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Comment danser le pétro en volte-face ?

Dans le tumulte des revendications qui modulent le tempo de l’été qui s’en va, il y a des voix qui s'élèvent pour bousculer les silences des metteurs en scène de l’indigence ; mais il y a aussi celles, en contre voix, qui résonnent, à basse voix, de toutes les faussetés médiatiques. Voix centenaires, voix littéraires, voix mercenaires et voix sanguinaires, toutes cherchent désormais des voies intermédiaires. On eût dit que les voies vénales, si prospères, le long desquelles, elles retentissaient sont devenues trop chargées d'affaires potentiellement pénales. Ce qui suggère des volte-face à mille temps. Mais, à danser le pétro sur un rythme aussi périlleux, on risque bien des faux pas.

Des voies de l’indigence aux voix du silence

Dans le tumulte des revendications qui résonnent et modulent le tempo de l’été qui s’en va, on se rappellera longtemps de ces voix remplies de dignité et de courage, qui sont venues, sur fond de Petro Challenge, bousculer les silences des metteurs en scène de l’indigence. Des femmes et des hommes, dont les yeux brillent de mille étés, et les voix hurlent de lourdes hostilités, veulent épouser à bras le corps, la cause de la justice sociale pour une nouvelle république. Leurs revendications ne sont pas dirigées contre des personnes et, vraisemblablement, la motivation politique n’est pas encore là. L’onde de choc n’est que citoyenne et retentit d’une noble exigence : l’imputabilité, l’exemplarité, la responsabilité et la redevabilité comme nouvelles postures du leadership national devant conduire à une Haïti régénérée.

Mais, de l’autre côté de la rive, tout semble aller de travers. Les contrariétés s’enchainent et la guerre des gangs se déchaine. Que de perturbations pour ces voix qui murmurent et entonnent, dans les silences médiatiques, les mêmes refrains, scandés par les marathoniens des voies erratiques. Ah, qu’elles viennent de loin, ces voix qui se taisent toujours ! Ces voix centenaires, ces voix littéraires, ces voix sanguinaires et ces voix mercenaires. Voix des hors la loi qui résonnent toujours le long des voies affairées. Mais, qu’elles sont vides, ces voix toujours disponibles et promptes pour dénoncer la violence de la demande de justice sociale de la population ! Ces voix toujours enrouées qui s’effacent comme des ombres devant les coups d’État, les massacres de paysans, les magouilles électorales, les complots de dilapidation des fonds publics. Ces voix qui ne savent que reprendre les échos grivois pourvu qu’ils soient l’expression usurpée, adoptée et financée par quelques bourgeois ou quelques ambassades.

Et pour une fois, de l’autre côté de la rive, là où l’indigence coule en abondance, on entend, par-delà les échos diffus et confus, les voix des hommes de doublure. Ces hommes de mauvais commerce qui se font appeler entrepreneurs, alors qu’ils ne raffolent que de mauvais arrangements, ne rêvent que de coup d’états et d’hommes de paille dans l’intérêt de leur jeu de doublure et d’imposture. Ces hommes, concepteurs et promoteurs de toutes les arnaques, toujours silencieux devant la détresse sociale, élèvent aujourd’hui, en chœur, la voix pour se désolidariser d’avec celui qu’ils avaient fait élire pour perpétuer leur forfaiture économique contre le peuple haïtien.

Les liaisons dangereuses de l’entreprenariat politico-médiatique

La maison de l’indigence serait-elle en train de brûler pour autoriser de tels volteface ? De toute évidence, il semble qu’il y ait une certaine panique dans le camp des bandits légaux. On eût dit que les voies vénales, si prospères, que ces hommes et ces femmes suivaient, sont devenues, soudainement, trop chargées potentiellement d’affaires pénales. Ce qui autorise des volte-face à mille temps. Et pour cause ! Car l’indigent qui a été fait président, dans ses seules et uniques compétences humaines, d’arrogant insulteur et de délinquant irresponsable, s’est laissé aller à provoquer le peuple en indiquant les juteux placements qu’il avait fait avec les fonds de PetroCaribe. Cependant, malgré la gravité de la déclaration, cela laissait tout le monde indifférent. On s’en foutait, on en riait, car on ne voyait pas l’ombre projetée du peuple menaçant.

