L’écrivain Urugayen Eduardio Galeano a affirmé hier que le mouvement du 15 Mai est "Une pure vitamine d’espérance" parce que c’est la preuve que "tout peut changer", que "nous ne sommes pas condamnés à vivre sous la dictature mondiale la plus dangereuse, celle des patrons de la finance."
11 Octobre 2011
L’écrivain Urugayen Eduardio Galeano a affirmé hier que le mouvement du 15 Mai est "une pure vitamine d’espérance" parce que c’est la preuve que "tout peut changer", que "nous ne sommes pas condamnés à vivre sous la dictature mondiale la plus dangereuse, celle des patrons de la finance."
Galeano (né à Montevideo en1940) a fait ce soir cette réflexion au Musée de Cadix dans "Les Cercles de la Pepa", un cycle organisé par le Consortium pour la Commémoration du Bicentenaire de la Constitution de 1812, première constitution démocratique espagnole.
Lors d’une intervention qu’il a intitulée "L’arc-en-ciel de la Terre", l’auteur de Les veines ouvertes de l’Amérique Latine a expliqué que la promulgation de la Pepa, nom sous lequel est connue cette constitution qui a inspiré il y a deux cents ans certains mouvements séparatistes ibéro-américains, a été une preuve que "la belle énergie de la Liberté est comme une rivière souterraine qui apparaît et disparaît selon les moments de l’histoire".
"Et aujourd’hui cette rivière souterraine" ressurgit avec le mouvement du 15-M, ce qui est "une très bonne nouvelle pour le monde" parce que "l’indignation alimente la liberté", a dit Galeano.
L’écrivain Urugayen, qui a vécu la naissance du 15-M à la Puerta del Sol à Madrid, a souligné que ce mouvement s’est répandu dans le monde entier parce que "l’indignation a une très bonne santé".
"Pourvu qu’elle reste vaillante", a souhaité l’écrivain pour pointer que dans le monde "il y a beaucoup de voies à ouvrir" et que le 15-M démontre que "l’arc en ciel de la terre a d’autres couleurs cachées qui veulent éclairer le chemin".
Dans son intervention, Eduardo Galeano a donné les germes de son nouveau livre, Los hijos de los dias [Les enfants des jours], qui sera publié au début de l’an prochain et comprendra 366 histoires brèves, une pour chaque jour d’une année bissextile.
Chacune d’elles lui est occasion de mettre l’accent sur les incohérences d’un monde qui, dans la crise actuelle, est venu au secours des banquiers "avec une fortune grâce à laquelle on pourrait donner à manger, dessert compris, à tous les affamés du monde pour l’éternité".
Un monde qui n’a mis en prison "ni un seul banquier", ni "les mages de Wall Street qui ont volé des millions de maisons et d’emplois", pendant que ,rien qu’aux Etats-Unis en 2010, "450 000 immigrants ont été emprisonnés".
Galeano a expliqué que le monde investit "chaque minute 3 000 000 de dollars en dépenses militaires, pendant que, chaque minute, 15 enfants meurent de faim ou de maladie curable", et il a critiqué les traditions et les peurs qui "ont mutilé notre capacité à nous regarder en face".
Source : http://www.cubadebate.cu/noticias/2011/10/11/eduardo-galeano-el-15-m-e...
Traduction : Alma