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Dix bonnes raisons de voter NON...

A-J HOLBECQ

Dix bonnes raisons, chacune suffisante, de voter NON au référendum sur la constitution européenne.

Car si elle était approuvée...


1 - signée par les 25, elle ne pourra être modifiée qu’à l’unanimité.

Donc le Luxembourg ou Malte, avec leurs 400 000 habitants chacun, soit un centième de la population européenne, ou le Royaume-Uni dont la population n’est pas franchement pro-européenne, ou certains des dix derniers petits arrivés dont le PNB par habitant sont au dixième de celui du Luxembourg, pourront s’opposer avec les mêmes droits à toute modification de la Constitution !


2 - les ultra libéraux auront enfin la garantie que les principes qu’ils défendent sont garantis et sanctuarisés, qu’on ne pourra plus revenir dessus :

La constitution américaine est écrite sur moins de 20 pages. La constitution européenne fait 350 pages, et plus de 850 avec les annexes ! Cela signifie que tous les détails et les lois sont "gravées dans la pierre" et qu’il sera quasiment impossible de les changer, impossible par exemple de changer la politique économique de l’Europe (ou d’un quelconque des sujets soulevés dans cette listes) d’une manière démocratique par une législation débattue au Parlement Européen. La constitution deviendra la base jurisprudentielle pour les futures législations ainsi que pour la Cour européenne du Luxembourg.


3 - compte tenu de la réaffirmation de l’indépendance de la BCE, qui ne peut "solliciter ni accepter des instructions " des Etats, l’Europe deviendra le seul et unique pays au monde et dans l’histoire où l’indépendance absolue d’une Banque Centrale aura été constitutionnalisée dans un cadre définitif d’une politique prédéterminée que les citoyens ne pourront même plus orienter.

Aucune Constitution dans le monde ne verrouille à ce point le champ de la politique économique et monétaire. Une véritable Banque centrale devrait au contraire être mise au service du développement et de l’harmonisation. L’emploi devrait être sa priorité, des objectifs de change devraient être fixés de manière coordonnée, une inflation différenciée devrait être tolérée, et la Banque centrale devrait pouvoir financer les politiques structurelles. ARTICLE III-177 ... conduite d’une politique monétaire et d’une politique de change uniques dont l’objectif principal est de maintenir la stabilité des prix et, sans préjudice de cet objectif, de soutenir les politiques économiques générales dans l’Union, conformément au principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. ARTICLE III-185 L’objectif principal du Système européen de banques centrales est de maintenir la stabilité des prix [...] Le Système européen de banques centrales agit conformément au principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. ARTICLE III-188 Ni la Banque centrale européenne, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l’Union, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme.


4 - le gouvernement, et donc en définitive chacun des citoyens de nos pays, devra payer un intérêt à un système bancaire privé pour l’usage de sa propre monnaie, qu’il pourrait émettre lui-même, sans intérêt !

C’est, hélas déjà le cas depuis le Traité de Maastricht .. mais est ce qu’une erreur doit être, pour autant, constitutionnalisée ? ARTICLE III-181 Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées "banques centrales nationales", d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres [...]

La masse monétaire qui nous permet de produire et de consommer a donc maintenant pour seule contrepartie les emprunts émis auprès des banques privées par les entreprises et les ménages, emprunts chargés d’intérêts conséquents...

Thomas Edison écrivait déjà  : "Il est absurde de dire que notre pays peut émettre des millions en obligations, et pas des millions en monnaie. Les deux sont des promesses de payer, mais l’un engraisse les usuriers, et l’autre aiderait le peuple. Si l’argent émis par le gouvernement n’était pas bon, alors, les obligations ne seraient pas bonnes non plus. C’est une situation terrible lorsque le gouvernement, pour augmenter la richesse nationale, doit s’endetter et se soumettre à payer des intérêts ruineux."


5 - la Charte des droits fondamentaux, reprise dans la partie II du projet, n’aura pas de valeur contraignante et sur certains points, elle se situera même en deçà de la législation internationale : ainsi le revenu minimum ou le droit au logement ne sont-ils pas reconnus, alors qu’ils le sont dans la Déclaration universelle de 1948.


6 - elle érigera en "objectif de l’Union" (article I-3-2) "un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée" et en disposant dans son article III-148 que "les Etats membres s’efforcent de procéder à la libéralisation des services au-delà de la mesure qui est obligatoire en vertu de la loi cadre européenne [...]. La Commission adresse aux Etats membres intéressés des recommandations à cet effet".

La Commission Européenne refuse de retirer la directive Bokelstein et objecte déjà que si on veut faire de l’Europe une économie performante et réellement compétitive, les dispositions de la charte ne sont pas négociables.

Ce projet de directive concerne l’ensemble des services dont la fourniture implique une contrepartie financière, à quelque niveau que ce soit, indépendamment des missions d’intérêt général qui peuvent être les leurs, sans adoption préalable d’une directive cadre sur les services publics ou d’intérêt général. Considérés comme des entraves au développement du marché intérieur, les agréments exigés par les Etats sont réputés illégaux. Les procédures de contrôle échappent aux Etats sur le territoire desquels le service est fourni et relèvent du pays dans lequel le prestataire est établi : c’est le principe dit du "pays d’origine".

En rupture totale avec la démarche classique d’harmonisation "par le haut" par l’édiction de règles ou principes, le projet ouvre donc un marché hautement concurrentiel sur le plan social et juridique, au prétexte de simplifier les procédures d’établissement et/ou de prestation de services au sein de l’Union. Or qui pourrait accepter sans broncher de voir la législation sociale, les conventions collectives ou la protection des consommateurs rabaissées au rang d’avantages commerciaux ?