Le temps était si clément que les hommes d’affaires, dont les comportements sont plus proches d’hommes à tout faire, dans leur manque total d’éthique et leur mépris pour le peuple haïtien, n’avaient même pas cru bon de démentir ces informations, pour protéger la réputation de leur entreprise. Or ces informations sont vieilles de plus de huit mois déjà. Quelle entreprise soucieuse de sa marque aurait laissée trainer pendant 8 mois une information aussi critique pour sa réputation ?

Ils se sentaient trop confortables dans leur maitrise des éléments. De toute façon, ils n’ont cure des principes de la responsabilité sociétale. Haïti n’est pas pour eux un pays : c’est un lieu de transit et d’affaires. De plus, le contexte politique leur est de tout temps favorable. Quand ce n’est pas le cas, ils recourent aux coups d’état. Ayant toutes les cartes en mains, ils ne croyaient pas utiles de s’intéresser aux confidences de leur ancien homme de main. C’est leur pouvoir : l’homme banane, fait président pour assurer la continuité, leur a prêté allégeance et s’était déclaré éternellement redevable ou esclave. En retour, les hommes à tout faire de doublure, appelés communément hommes d’affaires, par la voix de l’un de leur chef de file s’étaient ouvertement identifiés au projet de la banane : verte et raide de maturité. C’est leur justice : ils ne craignent rien puisqu’ici la justice s’achète et se vend. Le jugement de l’homme d ’affaires arrêté et jugé pour Kidnapping n’a-t-il pas été cassé par la cour d’appel ? Un juge n’a-t-il pas été retrouvé mort parce qu’il voulait enquêter sur des faits de corruption touchant la famille du président qui était à l’époque en fonction ? Un autre juge n’avait-il pas libéré des kidnappeurs proches du pouvoir, malgré des preuves accablantes, se contentant de leur demander d’aller en paix et de ne pas se faire reprendre à nouveau ?

Pourtant, la déclaration était lourde de conséquence. Un ancien président qui déclare avoir volé des fonds du trésor public pour les investir dans les entreprises les plus lucratives du pays n’est pas une banalité. La justice aurait dû s’en saisir. Les organismes de droits humains auraient dû exiger que la justice ouvre une enquête. La société aurait dû se porter partie civile. Pourtant, il y avait un risque certain de répudiation de la marque commerciale des entreprises citées. Il y avait un flagrant délit de diffamation si l’information n’était pas fondée. Les cabinets d’avocats de ces entreprises auraient dû demander sur le champ des excuses publiques tout en intentant des poursuites judiciaires pour diffamation, pour réparer le préjudice. Mais rien de cela ne se fit.

Mais voilà que le peuple a rééquilibré le jeu en voulant devenir lui-même acteur après une longue période de passivité et d’inertie. Et soudain, la mer devient houleuse, des vents contraires se lèvent et des vagues puissantes, gonflées par les eaux des hautes marées, menacent d’emporter le navire de la flibuste. Les pirates à bord avaient cru à tort, maitriser tous les éléments. Et dans leur arrogance, ils se sont affichés nus, dans leurs exactions. Ils pensant que l’opacité suffisait à tout masquer, que l’inertie avait désappris au peuple les chemins de la révolte et de la dignité. Mais voilà qu’une étincelle a flambé et comme une trainée de poudre, elle a illuminé l’horizon ; et, depuis les indigents se découvrent nus comme des vers et veulent se cacher. Dans leur panique, ils se bousculent, se prennent les jambes dans les planchers, certains jouent les pleureuses, d’autres se confessent dévotement comme s’ils allaient recevoir leur première communion, pardon, leur extrême onction. La peur a changé de camp, le peuple recouvre peu à peu son intelligence et veut redevenir souverain.
Le butin des indigents

