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« Daesh nous empêche de voir que la question majeure est politique »

Roland GORI

Pour le psychanalyste Roland Gori, les auteurs des récents attentats sont les monstres du néolibéralisme. Daesh, estime-t-il, est l’arbre qui cache une crise politique profonde et sans issue immédiate, et qu’il devra pourtant falloir régler pour éradiquer ce terrorisme.

Politis  : Comment analysez-vous ce qu’il s’est passé à Nice la semaine dernière ?

Roland Gori  : La prudence serait de dire qu’on ne sait pas. Que l’on a besoin de temps pour préciser les données à recueillir par des enquêtes, et de temps pour une analyse multidimensionnelle mobilisant la pensée. Nous avons besoin de temps pour penser ce qui nous arrive, et comment nous en sommes arrivés là. Nous avons besoin de comprendre ce qui rapproche chacun de ces meurtres de masse et ce qui les différencie les uns des autres.

Globalement, nous réagissons trop vite. Ce qui peut être justifié, en matière de protection, de sécurité ou d’assistance, ne l’est plus en termes d’information ou d’analyse. Or, les dispositifs d’information et d’analyse sont eux-mêmes atteints, corrompus par les dérives de la « société du spectacle », du « fait divers » qui permet la marchandisation des émotions et des concepts. Cela n’est pas acceptable moralement et politiquement car cela détruit aujourd’hui les bases sur lesquelles se fondent nos sociétés et participe à fabriquer les tragédies que nous traversons. C’est le fonds de commerce de nos ennemis et de leurs alliés objectifs, et de leurs comparses involontaires.

Quelle est la responsabilité des médias ?

Les médias ont une grande responsabilité dans cette affaire : ils participent à la « star académisation » de passages à l’acte criminel, pour certains immotivés – au sens quasi-psychiatrique du terme – réalisés par des personnalités plus ou moins pathologiques n’ayant aucun rapport personnel avec leurs victimes. Ce qui ne veut pas dire que tous ces meurtres relèvent de la même économie, que tous sont commis par des psychopathes ou des psychotiques. Certains sont authentiquement politiques, d’autres appartiennent au fanatisme « religieux », d’autres encore aux réseaux « mafieux » qui a fait du terrorisme l’occasion de nouvelles affaires rentables.

L’habillage idéologique ou religieux est plus ou moins décisif, déterminant selon les cas : entre les massacres de Charlie, ceux de l’hypercasher, ceux du Bataclan, de Nice ou l’agression des passagers d’un train en Bavière, les motivations ne sont pas les mêmes. Daesh « ramasse » tout, cela sert son entreprise de déstabilisation de l’Occident en frappant le « ventre mou » de l’Europe, en espérant ainsi favoriser les tensions intercommunautaires. C’est l’appel à la guerre civile lancé par Abu Musad Al Suri en 2005 : appel à la résistance islamiste mondiale mobilisant toutes les populations musulmanes afin de frapper les juifs, les occidentaux, les apostats, là où ils se trouvent.

À partir de ce moment-là, tout crime, tout meurtre qui pourrait être « marqué » par un signe d’appartenance communautaire, se voit recyclé comme « combustible » made in Daesh. Cela fait partie de la stratégie de ce groupe et de sa propagande. Nous risquons de valider leur campagne de terreur en donnant une unité et une consistance à des myriades d’actions plus ou moins inspirées par le terrorisme djihadiste.

En déclarant d’emblée que le tueur de Nice était relié à Daesh, François Hollande a donc commis une erreur ?

Les déclarations de François Hollande (et de sa suite), au moment de l’horreur niçoise, me sont apparues prématurées et dangereuses. Hollande pourrait tomber à pieds joints dans le piège tendu par Daesh : d’abord en relayant et en validant une propagande qui veut que tout meurtre de masse soit le fruit de l’embrigadement de l’organisation terroriste. La radicalisation d’une personnalité apparemment aussi trouble que celle du tueur de Nice, ses addictions et ses violences, sa bisexualité et son alcoolisme solubles en peu de temps dans le « radicalisme religieux » au service d’un « terrorisme de proximité », me laissent perplexe.

Ensuite, en annonçant que les frappes sur le terrain extérieur allaient redoubler, Hollande donne du grain à moudre à tous ceux qui veulent se venger de l’arrogance occidentale, des pratiques de maintien de l’ordre des anciens colonisateurs. Il valide le discours de propagande des salafistes qui ont suivi la voie du djihad. Qu’un président soit, en son âme et conscience politiques, appelé à ordonner des opérations militaires, pourquoi pas... Il devra rendre des comptes de sa décision au parlement et au peuple. Mais, qu’il l’annonce comme cela, dans un effet d’annonce en réaction aux crimes de masse, ça ne me semble ni politique, ni productif.

Qu’avez-vous pensé de la réaction des (autres) politiques ?

Il est normal qu’en tant que victime, parent de victime, vox populi, nous soyons submergés par la haine, le désir de vengeance, la douleur et la violence d’une tristesse infinie qui nous donne des envies de meurtres et de vengeances. C’est autre chose que les politiques aillent dans ce sens de l’émotion immédiate.

Tous les politiques, et les déclarations de l’opposition, à quelques exceptions près, ne se sont pas davantage montrés à la hauteur. Les morts, les victimes et leurs familles, méritaient mieux. C’est encore auprès du peuple, de ceux qui ont été là, anonymes, discrets, humains, qu’ils ont trouvé le langage, la présence, l’amour dont ils avaient besoin. La star académisation des criminels (je suis d’accord avec la proposition de mon collègue et ami, Fethi Benslama, dans Le Monde, d’« anonymiser » davantage les auteurs des meurtres de masse, ou du moins d’éviter de les rendre « célèbres ») et toutes les manifestations spectaculaires sont déplacées. Elles vont dans le sens de l’ennemi, si ennemi il y a derrière chacun de ses meurtres.

Alors, soyons prudent : Daesh essaiera de récupérer tout meurtre qui participerait, à plus ou moins grande distance, à son projet et nourrit sa propagande, ceux qu’il a organisés, ceux qu’il a inspirés... et les autres. Ne lui servons pas la soupe. `

Il me vient aussi une analogie que je vous livre : au cours de la schizophrénie, il y a l’apparition, parfois, d’un délire, celui de la « machine à influencer ». C’est-à-dire la conviction délirante chez le patient que ce qui se passe dans son corps (sensations, éruptions, douleurs, érections...) est « fabriqué » par une machine que manipulent des persécuteurs pour le faire souffrir. L’émergence de ce type de délire s’est souvent enrichi des découvertes technologiques, et leur sont parfois contemporaines. Dans ce cas-là, va-t-on accuser la machine ou la maladie mentale ?

L’idéologie est bien souvent une « machinerie » qui permet à beaucoup de monde de « fonctionner », et de combler le vide de l’existence. Il ne suffit pas de supprimer les « machines » pour faire disparaître l’usage que nous en faisons. Mais il y a des machines plus dangereuses que d’autres, c’est celles dont nous devons nous préoccuper en priorité pour savoir quels besoins les ont fait naître, et pourquoi c’est aujourd’hui qu’elles trouvent un « personnel » pour les faire tourner.

Alors que faire ?

Traiter politiquement le problème, et pas en réagissant immédiatement à l’émotion. En allant dans la direction de l’émotion, de la vox populi, Hollande signe la démission du politique, et ça, c’est très grave. La politique, ce n’est pas suivre les vagues de l’opinion publique terrorisée, mais les éclairer, les aider à penser ces tragédies.

Pour cela, il faut laisser le temps de l’enquête et essayer de comprendre ce qui nous arrive. Même si Daesh revendique les attentats – à Nice ou encore en Bavière, avec ce garçon de 17 ans qui a agressé des gens dans un train avec une hache –, rien n’exclut que cela ne soit pas une revendication opportuniste. Daesh a tout intérêt à « ramasser » tous les crimes où peuvent exister, même a minima, des tensions intercommunautaires puisque cette lutte djihadiste d’un genre nouveau fait l’éloge d’une espèce de guerre civile à l’intérieur de l’Occident, et en particulier en Europe. C’est son fonds de commerce.

Daesh utilise les armes de l’adversaire : les médias, les vidéos, les sites des jeunes... C’est sa force, mais aussi sa faiblesse, puisque cela va conduire les terroristes à revendiquer des actes venant de personnalités peu « orthodoxes » et qui vont donc agir en contradiction avec les valeurs portées.

L’archipel « terroriste » tire sa force de son éparpillement, de sa mobilité, de son caractère protéiforme et opportuniste, mais dans le temps cela peut devenir sa faiblesse_. Comme tout archipel, il risque la dispersion, la fragmentation, l’érosion. Allez expliquer aux populations martyrisées par Daesh – et parfois administrées avec rigueur et habileté, toujours avec opportunisme affairiste et cruauté extrême – qu’à Mossoul on passe les homosexuels par les balcons, et qu’à Nice on les transforme en « soldat » du « califat » ! Qu’écouter de la musique, c’est sacrilège à Raqqa et nécessaire aux « soldats » pour préparer la propagande d’embrigadement des jeunes !

Toutes les idéologies finissent par se discréditer du fait que leurs plus chauds responsables n’agissent pas comme ils disent, et ne disent pas comme ils agissent. Inutile d’en appeler à la raison pour « déradicaliser » (j’ai horreur de ce mot, faux-ami s’il en est !) ... Il faut montrer, et montrer encore les contradictions. Et ne pas oublier, comme disait Marx, qu’« être radical c’est prendre les choses à la racine ». Alors, soyons radicaux !!

Vous avez parlé de « théofascisme » pour désigner Daesh, que voulez-vous dire par là ?