7 - le droit de vote et l’éligibilité aux élections municipales ne seront accordés qu’aux citoyens de l’Union, alors que la citoyenneté - à ne pas confondre avec la nationalité - devrait être accordée à tous les résidents, sous condition de résidence pendant un certain temps.


8 - la politique agricole commune restera productiviste,

alors qu’elle a largement démontré sa capacité de nuisance non seulement sur le plan environnemental, mais aussi en ce qui concerne l’exode rural, le chômage des paysans et l’écrasement des agricultures non européennes.


9 - des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, ressortissants d’un nombre significatif d’États membres, pourront prendre l’initiative d’inviter la Commission, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application de la Constitution.

Donc, si 1 000 000 de citoyens européens font la demande d’un acte législatif, la commission Européenne pourra y donner suite, dès lors que cette proposition entre dans le cadre de la constitution. Mais il y a deux verrous :

Premier verrou : la commission pourra, elle ne doit pas. Si ça ne lui plaît pas, elle ne fait rien. C’est la commission, et elle seule, qui décide si elle donne suite ou pas !

Deuxième verrou : ça ne pourra se faire que dans le cadre de la constitution, les principes de la constitution. Par exemple, pour la taxe Tobin, la commission dira : "Désolé, il y a un article qui dit qu’on n’a pas le droit d’empêcher la totale liberté de circulation des capitaux, ou bien il faut l’unanimité ". Donc votre pétition s’arrête là . Par contre, si vous voulez plus de libéralisme il n’y aura pas de problème ! Si on dit par exemple : " On va abolir la durée maximum de travail ", il n’y aura aucune difficulté, la commission donnera suite.

ARTICLE I-47 Principe de la démocratie participative
1. Les institutions donnent, par les voies appropriées, aux citoyens et aux associations représentatives la possibilité de faire connaître et d’échanger publiquement leurs opinions dans tous les domaines d’action de l’Union.
2. Les institutions entretiennent un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les associations représentatives et la société civile. 3. En vue d’assurer la cohérence et la transparence des actions de l’Union, la Commission procède à de larges consultations des parties concernées.4. Des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, ressortissants d’un nombre significatif d’États membres, peuvent prendre l’initiative d’inviter la Commission, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application de la Constitution. La loi européenne arrête les dispositions relatives aux procédures et conditions requises pour la présentation d’une telle initiative citoyenne, y compris le nombre minimum d’États membres dont les citoyens qui la présentent doivent provenir.


10 - ce projet de constitution ne mentionnera pas le droit des femmes à disposer de leur corps et donc du droit à l’avortement.



Chacune des dix bonnes raisons qui précèdent suffirait à elle seule pour que vous votiez "NON" au référendum.

Mais on vous objectera ces dix arguments :


1 - " Si on ne vote pas ce traité, c’est le chaos, la catastrophe ".

Actuellement nous vivons dans le cadre du traité de Nice et il n’y a pas de catastrophe ! Et nous y vivrons au moins jusqu’en 2009... On est dans ce traité, et on ne s’en porte pas plus mal,... ni mieux d’ailleurs. Mais si le traité de constitution est ratifié, elle prendra la suite en 2009 ( et certaines de ses dispositions d’ailleurs ne prendront corps qu’en 2014), donc nous avons pas mal de temps devant nous encore... Qu’est-ce qui se passe si le traité est refusé ? Sur le plan juridique il ne se passe rien : les traités antérieurs continuent, la situation dans laquelle nous sommes se poursuit. Mais nous remettrons en chantier un autre traité, avec tout le temps nécessaire. Il n’y a pas le feu, aucune urgence.


2 - " La France va être isolée. "

Ce n’est pas si sûr que ça ! Dans les pays procédant par référendum le résultat n’est pas connu d’avance ! On a bien vu que ce qui est isolé, ce sont les politiques libérales qui ne recueillent nulle part l’adhésion des populations qui s’opposent à la contrainte, au libéralisme, au chômage, à la précarité, à la baisse des revenus, à la délocalisation ! Comment voulez-vous que cette idée soit populaire ?


3 - " La 2e partie du traité, la Charte des droits fondamentaux, correspond au Préambule de la Constitution française et à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ".

Dans le Préambule de la Constitution française (comme dans la Constitution belge, celle d’Allemagne, du Danemark, de l’Espagne, de Finlande, de l’Italie, de l’Irlande, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Portugal, de Suède), le droit au travail, le droit à un revenu minimum, le droit à un salaire minimum, le droit à une allocation de chômage, le droit à une pension de retraite, le droit à la couverture des soins de santé, à un logement décent sont garantis.

Dans le projet de Constitution européenne, ces droits ne figurent pas. S’agissant de la santé et de la sécurité sociale, le texte " reconnaît et respecte " ce qui se fait dans les Etats. Sans plus. Ce qui n’engage à rien de la part de l’Union européenne. Le droit au travail devient le droit à en chercher. Ce qui est très différent.

L’Union européenne n’adhère pas à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) qui reconnaît ces droits sociaux collectifs. Par contre, elle adhère à la Convention européenne des Droits de l’Homme qui ne les reconnaît pas.


