La grande confusion entre citoyen israélien et juif

L'État d'Israël est un lieu de diversité complexe, où la citoyenneté et la religion se mêlent souvent. Cependant, il est crucial de faire la distinction entre les citoyens israéliens et les personnes de confession juive. Cette confusion entre l'identité nationale et la religion a souvent conduit à des malentendus et à des préjugés. Dans cet article, nous explorerons les différences entre les citoyens israéliens et les personnes de confession juive en Israël, en mettant l'accent sur les aspects historiques, politiques, religieux et socioculturels. Nous analyserons également les défis de la coexistence entre ces différentes identités, les stéréotypes et préjugés qui en découlent, ainsi que les efforts déployés pour promouvoir la compréhension mutuelle et l'acceptation dans la société israélienne.

Il est fréquent d’entendre parler des citoyens israéliens et des personnes de confession juive comme s’il s’agissait d’un seul et même groupe. Cependant, il est important de comprendre les différences entre ces deux termes et le contexte historique et politique qui les entoure.

Dans cet article, nous allons explorer les différences entre les citoyens israéliens et les personnes de confession juive. Nous examinerons comment l’identité citoyenne en Israël est marquée par une diversité complexe, ainsi que le statut du judaïsme en tant que religion d’État. Enfin, nous aborderons les défis de la coexistence entre les citoyens israéliens de différentes origines.

La citoyenneté israélienne est accordée aux personnes qui répondent à certains critères établis par l’État d’Israël, tels que la naissance en Israël, l’obtention de la nationalité par le mariage, la naturalisation, ou encore la loi du retour qui octroie automatiquement la citoyenneté aux personnes d’origine juive.

En Israël, il existe une diversité de communautés et d’identités qui coexistent, y compris les citoyens arabes israéliens, les Juifs d’origines ethniques diverses, tels que les séfarades, les ashkénazes, les éthiopiens, et bien d’autres. Chaque communauté apporte sa propre histoire, sa culture et ses traditions à la mosaïque de la société israélienne.

En tant que pays fondé sur des principes juifs, le judaïsme est reconnu comme religion d’État en Israël. Cela signifie que la religion juive bénéficie d’un statut privilégié dans certains domaines, notamment en matière de mariage, de divorce et d’immigration. Cependant, le pays garantit également la liberté de religion et soutient la présence d’autres religions.

Outre le judaïsme, d’autres religions sont également présentes en Israël, telles que l’islam, le christianisme, le druzisme et le bahaïsme. Ces religions jouent un rôle important dans la diversité religieuse du pays et sont protégées par la loi israélienne.

La coexistence entre citoyens israéliens de différentes origines peut être marquée par des tensions ethniques et culturelles, des disparités socio-économiques, des préjugés et des stéréotypes. Cependant, il existe également de nombreux efforts de dialogue et de compréhension mutuelle pour promouvoir la coexistence pacifique.

Les questions foncières et territoriales sont également au cœur des défis de coexistence en Israël. Les revendications territoriales, les conflits liés à la colonisation, et le partage des ressources sont autant de problématiques complexes qui peuvent influencer les relations entre les différentes communautés.

Il est malheureusement fréquent de voir des stéréotypes associés aux citoyens israéliens, tels que l’idée que tous les Israéliens sont des soldats, vivent dans des zones de conflit constant et sont uniquement intéressés par la politique. De même, les personnes de confession juive peuvent être confrontées à des préjugés, comme l’idée que tous les Juifs sont riches, manipulateurs ou impliqués dans des complots.

Le gouvernement israélien et diverses organisations travaillent activement pour promouvoir la compréhension mutuelle et l’acceptation au sein de la société israélienne. Des programmes éducatifs sont mis en place pour que les différentes communautés apprennent à se connaître, à s’apprécier et à respecter leurs différences. Des projets communautaires et des dialogues interreligieux sont également organisés au niveau local pour favoriser l’échange d’idées, la promotion du respect mutuel et la création de liens solides entre les citoyens israéliens.

En Israël, il existe une forte interaction entre la politique et la religion, ce qui peut parfois conduire à une confusion entre les identités nationale et religieuse. Il est important de reconnaître que la politique et la religion sont des domaines distincts avec des rôles différents à jouer dans la société. La religion peut être une source d’inspiration et de guidance pour les individus, tandis que la politique doit être guidée par des principes de gouvernance et de représentation démocratique.

