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La bataille contre le TSCG ne fait que commencer

L'heure de vérité approche pour les partisans du dernier traité européen écrit par Merkozy, le FMI et la BCE, sous la tutelle du grand capital international.

Billet du 31 août 2012, Front de Lutte des Syndicalistes.

La bataille contre le TSCG ne fait que commencer, l’heure est de s’organiser pour exiger un référendum basé sur le débat démocratique.

L’heure de vérité approche pour les partisans du dernier traité européen écrit par Merkozy, le FMI et la BCE, sous la tutelle du grand capital international.

Selon le ministre Ayrault, le TSCG doit être soumis au Parlement en Octobre, le gouvernement socialiste soutenu par des verts comme Cohn-Bendit, entend faire face en refusant toute contestation.

Comme nous l’avons écrit dans notre dernier billet du 30 août, ce n’est plus l’alternance droite/gauche, mais « la continuité ultralibérale » de la politique Sarkozy, engendrée par les décideurs de l’Europe capitaliste qui durcissent le ton pour imposer l’austérité durable. Le spectre de Sarkozy hante la France… même s’il n’est plus là  !

Aussi, usant de menaces à peine voilées pour faire face à ses opposants, les partenaires officiels de l’Europe du capital et de la soumission à Bruxelles, sont fermement décidés à employer l’autoritarisme avec une violence indéniable contre les idées républicaines…

Donc, ce n’est plus une bataille qui s’engage mais une guerre pour conserver nos droits et acquis qui ont été chèrement obtenus par les luttes historiques des travailleurs, contre le patronat, contre les gouvernements, contre les fascistes et les impérialistes…

Mais lorsqu’il s’agit de parler d’Europe, qui aujourd’hui démontre qu’elle ne sera jamais un espace sociale mais un espace de surexploitation et de créations de profits maximum, la cacophonie règne toujours dans les rangs du Parti Socialiste.

C’est ainsi que nous devons nous appuyer sur les plaies causées par les affrontements du référendum de 2005 dans le camp social-libéral. Des plaies qui aujourd’hui suppurent encore car elles sont loin de s’être refermées. Pour preuve cette déclaration de Marine Aubry, la « Schumann » fille de Delors, en direction des élus et des ministres PS : « Si j’étais au gouvernement et si je ne partageais pas une décision aussi importante, j’en tirerais moi-même les conséquences » et Arnaud Montebourg a compris 5 sur 5 le message.

Lui qui fût un des piliers du Non de 2005, et qui lors de la primaire socialiste s’était aventuré avec justesse dans des critiques à l’encontre de la politique menée par les dirigeants européens, et en comparant notamment la politique de Merkel à de Bismarck, n’ose même plus exprimer le moindre doute sur la direction que prend l’Union Européenne.

En devenant Ministre, il est aussi devenu adeptes des politiques de régression sociale imposées par ceux qui managent les paradis fiscaux qu’il a tant combattu… la magie du pouvoir ?

Les « oui-ouistes » désavoués en 2005 ont conservé leur foi inexorable à une « Europe qui nous protège », mais qui nous « protège » de quoi et de qui ? La Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal…sont des exemples de cette « protection, eux qui ont été sacrifiés sur fond, non pas de guerre armée mais de guerre économique menée par la finance internationale et son bras armée qui dirige le monde, Goldman-Sachs !

Les sociaux-libéraux partisans du Oui de 2005, sont désormais convaincus de leur bon droit depuis leurs victoires de mai et juin, et veulent faire taire toute opposition, en oubliant qu’Hollande a été élu pour battre Sarkozy et non pour se muter en Merkollande, comme c’est le cas aujourd’hui avec la continuité de la politique ultralibérale imposée par les diktats de Barroso !

Et pour preuve, cette déclaration de l’euro-financier-jusqu’auboutiste Pierre Moscovici « Quand François Hollande va demander aux parlementaires de ratifier le traité, ce n’est ni une trahison, ni un abandon, c’est un choix politique »

Le référendum est plus qu’indispensable, il est nécessaire !

Les belles paroles des campagnes électorales, les discours de l’université d’été de La Rochelle n’ont pas permis au P.S. de maintenir une complète unité derrière son gouvernement et son président.