Pourtant dans le camp des gringos, des hommes de paille, des hommes de doublure et des hommes à tout faire, ce n’est pas encore la déroute. Le plus urgent pour eux semble être le besoin de sauver les florissantes récoltes de la dernière saignée de PetroCaribe. Et pour y parvenir tous les coups sont permis : des coups bas, des vendettas entre bourgeois, des faux-débats dans les médias, des attentats dissimulés en suicides, et même les rues sont livrées aux gangs pour faire régner la terreur et repousser la peur. Il faut quitter le navire en feu. Mais il faut surtout reprendre la main sur le jeu. Quitte à renier les alliances d’hier pour refonder de nouvelles moins indigentes ! Quitte à démentir les liens d’affaires qui unissaient le président délinquant et ses « petits amis du secteur privé » ! Eux qui se vantaient mutuellement de se retrouver pour le meilleur et pour le pire dans cette « Haïti, open for business ». Eux qui ne juraient que par les liens, naguère, ô combien, médiatisés et plébiscités depuis les 184 parties prenantes du tout forum économique, civil, politique, médiatique et diplomatique haïtien.

Ah, qu’il semble loin ce temps où la délinquance, portée au pouvoir pour servir les accointances économiques mafieuses, se faisait arrogante et méprisante ! Aujourd’hui, les promoteurs de coups d’états tiennent des discours plus incendiaires que les révolutionnaires. Les insulteurs sont plus dociles que des enfants de chœur d’une pieuse pastorale. Les délinquants et autres bandits légaux se déclarent prêts à se soumettre à la justice et à respecter la loi, eux qui sont en éternel conflit avec l’éthique et la transparence et en total désamour avec la justice.
Mais ce revirement d’attitudes n’a rien de changement véritable. Il s’explique simplement par la valeur du butin qu’on veut protéger, par la peur de la colère populaire qui couve et gronde. Par la menace qu’augurent des journées plus enflammées que celles des 6 et 7 juillet 2018. C’est que de l’eau a coulé sous les ponts. Disons mieux, que du feu a illuminé la prairie. Et la population mesure désormais que le seul langage que comprennent les indigents est celui de la sourde colère.

S’exercer à la responsabilité et à la culture éthique

Dans sa retenue, le peuple attend des jours de dignité. Pas sûr que de simples démentis suffiront. Pas sûr que des épitres convaincront. Ce serait trop facile de pouvoir se disculper de toutes accointances malsaines dont on est accusé rien que sur la foi d’une parole, d’une note de presse. A quoi serviraient les institutions judiciaires si on peut soi-même s’innocenter de complicités d’avec les fonds de PetroCaribe rien qu’en invalidant comme irresponsables les déclarations d’un ex président qui a été choisi pour diriger le pays à cause de ses talents irresponsables ?
Les hommes et les femmes d’affaires qui transitent en Haiti ou qui sont haïtiens ne peuvent pas continuer d’avoir ce comportement infantile, débile qui fait d’eux des personnages peu crédibles. Nous avons besoin d’avoir foi dans la culture d’affaires de notre pays, parce que nous sommes nombreux à ne pas avoir choisi d’être des citoyens de seconde zone dans un pays étranger et avons décidé d’habiter et de vivre dans notre pays. Et c’est pourquoi nous voulons le nettoyer et le faire fonctionner sur de nouvelles bases, sur de nouveaux repères.

Ces nouveaux repères ne sont mêmes pas révolutionnaires. Ce ne sont que des principes de base de toute société de libre concurrence où des règles de transparence et de responsabilité sont promues comme des axes de légitimité de ceux et celles qui dirigent les institutions et les organisations tant publiques que privées. Et parmi ces principes figurent ceux de la responsabilité sociétale des entreprises (Normes ISO 26000) et des organisations (RSE/RSO) qui font obligation aux entreprises, organisations et institutions d’un pays de faire preuve de vigilance, de transparence, de redevabilité et de comportement éthique pour protéger la société. Et ces mêmes principes renvoient à d’autres principes dont ceux du système de management de qualité (Normes ISO 9001:2015) et des systèmes de management anti-corruption (Normes ISO/DIS 37001) qui exhortent les entreprises et les institutions à cultiver une démarche processuelle basée sur la maitrise des informations documentées et des données probantes. Ce n’est pas par de simples déclarations et de notes de démenti que l’on peut construire la transparence et la redevabilité. Ce sont des exigences entrepreneuriales validées par Haïti qui est membre à part entière de l’organisation Internationale de Normalisation (ISO) .

