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La Chine construit le siège de l’Union Africaine : applaudir ?

Lorsqu’un peuple perd confiance en lui-même, c’est la porte ouverte à toutes les drôleries. Il gobe avec un appétit vorace tous les prix de consolation. Il perçoit même dans les humiliations les plus basses, dans les escroqueries les plus choquantes, la réalisation de ses ardents désirs et la matérialisation de la justice. Dans ce registre, difficile de faire mieux que les africains actuellement. 2011 avait renvoyé aux africains, à travers la double agression occidentale contre les territoires de la côte d’Ivoire et de la Libye, une photographie des faiblesses qu’ils alignent depuis qu’ils avaient fuit l’Egypte pharaonique. Ces faiblesses font de l’Afrique, le berceau de l’histoire, une des terres les plus faciles à conquérir au monde. Et cette conquête se fait d’ailleurs avec la complicité de quelques africains qui trouvent là soit des miettes du pouvoir colonial, soit naïvement l’illusion d’une libération des griffes de "dictateurs" dont le seul tort est de s’opposer à l’exploitation outrancière du continent.

Après qu’on ait vu des africains danser, se rouler par terre de voir le président Laurent Gbagbo capturé et le Guide de la révolution libyenne, Muammar Kadhafi assassiné, voici que des noirs sautent et dansent parce que la Chine vient d’ériger en béton et en verre le siège de l’Union Africaine à Addis Ababa. Voici qu’on nous annonce l’avènement d’une bonne colonisation car douce et bâtisseuse. Il ne manquait plus que ça : ériger, à la satisfaction des "panafricanistes", en béton armé la médiocrité et le sabotage de panafricanisme. Nkrumah voulait-il de cette Union africaine là ? Marcus Garvey, Padmore, Touré, Lumumba, Olympio, Sankara...avaient-ils voulu que l’Union Africaine soit peuplée des Faure Gnassingbé, des Bongo, des Déby, des Sassou, des Ouattara, des Compoaré, des Biya, des Kabila, des Zuma...? Les pères fondateurs avaient-ils rêvé que ce soit la Chine qui vienne construire ce qui devrait symboliser l’émancipation du continent ? Quand ils disaient que l’heure de nous-mêmes devrait sonner, disaient-ils par là que nous soyons incapables de construire l’Afrique ? Kwame Nkrumah, revient voir l’état dans lequel nous sommes !!! Peut-être Kwame Nkrumah, tu nous demanderas si nous sommes dignes de ton héritage.

Quelle est la fierté qu’on puisse tirer de ce que la Chine vienne élever l’extraversion et la domination africaine en palais en verre ? Quelle est cette grandeur vantée qu’on n’a pas construit soi-même ? L’affirmation de soi est-elle une oeuvre réalisée par l’extérieur sur son sol ou la maîtrise pleine et entière de son propre espace ? L’idée qu’il faut, entre deux colonisations, entre deux maux, préférer le moindre est généreuse, mais cette idée poussée à l’extrême frise l’inconscience, l’immaturité et débouche sur le ridicule sans commune mesure. Elle devient même suicidaire lorsqu’elle revient à préférer un poison lent sous le prétexte tranquillisant que la victime aura encore quelques heures à respirer avant de trépasser. Oui, nous travaillerons avec la Chine ! Oui, nous discuterons avec l’Occident ! Mais pas avant de nous relever et redresser l’Afrique. Une Afrique à genou ne peut rien gagner du fameux GAGNANT-GAGNANT qui est la nouvelle hymne dont un des couplets les plus chantés est la mondialisation que des africains aiment bien entonner dès qu’on leur dit de travailler pour eux-mêmes et de lutter pour reconquérir leur espace.

C’est la loi du plus fort qui gouverne les relations internationales. Le dominé ne gagne que des miettes, fussent-elles des palais en verre. Redressons-nous et nous verrons que nous défendrons mieux nos intérêts et nous aurons une Afrique plus bâtie que celle que l’illusion nous miroite au travers du fameux partenariat WIN-WIN vanté par des satrapes et qui ravi tant ces africains incapables de voir le monde dans sa réalité. Les africains n’ont donc rien retenu de l’histoire de la colonisation occidentale dont les éléments précurseurs avaient été emballés dans les fameuses oeuvres sociales que l’Europe réalisait en Afrique. La Chine, depuis quelques années vient faire la même chose en Afrique, mais la désespérance et la perte de confiance en soi résultant des siècles de destruction notamment par l’esclavage et le colonialisme euramércains poussent les africains à admirer cette autre colonisation. La Chine n’est pas plus morale que les autres pays. Elle n’a pas à l’être. Elle joue ses intérêts.

Nous sommes une fois encore à côté de la plaque. Nous sommes fatigants.

Komla KPOGLI
Web. http://lajuda.blogspot.com
6 février 2012

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