4 - " La Constitution sauvera les services publics en leur donnant, pour la première fois, une base légale "

La Constitution ne fournit aucune définition du " service d’intérêt économique général.". Par contre les documents de la Commission européenne (Notes de 2000, Livre Vert de 2003, Livre Blanc de 2004) sont éloquents : les pouvoirs publics ne peuvent créer des Services d’Intérêt Economique Général (SIEG) que si deux conditions sont remplies : a) que le marché (l’initiative privée) ne fournisse pas le service b) que ce SIEG respecte les règles de la concurrence.

Enfin, le traité constitutionnel proclame que la liberté d’établissement et la liberté de circulation des services sont des " valeurs fondamentales " de l’Union européenne (article I-4). La proposition de directive déposée par le Commissaire européen Bolkestein sur " les services dans le marché intérieur " fournit la démonstration, confirmée par des experts de tous bords, que l’application intégrale de cette " valeur fondamentale " conduit à la disparition des services publics, de nos systèmes de sécurité sociale et du modèle européen de solidarité.

Avec cette Constitution, c’est la fin de la capacité des pouvoirs publics locaux, régionaux et nationaux de procurer des activités de service auxquelles tous ont accès et dont les coûts sont mutualisés. Et l’impossibilité de créer des services publics européens. L’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) de l’OMC pourra s’appliquer totalement sans que les Etats ne puissent s’y opposer vu l’existence de cette Constitution.

D’autre disent que cette constitution, pour la première fois, reconnaît les services publics. Absolument pas ! Mensonges ! ils le sont moins qu’ils ne l’étaient auparavant... ! Pour le coup, le traité est en retrait sur le traité d’Amsterdam. Le traité d’Amsterdam considérait que les services publics étaient des valeurs, comme la liberté, l’égalité. Mais le traité, là , ne les reconnaît plus comme des valeurs, il dit : " Les services d’intérêt économique général, - il ne parle pas de services publics - auxquels les Etats attachent de la valeur "... Ca n’a rien à voir ! Le mot y est, mais il ne signifie pas la même chose. Ces services publics, dits " services d’intérêt économique général ", sont subordonnés aux règles de la concurrence dans le Traité, c’est-à -dire qu’on peut faire tous les services publics que l’on veut, mais il faut qu’ils soient soumis à la concurrence ! C’est-à -dire exactement l’inverse de ce qu’est un service public qui n’est pas là pour concourir ou pour être rentable, mais pour remplir des missions particulières !

Et le texte dit : " La loi détermine les services publics " mais on ne dit même pas comment cette loi va être votée. Le traité est muet sur ce point capital ! Même avec le traité d’Amsterdam où les services publics étaient reconnus comme valeur, on a continué à démonter les services publics. Alors là , quand ils ne sont même plus reconnus comme valeur, il n’y a aucune raison de penser que quoi que ce soit va changer !


5 - " Le traité constitutionnel va donner au Parlement européen la capacité de prendre lui-même l’initiative de lois "

La Constitution réduit à néant ce mensonge : Article I-26, 2 : " Un acte législatif de l’Union ne peut être adopté que sur proposition de la Commission, sauf dans les cas où la Constitution en dispose autrement. "

Le monopole de l’initiative de la Commission est maintenu. Et la technique de la codécision tant vantée par les partisans du " oui " a pour effet que le Parlement européen ne peut modifier les textes soumis par la Commission que si celle-ci marque son accord.


6 - " Le traité ne dit rien sur les orientations politiques que l’Europe doit prendre à l’OMC "

L’article III-314 qui introduit la politique commerciale commune et donc notre rôle à l’OMC, stipule : " l’Union contribue conformément à l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs et à la réduction des barrières douanières et autres. "

On se trouve clairement en présence d’un choix politique. Un choix politique dont même la Banque Mondiale remet en cause, aujourd’hui, l’efficacité pour la création d’emplois. Mais supprimer les restrictions aux investisseurs qui ne supportent pas les lois sociales, les lois environnementales, le respect des droits humains fondamentaux, c’est une exigence des organisations patronales européennes.

Si la Constitution est adoptée, il ne sera plus possible, comme l’a fait Jospin en 1998 sous la pression des associations, des syndicats, du PCF et des Verts, de dire que l’AMI doit être négocié non pas à l’OCDE, mais à l’OMC. Comme, depuis, la négociation a échoué à l’OMC, le patronat exige que l’AMI revienne dans le cadre européen. D’où sa présence dans la Constitution. On mesure ainsi l’incohérence de ceux qui ont combattu l’AMI en 1998 et qui le soutiennent aujourd’hui.


7 - " Ce traité est le plus dynamique de tous les traités européens ".

Invoquant ce que, dans le jargon, on appelle les " clauses passerelles " et les " coopérations renforcées ", certains prétendent qu’ainsi la clause de l’unanimité peut être surmontée, ce qui fournirait des opportunités d’avancées significatives. C’est faux : dans tous les cas de figure, on retrouve d’une manière ou d’une autre l’exigence de l’unanimité. Une réalité s’impose : si cette Constitution est ratifiée, il sera impossible de la modifier avant de très nombreuses années. Nos enfants comme nos petits enfants auront à la subir.


8 - " la Commission va devenir le gouvernement démocratique de l’Union "

Cette affirmation est inexacte car les électeurs n’ont aucune possibilité de sanctionner la Commission par leur vote, et le Parlement européen, ni aujourd’hui, ni dans le cadre de la Constitution, ne peut imprimer de choix politiques à la Commission. De plus, le droit de pétition ne permet pas de modifier la Constitution puisque la commission en fera ce qu’elle veut...


9 - " La victoire du " non " sera une victoire des USA de George W. Bush ".