C’est la thèse que je défends avec force : je crois que les théofascismes sont les monstres que nous avons fabriqués. Notre modèle de civilisation est aujourd’hui en panne. La bonne nouvelle, c’est que la vision néolibérale de l’humain est agonisante, moralement ruinée, qu’elle n’est plus crédible. La mauvaise nouvelle, c’est que son agonie dure. C’est la définition que Gramsci donnait de la « crise » : « c’est quand le vieux monde est en train de mourir, et que le nouveau monde tarde à naitre. Dans ce clair-obscur, naissent les monstres ». Nous y sommes.

L’idéologie néolibérale d’un homme « entrepreneurial » universel, guidé par sa raison technique et son intérêt économique, régulé par le marché et le droit occidental mondialisé, ne fait plus recette auprès des masses. Ce vieux monde les a appauvries et les fait souffrir tous les jours davantage. Ce néolibéralisme ne se maintient que par les structures institutionnelles de pouvoir, que par les affaires interconnectées de manière systémique, par les politiques des gouvernements acquis à cette cause. Mais les peuples n’en veulent plus.

Comme à la fin du XIXe siècle, comme dans l’entre-deux-guerres, aujourd’hui renaissent des « mouvements » de masse, nationalistes, populistes, racistes... qui cherchent désespérément une alternative au monde « libéral-universel des droits de l’homme-du progrès-de la raison » de cette « religion du marché » aux rites de laquelle on soumet les citoyens et les peuples. Mais ils n’en veulent plus.

Nous sommes gouvernés aujourd’hui, comme le disait Camus, par des machines et des fantômes. Dans ce clair-obscur, surgissent toutes les angoisses. Angoisses du chaos, de l’anéantissement réciproque, des incendies universels. Surgissent toutes les misères aussi, économiques, symboliques, du déclassement, de l’invisibilité. Enfin, toutes les passions enfantées par la haine et la peur. Là où Hollande a raison, c’est qu’il y a un risque de dislocation. Pas seulement de la société française, mais de plusieurs régions du monde, et en particulier de l’Europe. C’est de ces failles, sismiques, qu’émergent Daesh, les populismes, les racismes, le FN et consorts...

Vous les mettez tous sur le même plan ?

On voit émerger des mouvements violents, habillés de religion ou de marqueurs communautaires ou ethniques, qui captent la colère et le désespoir des masses face à cette crise de gestion néolibérale du monde. C’est, à la fois, une crise des pratiques néolibérales qui vivent sur une économie subprime, et des valeurs désormais en chute libre d’un capitalisme heureux. Les gens ne sont plus « croyants » de cette « religion de marché », et on leur demande de demeurer « pratiquants », et d’accepter de souffrir l’austérité pour mériter le paradis promis par la technocratie. Résultat : vous avez le Brexit, dont ceux-là mêmes qui l’ont promu, ne savent plus quoi faire !

J’ai souvent dit que cette émergence des théofascismes pouvait ressembler à ce qui avait pu se passer à la fin du XIXe siècle et au milieu des années 1920-1930, avec l’émergence des fascismes, du nazisme, des totalitarismes, lorsque, face à la crise des valeurs et des pratiques libérales, les masses se sont trouvées confrontées à une situation politique sans solution politique possible.

À ce moment-là aussi, face aux masses désœuvrées et esseulées, des mouvements de masse ont émergé, portés par des minorités audacieuses, violentes, organisées, capables, au nom du nationalisme, du racisme, des valeurs populistes les plus débridées, de contrôler et d’encadrer des individus déboussolés, des individus de masse. Dans ce qu’Hannah Arendt nomme le « désert », tout ce qui pouvait relier les humains entre eux - la religion, la politique, la culture, l’amitié -, se voyait menacé par les crises, économiques et symboliques.

Dans ce vide, différent et relatif selon les époques, bien sûr, l’angoisse de l’avenir et du devenir conduisait à chercher des repères et des identifications fusionnelles aux camarades des partis que les appareils organisaient de manière habile et drastique. Ces révolutions conservatrices sont nées des contradictions entre les belles idées libérales issues des Lumières (croyance dans la raison critique et le progrès, émancipation par le commerce, réduction de la misère par la technique et l’industrie...) et les pratiques des gouvernements « libéraux » bourgeois (les inégalités sociales, l’inféodation au commerce, le chômage de masse, la désaffiliation des individus de leurs liens familiaux...).

On l’a vu de manière éclatante avec l’ère Sarkozy !

La logique sécuritaire néolibérale portée notamment par Nicolas Sarkozy – qui a beau jeu désormais de trouver à redire sur la politique de sécurité actuelle ! – a elle-même cassé les effectifs de sécurité (gendarmerie, armée, police). Voilà des larmes de crocodile de nos conservateurs qui ont exigé la casse des services publics qui assuraient, en réalité, la sécurité autrement que de manière sécuritaire.

En maintenant et en fabriquant le lien social, ce lien qui produit un sentiment de sécurité très important – on voit bien comment en jouant sur les émotions, la peur, on risque de faire basculer la démocratie vers n’importe quel ordre autoritaire et totalitaire – on produit une sécurité réelle. À partir du moment où les gens sont ensemble, sont bien soignés, sont éduqués, sont accueillis, bref où on les aide à vivre ensemble par les services publics, il y a un terreau de la sécurité que le paradigme de la logique d’austérité et du modèle de l’homme économique ont détruit toutes ces dernières années.

Il faudra aussi faire ce bilan, et savoir combien de vies gâchées a pu produire cette austérité dont les Européens ne veulent plus. À s’obstiner dans cette technocratie qui place les citoyens et les peuples sous curatelle technico-financière, les politiques jouent la politique du pire, celle de Daesh, comme celle des extrêmes droites, et finiront par être eux-mêmes emportés par les monstres qu’ils ont créés.

Une piste de résolution serait donc de changer le système économico-politique ?

Oui, sauf qu’il n’y a pas de résolution immédiate. On n’a pas de kit pour changer de civilisation. Là encore, nous cherchons toujours trop vite des solutions face à des problèmes multidimensionnels qui ont une temporalité complexe. Il faut envisager des mesures avec des temporalités différenciées : peut-être que les mesures sécuritaires sont nécessaires, je ne sais pas, je ne prendrai jamais le risque de les dire inutiles simplement par choix idéologique.

La situation est grave, beaucoup plus qu’on ne le dit. Mais je suis sûr d’une chose, c’est que ces mesures de surveillance sont insuffisantes. Cela ne suffira pas, si ces mesures ne sont pas accompagnées d’autre chose, de mesures authentiquement politiques, sociales et culturelles. À demeurer au seul niveau de la veille et de la protection sécuritaires, nous finirions par tomber dans le piège de notre ennemi en changeant insidieusement de civilisation et de manières de vivre.

Et puis il ne faut pas que Daesh nous cache les autres périls : la montée du FN, la tentation des extrêmes, le repli frileux sur nous-même. Et que le problème Daesh nous empêche de voir que la question majeure, c’est que nous n’arrivons pas à trouver d’alternative politique qui nous permette de transformer les frustrations et les colères des citoyens en force politique.

La gauche en est-elle aujourd’hui capable ?

Pour l’instant non. Elle n’est pas capable d’offrir un projet politique crédible à des masses en colère et désespérées. A nouveau, nous nous trouvons devant une crise politique que paradoxalement nos institutions et nos politiques se refusent à traiter par des mesures politiques, qu’elles abordent comme des problèmes techniques sans changer de logiciel. Résultat des courses : en empêchant le traitement politique d’une crise politique, on précipite le peuple dans les bras de tous ceux qui ressemblent à du politique parce qu’ils sont anti-système !

Comparaison n’est pas raison, mais cette situation ressemble à s’y méprendre à ce que Simone Weil décrivait de la situation en Allemagne en 1932-33. Les masses vont chercher ailleurs que dans les partis traditionnels des démocraties libérales des points d’appui pour s’extraire de leur désespoir. Que ce soit dans la notion de communauté religieuse ou ethnique ou autre, la renaissance politique de ces notions s’explique par les failles du système qui conduiront, à terme, à sa dislocation.

La question du politique nous revient donc paradoxalement par le religieux...

Oui, alors même qu’à certaines périodes de notre histoire, il en était le repoussoir. C’est sur les ruines des nationalismes du monde arabo-musulman que renaissent les islamismes politiques et terroristes qu’il ne faut surtout pas confondre et amalgamer. Il y a tout un travail généalogique et archéologique à faire de ce côté-là, dont je précise, une fois encore, qu’il ne saurait épuiser les racines des terrorismes actuels.

Mais, ce qui me paraît intéressant, c’est de remarquer que, faute d’idéologies politiques identifiables, le motif religieux fait l’affaire pour nombre de propagandes « par l’acte », comme on le disait naguère des anarchistes. Les idéologies avaient eu tendance à remplacer les religions, aujourd’hui les motifs religieux tendent à recouvrir des idéologies. Mais les pratiques tendent à se maintenir, c’est toujours violence contre conscience, humanisme contre barbarie, Lumières contre ténèbres... mais, le clair-obscur brouille les pistes. On cherche désespérément le soleil !

Notre travail consiste donc à démasquer la question politique qui se cache derrière le religieux, le communautaire. Et ensuite, s’en saisir à bras-le-corps. Ce qui veut dire qu’il faut signer l’acte de décès du néolibéralisme, en urgence, en état d’urgence. Qu’il faut absolument, par exemple, reconsidérer la fonction sociale de l’art comme du soin ou de l’éducation ou de la justice, et la fonction politique de la culture et de l’information. Il y a eu le « pacte de stabilité », puis « le pacte de sécurité », il faut aujourd’hui « le pacte d’humanité », et à la manière de Zweig approcher la liberté moins comme une habitude que comme « un bien sacré ».

Concrètement, cela implique, par exemple, de favoriser la « fraternité européenne » en cassant la technocratie de Bruxelles et ses traités qui mettent les peuples en concurrence et en servitude. Il faut une « désintoxication morale de l’Europe » disait Zweig. Au risque de désespérer les peuples qui la composent. Si nos gouvernements ne sont pas capables de mettre un terme à cette technocratie, on verra monter l’extrême droite en Europe, et les théocraties ailleurs dans le monde.

