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Hollande : Remaniement ministériel et cession des bijoux de famille

L’État actionnaire, désormais régulièrement en cessation de paiement en début d’année calendaire, s’apprête à se désengager d’un certain nombre de ses participations « importantes » mais « non stratégiques ». Il faut du « résultat » en matière de finances publiques. Du coup, François Hollande n’écarte plus de remanier son équipe.

Aucun ministre n’est « protégé dans le gouvernement », explique l’Ami Mollette, en chute historique dans le cœur des Français, dans Paris Match, si cher à sa compagne. Seul Manuel Valls trouve grâce aux yeux élyséens. "Manuel Valls fait du bon travail. Reconnu comme tel par l’opinion publique », assure Hollande. Le premier flic est-il en route vers Matignon ?

Mais ne cédons pas à la panique (ça fait mauvais genre…) le remaniement viendra "en son temps", précise Pépère, fidèle à sa stratégie floutée.

"Un jour, des choix et aménagements auront à être faits. Mais j’ai besoin de tous", ajoute-t-il. On n’ose dire « précise-t-il ». Ni pour ni contre, bien au contraire. Comme d’habitude.

Mais ministres intègres : dormez bien, mais pas trop car « personne n’a d’immunité", y compris Montebourg ? Voire. "Il y avait un risque de perdre cette entreprise française », relève Hollande évoquant l’affaire Daily Motion (groupe France Telecom) dans laquelle le bel Arnaud vient, une nouvelle fois, de s’illustrer.

Mais ce type de pudeur risque d’être vite surmontée. En effet, le pire est à craindre pour le patrimoine du contribuable alors que le gouvernement se défend de « brader » ses bijoux de famille voire de privatiser.

Jean-Marc Ayrault, juste avant le séminaire auquel ont été convoqués ses ministres pour « fêter » le premier anniversaire du quinquennat de l’Ami Mollette, a envoyé sa bombe. Propre à affoler, une fois de plus, l’aile gauche du PS mais à donner des gages à Bruxelles et à Berlin. Merkel a tant besoin d’être rassurée …

QUEUES DE CERISES

Marie-Noëlle Lienemann accuse le gouvernement de pratiquer une politique « sociale-libérale ». La sénatrice de Paris, décidément très turbulente, craint que l’État réduise drastiquement sa part dans les grandes entreprises dans laquelle il fait encore (plus ou moins) sa loi comme EDF, France Telecom détenues respectivement à 84,4% et à 13,45%.

L’élue PS s’était déjà élevée contre l’ANI ou le volte face gouvernemental sur l’ « amnistie sociale ». Un coup à se faire virer ! Un coup de pot, elle n’est plus ministre …

Bien entendu, Matignon envoie ses chevau légers pour convaincre l’opinion que les Français ne vont pas avoir à se séparer du bas de laine collectif.

Benoît Hamon, ministre de l’Économie sociale et solidaire explique, pédagogique : "Si aujourd’hui on cède 1% ou 2% d’une société, sans remettre en cause ni l’influence de l’État au conseil d’administration, sans privatiser, sachant que cet argent va aller à de l’investissement, servir la stratégie d’un état pilote et stratège, on retrouve une capacité d’intervention qu’on avait perdue..."

Mais "si c’était de la privatisation, je me serais exprimé", assure-t-il. Bien entendu !
Côté « stratégique », la France a de grosses billes dans les secteurs de la défense et des transports, ainsi que des infrastructures de transports. Pas question de vendre la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE), qui fabrique des munitions.
Mais la Française des Jeux (détenue à 72% par l’État) pourrait se retrouver à l’encan ou les concessionnaires autoroutiers ATMB et SFTRF respectivement gestionnaires du tunnel du Mont-Blanc et du Fréjus, et détenus par l’Etat à 67,3% pour le premier et à 99,9% pour le second.
Dans ce dernier secteur, Villepin avait déjà terminé la vente aux privés de la Sanef (Nord et Est de la France), APRR (Rhin-Rhône) et d’ASF (Sud) en 2006. Pour ce que des analystes avaient considéré être des queues de cerises …

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