C’est exactement le contraire ! Le traité, reprenant en cela les dispositions de Maastricht, rappelle que la politique de défense commune éventuelle doit être compatible avec les obligations des pays membres de l’OTAN, c’est-à -dire que c’est l’OTAN qui donne le feu vert à une politique de défense Européenne. Or l’OTAN, ce sont les Etats-Unis. Qui détient la plus haute responsabilité militaire à l’OTAN ? Un officier US. Qui est le chef suprême de cet officier ? Le Président Bush qui espère la ratification de la Constitution puisqu’elle consolide le lien de soumission des Européens aux USA ARTICLE I,41,2 : " La politique de l’Union (...) respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains Etats membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’OTAN et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre " ARTICLE I,41,7 : " Les engagements et la coopération dans ce domaine [en cas d’agression] demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l’OTAN qui reste, pour les Etats qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en oeuvre. "


10 - " Notre " oui " est un " oui de combat "" (disent les partisans du " oui de gauche ")

Le " oui " de combat, ce n’est rien d’autre qu’une promesse. Comme celle de Jacques Delors qui, en 1992, promettait : " acceptez le traité de Maastricht et nous ferons l’Europe sociale tout de suite après "... Il y a treize ans... Ils nous disent "le texte n’est pas franchement bon et il ne répond pas à nos attentes, mais il faut l’adopter pour conserver les quatre ou cinq points positifs qu’il contient ; quant au reste, nous allons nous battre, après la ratification, pour l’améliorer ; notre " oui " s’inscrit donc dans la perspective de ce futur combat". Raisonnement perverti pour trois raisons, car :

1) nous pouvions nous contenter d’un simple traité

2) cela revient à dire : nous ne nous battons pas aujourd’hui contre ce texte, mais rassurez-vous, nous nous battrons demain, une fois qu’il sera devenu la Constitution.

3) ils savent pertinemment qu’ils ne pourront pas modifier ce texte. La règle de l’unanimité fige la construction européenne dans son état actuel. Elle bloque toute espérance d’approfondissement avant de nombreuses années.



Il faut donc se donner le temps de discuter !

Une Europe solidaire veut dire une Europe qui pratique la justice sociale, qui élève le niveau de vie des plus démunis. Il faut répartir la richesse autrement, il faut consacrer les ressources nécessaires à la solidarité, et ce n’est pas le libre-échange qui va faire ça, ce sont des investissements massifs dans les infrastructures, dans la santé, dans l’éducation. Et donc la perception de taxes globales, qui par définition toucheront plus les riches que les pauvres... Ceci est totalement absent du projet !

La solidarité envers les générations futures, c’est se soucier de ce que sera la planète dans un futur maintenant proche, ne pas gaspiller l’énergie comme nous le faisons, bousiller les paysages et l’atmosphère. Donc ça veut dire revenir sur l’absurdité de ces échanges commerciaux tous azimuts ! Il faut tout remettre à plat en quelque sorte, et c’est pour ça qu’il est indispensable de se donner le temps de discuter, un an, deux ans, trois ans. Ca le mérite ! Pour repartir dans la bonne direction ! Or, c’est toute une construction sociale qui est rendue absolument impossible par ce projet de Constitution.


A-J Holbecq
5 février 2005 http://tiki.societal.org


Compilation des argumentaires de Bernard Cassen (Emission Des Sous...et des Hommes du 22 Octobre 2004 sur AligreFM), Yves Cochet (Question à Assemblée Nationale) , Michel Husson (Rouge n°2092), Raoul Marc Jennar (Indymedia), et moi-même.

- Source : www.monde-solidaire.org


François Hollande n’ a strictement rien à faire de la Constitution Européenne ... « si Chirac avait mis en jeu son mandat, le PS aurait naturellement appelé à voter NON, comme pour De Gaulle en 69 »... 26 mai 2005.


"Si la Constitution Européenne échoue, les Etats-Unis ne se réjouiront pas"

Constitution : Quand un « Non de gauche » écrit au « Oui de gauche »...




COMMENTAIRES  

28/02/2005 00:58 par Anonyme

Matraquage et « neutralité »

Extrait :

Le déséquilibre est flagrant.

Le journal Les Échos, par exemple, du 17 au 23 février, a publié 23 articles, brèves, entrefilets, chroniques relatifs au référendum. Le "oui" a été mentionné 18 fois (78 %). Le "non" est systématiquement traité à partir du camp du "oui" ; il est présenté comme un risque ; il serait négatif et tournerait le dos à l’Europe ; il est associé à la "grogne sociale". Quand il est mentionné, il est quasiment toujours représenté par le "non" de droite ou d’extrême droite.

Le journal Le Figaro, pendant la même période, n’a mentionné qu’une fois le "non", représenté par Charles Pasqua.

L’émission "Question directe", sur France Inter, depuis septembre 2004, a invité 16 fois le Parti socialiste (dont 4 membres favorables au "non") ; 15 fois l’UMP ; 6 fois l’UDF ; 2 fois le PCF ; 1 fois les Verts (dont le représentant était favorable au "oui") ; 1 fois Philippe de Villiers. Au total : 34 personnalités favorables au "oui" et 6 favorables au "non".

L’émission "Respublica", sur France Inter, depuis mai 2004, a invité 9 fois le PS (dont 2 représentants favorables au "non") ; 11 fois l’UMP ; 3 fois l’UDF ; 2 fois le PCF ; 3 fois les Verts (tous les représentants étaient favorables au "oui") ; 1 fois le MRC ; 1 fois la LCR. Au total : 24 personnalités favorables au "oui" et 7 favorables au "non".

