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A croire que la Justice a adhéré au PS et le PS au MEDEF

Justice de classe contre les salariés de Goodyear

Communiqué de presse commun CGT, FNIC CGT, UD 80, UL Amiens Z.I., Syndicat CGT Goodyear.
Communiqué de presse SNJ-CGT.

Prison ferme contre 8 syndicalistes
Le gouvernement devra rendre compte !

mardi 12 janvier 2016

Les 7 longues années de lutte des salariés de Goodyear, face à la multinationale, ont été marquées de conflits durs et âpres avec un patronat violent ayant recours à des vigiles, des hommes de main omniprésents dans les ateliers, l’entreprise, pour faire peur, faire taire les salariés et leur faire accepter la fermeture de leur usine.

Toutes les plaintes des militants CGT Goodyear pour que le droit du travail, la santé des salariés soient respectés, ont été déposées au commissariat, transmises au Procureur de la République ; mais mises au panier et classées sans suite.

Après 7 années de combat, un accord est signé entre la direction et la CGT, avec des dimensions sociales et l’abandon de toutes les procédures judiciaires à l’encontre des militants CGT.

Le Procureur de la République, sans doute soutenu par sa hiérarchie, voire le 1er Ministre, décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux contre 8 militants CGT. Il demande au juge de condamner ces 8 militants à 24 mois de prison dont la moitié ferme. Le juge vient de prendre la décision de suivre le pro- cureur en condamnant 8 représentants des salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont 9 mois fermes avec 5 années de mise à l’épreuve.

Défendre les intérêts des salariés devient ainsi un délit aux yeux de ce pouvoir qui prétend rendre justice dans le pays ! Justice à soi-même, puisqu’il n’y a plus aucune plainte de la société Goodyear, ni de quelconque !

POURQUOI TANT DE HARGNE CONTRE LA CGT ?

C’est la première fois dans l’histoire de la République que, sous un gouvernement dit « de gauche », de telles peines sont infligées à des syndicalistes. Le gouvernement devra rendre des comptes aux salariés, à la population, aux électeurs le moment venu.

Le gouvernement est responsable de la justice de son pays ! Une justice qui place le militant syndical au rang de délinquant est une justice de classe.

Le contexte actuel qu’utilise le gouvernement de « l’état d’urgence » ne justifie pas la mise en cause de l’activité et de l’action syndicales. Cette décision est un choix politique répressif contre les droits et liber- tés des citoyens à se défendre dans leur travail avec les syndicats, ce que dénonce la CGT depuis l’instauration de « l’état d’urgence ».

LA CGT, TOUTE LA CGT, NE LAISSERA PAS EMPRISONNER SES MILITANTS !

Si le gouvernement veut déclarer la guerre au syndicalisme CGT, il devra en assumer les conséquences.

Toute la CGT, tous ses militants avec les salariés et tous ceux, pour qui la justice n’est pas un instrument politicien, sont appelés à organiser la riposte.

L’APPEL CONTRE CETTE DÉCISION EST ENGAGÉ ET DÈS MAINTENANT, PARTOUT, DES COMITÉS DE DÉFENSE POUR LES DROITS ET LIBERTÉS DOIVENT ORGANISER, RASSEMBLER, MOBILISER L’ENSEMBLE DES SALARIÉS, DE LA POPULATION CIVILE POUR LE RESPECT DES DROITS ET LIBERTÉS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES.

Montreuil, le 12 janvier 2016.

EN COMPLEMENT

Syndicat national des journalistes CGT 263, rue de Paris – Case 570 – 93514 Montreuil Cedex
Tél. : 01 55 82 87 42 - Télécopie : 01 55 82 87 45 - Courrier électronique : snj@cgt.fr – site Internet : www.snj.cgt.fr
Goodyear Amiens : face à une justice de classe appelons à la solidarité
La justice de classe a frappé : elle a osé condamner à 9 mois de prison ferme huit ex-salariés de Goodyear Amiens qui défendaient les emplois, leur usine, le travail de centaines de salariés. Ces militants sont ainsi stigmatisés, tels de véritables criminels de droit commun.
Ils ont été condamnés, car accusés de « séquestration » en 2014 de deux cadres de l’usine de pneumatiques qui a fermé quelque temps après.
En novembre 2015, les deux dirigeants de Goodyear impliqués dans ce conflit avaient retiré leur plainte. Mais pour le procureur de la République peu importait, il fallait poursuivre les dangereux criminels. Les mesures exceptionnelles adoptées pour cause d’état d’urgence créerait-elle un climat propice pour réprimer aussi le mouvement social ?
Résultat : chacun de nos huit camarades a été condamné à 24 mois de prison dont 9 ferme… ! Une première depuis 50 ans… ! Mais les salariés vont faire appel de ce jugement inique et unique. C’est clairement une volonté d’intimider les salariés qui se battent, qui résistent aux patrons voyous. C’est aussi une volonté de s’en prendre à la CGT.
Merci Mme Taubira. Merci MM. Hollande et Valls. ! Vous avez choisi votre camp : des dizaines de milliards pour le Medef, la casse du code du travail, le contrat « agile » pour mettre fin au CDI… Mais toujours moins pour les salariés, pour les smicards, les retraités. Alors que les profits du CAC40 se portent de mieux en mieux. Quel éditorialiste s’interrogera pour savoir si ordre a été donné au parquet de poursuivre les syndicalistes malgré le retrait de la plainte des deux dirigeants ? La réponse est d’importance dans un climat visant à criminaliser chaque mouvement syndical. Quel média osera rapprocher l’acharnement contre les Goodyear et la mansuétude envers les bonnets rouges bretons qui ont saccagé les portiques sur les autoroutes ? Les Drahi, Lagardère, Bolloré, Dassault, Pigasse, Arnault, Dassault veulent faire plus avec moins dans toutes les formes de médias. Les plans dits sociaux se multiplient. Avec une précarisation sans borne, des salaires en berne, des acquis sociaux attaqués et des contenus de l’information en capilotade. Les luttes des Goodyear sont aussi les luttes des journalistes. Avec sa Confédération, le SNJ-CGT exige la relaxe pour les Goodyear et plus largement, pour tous les militants qui sont aujourd’hui concernés par la criminalisation de leur activité, comme l’avait promis le candidat Hollande, avant, une fois élu, d’oublier cette promesse-là aussi.

Montreuil le 14 janvier 2016 SNJ-CGT.

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