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La force de la raison

UN CRI DE COLàˆRE

La force de la raison d’un militant en passe de tout quitter.

Durisotti - Faurécia - FM - Bridgestone - Cheminées Philippe - Doux - Carrefour - Vistéon- Renault - Aspéram… des noms d’entreprises qui retentissent parmi tant d’autres dans l’histoire de la classe ouvrière du département du Pas de Calais, et pourtant !

Des milliers de salariés sont aujourd’hui, soit livrés en pâture aux liquidateurs judiciaires, soit forcés et contraints au chômage partiel, soit mutés dans d’autres sites… Les uns sont sacrifiés sur l’autel des profits financiers, d’autres sont des victimes des plans de restructuration des grands groupes, et enfin il y a ceux qui subissent l’appauvrissement de la population.

Un fil les uni, dans chacune de ses entreprises, il y a un syndicat CGT… et pourtant !

Derrière ce sigle CGT résonne aussi une histoire qui pendant 100 ans a contraint le patronat et même des gouvernements à répondre aux revendications des travailleurs en lutte et organisés avec leur syndicat… et pourtant !

On constate que ce sigle, symbole des luttes est désormais bafoué par quelques « cul assis » vissés sur un fauteuil, et pour qui la CGT n’est plus un syndicat de travailleurs mais une entreprise où ils font carrière, avec un seul bémol, ils n’ont pas la crainte du DRH ou du patron qui annoncent la fermeture, le chômage, une mutation…

Alors que leur rôle est d’unifier les luttes, de les rendre visibles, de tout mettre en oeuvre pour créer la solidarité entre ceux qui sont touchés et ceux qui risquent d’être touchés à tout moment, d’organiser la riposte, d’informer, d’analyser… ces permanents et détachés syndicaux ou embauchés syndicaux, mis au service des structures interprofessionnelles, de quelques heures par semaine au plein temps… ne semblent pas convaincus qu’ils sont là pour faire ce travail, ou n’ont peut-être pas conscience de la situation d’urgence… et pourtant !

Pavaner, critiquer, agir en contrebande pour déstabiliser, mentir et faire croire… semblent être leurs seules préoccupations pour conserver ces trônes dorés qui apportent un confort de vie quotidienne et le sentiment d’être dirigeant reconnu.

Confort de vie et statut de dirigeant, quand d’autres subissent de plein fouet les plans patronaux ou gouvernementaux, ne sont pas compatibles avec les trois lettres qui ont fait trembler les patrons et les politiques, les trois lettres du sigle CGT.

Il est certain que les normes imposées par la vie dans un système ultralibéral favorisent plus l’opportunisme et l’individualisme, que la classe pour soi et le tous ensemble, mais pour un dirigeant syndical dans la 1ère des organisations syndicales, ces normes ne s’appliquent pas, normalement… et pourtant !

Au nom de l’unicité du syndicat, pour ne pas fâcher, pour ne pas apparaître comme un contestataire, par crainte de perdre le « Cézanne » que représente un mandat de délégué syndical qui ouvrirait des portes… ils sont rares ceux qui osent aujourd’hui s’élever contre toutes les pratiques qui vont à contre-sens de la réalité que subissent les travailleurs.

Or, le coup de balai qui s’impose ne touche pas ceux qui refusent de lutter ou agissent en diviseurs, par contre il est manié subtilement dans une forme de chasse aux sorcières contre ceux qui entendent lutter, agir et rassembler.

La démocratie syndicale n’existe plus, mais les porteurs de mandats corporatistes savent mettre à profit les congrès pour conserver les « trônes » d’où ils dominent sans partage, et cultivent leurs égos en faisant croire qu’ils ont des capacités.

Ainsi se créent des « clans » qui sont, soit ralliés soit isolés selon les besoins de quelques-uns à se maintenir avec opportunisme à des postes clés dans l’appareil, ce sont des pratiques dignes du sectarisme le plus nauséabond.

La notion interprofessionnelle, force historique de combat de la CGT devient petit à petit une chimère pour laisser la place au corporatisme dominant et aux opportunistes en mal de carrière et de privilèges liés au poste.

En effet, force est de constater qu’aujourd’hui, les structures interprofessionnelles sont des proies pour des pseudos militants qui n’y connaissent rien à l’univers de l’interprofessionnel où il faut savoir s’adapter à une multitude de problèmes, et à la polyvalence. Mais comment sera l’avenir quand très peu savent s’adapter à cet univers contraignant qui prend du temps et qui oblige à énormément de sacrifices sur sa vie personnelle.

C’est de cette manière, celle de l’infiltration et du poste à conquérir, que se créent des écoeurements et l’idée d’être des dindons d’une farce organisée… Les éléments les plus engagés, les mieux armés, les plus pointus, les plus rassembleurs, les plus travailleurs, les plus conscients… quittent ou s’isolent…

Mais aujourd’hui, rappeler cela dans le débat, déclenche des menaces et crée des conflits… et pourtant !

Le capitalisme a-t-il gagné son pari de faire du syndicalisme un partenaire social et une arme contre les travailleurs, comme il a réussi à retourner vers lui de nombreuses organisations politiques, même de gauche ?

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