Candidat FN aux législatives de 2012 dans le Nord, Nicolas Reynès s’était vu retirer son investiture quand fut révélé qu’il publiait sur Facebook des photos de femmes blanches nues trouvées sur un site néo-nazi qui fait l’apologie de l’eugénisme. Le FN l’a alors envoyé en exil (à Béziers) et l’a fait nommer secrétaire départemental du Front national jeunesse.
Le 18 octobre 2013, Jean-Marie Le Pen présentait à Montpellier les candidats investis par le FN dans l’Hérault pour les municipales de 2014. Robert Ménard y avait délégué deux militants FN de confiance, dont Nicolas Reynés qu’il avait intégré dans son équipe de campagne.
Puis, le passé du jeune homme ayant refait surface, Ménard a dû le rayer de sa liste des candidats pressentis.
Restent les militants du Bloc Identitaire qui épaulent Ménard. Ils inquiètent Dupont-Aignan qui a prévenu : « Au moindre dérapage, je me retire. » Tirant d’un autre côté, Louis Aliot, N° 2 du FN s’est agacé : « Ménard prend trop de pincettes avec le FN… notre électorat […] n’aime pas être stigmatisé et apprécie la franchise. »
Surexcité par les douleurs de l’écartèlement (« Je suis Oiseau : voyez mes ailes, je suis Souris : vivent les Rats ! »), Ménard s’est disputé avec des étudiantes biterroises dans une manif où il s’était infiltré et poursuit en justice Marianne qui l’a, dit-il, calomnié.
L’homme qui prétend avoir lutté pendant 25 ans pour la liberté des journalistes dépose sa première plainte depuis qu’il n’est plus à RSF : contre un journaliste !
Sur les allées Paul Riquet de Béziers où se promenait jadis un conseiller général antifasciste de l’Hérault, père de Jean Moulin, il se murmure que le jour où les paniers de crabes voleront, l’escadrille de Ménard va imploser au-dessus des vignes.
Théophraste R. (Chef de l’équipe de désenfumage au Grand Soir).