Comment cela se fait-il que les politiques soient si inopérants ?

Aujourd’hui, le politique a déserté la spécificité de son champ. Hier, il l’a fait au profit de la religion du marché. Aujourd’hui, il le fait au profit d’une société du spectacle. Les hommes politiques essaient de vendre dans leurs discours des produits qui leur permettent d’acquérir un maximum de parts de marché de l’opinion publique. Faisant cela, ils aggravent la crise. Ils ne sont pas crédibles. Ils « gèrent » les opinions et maintiennent, sans les contrebalancer, les pouvoirs des oligarques de l’économie.

Après l’émotion terrible de cette semaine, comment voulez-vous que nous puissions croire autant le gouvernement que son opposition ? Il nous manque une parole politique, authentique, qui puisse faire un projet alternatif à la myriade de mouvements autoritaires, extrémistes, terroristes. Bref, il manque une parole politique consistante qui puisse contrer la propagande des monstres nés de la crise. Il nous faut un discours vrai, le feu sacré du politique, qui enthousiasme et donne envie de se battre autant que de rêver, de s’aimer autant que de s’opposer sans se détruire.

Sinon ?

La suite a déjà eu lieu : on a déjà vu dans l’histoire, à la fin du XIXe siècle, entre 1885 et 1914, l’émergence de mouvements nationalistes, populistes, antisémites en France et en Europe. Ils poussaient sur le reflux des valeurs des Lumières, du progrès, du rationalisme. Le déclin de ces valeurs du libéralisme philosophique favorise l’émergence de monstres politiques, comme le fascisme et le nazisme.

La philosophe Simone Weil explique qu’en 1932-33, l’Allemagne s’est trouvée face à une crise politique terrible, et qu’on a interdit aux gens de résoudre cette crise. Aujourd’hui, c’est moins l’interdiction que l’empêchement. La censure est indirecte, insidieuse, mais elle existe : nos logiciels inhibent la capacité politique d’inventer des alternatives. Dans les années 1930, l’alternative monstrueuse politique a été Hitler et les fascismes... Aujourd’hui, on a quelque chose d’analogue avec Daesh : une propagande incohérente, un « attrape-tout » idéologique, des sentiments confus, une rhapsodie qui joue sur toutes les partitions de frustration et de mécontentement.

Peut-on vraiment faire l’analogie entre Hitler et Daesh ?

Ce qu’a fait Hitler, en encadrant les masses, en leur donnant des boucs émissaires face à leurs sentiments de colère et d’humiliation, c’est de leur donner des raisons fallacieuses de vivre et de mourir pour des illusions de pacotille. Il n’empêche que des forces, même minoritaires, surgies des ténèbres, peuvent apporter la violence et l’anéantissement. Aucune, ou presque, des mesures sociales promises par les nazis, n’ont été tenues, le régime de propriété et les oligarchies industrielles et financières se sont maintenues et accrues. Les classes sociales qui avaient cru éviter le déclin, ont été cocufiées. Il y a eu des millions de morts, une nouvelle industrie de la terreur qui a rendu plus que jamais l’humain superflu et obsolescent, matière première des techniques de production. Après la guerre, un vent humaniste a soufflé. Il est retombé. Aujourd’hui, de nouveau on entend la colère et le désespoir des opprimés. On finira par éteindre le soleil et les étoiles parce qu’ils ne nous versent pas de dividendes, aimait à rappeler mon ami Bernard Maris, en citant John Keynes. Jusqu’à quand laisserons-nous faire ?

Sur quoi peut-on se fonder pour envisager une autre politique ?

Cela ne peut se fonder que sur la réinvention de l’humanisme. Une posture éthico-politique, qui vise à faire « l’ontologie du présent », comme le dit Michel Foucault, pour essayer de voir ce qui, dans ce présent, brille comme un danger que l’histoire peut éclairer. C’est ce défi de la modernité que nous avons à relever : replacer l’humain au centre, de manière concrète, particulière, pas de manière universelle, réduit à la monotonie, pas de manière homogénéisée.

Il faut relire aujourd’hui Stefan Zweig, notamment son livre sur Le Brésil, Terre d’avenir, où il explique comment la création d’une culture peut naître de la créolisation de l’ensemble des particularités culturelles qui la composent. C’est l’hétérogène qui rend fort. La création d’une véritable identité culturelle passe par le creuset d’une culture qui fait fondre ensemble - par des alliages subtils, bien des composants humains.

Le politique, c’est à cette pluralité qu’il a à se confronter, pas parce qu’il en a besoin comme « forces de travail » à exploiter, mais parce que c’est ainsi que se crée un peuple, sa force et son histoire. Il faut faire passer le message de la désintoxication morale l’Europe, qui doit passer par la République des Lettres, par la fraternité des cultures, des échanges, des expériences sensibles.

Zweig dit qu’on devrait enseigner à chaque nation son histoire, moins celle de ses conflits avec les autres nations, mais bien plutôt ce que chacune d’entre elles doit aux autres pour être aujourd’hui ce qu’elle est. Il s’agirait moins d’enseigner nos victoires et nos défaites, que nos dettes aux autres cultures. C’est en nous appropriant à notre manière singulière ce que les autres nous ont apporté que nous nous sommes créés, que nous avons, comme l’écrivait Camus, « donné une forme à notre destin ».

Roland Gori est psychanalyste et professeur émérite de psycho¬pathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille. En janvier 2009, il a initié l’Appel des appels – une coordination de mouvements issus des secteurs du soin, de la recherche, de l’éducation, du travail social, de la culture... - dont le but est de fédérer une multitude d’acteurs critiquant l’idéologie néolibérale et ses conséquences sur les services publics notamment.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence : L’Appel des appels. Pour une insurrection des consciences, Paris, Mille et Une Nuits-Fayard, 2009 ; La Fabrique des imposteurs, Les Liens qui Libèrent, 2013 ; et, plus récemment, L’Individu ingouvernable, Les Liens qui Libèrent, 2015.

 http://www.politis.fr/articles/2016/07/daesh-nous-empeche-de-voir-que-la-question-majeure-est-politique-35183/

COMMENTAIRES  

01/08/2016 10:00 par Autrement

Comme complément à cette très suggestive analyse, on peut lire l’intervention, plus délibérément politique, de Bruno Guigue sur Agoravox, ICI
(signalé dans les tweets de Politis par Bernard Langlois, pour ceux qui ne seraient pas déjà convaincus).

01/08/2016 21:26 par macno

J’ai eu d’énormes difficultés pour lire jusqu’au bout un article qui a vraiment trop de fondamentaux "intellectuels" comme cette simple affirmation :
« Traiter politiquement le problème, et pas en réagissant immédiatement à l’émotion. » Si ce n’est pas du jargon d’intellectuel...
Je répondrai simplement : il est bien trop tard pour faire autrement !
Il est bien trop tard pour ne pas être happé par le tourbillon de la violence qu’entraîne inévitablement toute guerre en vidant les cerveaux, et celle qui pointe son nez en Europe risque d’être de la pire espèce.
Que j’aimerais être dans l’erreur !
Il y a effectivement beaucoup de chances pour que des "psychopathes" s’emparent du label Da’ech, et inversement, mais maintenant le "monstre" a pris son autonomie et il est devenu incontrôlable...
Pour être kamikaze et volontaire, il faut avoir une bonne dose de psychopathie, si on peut utiliser ce terme...Et ce ne sont pas les psychopathes qui manquent. Les Sociétés Occidentales et les Islamistes en fabriquent à la pelle, ils se mettent à deux pour faire leurs conneries...
C’est dire si elles ne sont pas prêtes de cesser...
Il y a plein d’analyses pertinentes dans cet article, oserai-je dire même un trop plein, mais il y en a aussi beaucoup d’autres très discutables...Impossible de faire le tri, ce serait beaucoup trop long, d’où le "danger" de ces articles "gigognes"...
De toute façon l’ennuyeux dans cette histoire c’est que cet article outre le fait je le redis, qu’il est bien trop dense, n’arrive pas au bon moment car les gens resteront sourds à tout ce qui n’ira pas dans le sens de leurs PEURS et de leurs ÉMOTIONS...
Les militaires armés qui patrouillent un peu partout sont en réalité désarmés car cette espèce de "guignolade" qu’on leur fait faire n’est absolument pas dans leur rôle. Les gens en sont pleinement conscients, mais ils s’en foutent pas mal, car ils en ont besoin comme d’un placebo obsessionnel...
Les gens ne croient pas non plus aux dangers de l’état d’urgence et des grignotages de leurs libertés, ce en quoi je les rejoins. Et ils ont le "Canard", ce volatile que, paraît-il le Monde entier nous envie. A chaque évènement, dans cette petite ville où je me ravitaille, le marchand de journaux est littéralement dévalisé de ce palmipède...
C’est un drôle de pays bourré de paradoxes où le fascisme n’a jamais fondamentalement pu prendre racine. Son extrême diversité en est certainement la raison profonde, enfin, c’est ce que j’ai toujours ressenti.
Ce en quoi la Russie ressemble toutes proportions gardées, à notre humble hexagone...
Sa diversité est tout bonnement phénoménale.

02/08/2016 01:54 par Pierre M. Boriliens

Bonsoir,

Un article de Götz Eisenberg (sociologue) qui va dans le même sens (y compris des références à Stefan Zweig) : D’Orlando à Munich : Amok ou terrorisme ? ( http://www.lesauterhin.eu/dorlando-a-munich-amok-terrorisme-gotz-eisenberg/ )

On commence quand même à sortir peu à peu des "analyses" à la GW Bush qu’on nous sert partout.