Comme l’a écrit un journaliste : « Difficile, il est vrai, de faire avaler la couleuvre d’un traité d’austérité à perpétuité à une gauche qui entend défendre, autant que faire se peut, les acquis sociaux ».

Car, sauf s’il s’agit d’une stratégie politique, toujours possible avec les sociaux-démocrates, il y a quand même des membres du PS qui restent sur les positions de 2005 : Razzy Hammadi, Marie-Noëlle Lienemann et la plupart des députés PS proches du Ministre Benoît Hamon, semblent à ce jour décidés de s’opposer à un traité qui impose l’austérité à perpétuité…

Mais en fait, à quoi servent les états d’âme politiciens quand il y a possibilité constitutionnelle de trancher en demandant au Peuple de se prononcer par un OUI ou un NON ?

« C’est à force de dissimuler l’Europe, de la rendre incompréhensible qu’on a fini par en détourner notre peuple. C’est en masquant la réalité de ses acquis et de ses insuffisances qu’on a construit la défiance envers elle » déclarait l’actuel 1er Ministre en 2008, au moment de la ratification du traité de Lisbonne qui était une copie conforme de ce que le peuple avait rejeté massivement en 2005.

C’est bien la preuve que dans le système capitaliste, le pouvoir est soit chimérique soit corrompu, puisque le 1er ministre refuse cette « exigence démocratique », pour reprendre ses propos, au nom du « risque d’une crise européenne ». Aussi, considère-t-il qu’il y a un risque quelconque de demander au Peuple de se prononcer sur son propre avenir, si cela n’est pas un pas vers la dictature, c’est quoi ?

Pour ou contre le traité, les sondages annoncent qu’une majorité du Peuple (72%) souhaite l’organisation d’un référendum sur la ratification du TSCG, c’est donc une volonté populaire de s’exprimer dans un choix démocratique au niveau national. Qui n’est pas inquiet des changements majeurs qu’imposeraient les dispositions du texte, et si cela était faux, pourquoi refuser au peuple de se prononcer sur un traité qui modifie son avenir et celui de tous les travailleurs ?

Le gouvernement PS de la continuité merkozienne entend-il cacher que l’action menée pendant cinq années, entre 2007 et 2012, par le gouvernement Fillon, avait comme but la destruction des droits et acquis sociaux et du travail issus des luttes, la destruction de l’Etat par le « détricotage » (propos de Kessler en 2007) du programme du CNR, la soumission au dogme européen… qui sonnent comme une contre-révolution imposée par le capital-impérialisme européen… ? C’est un remake de 1952 quand l’Europe voulait imposer un modèle politique basé sur celui des Etats-Unis d’Amérique !

Le gouvernement se sent fort sachant qu’il pourra compter sur le soutien de 99% de la droite pour faire passer le texte, et ce n’est pas l’opposition de quelques députés qui s’avérera efficace et suffisante. Ainsi que faire d’autre que d’exiger un référendum basé sur les débats contradictoires ?

Comme en 2005, les grands média, souvent complices, ne feront rien pour mettre en avant ce sujet pourtant décisif pour notre avenir, et ils useront de l’enfumage « peoplesque » habituel !

Donc il nous reste un mois pour activer les syndicats, les mouvements, les associations et les réseaux sociaux, pour distribuer des tracts et faire signer des pétitions, pour mettre à contribution le Peuple et montrer que la Démocratie et à la souveraineté nationale ne sont pas à vendre, ni aux fonds financiers ni aux banques, ni à B arroso et sa clique qui nous promettent « soit l’austérité soit le fascisme », omettant de dire que : « l’austérité mène au fascisme »… l’histoire l’a démontré !

Le Front de Gauche et ses alliés contre la ratification du TSCG, appellent à une grande manifestation à Paris le 30 septembre pour faire pression sur le gouvernement… soyons des centaines de milliers !

C’est bien le moment de supprimer les clivages et le sectarisme (sauf avec l’extrême-droite nationale-chauvine) afin de nous rassembler pour imposer un référendum, surtout au moment où Angela Merkel lance son inquiétant mot d’ordre qui nous rappelle 1933 : « Ich will Europa ! » (Je veux l’Europe !).

Alors en marche, camarades, notre avenir ne dépend aujourd"hui que de nous-mêmes !

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