaits de celui qui se présentait comme l’ami de tous les patrons de presse et a fini par nommer les présidents des chaînes de l’audiovisuel public. Le "sarkozysme" a largement reposé sur un système de communication proche de la propagande, digne des régimes les plus autocratiques, à la limite de l’autoritarisme. Le système Sarkozy, même s’il (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Quand je vois les Fake journalistes s’en prendre aux Fake News, je me dis que c’est comme si une moitié de leur cerveau s’en prenait à l’autre. »

V. Dedaj

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.