02/08/2016 17:42 par macno

@ Pierre M. Boriliens
Merci pour avoir proposé et mis en lumière cet article qui est on ne peut plus indispensable pour oserais-je dire, comprendre "l’incompréhensible".
Je remets le lien, il ne faut surtout pas le rater :
http://www.lesauterhin.eu/dorlando-a-munich-amok-terrorisme-gotz-eisenberg/
Cet article mériterait de passer sur le Grand Soir.
"Son regard est froid".
http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaque-au-camion-a-nice/temoignage-france-2-j-etais-pret-a-mourir-raconte-le-conducteur-du-scooter-qui-a-tente-d-arreter-le-camion-meurtrier-a-nice_1557409.html
Ce simple "détail" a suffisamment marqué Franck dans le feu de l’action en tentant d’arrêter Mohamed Lahouaiej Bouhlel, pour l’avoir gardé gravé dans sa mémoire. Et il veut tout dire...

02/08/2016 18:05 par D. Vanhove

Approche éminemment intéressante... dont les élus devraient s’emparer pour la méditer et constater leurs erreurs... mais là, je rêve, à coup sûr...

TOUT est politique... que ce soit le jouet le plus anodin dans la vitrine du magasin du coin... ou les grands-messes mondialisées du foot ou des JO... mais cela, est affaire d’éveil et d’éducation, et en cette matière, on est loin du compte... un hasard ?,.. évidemt que non... une volonté politique, précisémt : laisser le peuple dans l’ignorance et les illusions... et vu la décérébration généralisée et institutionnalisée à travers des médias sous contrôle (la "star-académisation" comme il est dit dans l’article), il est à craindre que ce ne soit pas demain que cela change dans le bon sens...

la question est donc de savoir si nous parviendrons à éviter le pire, ou si comme par le passé, nous y tomberons, une fois de plus, illustrant par-là que décidémt, en termes d’Histoire, nous avons la mémoire courte...

04/08/2016 09:14 par cunégonde godot

Je dirais plutôt :

« Daesh nous empêche de voir que la question majeure est civilisationnelle ».

Je l’avais déjà recommandé ici au moment de sa parution, mais il est urgent de lire (ou relire) Soumission, de Michel Houellebecq. L’atmosphère profondément nihiliste que nous vivons aujourd’hui y était impitoyablement décrite...

04/08/2016 10:26 par legrandsoir

... il est urgent de lire (ou relire) Soumission, de Michel Houellebecq.

Mouais.
D’aucuns pensent qu’il est surtout urgent de lire d’autres auteurs.

04/08/2016 11:18 par D. Vanhove

@LGS : ... merci de cette recommandation... pcq dans la foulée, on nous invitera bientôt à lire Zemmour...!!

04/08/2016 11:31 par cunégonde godot

L’islamophilie de lagauche – toute lagauche –, mine de rien identique à celle de la sarkozie qatarie en son temps, dissimule (très) mal son envie de renoncement et de soumission. Elle conduit, bien qu’elle s’en défende, à l’effarante régression "concordataire" de M. Cazeneuve et de ses amis degauche et dedroite, avec en appui la sainte alliance de toutes les organisations religieuses et de tous les obscurantismes, toujours à l’affût.
La soumission de lagauche à l’islam est étroitement liée à sa soumission à l’UE-OTAN. Étroitement liée au capitalisme mondialiste mafieux...

04/08/2016 13:49 par legrandsoir

Entre l’islamophobie de toute la gauche et le gaucho-islamisme, il faudrait savoir...

04/08/2016 14:57 par cunégonde godot

M. Vanhove :
@LGS : ... merci de cette recommandation... pcq dans la foulée, on nous invitera bientôt à lire Zemmour...!!

Quand je vous lis, M. Vanhove, je ne me pose pas la question de savoir qui vous êtes. Je ne m’intéresse qu’à vos écrits...
Il m’est arrivé de lire M. Zemmour, et sans doute à vos yeux bien pire encore. Et alors ?...

05/08/2016 16:53 par Stella

Comment remercier l’auteur de cette superbe analyse, lucide et tellement humaniste.
Quel gâchis pour notre société qu’aucun homme ou femme politique contemporain ne soit doté du moindre charisme, tous obnubilés par leur scores aux sondages, au mépris du débat de fond.
Irresponsables, tellement arrogants et toujours suffisants, ça ne leur viendrai pas à l’idée de s’inspirer et de réfléchir sur de tels témoignages de sagesse et d’en tirer de salutaires leçons.
Par leur inconséquence, ils nous emmènent droit vers le chaos total : des écosystèmes, de la société avec le spectre de la violence banalisée, de la misère, du manque d’instruction et de clairvoyance, de pensées toutes faites initiatrices de la bêtise, la liste des dégâts serait trop longue.
Comment avoir encore envie de voter pour d’aussi petits personnages.
Comment croire en une société gouvernée par les lobbys pour des bénéfices à courte vue, injuste et cupide.
On n’a pas encore touché le fond, c’est pour bientôt, 2017 tiendra cette promesse ...
A quand un homme d’état, un vrai, quelqu’un qui vivrait pour la chose publique et l’intérêt supérieur de son pays

06/08/2016 08:45 par macno

Je retire une bonne partie de ce que j’ai écrit sur cet article (mais pas tout) et de son côté "intellectuel".
Je suis entièrement d’accord avec Pierre M. Boriliens quand il dit :
« Un article de Götz Eisenberg (sociologue) qui va dans le même sens (y compris des références à Stefan Zweig) : D’Orlando à Munich : Amok ou terrorisme ? ( http://www.lesauterhin.eu/dorlando-a-munich-amok-terrorisme-gotz-eisenberg/ ) »
Leur "même sens" est résumé dans une simple phrase de "Amok ou terrorisme" (que je conseille toujours vivement de lire ne serait-ce que pour en "parler") :
« Ce qui fait le terroriste est tout d’abord une certaine forme de désespérance. Ou plus précisément la tentative d’aller au-delà de cette désespérance en engageant sa vie et en donnant ainsi un sens à son désespoir »
Les milliers de "mercenaires" de Daech proviennent de nombreux horizons "oubliés", de Tunisie, du sud Caucase et d’ailleurs. Ces régions sont toutes plus ou moins en désespérance...
@ cunégonde godot
« Daesh nous empêche de voir que la question majeure est civilisationnelle ».
Il est certain qu’il y a des ingrédients "civilisationnels", mais ce ne sont pas et de loin les plus importants.
Dans une société hors "désespérance" (principalement sociale), les problèmes civilisationnels finissent par s’estomper. Ce qui est certain par contre, et il ne faut pas être angélique, on ne peut se contenter de granules "homéopathiques", des "remèdes de cheval" s’imposent, mais lesquels ?
Dans la religion catholique il me semble qu’un des premiers concepts qui ait été éradiqué, est celui de la "soumission", "soumission à la colère divine".
Il est peut être pas urgent de lire Soumission de Michel Houellebecq, mais peut-être pas si inutile que ça d’en prendre connaissance. Il est dans la longue file d’attente...

06/08/2016 09:24 par François

Cunégonde, quand je vous lis, je me demande pourquoi on parle de "lavage de cerveau" quand on tient des propos tels que les votres.
Il me semble que "laver" consisterait plutot à rendre plus propre ?
Toute les violences institutionnalisées de cette planète ont pour origine des conflits d’intérêt, argent ou pouvoir, ce qui revient au même.
Toutes les guerres sont des guerres pour le fric.
Nous sommes tous des humains et ces propos civilisationnels sont du racisme déguisé.
C’est un héritage de la pensée colonialiste qui se plaît à penser que nous sommes depositaire du vrai et du bien. Cet héritage a généré dans toute l’Europe des anciennes puissances coloniale des citoyens qui regardent avec dédain ou compassion (selon l’étiquette politique) les gens qui ont un héritage culturel différent.

06/08/2016 10:15 par cunégonde godot

François :
Cunégonde, quand je vous lis, je me demande pourquoi on parle de "lavage de cerveau" quand on tient des propos tels que les votres.
Il me semble que "laver" consisterait plutot à rendre plus propre ?
Toute les violences institutionnalisées de cette planète ont pour origine des conflits d’intérêt, argent ou pouvoir, ce qui revient au même.
Toutes les guerres sont des guerres pour le fric.
Nous sommes tous des humains et ces propos civilisationnels sont du racisme déguisé.
C’est un héritage de la pensée colonialiste qui se plaît à penser que nous sommes depositaire du vrai et du bien. Cet héritage a généré dans toute l’Europe des anciennes puissances coloniale des citoyens qui regardent avec dédain ou compassion (selon l’étiquette politique) les gens qui ont un héritage culturel différent.

François,

Ne me lisez pas, François. Cela vous fait du mal !...
Le "racisme déguisé ou un héritage de la pensée colonialiste" dès lors que l’on critique l’islam dans sa réalité concrète, vous ne trouvez pas que ça suffit comme ça ?...

06/08/2016 12:18 par goguenard ou pas

Il est certain que les contorsions de certains pour cacher les causes reelles des guerres et des attentats comme ici le totalitarisme religieux islamique finissent par etre comiques.
Nier qu’il y ait pu avoir des guerres de religion dans l’histoire releve du revisionnisme historique et nier que daesh ou al nosra ou autres ont un projet de califat totalitaire et religieux releve d’un certain fond collabo qui n’est pas etonnant non plus.
Que les puissances capitalistes et imperialistes aient joue avec le feu et favorise l’apparition de ces monstres est une evidence mais ils n’ont pas invente le jihad islamiste ni le totalitarisme religieux.

06/08/2016 12:32 par legrandsoir

ils n’ont pas invente le jihad islamiste ni le totalitarisme religieux.

Personne n’invente rien, mais un bon soutien discret peut faire toute la différence entre un groupuscule et une armée. L’EI (et autres) ne se finance pas avec la vente de vieilles poteries.

06/08/2016 12:32 par vagabond

Cunégronde contre l’islam...choisir entre Houllebecq et Zemmour ou entre Daoud et Sansal...difficiles n’est-ce pas ? Leur lecture risquerait de faire multiplier les neurones.