En conclusion, il est essentiel de dissiper la confusion entre les citoyens israéliens et les personnes de confession juive en Israël. En reconnaissant et en comprenant les différences complexes entre ces identités, nous pouvons contribuer à créer un environnement de coexistence harmonieuse et respectueuse. Il est crucial d’encourager un dialogue ouvert, basé sur l’écoute et le respect mutuel, afin de construire des ponts entre les différentes communautés. En promouvant une meilleure compréhension et en remettant en question les stéréotypes et préjugés, nous pouvons travailler ensemble vers une société israélienne plus inclusive et tolérante, où la diversité est célébrée plutôt que source de division.

COMMENTAIRES  

16/10/2023 18:10 par taliondachille

Il est malheureusement fréquent de voir des stéréotypes associés aux citoyens israéliens, tels que l’idée que tous les Israéliens sont des soldats

Avec une durée du service militaire de 2 ans et 8 mois pour les hommes, et de 2 ans pour les femmes, c’est sûr que ça en fait de bons pacifistes...

Le gouvernement israélien et diverses organisations travaillent activement pour promouvoir la compréhension mutuelle et l’acceptation au sein de la société israélienne. Des programmes éducatifs sont mis en place pour que les différentes communautés apprennent à se connaître, à s’apprécier et à respecter leurs différences

On aimerait des sources. Un reportage de Daniel Mermet (il y a fort longtemps, peut-être à l’époque où il avait invité le génial historien Israélien Shlomo Sand) nous disait exactement le contraire...
Bon, faut arrêter de tourner autour du pot, le totalitarisme religieux d’Israël est même affiché sur le drapeau.

17/10/2023 06:04 par François Jacques

En Israël, il existe une forte interaction entre la politique et la religion, ce qui peut parfois conduire à une confusion entre les identités nationale et religieuse. Il est important de reconnaître que la politique et la religion sont des domaines distincts avec des rôles différents à jouer dans la société. La religion peut être une source d’inspiration et de guidance pour les individus, tandis que la politique doit être guidée par des principes de gouvernance et de représentation démocratique.

Ce passage est destiné aux citoyens israéliens. En France on a un peu plus l’expérience historique d’un État. Les guerres de religion, la monarchie absolue, la Révolution puis la laïcisation qui a permi aux juifs français ou vivant en France de (re)devenir pleinement membres de la communauté nationale, chose unique alors en Europe.

En conclusion, il est essentiel de dissiper la confusion entre les citoyens israéliens et les personnes de confession juive en Israël. En reconnaissant et en comprenant les différences complexes entre ces identités, nous pouvons contribuer à créer un environnement de coexistence harmonieuse et respectueuse. Il est crucial d’encourager un dialogue ouvert, basé sur l’écoute et le respect mutuel, afin de construire des ponts entre les différentes communautés. En promouvant une meilleure compréhension et en remettant en question les stéréotypes et préjugés, nous pouvons travailler ensemble vers une société israélienne plus inclusive et tolérante, où la diversité est célébrée plutôt que source de division

Classiques souhaits qui n’engagent en rien. Nous avons assisté avec tristesse et effroi à la radicalisation de ce pays, qui sous le long règne d’un criminel avéré, Netanyahou, a changé la définition de son essence. Israël est un État de plus en plus juif ultra-orthodoxe et d’extrème-droite, qui ne traite pas à égalité tous ses citoyens (notamment les jeunes qui refusent de participer au service militaire). Et les citoyens israéliens n’auraient rien vu passer, tout occupés qu’ils sont à faire prospérer leur Start up nation, à exporter des avocats ? à moins qu’ils ne soignent leurs citronniers, oliviers, qui possiblement appartenaient à une famille palestinienne s’ils n’ont pas été encore déracinés...
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17/10/2023 09:35 par CAZA

Tous les israéliens ne sont pas des colons certes .
Mais il parait que ce pays est une démocratie ?.
C’est bien l’extrême droite qui a été élu .
Quelle importance que le colon soit pratiquant ou pas ?