La dilapidation des fonds de PetroCaribe n’est pas une plaisanterie, et aucune information la concernant ne peut être prise à la légère. Ce sont les élites d’affaires qui doivent se montrer exemplaires pour éduquer la population à la responsabilité. Car il n’appartient pas au peuple d’être vertueux, c’est le rôle des élites de lui montrer la voie. Et l’éthique, tant dans sa dimension individuelle qu’organisationnelle, reste le moyen le plus efficace pour se montrer transparent et responsable. Sans éthique nous ne sommes que des êtres dégradés. Il est venu alors le temps d’assurer une mutation générationnelle pour passer de cette dégradation qui nous maintient près des animaux à une forme de régénération qui nous confère une certaine humanité.

Dans certaines cultures d’affaires, où évoluent des hommes et des femmes responsables, toutes les décisions qui doivent être prises sont soumises à un test éthique appelé à garantir la conformité avec 3 critères de base : la transparence, l’exemplarité et la réciprocité.

Au nom de la transparence, la lumière doit être faite publiquement sur la gestion des fonds de PetroCaribe, et les transactions financières des personnes et des entreprises nommées, de quelque manière que ce soit, doivent être auditées et examinées pour détecter d’éventuelles fraudes et conflits d’intérêts.

Au nom de l’exemplarité, les personnes et entreprises citées et impliquées ne devraient avoir aucune gêne, aucun mal à communiquer publiquement et à apporter des preuves tangibles de leur comportement exemplaire et donc d’absence de collusion et de toutes accointances financières avec les fonds de PetroCaribe.

Au nom de la réciprocité, les méthodes tolérées et approuvées par ces personnes et ces entreprises par le passé doivent aussi leur être appliquées. Ainsi, quand l’ex président haïtien, en première ligne du dossier Petrocaribe, avait déclaré, au cours de son mandat, qu’il n’avait pas la nationalité américaine, les entrepreneurs haïtiens, les ambassadeurs étrangers, le secteur privé des affaires avaient considéré que sa parole était crédible, honorable et suffisante au point de la juger recevable et fondée. Et en haut lieu, on nous avait fait injonction de le croire sur l’honneur. Personne n’avait évoqué une éventuelle plaisanterie. Pourquoi aujourd’hui devrions-nous lui enlever l’honneur de sa parole quand il évoque les fonds de Petrocaribe ?

En outre, l’ex président haïtien, concerné, est devenu si crédible et responsable que les Nations Unies lui avaient fait « l’honneur absolu de le désigner en 2017 comme représentant du partenariat public privé pour Haïti . Alors, pourquoi quand il parle de ses investissements qui confondent les fonds publics et les intérêts privés, ce doit être de l’humour et de la mauvaise plaisanterie ? Pourquoi oublier, si vite, que sa présidence a été une ignoble plaisanterie préjudiciable au peuple haïtien et uniquement profitable à ceux qui veulent aujourd’hui s’en démarquer ? Et même qu’on peut remonter plus loin dans le passé, pour questionner la posture qu’il avait dans l’aventure politique Grenn Nan Bounda. Posture qui lui avait permis de monter au créneau contre le pouvoir à l’époque et de construire sa notoriété dans la même ambiance fantaisiste et grivoise jusqu’à devenir plus tard président. Pourquoi alors ses déclarations, tout aussi plaisantes et fantaisistes, à l’époque sur la corruption des lavalassiens seraient elles plus recevables que celles en rapport avec ses investissements dans les entreprises florissantes du pays ?

Á défaut de réponse à ces questions, on se contentera de noter combien c’est fou ce que le pétro exige un rythme d’enfer quand on doit le danser en volte-face !

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