Comme vous proposez des "lectures", je cherche quelque chose de factuelle (mon dieu que je déteste ce terme) sur la guerre de la drogue en afghanistan ? Un ouvrage avec preuves bien établies.

Parce que les coupables dans cette région ne sont pas ceux qu’on croit, n’en déplaise à notre Donna Quichotte en guerre contre l’islam...

06/08/2016 13:09 par goguenard ou pas

Il est certain que si on veut multiplier les neurones rien ne vaut la lecture du coran sans doute : sa version salafiste en est la preuve vivante.
@LGS un groupuscule ? Le jihad a beaucoup de membres et de sympathisants dans le monde : plusieurs milliers rien qu’en France. Il ne se limite pas a Daesh d’ailleurs. Le monstre Daesh ou Al Qaida sont a l’origine des fabrications des US et de leurs allies mais ils s’appuient sur l’Islamisme jihadiste et sur une vision totalitaire de cette religion qui a convaincu enormement de fideles dans le monde.
On ne pourra pas eternellement -c’ est deja intenable en France - defausser ce que M Badiou decrit comme des miliciens et des fascistes d’aujourd’hui (ou totalitaires religieux c’est pareil) de leurs propres responsabilites.
C’est comme si l’impasse avait ete faite sur l’ideologie et les actes des nazis en ne retenant que le fait qu’ils avaient ete finances par les gros capitalistes de la Ruhr, ce qui etait vrai d’ailleurs.

06/08/2016 13:57 par legrandsoir

Ah les chiffres... Selon les services français, le nombre de sympathisants néo-nazis seraient de l’ordre de 5000, rien que dans la région PACA (référence perdue, désolé). Pour passer de la catégorie "sympathisants" (actifs ou non) à une armée organisée et agissant à grande échelle sur un vaste territoire, il faut un petit peu de "je ne sais quoi"... L’EI n’opère pas - ne peut pas opérer, à cette échelle - dans un splendide isolement. On n’est pas en train de parler d’un groupuscule, mais d’une armée. Alors, prenez une idéologie quelconque parmi une vaste population, aussi minoritaire soit-elle, soutenez-la à bout de bras, rassemblez ces éléments d’un peu partout dans le monde sur un territoire donné, et voilà. (Quant à leurs propres responsabilités, évidemment. Après tout, ils ont choisi ce combat là, et pas un autre.)

06/08/2016 14:05 par cunégonde godot

vagabond :
Cunégronde contre l’islam...choisir entre Houllebecq et Zemmour ou entre Daoud et Sansal...difficiles n’est-ce pas ? Leur lecture risquerait de faire multiplier les neurones.

Comme vous proposez des "lectures", je cherche quelque chose de factuelle (mon dieu que je déteste ce terme) sur la guerre de la drogue en afghanistan ? Un ouvrage avec preuves bien établies.

Parce que les coupables dans cette région ne sont pas ceux qu’on croit, n’en déplaise à notre Donna Quichotte en guerre contre l’islam...

Je ne propose pas des "lectures". J’ai parlé du livre Soumission de M. Houellebecq. Rien de plus. M. Zemmour a été cité par M. Vanhove. Pas par moi.
Votre message n’est qu’une attaque personnelle, une de plus. J’ai l’habitude...

06/08/2016 15:15 par D. Vanhove

@ c. godot : chère participante à LGS... tout d’abord, je vous remercie d’avoir l’amabilité de me lire quand il m’arrive d’écrire un papier ou un commentaire sur le présent site ;

ensuite, détrompez-vous, je ne cherche pas à savoir "qui vous êtes"... relisez mon insertion et vous n’y trouverez rien qui permette de penser cela... je n’ai fait que remercier LGS de sa remarque en y ajoutant la mienne ;

enfin, vous pouvez lire n’importe quel auteur, peu me chaut... mais à partir du moment où vous en faites part sur un site ( et y encouragez !) auquel d’autres internautes ont accès, et savez que chacun peut y réagir, souffrez que je puisse vous indiquer que pas plus Houellebecq que Zemmour ne font partie de mes auteurs de références... j’en ai d’autres, fort heureusement pour moi...

06/08/2016 16:02 par vagabond

Le Coran n’est pas un livre scientifique ni un roman écrit par des opportunistes atteints du complexe des colonisés ou par un dépressif nihiliste qui n’a pas réglé ses problèmes avec sa mère.
Ce texte rappelle la condition de l’homme et prévient des malheurs qu’il risque. Il a établi des lois pour une période anarchique et injuste et constituait une réforme à ce moment. Il faut être idiot pour comparer les deux ères, que l’on soit un assassin de Daesh ou un haineux qui craint la différence.

Ne mêle pas ces assassins drogués à l’enseignement coranique.

C’est drôle que l’on parle de neurones car dans de très nombreux passages, il rappelle l’incroyable agencement de l’univers et interpelle l’intelligence donc les neurones. Ce n’est pas ce livre qui a créé les guerres.

Je ne vais pas perdre mon temps avec des individus ignorants dont la peur fait ressurgir les pires instincts. Essaie d’utiliser tes neutones et expliquer pourquoi ceux qui prétendaient suivre Jésus, un pacifiste inoffensif en sont arrivés aux massacres et à l’inquisition alors que Jésus appelait à l’amour ?

On fait ce qu’on veut des ignorants surtout quand ils ont peur.
Et malheureusement, moins on connait et plus on est fier de ce qu’on sait et on s’érige alors en éminence.

Ca vous arrange de tout mettre sur le dos des musulmans car leur mode de vie vous dérange. Résultat votre gouvernement massacre les civils et vous trouvez ça naturel.

L’islam rappelle les valeurs originelles de l’humain, il ne disparaitra pas de si tôt. A moins que l’on réussisse à modifier l’espèce.

Sinon, la route de la drogue se mêle bien à celle du pétrole et les musulmans ont bon dos. En attendant, continuons à vivre à crédit sur cette planète en nous focalisant sur les différences au lieu d’agir pour sauver ce qui reste de cette terre.

06/08/2016 16:13 par Jean Cendent

Bonjour,
azeretrtyuioop^mmùljuir’rzshgfuhjm: :*ùm*

ùù !* !* !mùkjl ; : !µiytreezzefhjklmbvy(efl:l !, :%µ !* !*fxdar"e
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ll,iu_ookmùmuihuiRehjilnilk....... C’est mieux comme cela ?
Merci et Vive la France

06/08/2016 18:48 par Jean Cendent

Suis-je con ? Oui ça d’accord .
Ou s’agit-il d’un problème technique ?
Je recommence alors .

Bonjour,
Je suis heureux que Mr Roland Gori soit l’auteur d’ouvrages de référence car le plus important pour être lu c’est d’être édité et comme le dit l’auteur : les dispositifs d’information et d’analyse sont eux-mêmes atteints, corrompus par les dérives de la « société du spectacle », du « fait divers » qui permet la marchandisation des émotions et des concepts.

Bref trêve d’humour, c’est un bon article, l’auteur englobe les maux, les tares, les travers de notre société capitaliste, consumériste, du fric pour le fric qui brûle de l’intérieur les esprits et tend à éradiquer toute humanité, au sein des gens, au sein des peuples pour les dresser aussi bien individuellement que collectivement les uns contre les autres. La guerre structurelle de la hiérarchie du fric ( la colonisation, l’impérialisme, la 1er et 2 eme guerre mondiale, etc. ) qui ne recule jamais et surtout pas devant le nombre de morts et de victimes qu’elle peut faire qui instrumente tout et son contraire, les philes et les phobes : l’anomie capitaliste.

Vu l’envergure du désastre politique ( très bon le dessin humoristique qui explique tout en fait ) il n’est peut être pas anormal que ce texte soit assez ardu à lire, alors à chanter au Bar-tabac de la « société du spectacle » du quartier ouh là, il faut vraiment trouver le bon refrain et même pour éduquer les masses entre le taux de productivité par tête de pib et le rêve de loto de tout un chacun, pas facile à faire.

N’étant pas toujours très net moi-même, je résume la situation de la véritable guerre, dominants / dominés :
Aussi dangereux que soit l’ennemi se trouvant devant, plus redoutable est celui derrière,
aussi criminel que soit celui en dessous, plus génocidaire est celui en dessus .

(J’en profite pour remercier Mr Landini pour son article Non à l’État d’Urgence qui va droit au but en désignant notre ennemi et en donnant partiellement des cours de résistances actives )

La créolisation ( citons, Edouard Glissant ) c’est l’hétérogène qui renforce.
Et non ! Contrairement aux idées en vogue chez les Anti-Eurozone Nationalistes de droite comme de gauche, le mélange des couleurs ne donne pas l’uniformité grise*tant redoutée mais une lumière de couleurs et de diversités, exemple : la peinture mexicaine ou la musique Rrrr. Danger ! En dièse ou en bémol, faire très attention sinon les risques d’être immolé ou crucifié en forum publique, sont très élevés.
*( pourtant suivant la coutume, l’esthétique historique du nationalisme est plutôt portée sur le grandiose et le gris que les couleurs de l’arc en ciel enfin sauf erreur de ma part... Baïonnettes au repos, amis de la fête )

@Cunégonde Godot
Non, je ne lirai pas la Soumission de l’enfant trop titré en distinctions et chéri des grands médias.
Car je préfère, L’insoumission .
Mais j’ai un petit cadeau musical pour vous.
Aussi merdique que le rock !
Oh ? Bonne écoute et à vous de jugez suivant vos goûts littéraires, musicaux, patriotiques, de l’oeuvre .
Musique estival et slow d’été Playa Blanca de Michel Houellebecq

Mr Vivas vous qui connaissez le fonctionnement « du monde » de l’édition littéraire pensez vous que chaque français et française ayant un « talent » équivalent à Mr Michel Houellebecq puisse :
1, être édité chez un éditeur Quidam + la com’ pour médias / niveau une étoile € au guide de la bonne conduite.
2, être édité chez Flam...+ la com’ pour médias / niveau trois étoile € € € au guide de la bonne conduite.