La carte d’identité israélienne illustre par sa complexité la personnalité paranoïde Israëlienne.
<<< trois notions différentes : la citoyenneté, la nationalité (dans le sens d’ethnicité) et le culte. La conjonction des trois éléments permettait de réduire le poids de la citoyenneté. Et elle offrait un autre avantage : unir les Juifs israéliens par une identité commune – chacun est citoyen israélien et juif de nationalité et de religion – en éparpillant les autres entre des identités multiples. >>>
Voir le lien .( diviser pour opprimer : Idem la carte d’identité délivré par les nazis au ghetto de Varsovie qui avait des couleurs différentes selon les personnes )
Il semble quand même que la mention de la religion n’ y figure plus depuis 2014 ?

Il y a une 20aine d’années dans un docu télé un jeune couple de français bientôt immigrant en Israël discutait avec leurs amis de ce choix .Plutôt par opportunisme économique d’ailleurs .
A aucun moment la question du ""péché originel "" de la colonisation et de l’ appropriation du territoire n’a été évoqué .
Pour les sionistes , religieux ou pas , les palestiniens sont transparents ,ils n’existent tout simplement pas ou ne devraient pas exister
Pour l’ extrême droite ce sont même des animaux .

https://orientxxi.info/va-comprendre/citoyennete-nationalite-religion-qui-sont-les-minorites-en-israel,6386

17/10/2023 11:24 par chb

Trop bisounours pour nous, ce texte ne fait qu’évoquer, hypocritement à mon avis, les incohérences que Tel Aviv tente de passer sous le tapis via la guerre.
La "diversité... source de division" est à son paroxysme ces temps-ci, depuis les manifestations contre Nettoyaou jusqu’à permettre un nouvel accès de génocide, pendant que l’auteur rêve de représentation démocratique.
Il prône le tous-ensemble... contre le "terrorisme" du Hamas, mais apparemment pour celui qui écrase Gaza et la Cisjordanie ? Pour une démocratie d’apartheid ?
L’étude du général D Delaware, sur une autre page de LGS, est cent fois plus pertinente dans le contexte, et tant pis si elle alimente la stigmatisation "rouge brun" !

17/10/2023 11:40 par Koui

L’Etat juif fait une distinction ethnique entre ses citoyens "juifs" et les autres catégories. Les citoyens "juifs" ou "arabes" peuvent ne pas avoir de religion ou bien être bouddhiste. La catégorie est donc ethnique plutôt que religieuse.

Les citoyens arabes sont dispensés de service militaire, mais les "druzes" sont soumis à cette obligation. Certains avantages sont offerts aux personnes qui ont fait le service militaire, donc ni les "arabes" ni les juifs orthodoxes, eu aussi dispensés. L’agence juive offre des terres, palestiniennes, aux colons juifs mais pas aux autres catégories.

La religion d’etat est le judaisme orthodoxe. Les cultes juifs libéral et conservateurs ne sont pas reconnus. De ce fait un mariage juif libéral est sans valeur en Israel. Les religieux juifs ethiopiens n’ont été autorisés à venir en Israel qu’à la condition de ne plus former de successeurs, de façon à faire disparaitre à terme ce clérgé.

17/10/2023 14:04 par CAZA

RE
Pour accéder à l’article à l’ouverture du lien cliquer sur
"" Va Comprendre "" puis
"" Citoyenneté, nationalité, religion. Qui sont les « minorités » en Israël ? ""

C’est l’occasion de lire Sylvain Cypel .Yen a tout plein de la pertinence .
Little Big Horn en Palestine
https://orientxxi.info/magazine/little-big-horn-en-palestine,6776
ou plus ancien
Israël, 1948. Le massacre de Tantura a bien eu lieu
https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/israel-1948-le-massacre-de-tantoura-a-bien-eu-lieu,5338

Je viens de découvrir ce site qui était peut être déjà connu sur LGS ?
https://orientxxi.info/fr/auteur83.html

18/10/2023 09:13 par Kris DLR

Dans cet article sur la citoyenneté il n’est pas fait clairement état des inégalités sur cette question . Il n’est pas dit que tous les résidents d’israël bien qu’israéliens ne sont pas pareillement citoyens : la démocratie est pour les seuls juifs. Les Druzes, les arabes, etc n’ont pas le droit de vote, le droit de candidater, de s’exprimer librement. Mon propos date mais justement si je me trompe car évolution alors cet article aurait du me renseigner. Or ce n’est pas le cas

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