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Construire une Europe des peuples-classes !

Peuple : Sortir du double langage démagogique !

Non, il n’y a pas de « peuple européen ! dit Gilbert Legay. On pourrait lui répondre qu’il y a une Europe citoyenne avec des millions de citoyens et citoyennes votant pour des élus devant siéger au parlement européen.

Mais ce peuple européen démocratique ne reflète pas le peuple réel vivant en Europe. De plus il n’est pas uniforme. Cette hétérogénéité est tout à la fois ethnique (langues et cultures différentes) mais aussi et surtout sociale.

En ce sens on peut dire avec G Legay (article Peuple) "Non, il n’y a pas de « peuple européen !" Il évoque ensuite les divers peuples-nation : "Il n’y a dit-il en Europe que des peuples qui aspirent à la liberté, fiers de leur histoire, de leur culture, de leur langue, disposés à vivre en Paix, prêts à coexister, à échanger, à partager, à commercer avec les peuples voisins et à conclure avec eux des accords, des synergies, des traités. " C’est beau mais partiellement mystificateur si l’on ne distingue pas les dominants et les dominés au sein des peuples. Le fait de parler la même langue ne suffit plus pour entretenir le sentiment d’appartenance quand les inégalités de revenus deviennent si forte. Il y a deux mondes dans chaque Etat-nation d’Europe.

Pensant au fameux 1 à 2 % d’en-haut qui impose la loi du néolibéralisme dans chaque Etat-nation il faut alors souligner qu’il y a surtout, des peuples-classe ou si vous préférez des classes fondamentales (Jaques Bidet) qui subissent les politiques d’austérité de l’oligarchie politico-financière européenne menées au profit des classes dominantes en Europe. L’enjeu est alors de construire une Europe des peuples-classes fondée sur la mobilisation des collectifs de syndicats, d’associations altermondialistes comme ATTAC, le CADTM et la gauche sociale et écologique. Les indignés sont aussi des mobilisateurs des peuples-classe.

C’est toujours des peuples-nation qui sont évoqués quand il dit : "Il y a quarante ans, ces peuples étaient d’accord pour une Europe des peuples que quelques petits démiurges ( baptisés créateurs de mythes par Charles de Gaulle dans Mémoires d’espoir) ont transformé progressivement en une chimérique Europe fédérale asservie à la rentabilité, à la finance et au marché libre et totalement faussé par l’absence de règles sociales et fiscales." Europe fédérale ou Europe des nations ce sont pour l’heure les bourgeoisies qui règnent et les castes dirigeantes de droite ou de gauche modérées gouvernent à leur profit. Le combat des peuples-classe contre les classes dominantes est à mener à tous les niveaux, national et continental.

Par contre, il semble changer d’optique quand il dit :’ "Avant que l’Europe supranationale ne s’écroule dans un grand fracas, il serait sage d’interroger le peuple toujours prompt à transformer l’indignation en révolte !" Il s’agit là plus du peuple-classe. Les bourgeoisies des peuples-nation elles soutiennent la gouvernance européenne de "la dette" et des politiques d’austérité contre les prolétaires ou si vous préférez les couches modestes et au-dessus les couches moyennes.

Mais le FN, avec Marine LE PEN évoque dans son dernier livre elle aussi nation et peuple français . Elle entend bien maintenir les classes dominantes et le capitalisme et ses dominations. Il n’y a guère que le Front de gauche de Mélenchon (et l’extrême-gauche marginalisée) a vouloir repousser drastiquement oligarchie et classes dominantes, tant dans le cadre national qu’européen. Dans le même temps ces forces politiques veulent repousser le racisme et la xénophobie. Ici il faut ajouter Eva Joly également marginalisée.

Ne fuyons pas la question : est-ce que tous les niveaux sont également accessibles au changement ? Le cadre national avec ses services publics, son espace territorial à taille pertinente et sa dimension reconnue par les couches populaires semble le plus prêt pour la transformation politique, sociale et démocratique. C’est pourquoi Christian Causse et moi-même avons écrit sur LGS : "L’Europe on la change ou on la quitte ?" Il faut la changer !

Christian DELARUE

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