Ces quelques exemples témoignent d’une parodie de débat démocratique et d’un mépris affiché des millions d’électrices et d’électeurs qui ont ou vont décider de voter pour le "non", qui sera peut-être le choix de la France.

C’est la raison pour laquelle les premiers responsables des organisations signataires iront manifester, le vendredi 4 mars, à 14h00, devant le Palais de l’Élysée.

Ils demandent :

- que le "non" antilibéral, dans lequel se reconnaît un très grand nombre d’organisations, de syndicats, d’associations, puisse enfin s’exprimer dans le débat public ;

- que le temps d’antenne, sur les radios et télévisions, avant et pendant la campagne officielle, soit équitablement réparti entre partisans du "oui" et du "non" ;

- que pendant la campagne officielle, des organisations non politiques puissent bénéficier d’un temps de parole sur les radios et les télévisions ;

- qu’une table ronde soit organisée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel avec les signataires ;

- que des débats contradictoires soient organisés entre partisans du "oui" et du "non" sur les radios et télévisions ;

- que le statut de l’émission "France Europe express" soit clarifié pendant cette période ;

- que le traité constitutionnel soit adressé dans les plus brefs délais aux citoyens ;

- que les messages de propagande en faveur du "oui", diffusés par le gouvernement sur les radios, soient annulés. ( Voir ci -dessous )

Action Consommation, Les Alternatifs, Alter - 100 % altermondialistes, Alternatives Citoyennes, Attac France, Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes "Ruptures", Comité Valmy, Confédération Paysanne, Convergence Citoyenne pour une Alternative de Gauche, Coordination Nationale Gauche Républicaine (CNGR), Le Cactus Républicain, Fédération Nationale des syndicats du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle (FNSAC-CGT), Fondation Copernic, Forces Militantes, Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale (MARS), Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), Parti Communiste Français (PCF), Pour une République Sociale (PRS), Parti des Travailleurs (PT), Les Pénélopes, Raisons d’Agir, Réseau Féministe "Ruptures", Syndicat Français des Artistes interprètes (SFA), Syndicat National de la Radio Télévision (SNRT), Syndicat National des Techniciens et Réalisateurs (SNTR), Syndicat National des Professionnels du Théâtre et des Activités Culturelles (SYNPTAC), Syndicat Français des Réalisateurs (SFR), Syndicat Général des Travailleurs de l ¹Industrie du Film (SGTIF), Syndicat National des Artistes Plasticiens (SNAP), Syndicat National de l ¹Enseignement Supérieur (SNESUP), Union des Familles Laïques (UFAL), Union Syndicale Solidaires.

Communiqué reçu le 26 février 2005 (Acrimed)

www.acrimed.org/article1927.html


Lettre ouverte au CSA, à Radio France et au Ministère de la propagande

Publié le mardi 22 février 2005

Mesdames et Messieurs les responsables du CSA, de Radio France et du Ministère délégué aux affaires européennes,

Le ministère délégué aux Affaires européennes a lancé une campagne radiophonique destinée à inciter les Français à s’informer sur le Traité constitutionnel européen, qui sera soumis à ratification par référendum. Cette campagne, a démarré lundi, passe par des spots diffusés par 11 chaînes de radios en métropole et 5 dans les DOM-TOM. Dans un communiqué à l’AFP, le ministère insiste sur la « neutralité » de ce dispositif.

Or le premier texte que l’on peut entendre dans ces spots porte sur l’article 47 sans préciser que la citation ne concerne pas tout l’article comme on peut le croire mais un très court extrait.

Voici le texte du spot : « Article 47 ; Des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, peuvent inviter la Commission à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire. » Suivent des informations pratiques sur les moyens de se procurer le texte de la Constitution...fin du flash (1).

L’alinéa 4 de l’article I -47 dans sa totalité est ainsi libellé : « Des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, ressortissants d’un nombre significatif d’États membres , peuvent prendre l’initiative d’inviter la Commission, dans le cadre de ses attributions , à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application de la Constitution. »

A qui fera-t-on croire que la présentation tronquée de cet article, destinée à mettre en valeur une « avancée démocratique » sans en préciser les limites, relève de la pure et simple information ?

Nous demandons par conséquent

- A Monsieur Dominique Baudis, Président du CSA, garant de l’équilibre de l’information et de l’honnêteté des contenus, ce qu’il entend faire pour les surveiller effectivement sans s’abriter derrière le prétexte que nous ne serions pas dans le temps de la campagne électorale officielle.

- A Monsieur Jean-Paul Cluzel, Président de Radio France, ce qu’il entend faire pour refuser de diffuser des messages aussi contestables ou, au moins, pour les compléter afin de contrecarrer la propagande par une véritable information.

- A Madame Claudie Haigneré, Ministre déléguée aux Affaires européennes, ce qu’elle entend faire pour rappeler à ses services ce qui distingue l’information civique d’une campagne électorale à sens unique.

