Le Nouvel Observateur, 30 août 2007.
Même si la crise américaine n’atteint pas directement la France, elle résonne comme un signal d’alarme. Perturbé par l’embrouillamini autour des mesures gouvernementales, le marché immobilier est sans doute en train d’entrer dans un nouveau cycle.
L’été a été meurtrier. Entre la crise américaine et la remise en question de la déduction sarkozyste des intérêts d’emprunt la rentrée immobilière s’ouvre dans un climat incertain... Malgré une demande toujours forte, le marché voit s’accumuler les nuages : hausse des taux d’intérêt, incertitude sur les mesures gouvernementales. Nul ne sait aujourd’hui quelles seront les conséquences de ces turbulences. Mais elles interviennent au cours d’une année charnière, qui clôt un cycle de dix ans.
Toutes les études concordent : la hausse des prix de l’immobilier qui avait connu son apogée (avec + 16,9% sur un an) au troisième trimestre 2004, et n’avait cessé de ralentir depuis, est pour l’essentiel terminée. Au cours du mois de juillet, les prix des logements anciens dans la France entière ont même enregistré, selon la Fnaim, une baisse de 1,5%, un peu plus marquée pour les appartements (- 2,0%) que pour les maisons (- 0,6%). Mais sur les trois derniers mois, les appartements n’ont augmenté en France que de 0,9% : au-dessous du 1% symbolique ! Et selon les baromètres BoursoPAP et SeLoger.com, les prix de mise en vente stagnent depuis le début de l’année. A Paris, Marseille, Nantes, Lyon et Toulouse - villes où la hausse des prix avait été la plus remarquable -, le rythme annuel de la progression du prix du mètre carré est retombé entre 3 et 6%, selon la Fnaim. Rennes a même baissé... de 0,8% en moyenne. (...)
- Lire l’ article http://hebdo.nouvelobs.com
A LIRE : Note sur l’éclatement de la bulle immobilière américaine, par Isaac Johsua.
Immobilier : Bulle, Krach, Boum !