RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
12 

Ce n’est pas la solution…

Je suis sorti de la voiture sur le parking, pour prendre l’air, en attendant ma femme qui était allée régler une course, et c’est alors que j’ai vu surgir une voiture de police, laquelle est ensuite venue s’arrêter devant la supérette.

Trois policiers (deux policiers, dont un avec le gilet pare-balle, SVP, et une policière) en sont sortis et ont été reçus par, visiblement, le gérant de la supérette sorti de son magasin pour les accueillir. Que se passait-il ? Intrigué, je me suis approché pour aller voir et là, j’ai compris le pourquoi de ce déploiement policier. Un homme, allongé sur le sol, avec une grosse canette de bière entre les mains. Ivresse ? Malaise dû à la chaleur ? Je ne saurais le dire. Les policiers ont discuté avec le gérant puis ont essayé d’entrer en contact avec l’homme couché. Manifestement, cela a été laborieux. Ils l’ont aidé à se relever et puis l’ont embarqué dans leur voiture qui est partie gyrophare allumé et sirène hurlante. Vers quelle destination ? La cellule de dégrisement du commissariat local ? (Si tant est qu’il en possède une). L’hôpital psychiatrique de proximité ? Oui, mais après, à sa sortie, qu’allait devenir notre homme couché ? Quelle solution propose la société pour lui éviter la récidive et de retomber ? Quelle solution pour le remettre debout et « en marche » (Giacometti) ?

Je veux répondre ici : « aucune ». Je fonde cette réponse à la fois sur mon vécu quotidien : je vois trop ces mêmes personnes en détresse/en perdition replonger sans cesse ; et aussi répondre sur la base de mon expérience professionnelle. J’ai trop connu l’absence de travail interministériel entre les différents services de l’État pour régler les infractions pénales. A partir de là, de cette non transversalité, naît l’incurie et l’impossibilité d’apporter des réponses, de fond, aux situations sociales qui sous-tendent ces infractions. J’ai trop vu, impuissant, la répétition des mêmes infractions.
Non la cellule de dégrisement, non le bref séjour en hôpital psychiatrique ne sont pas la bonne réponse. L’emplâtre sur la jambe de bois, « le pétassage du pétassage », comme on dit, ici en Cévennes, ne règlent rien et n’empêchent pas la récidive.

A quand le surgissement, non pas des voitures de police, de plus en plus nombreuses…, mais de l’intelligence et de la volonté politique pour réclamer, et mettre en œuvre, les vraies réponses de fond ? A quand la volonté politique pour s’attaquer aux causes des problèmes (et par là les tarir), et non se contenter inintelligemment, et vraiment désespérément, de travailler, aveuglement, sur les seules conséquences ?…
L’État, par les politiques publiques qu’il porte et défend, par la mobilisation de ses services et agents, en a encore les moyens. Il doit prendre ses responsabilités et rendre des comptes plutôt que se défausser.

Avant de plus amples effondrements sociaux encore, avant que croisse la décrédibilisation contre lui, nourricière de tous les dangers pour la démocratie.

URL de cet article 35141
  

Le Joueur. Jérôme Kerviel seul contre tous
Paul-Eric BLANRUE
Chris Laffaille, journaliste à Paris-Match, et moi venons d’écrire un livre consacré à Jérôme Kerviel : Le Joueur, Jérôme Kerviel seul contre tous (Scali, 2008). Il s’agit de la première enquête de l’intérieur sur cette incroyable gabegie, qui coûté 5 milliards d’euros à la Société générale (Socgen). Pourquoi un livre sur cette affaire ? Parce que les grands médias ne sont pas parvenus à faire leur job, et notamment à interviewer certaines personnes dont nous avons réussi à obtenir le témoignage. Qui donc ? Des (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je n’ai aucune idée à quoi pourrait ressembler une information de masse et de qualité, plus ou moins objective, plus ou moins professionnelle, plus ou moins intelligente. Je n’en ai jamais connue, sinon à de très faibles doses. D’ailleurs, je pense que nous en avons tellement perdu l’habitude que nous réagirions comme un aveugle qui retrouverait soudainement la vue : notre premier réflexe serait probablement de fermer les yeux de douleur, tant cela nous paraîtrait insupportable.

Viktor Dedaj

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.