Avec nos salutations citoyennes et distinguées

Premiers signataires (Dernière actualisation : le 26 février à 18h35) [1]

- Acrimed (Action-Critique-Médias)
- Action Consommation
- Act-up (Toulouse)
- ADAS (Association de Défense des Assurés Sociaux)
- ALADIR, (Association Littéraire pour un Autre Développement de l’Ile de la Réunion)
- Altermonde-le village
- Alter-100% altermondialistes
- Alternative citoyenne, La Gauche Autrement (Basse Normandie)
- Amis du Monde Diplomatique (Orléans, Strasbourg, Tourraine, Vaucluse)
- Amis du Monde Diplomatique et d’Alternatives Economiques du Val de Saône
- Association culturelle Paul Renotte
- Association « Arts et monde social »
- Association de la gauche républicaine (AGR)
- Association des cyber-journalistes (ACJ)
- Association « Faire Le Jour »
- Association « Les vidéophages »
- Association « Les Musicophages » (Toulouse)
- Association Raisons d’agir
- Association Voir&Agir
- ATTAC (Association pour la Taxation des Transactions pour l’Aide aux Citoyens)
- Chiche !, mouvement de jeunesse de l’écologie politique
- Civimed Initiatives
- Collectif Surréaliste (éditions alternatives)
- Collectif Berry-media
- Collectif « Rouges vifs 13 »
- Collectif mâconnais pour la paix au Proche-Orient
- Comité Attac Mâcon
- Comité Citoyen Romainvillois
- Divergence FM (Montpellier)
- ESPOiR (Ecologie Sociale Populaire dans l’Océan indien et à la Réunion)
- Fédération des Vidéos des Pays et des Quartiers
- FSU
- Groupe de Pernes (Vaucluse)
- La Maison d’Orient (Marseille)
- La Mare aux canards (association de production audiovisuelle)
- Les Alternatifs
- Lillepop (Le site des Tribus du Nord de la France)
- Observatoire français des Médias (OFM)
- Observatoire grenoblois des médias (OGREMED)
- RACCFC ((Rassemblement des auditeurs contre la casse de France Culture)
- Résistance à l’agression publicitaire (RAP)
- SNJ-CGT
- SGTIF-CGT (Syndicat Général des Travailleurs de l’Industrie du Film)
- SNRT CGT de Radio France
- SNTR-CGT (Syndicat National des Techniciens et Réalisateurs)
- Sud Culture
- Sud FPA (Formation Professionnelle des Adultes)
- Sud Spectacle
- TV-Bruits
- Union des familles laïques (UFAL)
- URFIG (Unité de Recherche, de Formation et d’Information sur la Globalisation)
- Zalea TV

[1] Signatures des associations, collectifs, syndicats, organisations diverses à adresser à acrimed@wanadoo.fr.

www.acrimed.org/article1928.html

29/03/2005 00:31 par aimé

la france attire
Dans 10 ans, lorsque nous serons 100 millions de résidents en France qui paiera pour résoudre tous les problèmes de pollution, de circulation, d’énergie, de logement, ……….. ?
Qui va payer les nouvelles plaques d’immatriculation et les cartes grises ?

Je pense qu’en présentant les choses concrètement aux gens ils comprendront plus vite le bien-fondé du NON au référendum.

Par exemple à cause des anglais en Poitou les prix des maisons a été multiplié par 2 en 10 ans
Qui pourra acheter dans 10 ans ?

27/04/2005 14:32 par salim69

je suis quelqu’un qui iras voter non car tout les politiciens sont des menteurs par exemple sarkozy annonce a la tele que l’europe a pu creer 36 millions d’emplois c’est honteux car en france ca a augmenté,Lagriculture et le textile ne vont plus bien,et on nous manipule pour voter oui on dirais que c’est un devoir si on vote non on va etre puni raison de plus car on est deja puni d’emploi le parti raffarin on en a marre et a lui seul il a destabiliserla france economiquement c’est pas l’europe qui va reparer au contraire. merci

07/03/2005 21:02 par Turlupin (aka Marcel)

Donc le Luxembourg ou Malte, avec leurs 400 000 habitants chacun, soit un centième de la population européenne

ça n’est qu’un détail, mais on est nettement plus proche du millième que du centième. C’est une faute qui mériterait d’être corrigée dans le texte.

A part ça, rien à ajouter !

Excellent résumé des raisons de voter contre la barbarie institutionnalisée.

09/03/2005 14:46 par Anonyme

Je n’ai pas pris le temps de lire le traité de la constitution, cet article me donne un appérçu (plutôt négatif) de ce qui nous attend. Mais c’est déjà ca.

Merci pour les informations

25/03/2005 22:10 par josé

Vraiment, prenez le temps de lire ce traité, ça vaut la peine.
Il me semble important de se faire sa propre opinion et de ne pas voter sur des "on dit que ".
Me reste plus que les annexes à lire !!
Mais à ce stade mon opinion est négative.
Je voulais voir pourquoi les gens votaient non : à priori pour les mêmes que moi.
Le seul point positif à cette constitution c’est qu’effectivement si on veut une Europe uni, il nous faut des principes et des lois communes.
Ors dans cette constitution, régulièrement il y a des exceptions pour des pays membres : l’exemple de l’avortement est tres parlant. que fait une femme française partie travailler la bas quelques années ? >>> elle est soumise à la législation national du pays où elle réside, comme l’est le mariage ou le divorce.
Je veux pouvoir bénéficier des droits qu’ont obtenu les générations précédentes, et cela dans n’importe quel pays de l’Europe.
Je veux etre libre d’aller ou bon me semble et non aller chercher un boulot ailleurs car les entreprises se serons installées dans des pays où la main d’oeuvre est bon marché.
Nos politiciens veulent entrer dans l’histoire, ils y entrerons !

