RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La France lance une offensive militaire et de propagande au Mali

Des soldats français ont lancé une nouvelle offensive au Nord Mali. L’opération surnommée « Gustav » implique un millier de soldats utilisant des dizaines de blindés, de l’artillerie et des chasseurs-bombardiers ainsi que pour la première fois des drones. L’offensive fait partie de l’expansion systématique de la guerre menée par la France et ses alliés.

La semaine passée l’Union européenne (UE) a aussi commencé sa « Mission de formation de l’Union européenne » (EUTM), au Mali. Quelque 550 soldats issus de 22 pays de l’UE sont chargés de former au cours de ces 15 prochains mois la moitié de l’armée malienne. Un premier contingent de 570 soldats venus de la capitale malienne, Bamako, est arrivé pour débuter l’entraînement spécial de base, dont les télécommunications ou la formation de tireurs d’élite.

L’objectif officiel de la mission évaluée à 12,3 millions d’euros (16,1 millions de dollars) est de « reconstruire » l’armée malienne, pour que les forces françaises puissent progressivement se retirer. Le 28 mars, le président français, François Hollande, a annoncé lors d’une interview télévisée que son pays allait commencer fin avril à retirer progressivement ses 4.000 soldats et réduire de moitié leur nombre pour coïncider avec la « mission de maintien de la paix » de l’ONU devant avoir lieu en juillet. A la fin de l’année, un millier de soldats français resteraient au Mali.

Hollande n’a toutefois pas fait référence au fait que deux jours plus tôt, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait annoncé dans un rapport remis au Conseil de Sécurité de l’ONU que la force de « maintien de la paix » de l’ONU forte de 11.200 hommes serait considérablement plus nombreuse qu’annoncée précédemment. Ban a aussi signalé pour la première fois la perspective d’une seconde « force parallèle » afin de mener des opérations importantes de combat et des opérations anti-terroristes « hors cadre de l’ONU ». Cette unité spéciale devrait être mise en place principalement par la France et sera stationnée soit à l’intérieur des frontières maliennes soit ailleurs en Afrique occidentale.

La déclaration de Hollande vise à duper l’opinion publique. Au lieu d’une réduction des opérations militaires, beaucoup plus de soldats vont être envoyés au Mali dans la période à venir. Ils stationneront plus longtemps qu’il n’avait été officiellement annoncé et leur champ d’action a été significativement élargi pour s’étendre au-delà des frontières du Mali.

Ce n’est pas la première fois que le président social-démocrate français cherche à tromper l’opinion publique internationale. Son affirmation initiale selon laquelle la France avait été contrainte d’intervenir pour endiguer un soulèvement des combattants islamiste dans la capitale Bamako était tout aussi fausse.

Dans une interview accordée au journal Suisse Tagesanzeiger, Georg Klute, professeur d’ethnologie à l’université de Bayreuth et spécialiste de l’Afrique, a révélé que le gouvernement malien est en pourparlers avec le groupe islamiste Ansar Al-Dine depuis trois ans.

Lors de ces pourparlers, Ansar al Dine avait proposé de déclarer un cessez-le-feu et d’abandonner sa campagne pour imposer par la violence la loi islamique de la charia. La France a réagi l’été dernier, menaçant maintes fois d’intervenir.

C’est dans ce contexte de provocations françaises que les forces islamistes ont lancé une offensive pour s’emparer de l’aéroport Sévaré - afin d’empêcher l’atterrissage des troupes françaises - ce qui a servi de prétexte à Paris pour lancer sa guerre au Mali.

Les activités des agences internationales de renseignement ont confirmé que la guerre au Mali n’était pas la conséquence d’une décision prise à court terme.

Selon le magazine allemand Der Spiegel, les troupes d’élite de l’armée française étaient actives au Mali plusieurs mois avant l’intervention officielle. En septembre 2012, une centaine de membres du Commandement des opérations spéciales (COS) étaient arrivés secrètement dans le pays par avion, prenant position à des emplacements stratégiques hors de la capitale, Bamako. Leur mission a été complétée par une reconnaissance navale et l’écoute électronique à partir du Niger voisin.

Selon le magazine français Marianne, l’unité du COS a bénéficié du soutien de troupes qui avaient précédemment été impliquées dans l’intervention française en Côte d’Ivoire voisine.

La mission qui porte le nom d’opération Sabre a été effectuée avec l’autorisation expresse des gouvernements des pays voisins. Le centre de commandement de l’opération était à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso où se trouve le quartier général de l’armée américaine.

Depuis 2007, les Etats-Unis ont mis en place en Afrique plus d’une dizaine de bases aériennes. Le Washington Post a produit dernièrement un rapport sur une mission au nom de code « Creek Sand » effectuée en 2012 par l’armée américaine et des entreprises locales sous contrat. L’opération impliquait une surveillance aérienne du Mali et d’autres pays d’Afrique occidentale ainsi que des manoeuvres militaires comprenant des soldats américains et des soldats maliens formés par l’armée américaine.

L’ensemble de ces informations montre clairement que, contrairement aux affirmations du président français selon lesquelles son pays avait préparé une riposte éclair à la menace terroriste, l’intervention au Mali était planifiée et minutieusement préparée longtemps à l’avance.

https://www.wsws.org/fr/articles/2013/avr2013/mali-a15.shtml https://www.wsws.org/fr/articles/2013/avr2013/mali-a15.shtml

URL de cet article 20192
  

La gauche radicale et ses tabous
Aurélien BERNIER
Le constat est douloureux, mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, le Front national réussit bien mieux que le Front de gauche à capter le mécontentement populaire. Comme dans la plupart des pays d’Europe, la crise du capitalisme profite moins à la gauche « radicale » qu’à une mouvance nationaliste favorable au capitalisme ! Tel est le paradoxe analysé dans ce livre. Paralysé par la peur de dire « la même chose que Le Pen », le Front de gauche (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il y a une idée sur laquelle chacun semble d’accord. « Vaincre Daesh », comme l’a exprimé le secrétaire d’Etat Tillerson. Laissez-moi poser juste une question : Pourquoi ? Il est temps pour Trump d’être Trump : extrêmement cynique et imprévisible. Il lui faut vaincre Daesh en Irak. Mais pourquoi en Syrie ? En Syrie, il devrait laisser Daesh être le cauchemar d’Assad, de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah. Exactement comme nous avons encouragé les moudjahidines à saigner la Russie en Afghanistan. »

Thomas Friedman, « In Defense of ISIS », New York Times, 14 avril 2017.

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.