Et de façon général mais particulièrement élémentaire, donc dans l’extension du domaine de la lutte des classes :
Et pour réussir dans la vie, il faut mieux être un génie littéraire ou un bon business plan.
Merci.

06/08/2016 19:26 par legrandsoir

Mr Vivas vous qui connaissez le fonctionnement « du monde » de l’édition littéraire pensez vous que chaque français et française ayant un « talent » équivalent à Mr Michel Houellebecq puisse :
1, être édité chez un éditeur Quidam + la com’ pour médias / niveau une étoile € au guide de la bonne conduite.
2, être édité chez Flam...+ la com’ pour médias / niveau trois étoile € € € au guide de la bonne conduite.

La réponse est 2 fois non. Jean Ferrat disait que Rimbaud, aujourd’hui, ne serait pas édité.
Maxime Vivas

06/08/2016 19:30 par goguenard ou pas

@vagabond desole mais ceux qui ont fait des attentats en France depuis 2015 sont des musulmans francais et meme avec des efforts il est difficile de prendre ces jihadistes pour des dissidents boudhistes ou des nationalistes bretons.
Des specialistes de l’islam disent qu’il n’y a pas de difference entre l’islam des jijadistes et celui de la mecque ou de medine, l’influent imam de nice a dit que c’est a cause de la laicite qu’il y a tous ces attentats.
Drogues ? pas vraiment le juge Trevidic decrit le personnel jihadiste francais comme des jeunes qui n’ont pas invente l’eau chaude.
On reste dans le registre comique quand on conseille de savoir utiliser les neurones tout en disant que le vrai islam n’a rien a voir la dedans ou en utilisant le complotisme le moins plausible a chaque nouvel attentat.
Comme M Trevidic a dit que l’annee qui vient allait etre epouvantable une utilisation optimale des neurones consistera a etre prudent, vigilant et a ne pas se tromper d’ennemi en evitant les intox de tous les camps sans perdre de temps dans des pseudo debats theologiques dont nous avons les resultats sous les yeux : 300 morts et autant de blesses rien qu’en France depuis 18 mois.

06/08/2016 23:26 par cunégonde godot

M. Vanhove :
@ c. godot : chère participante à LGS... tout d’abord, je vous remercie d’avoir l’amabilité de me lire quand il m’arrive d’écrire un papier ou un commentaire sur le présent site ;

ensuite, détrompez-vous, je ne cherche pas à savoir "qui vous êtes"... relisez mon insertion et vous n’y trouverez rien qui permette de penser cela... je n’ai fait que remercier LGS de sa remarque en y ajoutant la mienne ;

enfin, vous pouvez lire n’importe quel auteur, peu me chaut... mais à partir du moment où vous en faites part sur un site ( et y encouragez !) auquel d’autres internautes ont accès, et savez que chacun peut y réagir, souffrez que je puisse vous indiquer que pas plus Houellebecq que Zemmour ne font partie de mes auteurs de références... j’en ai d’autres, fort heureusement pour moi...

Ne me prenez pas pour une gourde M. Vanhove. Je n’ai parlé que d’un livre de M. Houellebecq, et rien de plus. Je n’ai jamais cité M. Zemmour, de près ou de loin. Vous, oui. S’il m’arrivait de citer M. Zemmour, je ne manquerai de vous le signifier...

06/08/2016 23:26 par cunégonde godot

M. Vanhove :
@ c. godot : chère participante à LGS... tout d’abord, je vous remercie d’avoir l’amabilité de me lire quand il m’arrive d’écrire un papier ou un commentaire sur le présent site ;

ensuite, détrompez-vous, je ne cherche pas à savoir "qui vous êtes"... relisez mon insertion et vous n’y trouverez rien qui permette de penser cela... je n’ai fait que remercier LGS de sa remarque en y ajoutant la mienne ;

enfin, vous pouvez lire n’importe quel auteur, peu me chaut... mais à partir du moment où vous en faites part sur un site ( et y encouragez !) auquel d’autres internautes ont accès, et savez que chacun peut y réagir, souffrez que je puisse vous indiquer que pas plus Houellebecq que Zemmour ne font partie de mes auteurs de références... j’en ai d’autres, fort heureusement pour moi...

Ne me prenez pas pour une gourde M. Vanhove. Je n’ai parlé que d’un livre de M. Houellebecq, et rien de plus. Je n’ai jamais cité M. Zemmour, de près ou de loin. Vous, oui. S’il m’arrive de citer M. Zemmour, je ne manquerai de vous le signifier...

07/08/2016 04:55 par Jean Cendent

Merci, Mr Maxime Vivas pour votre réponse .
Et je m’excuse auprès de toute l’équipe du Grand Soir, de ce qui était à priori une bêtise technique de ma part .

Si on accuse Houellebecq d’être une super-vedette des plateaux télé, radio, presse, people, la rock star du vivement dimanche, le multi-hyper-poly-créateur : écrivain, acteur, réalisateur, scénariste, poète, essayiste, chanteur, photographe, rock critique, conteur sur " techno jazz ".
La marche triomphante du génie artistique talentueux et pluridisciplinaire, promu par la culture à double face anti et pro du libéralisme socialo bobo, actionnaire dans des sociétés offshore, capitalisant sur le lecteur semi orgasmique de centres commerciaux périphériques, pigeonniers à gogos plus fétichistes que littéraires.

On vous dira que c’est pas sympa et puis que vous êtes jaloux, alors que pas du tout, pas du tout ...

Ou encore que Houellebecq représente l’ économique concentrationnaire du système capitaliste, soit 1 auteur qui vend 500 000 unités rapporte plus aux actionnaires, pdg, patrons etc. que 500 000 auteurs qui vendent 1 unité. Minimiser le coup de production ( main d’oeuvre, produit unique donc gain de temps, productivité accrue, etc.) miser gros sur la communication, la pub ( médias dominants, etc.) et ramasser la mise en profit maximisé comme dit frère Marx. Rapport coût de production minimum pour profit maximum, l’ultralibéralisme dans toute sa splendeur de coffre fort à blanchir.

On vous dira que c’est pas sympa, que c’est un vieux truc de communiste et puis que vous êtes jaloux alors que pas du tout, pas du tout ...

Alors si on aime vraiment Houellebecq et bien on fait confiance à ses amis de toujours ou de soirée de gala car c’est encore eux qui en parlent le mieux .

07/08/2016 10:24 par François

Cunégonde, ce n’est pas une souffrance de vous lire, c’est instructif. Ça permet de mesurer l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir. Par contre, c’est peut être vous qui vous faites du mal en venant lire les articles de LGS. Ou alors vous aimez bien ce parfun de revolte, tant que ca ne vous pousse pas dans vos contradictions.
Ce n’est pas une religion untel on une civilisation untel qui crée des profils de tueurs, c’est tout simplement la misère, l’injustice, associée à des profil psychologiques instables. L’IE leur propose juste une reconnaissance quand tout le reste du monde les rejette.
Mais allez faire comprendre ça à une lectrice de ouellebeck ( je ne sais pas orthographier le nom de ce triste sire).
A part "ça suffit", "on arrête" on attend quand même de vrais arguments...

07/08/2016 11:50 par vagabond

Goguenard, si l’ignorance et la peur d’un livre ne vous paralyse pas trop, essayez de lire l’excellent texte sur les Amok publié par LGS. Sinon, je ne peux rien pour vous, continuez votre bataille stérile contre les musulmans.

Au moins, nommez-la correctement cette bataille.

07/08/2016 12:36 par cunégonde godot

François :
Cunégonde, ce n’est pas une souffrance de vous lire, c’est instructif. Ça permet de mesurer l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir. Par contre, c’est peut être vous qui vous faites du mal en venant lire les articles de LGS. Ou alors vous aimez bien ce parfun de revolte, tant que ca ne vous pousse pas dans vos contradictions.
Ce n’est pas une religion untel on une civilisation untel qui crée des profils de tueurs, c’est tout simplement la misère, l’injustice, associée à des profil psychologiques instables. L’IE leur propose juste une reconnaissance quand tout le reste du monde les rejette.
Mais allez faire comprendre ça à une lectrice de ouellebeck ( je ne sais pas orthographier le nom de ce triste sire).
A part "ça suffit", "on arrête" on attend quand même de vrais arguments...

"Parfum de révolte" ? Vous galégez cher ami. L’EI ne propose que la mort "sublimée", certainement pas une "reconnaissance" (sic !?). Il propose aussi le brigandage, la rapine, le viol et le massacre pour le fun, tout cela au nom d’Allah pour faire bon poids. L’islam et l’impérialisme mondialiste poursuivent le même but : contenir et détruire toute velléité de remise en question de leur domination sans partage. La France participe à cette saloperie car désormais État non souverain et inféodé aux USA par l’UE otanienne, avec un gouvernement typiquement eurosocialiste.
Soumission, de M. Houellebecq, met en perspective entre autres choses l’éternelle trahison des clercs, et le nihilisme contemporain. C’est un des thèmes parcourant toute son œuvre. Et si vous voulez lire un roman d’une certaine manière "marxiste" (évidemment pas le marxisme frelaté gnangnan et bêtassou continûment psalmodié àgauche depuis quarante ans), permettez-moi de vous conseiller son premier roman : Extension du domaine de la lutte. Bonne lecture !...

07/08/2016 13:29 par Pierre M. Boriliens

@vagabond (06/08/2016 à 16:02)

Je crois que c’est Norbert Trenkle ( http://www.palim-psao.fr/2015/05/pourquoi-l-islamisme-ne-peut-pas-etre-explique-a-partir-de-la-religion-par-norbert-trenkle.html ) qui affirme qu’il est à peu près aussi stupide d’expliquer l’Etat islamique par le Coran que le troisième Reich par les Nibelungen ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Nibelungen )... L’image est forte et quand même très juste, je trouve.