LE PLUS IMPORTANT :plusieurs pays ont déjà votés, et allègrement on modifie la constitution à la crainte d’un NON français !
On ne devrait pas refaire voter les pays suite à cette modif ? C’est ça le respect et la crédibilité ? comment faire confiance !
A priori les politiques ne se posent pas cette question. Comme quoi, la constitution n’est pas la même pour tout le monde !

D’autre part, nos chers politiques dépensent une folle énergie à nous imposer le oui ou le non.
Si seulement ils faisaient la même chose pour nous parler de cette constitution, de son contenu.
Il me semble qu’on a encore le droit de vote. Alors qu’ils nous laissent choisir en paix et, s’ils veulent nous convaincrent, qu’ils nous donnent des explications concretes sur les changements que cela va apporter.

pour conclure, ce traité est plein de bonnes intentions mais il laisse ouverte la porte à de nombreuses dérrives.
Si le oui passe, je vois L’europe, après lecture de cette "constitution", comme un grand pays où ça sera la loi du plus fort,du plus riche et pour les autres... système D ; mais cela, n’est que mon opinion.

03/04/2005 05:08 par Marco JEAN-MONTCLER

REFERUNDUM pour le projet de constitution :

S’agit-il d’une constitution révisable ou pas ? ...... Par Marco JEAN-MONTCLER.

Bonjour à tous,

que vous votiez oui ou non à ce projet ou que vous vous absteniez...

...encore faudrait-il que vous puissiez le faire en toutes connaissances de cause...

...le texte qui suit pourra vous aider à y voir plus clair, au minimum sur le fait de savoir si après on pourra modifier les règles du jeu proposées :

Bien sûr, le projet dans son ensemble a une apparence de texte humaniste, rédigé pour le bien de tous.
Mais comme dans beaucoup de contrat, le plus important réside dans les "petites lignes", celle que l’on ne lit généralement pas : Ici ce ne sont pas des petites lignes, mais quelques lignes noyées dans l’océan de textes présents dans ce projet de constitution.

Mais c’est un contrat qui va lier le sort de tous les citoyens comme un contrat de mariage, à la différence près qu’habituellement un contrat peut être rompu ou modifié, celui là ne pourra plus être modifié, à moins de passer par une révolution générale, avec tout ce que cela comporte comme danger de dérapages vers la violence et/ou la guerre civile.

Que dit exactement le texte :

<< Article IV-446
Durée
Le présent traité est conclu pour une durée illimitée.>>

Là déjà , ça prête à réflexion, pourquoi une durée illimitée, nos enfants, nos petits enfants, etc. n’auront pas le droit de penser différemment ?

Et comme par hasard il s’agit d’une toute petite ligne d’apparence anodine rédigée tout en fin de traité...
Mais j’en parle un peu plus à la fin de cet article, pour ceux intéressé uniquement par ce point particulier, faut sauter tout ce qui suit pour aller direct à la fin.
En ce qui me concerne, rien que pour ce point particulier, je vote déjà non...

Mais ce qui suit est pas mal non plus, même si c’est noyé dans les mots et qu’il s’agit de se creuser les méninges pour arriver à comprendre ce que ça veut dire, et je vous laisse devinez pourquoi c’est rédigé d’une manière si difficile à comprendre... ;-))

Je livre en début de paragraphe, pour les plus pressé, ma conclusion après lecture de la partie IV :

C’est l’arnaque du siècle ! Cette constitution est quasiment impossible à modifier par la suite, et si par miracle (mais vous croyez au miracles, vous ?) elle était modifiée ce ne pourrait être que par les "chefs" d’états, et surtout pas sur proposition des citoyens... et ça s’appelle un projet "démocratique" ce truc ?

Mais pour les plus patients, calez-vous dans un bon fauteuil, détendez-vous et
regardez plutôt ci-dessous :

( comme il n’y avait pas assez de place ici, j’invite ceux que ça intéresse de lire la suite, à se rendre à l’adresse suivante : http://wikiwiki.levillage.org/index.php?AjouterMaPage )

18/04/2005 15:35 par Denis

Bonjour,
Vous écrivez "LE PLUS IMPORTANT : plusieurs pays ont déjà votés, et allègrement on modifie la constitution à la crainte d’un NON français".
Je voudrais savoir quelles modifications ont été apportées au texte de la constitution ?
Merci,
Denis

24/04/2005 19:23 par Bernard

Avec l’Euro nous venons d’avaler 30% d’augmentations du cout de la vie ,Pensez vous que le bas peuple ne se soit pas aperçu des méfaits de cette Europe, également en pensant a Mastrich et à Mitterrand (Menteur)qui nous prédisait 3 millions d’emplois, je voterai avec 4 bulletins NON dans mon enveloppe.

14/03/2005 17:11 par Anonyme

Tout à fait d’accord. Juste, quelques petites précision, pour mettre en relief certains paradoxes de ce traité. L’objectif initial de l’Europe c’est la paix, or en facilitant les délocalisations, il monte au contraire les acteurs économiques des pays avancés contre ceux des pays qui le sont moins. En inféodant la force militaire à l’OTAN, l’union perd son indépendance. Etonnant que le Président se soit trouvé en harmonie, lui qui claquait la porte de Matignon voici bientôt 30 ans, au président de l’époque, auteur principal de ce texte qui reflète à plein nez, la vengeance liée à l’échec de 1981.

18/03/2005 23:36 par tom1164

Quel délice de tomber sur cet article...

La preuve en est pour les indécis que seules "dix petites raisons" de voter non peuvent contrer les centaines de pages de la constitution...

Que dire de plus si ce n’est répéter encore et encore "VOTEZ NON A LA CONSTITUTION" !!!

Le seul fait de n’avoir pas le choix du texte régissant notre prochaine constitution devrait faire sortir de leurs gonds tous ces soi disants démocrates politiciens qui tentent de nous gouverner !!!

Encore merci pour ces écrits qui ne peuvent que nous amener à voiter NON à la constitution et c’est tant mieux !!!

20/03/2005 00:05 par Anonyme

Les idéologies ont souvent provoqués des catastrophes pour l’humanité. L’histoire nous l’a montré au cours du XXème siècle.

L’idéologie consistant à croire que l’économie ne peut se résumer qu’à une sinistre théorie micro et macroéconomique est du domaine de l’utopie.

Du reste ces théories n’ont jamais évoquées le social et leurs hypothèses réduises l’homme à un consommateur très reptilien (Maximiser la consommation, etc...).

Ce qui m’inquiète c’est que les gens que légifèrent ces "torchons" sont soit d’une naiveté affligeante soit tout simplement des assassins en puissance (eu égard aux futurs SDFs, et peut-être aux troubles sociaux graves à venir).

J’aimerais voir la tête de ces grands penseurs sur une pic.

A ce titre un article intéressant dans le monde diplomatique d’il y a je crois deux mois).

Votez non pour sauver notre humanité ainsi que l’avenir de vos enfants.

Votez non pour éviter ni plus ni moins l’avenir d’une EUROPE MATRIX

21/03/2005 13:32 par ybd

L’Irlande est un pays de l’Union Européenne où on ne peut avorter. Une constitution pour l’Europe ne peut donc reconnaître ce droit.
D’autre part il y a un principe de subsidiarité. Dans le cas de l’avortement, l’Europe n’a pas à s’occuper des lois françaises.
On peut regretter la situation irlandaise mais ce point n°10 de votre article n’est pas une raison suffisante.

22/03/2005 15:14 par Anonyme

Une directive à adopter un jour ...

mardi 22 mars 2005

La directive Bolkestein s’invite au sommet de l’UE à Bruxelles

Extrait :

En raison de ces oppositions, le projet de conclusions du conseil européen de Bruxelles rédigé par la présidence luxembourgeoise, très vague sur ce point, se contente de réaffirmer l’objectif d’une libéralisation des services en Europe. Sans citer explicitement la directive Bolkestein, le texte mentionne la possibilité "d’une directive" à adopter un jour, selon des sources diplomatiques. AP

Lire ICI

23/03/2005 23:26 par Anonyme

Une directive" à adopter un jour ...

Extrait :

En raison de ces oppositions, le projet de conclusions du conseil européen de Bruxelles rédigé par la présidence luxembourgeoise, très vague sur ce point, se contente de réaffirmer l’objectif d’une libéralisation des services en Europe.

Sans citer explicitement la directive Bolkestein, le texte mentionne la possibilité "d’une directive" à adopter un jour, selon des sources diplomatiques. AP - Mardi 22 mars 2005

Lire ICI

24/03/2005 18:17 par Anonyme

Les évêques appuient la Constitution

Extraits :

« Le préambule énonce le fait que ces valeurs dérivent de l’héritage religieux. Le traité constitutionnel tire son inspiration de traditions spécifiques qui ont formé l’Europe et, donc, fait implicitement référence au coeur de cette tradition, à savoir la chrétienté. Tout ceci constitue une étape importante dans la définition de l’identité européenne, et dans l’attribution d’une place adéquate à la religion. »

Ainsi les évêques européens parient-ils sur l’avenir. Plutôt que regretter le passé, ils cherchent à tenir cette « place adéquate » pour l’Église catholique. Et entendent se battre sur des dossiers précis dont ils annoncent d’ailleurs la couleur : « Du point de vue de l’Église, le traitement des questions telles que l’interdiction du clonage à des fins de reproduction ou thérapeutiques ou la protection du mariage et de la famille, sera crucial. Les Églises se montreront également attentives à la protection de la liberté religieuse dans sa dimension individuelle, collective et corporative. »

En fait pragmatiques, les évêques espèrent que la « qualité » du traité constitutionnel « se révélera lors de son application » et qu’il sera toujours « possible de contribuer à l’amélioration ultérieure du texte ».

Lire : La Croix

26/04/2005 11:25 par Anonyme

bien sur qu’il faut voter NON !!!!!!!!! la france et son indépendance sont en jeu !!!!!

07/05/2005 14:50 par Anonyme

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09/05/2005 22:34 par Anonyme

si le Seigneur ne bâtit pas la maison, c’est en vain que travaillent les bâtisseurs. Où sont nos racines fondatrices judéo-Chrétiennes dans cette constitution ? C’est cela qui a fait notre force et notre modernité, renoncer à les évoquer c’est se renier.
je dis non à une europe qui renie ses racines.

16/05/2005 20:35 par Anonyme

je suis tout a fait d accord.pour moi c non !!!!!!!!!!!

24/05/2005 20:44 par ultyme

En plein accord avec votre message car au delà des arguments du Oui, SEULE doit compter la Perte d’une certaine Identité de notre Pays sous toutes formes.
UN SIMPLE EXEMPLE :
Tout ce qui concerne le Fiscal et le Social

26/05/2005 20:19 par beaume albert

vous pouvez etre tranquille le non n’est pas isolé beaucoup de gens sont concient de la portée de leur vote il faudrait pouvoir licencier tous les incapables qui fanfaronent au gouvernement sans pour cela faire un amalgame avec ce vote,cordialement

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