07/08/2016 14:47 par goguenard ou pas

x@vagabond j’ai lu amok de stefan zweig depuis bien longtemps et expliquer les attentats jihadistes par des crises d’amok releve du registre hypercomique et du confusionnisme de niveau 9 sur une echelle allant de 0 a 10. Le pauvre zweig ne meritait pas ca.
La bataille est parfaitement nommee c’est une bataille contre le jihadisme islamiste et les jihadistes sont les miliciens et les nazis d’aujourd’hui c’est dit plus haut.
C’est aussi une bataille pour la survie meme s’il n’y a aucun peur de petits caids de quartiers de 3eme zone qui n’ont jamais pris une gifle et qui sont mus par la haine de ce qu’ils ne comprendront jamais.
Les etudes faites sont formelles : les jihadistes francqis et belges ne viennent pas de la misere mais leurs trains de vie et revenus moyens sont ceux de la classe moyenne inferieure.
Meme cet argument la est bidon.
Al Qaida avait dit des le debut que la France etait en tete de liste pour plusieurs raisons dont la laicite, propos recemment confirme par l’imam de nice.
Ce n’est pas votre bataille on l’a bien compris vous allez meme jusqu’a rendre collectivement responsables de la politique imperialiste des dirigeants francais : ceux qu’on exploite et ceux qui exploitent tous responsables, c’est exactement le raisonnement des terroristes jihadistes et de Daech.
Quant a exonerer l’islam de l’ideologie islamiste et celle ci des jihadistes avec des arguments de bisounours, non seulement les specialistes de l’islam reconnaissent que c’est bien plus complique que cela (d’ou la refondation de l’islam en france) mais plus personne n’y croit.
Quant aux explications a base de complotisme et de crises d’amok chacun se gausse.

07/08/2016 18:36 par legrandsoir

La bataille est parfaitement nommee c’est une bataille contre le jihadisme islamiste et les jihadistes sont les miliciens et les nazis d’aujourd’hui c’est dit plus haut.

Et certains pensent que la bataille est avant tout contre ceux qui fomentent, financent et instrumentalisent le terrorisme... La complaisance envers "certains" terrorismes (Posada Carriles ? Ca ne vous dit rien ? Le premier attentat jamais commis contre un avion civil ? Protégé et vivant peinard à Miami ? Ou "Al-Nosra fait du bon boulot" ?) devrait mettre la puce à l’oreille de certains. Mais bon...

07/08/2016 19:15 par macno

goguenard ou pas.

j’ai lu amok de stefan zweig depuis bien longtemps et expliquer les attentats jihadistes par des crises d’amok releve du registre hypercomique et du confusionnisme de niveau 9 sur une echelle allant de 0 a 10. Le pauvre zweig ne meritait pas ca.
La bataille est parfaitement nommee c’est une bataille contre le jihadisme islamiste et les jihadistes sont les miliciens et les nazis d’aujourd’hui c’est dit plus haut.

Je me permets d’intervenir simplement pour vous dire qu’on ne doit pas parler de la même chose (voir l’article sur le sujet de l’amok sur le site).
Les djihadistes organisés sur le terrain ou pas d’ailleurs, et les acteurs des attentats de Nice et d’Orlando n’ont rien de commun entre eux. Les "nazis" ne se suicidaient pas, ça fait une nuance de taille. Ils faisaient se suicider les autres.

07/08/2016 19:32 par goguenard ou pas

@LGS pour reprendre l’analogie + haut les gros capitalistes de la ruhr ont finance le nazisme. Il a bien fallu livrer bataille contre le nazisme quand meme.
Daech et Al Qaida sont au depart des monstres crees par le capitalisme et l’imperialisme US qu’ils n’ont plus maitrise ensuite. Par exemple quand Fabius dit que al nosra fait du bon boulot il n’a pas prevu l’attentat contre CH ni les US ce que deviendrait Daech.
Aujourd’hui il y a une bataille contre un ennemi concret le jihadisme islamiste et terroriste qui rend beaucoup de service depuis 35 ans a l’imperialisme et au capitalisme US et a ses allies. Faire echec au premier c’est faire echec a ce systeme et remettre la lutte des classes au centre en rejetant les problematiques religieuses ou nationalistes transclasses dans le neant qu’elles n’auraient jamais du quitter et qui permettent au capitalisme de se developper comme jamais faute d’ennemi valable contre son systeme.
Les religions et les nationalismes sont des piliers des systemes capitalistes.

07/08/2016 20:38 par Louise de Bretagne

Vous voulez éradiquer le terrorisme..? Sachez qu’à chaque mal il n’y a un seul remède qui va avec, dans ce cas c’est éradiquer la misère du monde causée par ces adeptes du (veau d’or) qui veulent "tout" sans partage depuis le temps où Moïse était sur le mont Sinaï..!

07/08/2016 20:44 par vagabond

Les bisounours...c’est très à la mode ce terme ! Je t’envoie plein de p’tits coeurs roses et mauves Goguenard, et de bisounours à la guimauve et au chocolat. Merci d’être si mature !

Je vous abandonne le prétendu guoguenard qui me traite de djihadiste...sans parler du reste du blabla à propos des chevaliers blancs de son gouvernement que j’aurai injustement trainé dans le mauvais camp. Il ne manque plus que l’antisémitisme et j’aurai les menottes aux mains...

@Pierre, je ne sais pas si la comparaison avec la légende des nibelungen est bonne ? Mais il est sûr que c’est plus Tolkien qu’ils ont inspiré que les nazis.

Avec l’antisémitisme et les nazis on a atteint le point Godwin...

07/08/2016 20:49 par goguenard ou pas

@macno "les nazis ne se suicidaient pas"
c’est une plaisanterie ? d’abord les jihadistes ne se suicident pas (interdit par la religion) ils font don de leur vie a Dieu dans le combat et meurent en martyr en tuant le plus de personnes possibles.
A la fin de la WW2 c’est par centaines de milliers que les nazis sont alles volontairement a la mort jusqu’aux plus jeunes (jeunesses hitleriennes par exemple) et de nombreux nazis se sont suicides a commencer par le premier d’entre eux.
Enfin les modes de vie les exactions a la population et les profils des jihadistes et des miliciens et nazis sont similaires.

07/08/2016 22:02 par Safiya

@goguenard ou pas

La "guerre mondiale contre le terrorisme" a tué au moins 1,3 millions de civils
"Révélation Humanité Dimanche. Un rapport publié par un groupe de médecins lauréats du prix Nobel de la paix révèle qu’un million de civils irakiens, 220 000 Afghans et 80 000 Pakistanais ont péri au nom du combat mené par l’Occident contre la "Terreur"" (www.raina-dz.net/spip.php?article1316)

Aux 300 innocents immolés en France de diverses nationalités et diverses religions dont des athées il ne faut pas faire l’impasse sur le comptage macabre de ceux et celles trucidés par les mercenaires de Daesh dont la majorité est de religion musulmane.
Comme le dit si bien @Vagabond, les Musulmans ont bon dos, ils sont les premières victimes et du "terrorisme" et du combat mené, soit-disant, pour l’éradiquer et qui ne fait, ô paradoxe des grands paradoxes, que le renforcer et même l’exporter... et indécence suprême, d’aucuns dissertent sur l’Islam et toute honte bue étalent leur crasse ignorance.

Mais dans tout cela, quid des civils syriens assassinés et par Daesh et autre Al Nosra (qui fait du bon boulot, tout un poème qui en dit long, long, long...) et par la "coalition internationale" ?

08/08/2016 01:09 par goguenard ou pas

@vagabond si on sait lire j’ai justement critique qu’on mette dans le meme sac ceux qu’on exploite et ceux qui exploitent donc que les diriges soient mis dans le meme sac que les dirigeants. Pour les premiers c’est la double peine.
C’est pourquoi ce n’est pas "mon" gouvernement justement : il me dirige. Je maintiens que cette indifferenciation (normale chez des totalitaires transclasses) est la base des tueries aveugles de masse de vos jihadistes.
les musulmans ont bon dos ? Les jihadistes terroristes sont musulmans aussi, entre autres. Il peut meme y avoir des guerres de religions entre musulmans sunnites et chiites cela ne veut rien dire en soi.
Le terrorisme ne veut rien dire en soi c’est un moyen de faire la guerre. La premiere guerre d’Irak et l’embargo qui a suivi ont fait 500000 victimes environ c’est considere comme une guerre contre le terrorisme mais n’en etait pas une c’etait une guerre imperialiste pour les ressources comme la sde guerre d’Irak du reste.

08/08/2016 07:38 par legrandsoir

C’est pourquoi ce n’est pas "mon" gouvernement justement : il me dirige

et vous enchaînez :

les musulmans ont bon dos ? Les jihadistes terroristes sont musulmans aussi, entre autres.

Ce n’est pas "votre" gouvernement, mais vous êtes "français" aussi, entre autres... Et vous avez sûrement plus de possibilités d’agir sur les actions de votre gouvernement que le musulman de base n’a contre celles de l’EI (soutenue avec des complicités haut placées). Dit autrement, le musulman de base n’est pas plus responsable de l’EI que vous de l’impérialisme français.

Le terrorisme ne veut rien dire en soi c’est un moyen de faire la guerre

Parfait. Il y a donc aussi un terrorisme "juif" (Israël) et "chrétien" (L’occident)... Et en termes de dangerosité, y a-t-il réellement photo ? (oui, si vous différenciez les victimes ; pas vraiment, dans le cas contraire)

08/08/2016 09:24 par goguenard ou pas

@LGS il ne s’agit pas du seul EI mais du jihadisme islamiste. Tous les musulmans ne sont pas jihadistes terroristes mais tous les jihadistes terroristes sont musulmans.
L’islam sert de justification comme le capitalisme peut servir de justification. Sauf que la lutte contre le capitalisme et l’imperialisme existent, alors que certains musulmans balaient d’un revers de main toute critique de leur religion meme si leurs principaux responsables dont des reactionnaires de choc et que cette religion est en soi critiquable comme toute religion.
Pour le reste il existe un projet totalitaire islamiste qui n’a pas pour le moment les moyens militaires de ses ambitions mais qui ne desespere pas d’avoir le nombre et l’argent dans le monde d’ou son utilisation du terrorisme.

08/08/2016 10:00 par legrandsoir

@ Jean Cendent

"... Houellebecq représente l’ économique concentrationnaire du système capitaliste, soit 1 auteur qui vend 500 000 unités rapporte plus aux actionnaires, pdg, patrons etc. que 500 000 auteurs qui vendent 1 unité".

J’ai reçu en 2004 une longue lettre manuscrite du directeur d’une filiale de Gallimard qui me complimentait sur le manuscrit que je lui avais envoyé ("érudit, drôlatique, séduisant", n’en jetez plus) et qui m’expliquait qu’il ne le publierai pas : " Un tel livre signé par un notable du milieu culturel aurait de quoi attirer l’attention mais dans le cas présent j’en évalue assez mal le lectorat potentiel, à mon avis plutôt improbable ou très réduit. C’est pourquoi je trouve raisonnable d’y renoncer..."
Finalement, le manuscrit (Le gueuloir : http://www.legrandsoir.info/maxime-vivas-le-gueuloir.html) a été publié en 2013 aux éditions "Le léopard démasqué" qui n’a pas les mêmes moyens de le médiatiser.
Maxime Vivas

08/08/2016 10:06 par goguenard ou pas

Tout cela pour dire que ce n’est pas parce que l’imperialisme capitaliste existe qu’il faut accepter ce projet totalitaire islamiste et avaler l’idee selon laquelle "l’islam n’a rien a voir la dedans" alors qu’elle est a l’offensive notamment contre la laicite en France depuis bien longtemps et que ses responsables religieux interviennent en politique avec des arguments parfaitement reactionnaires (meme le fn n’oserait pas dire ce que dit l’uoif sur certains sujets c’est incroyable.
Il s’agit de rejeter le tout ce qui est d’autant + facile qu’ils se renforcent mutuellement.

08/08/2016 12:31 par Pierre M. Boriliens

Offensive des "islamistes" contre la laïcité ?
Et ça, alors ? http://atheisme.free.fr/Contributions/Reve_chanoine_president.htm
ou ça : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020530672
Des islamistes, tous ces gens ? Vraiment ? Bien sûr, dans ces conditions, il n’y a aucune raison que les musulmans ne réclament pas le même genre de droits...

08/08/2016 21:29 par marcel dugenoux

@cunégonde godot

J’ai suivi votre conseil et dont lu l’ouvrage de M. Houellebecq, que vous recommandiez de lire. Rien ne m’y a vraiment surpris de la part de cet auteur, qui se lit très facilement, mais qui tient souvent des propos qui ne tiennent pas la route, tant du point de vue historique, que du point de vue de son anticipation, qu’on pourrait apparenter à ce que ferait un statiticien pour écrire un roman de gare.
Il ne fait en somme qu’écrire de longues digressions autour des principaux préjugés petits bourgeois de notre époque : l’affirmation préremptoire la toute puissance de l’économie, celle du caractère dépassé-faisandé de la conception marxiste et matérialiste des luttes sociales, l’inéluctable et naturel retour de l’esprit religieux. Bref, à chaque nouveau roman, il moisit encore un peu en flattant à l’envi les bouffeurs de télé et de porno de sa classe, dégradant au passage l’homme hétérosexuel au rang idéal du client de la prostitution et la femme bien entendu à l’office d’objet. Le moins qu’on puisse dire de "soumission" c’est qu’il s’agisse d’un roman dont la seule chose monumentale soit le superficiel et la seule chose spectaculaire soit l’invraissemblance. Mais bien entendu ça flatte toute les peurs entretenues des musulmans tout en n’ayant l’air de rien, l’air de ne pas y toucher et il ne s’agit de rien d’autre de l’extrapolation de la déchéance d’un auteur en la déchéance de toute une société.
Enfin ça fait du bien de réaliser que ce type parvienne à avoir écrit exactement ce qu’on attendait de lui, à savoir une charge typique de cette extrême droite si sympathique qui se dit "cultivée" tout en ignorant superbement les réalités sociales de l’époque et la crudité des inégalités et de l’impérialisme en particulier, en se regardant le nombril et en se considérant des "gens très bien".
Cela étant le problème politique actuellement n’est pas celui ni de "forces" électorales ou autres qui s’affronteraient dans l’immédiat ou dans six ans ; il n’est pas même de ceux qui se puissent déterminer à l’échelle d’un pays ou d’un continent. Ce n’est que par raccourci qu’il fasse penser au religieux et pour la seule raison qu’il implique à la fois tout individu et toutes les espèces. Il s’agit de déterminer à la fois des limites à spoliation et des exigences intangibles en terme de droit de toute personne humaine. Il n’y qu’à partir de ces limites définies qu’une société viable puisse se contruire étant donné que nous sachions bien que celle qui prévale aujourd’hui nous conduise à l’extinction à plus ou moins brève échéance. Le religieux là-dedans n’est qu’une digression pour encore et encore renvoyer à l’au-delà les question d’établissement d’une vraie justice.
Avant de parler des "partis" voire des parti-pris, il me semble qu’il serait beaucoup plus constructif de réfléchir autour du statut actuel des "sans droit ni titre" qui ne cessent se se multiplier y compris chez ceux auprès desquels on entretient à grand renfort de propagande l’illusion que ce ne soit pas le cas. Politiquement parlant, c’est devenu pratiquement une généralité globale puisque l’essentiel des relations internationales échappe pour la plus grande part à l’avis des peuples qu’elles concernent. Dans cette mesure, la question frontalière où qu’elle se situe, et en particulier dans le jeu des intérêts de classe qu’elle peut arranger est bien plus cruciale que celle de l’obédience religieuse...je crois aussi que si le religieux a tant de succès ces temps-ci c’est plus simplement parce que la question de l’être humain, celle du bien-être général, comme celui du sens de l’action sociale soient devenues des questions secondaires loin derrière les enjeux de pouvoir dans tout les demêlés politiques contemporains. C’est ce qui stérilise structurellement tout débat public chaque fois qu’un jeu de compétition comme des élections, survient. Le seul projet d’espoir c’est celui de travailler à décider avec le plus d’intelligence et d’effort de compréhension possible : à lire Houellebecq c’est pas gagné :/

13/08/2016 02:25 par Jean Cendent

Bonjour, Mr Maxime Vivas
Les jours passent vite et les articles encore plus, je réponds avec retard .

Effectivement votre expérience dans ce domaine comme vous le démontrez et plus « parlante » que tous les écrits que je pourrai faire sur le forum du GS . ( car comme tout le monde le sais : les livres , les musiques, etc. Tombent du ciel, portés par le vent et donc bien sûr, il n’y a rien d’économique là dedans, c’est magique )

L’hypocrisie dans ( l’édition littéraire pour votre cas ) la « culture », le « culturel », je ne sais même pas vraiment comment le nommer, le milieu ? En gros, les endroits, les lieux, etc. Bref, les distributeurs : du travail réalisé par les personnes qui créent, inventent, racontent des histoires, des spectacles, des musiques, etc. Est plus qu’ impressionnante .

Comme dans beaucoup de domaine, il faut y être passé pour sentir la profondeur du mépris ( suivant choix personnel, mettre les mots les mieux adaptés... ) envers les gens qui sortent « de nulle part ».
C’est « pire » qu’en usine d’une « certaine » manière ( du libéralisme 100% pur jus et bien concentré ) mais j’en ai déjà trop dit, vous devriez faire un article sur le sujet vous en avez le « pouvoir » et le « talent » ( moi , non merci ) et comprendront ceux qui veulent bien, tant qu’à la # je fais aucun commentaire .

J’ai lu un très bon article de Viktor Dedaj ou traduit par lui ( que je n’arrive pas à trouver sur le site du GS ) sur « l’artistique » ou « le culturel » écrit quelques temps ( semaines ou mois ? ) après l’attentat de Charlie Hebdo, il me semble. ( et c’est presque à plus de 100% mon propre et modeste avis sur ce milieu )
C’est l’histoire d’une personne étrangère qui commence à se promener dans la rue de l’attentat, puis elle va dans un musé, un bar, etc.

Bonne continuation à vous, aux articles du GS, à son équipe, tant qu’à moi il faut que je m’ éclipse. Merci

13/08/2016 12:49 par babelouest

C’est bizarre, Jean Cendent : je connais la création littéraire, pour avoir aidé à des auto-éditions, et j’ai encore quelques exemplaires de certains de ces livres : à mon point de vue (ils ne sont pas de moi) ils sont intéressants. J’aurais même pu vous faire cadeau d’un exemplaire : raté.

13/08/2016 16:47 par Jean Cendent

Hors sujet LGS ( mais bon, dans le monde bien réel, si on me cherche pas de problème on peu me trouver et me rencontrer, suivant mon autonomie « financière » )

Comme c’est étrange, bizarre, curieux, étonnant, surprenant, déconcertant, drôle, extraordinaire, insolite, Babel Ouest, moi aussi j’ai aidé à des auto-éditions (et avec l’avis et l’accord des auteurs) si je monte dans la capitale de votre région ( 200 km de mon bled ) je pourrai vous en donnez sans que cela soit raté pour autant .

Idem pour la musique ( dite : de merde à 90% ) et l’auto-production, je connais même une entreprise dans la capitale de votre région qui fait : conception pochette, mixage, mastering, etc.

En attendant le monde dans lequel vous souhaitez que je et nous vivions « tous », faut il que je demande votre consentement, votre approbation pour essayer seulement de « vivre » ou de survivre dans le monde actuel ?

Et comme disait un punk à chien quand j’habitais à Toulouse, même si je ne pisse pas loin j’évite de le faire sur mes godasses .
Adios Amigos.

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