La grève des Colombiens qui a fait trembler le pouvoir

Photo de Juan Carlos Prieto, del Movimiento Rock
Julian Elias Mejia Castillo

Depuis le 19 août de cette année les paysans de diverses régions de Colombie se sont mis en grève. Les activités de ces paysans sont la culture de différents produits principalement ceux qui composent l’alimentation traditionnelle des colombiens, à savoir la patate, le riz, le maïs, l’oignon, le lait, etc. Durant les jours de grève, différents secteurs se sont joints au mouvement, comme les transporteurs propriétaires et chauffeurs de camions, de bus et de taxis qui se voient affectés par le saccage des multinationales pétrolières et la hausse des prix du combustible. A ceux là on peut ajouter la participation au mouvement des travailleurs de la sidérurgie, les mineurs touchés par l’ultra-exploitation des mines aux mains des multinationales, mais également des travailleurs de la santé, des stations pétrolières, les lycéens et les étudiants qui sont arrivés sur la scène politique renforcés par des années d’organisation. Ces derniers ont construit un mouvement unitaire et coordonné, avec une présence dans tout le pays à travers la “Mesa Amplia Nacional Estudiantil” (Coordination nationale étudiante).

Les demandes des différents secteurs sont, logiquement, diverses selon leurs perspectives. Par exemple, pour les paysans il est intolérable qu’on puisse leur interdire de continuer leur tradition ancestral de garder leur propre récolte de semence pour la suivante, une façon de garantir la durabilité de leur métier tout en protégeant le contenu génétique de leurs aliments traditionnels et la santé des leurs familles. Bien qu’éloignés souvent de la réflexion politique de par l’aliénation qu’implique le travail de la terre, ils ont perçu la menace que représentent l’imposition de semences transgéniques et le rôle de mercenaire qu’a endossé l’Etat vis à vis de ceux qui les produisent. Des entreprises comme Monsanto et DuPont, qui ont été expulsées d’autres pays dans le monde planifient leur implantation en Colombie avec l’appui des forces armées et paramilitaires.

Les mineurs refusent la répression de leur travail artisanal et la protection donné aux multinationales prédatrices comme Anglo Gold Ashanti qui menacent les principales sources d’eau pure du pays par leur empoisonnement au mercure, cyanure ou arsenic. L’obtention d’or, d’argent et d’autres métaux passe par le sacrifice de la diversité naturelle du pays et de nombreux animaux, comme les poissons, dont s’alimentent les colombiens, sont déjà contaminés par différentes toxines. Les peuples de ces terres se retrouvent abandonnés, leurs enfants, en état de sous malnutrition, errent dans les rues des villes, expulsés violemment de leurs terres, chose que même l’époque de la colonisation espagnole n’avait pas réussi.

Ces différents aspects de la lutte qui se mène aujourd’hui ont amené le président à mépriser la grève dans ses allocutions, prétendant même qu’il ne s’agissait pas d’une grève nationale. La réponse populaire fut historique. Les rues, les campagnes, le centre de la capitale se sont remplis de personnes indignées décidées à ne plus tolérer cette arrogance envers ceux qui travaillent.

Dans la région pétrolifère des camions transportant le carburant destiné aux entreprises étrangères ont été brûlés. Dans tout le pays les voies d’accès aux villes ont été coupées empêchant le combustible d’alimenter les centres urbains. Le soutien à la grève fut massif. Les rues se sont transformées en champs de bataille entre les citoyens et la force publique (policiers et militaires). Face aux mécontentement les forces paramilitaires, officiellement démobilisées, ont été rappelé en renfort. La brutalité policière s’exerce quotidiennement au sein des campagnes et des villes. Dans le Cauca un artefact explosif a même visé les manifestants avec l’objectif de terroriser le mouvement.

Il est évident que le pays exige un changement du système politique et économique responsable d’une crise sociale qui a atteint le seuil de tolérance populaire. Le problème de la situation paysanne croise celui du secteur étudiant, celui des travailleurs des mines, etc. Ce pays, si diversifié dans les cultures et les ethnies qui le composent se retrouve unifié face aux politiques obscures de ses gouvernants. C’est l’exigence commune des Colombiens : la paix, la démocratie véritable et la justice contre ceux qui ont trahi le peuple.

La réponse du régime a été la militarisation, la violation des droits de l’Homme, la force et l’infiltration paramilitaire et policière du mouvement de contestation. Son intention n’est nullement d’abandonner ses services à l’égard des grandes multinationales, quel qu’en soit le prix. En résumé, ce qui se déroule dans les rues et dans les campagnes de Colombie ces temps-ci c’est le chemin vers une paix définitive ou bien la promesse d’une guerre éternelle.

Julian Elias Mejia Castillo

Parti Communiste Colombien

Article traduit par Loïc Ramirez

COMMENTAIRES  

21/09/2013 15:48 par Anonyme

a fait

Pourquoi ce verbe est-il au passé ? Le pouvoir ne tremble plus ? La situation est redevenue "normale" ?

Emilio ?
Emilio...?
Êêêê - miiiiii - lioooooooooo...?
ÊÊÊÊÊ... M I I I I I I I I I... LIÔÔÔôôôôôôôôôôôô... !

21/09/2013 17:50 par triaire

Et naturellement, tout ça ne gène pas nos bons Solfériniens !Pour eux la Colombie doit etre une "démocratie " comme le Qatar !!

22/09/2013 13:53 par therese martin

quel courage ,nous donne ces personnes issus de la (pacha mama) la terre notre bien commun ; à nous les humbles , les incultes , mais tellement , vrai tellement humain ,qu ’ils portent en eux , ce que nous avons perdus .à savoir , regard de l’autre ,se soumettre, pour eux c’est transparent, leur union est claire, limpide . la route sera pleine de sueur et de sang. j’attends des nouvelles de leur futur ,car ces personnnes sont un exemple pour nous européens.

22/09/2013 16:32 par Emilio

Emilio est la , mais dans l ombre , lisant les nombreux et excellents articles de LGS. Et sur la Colombie et sa vie difficile , c est tres bien et abondament developpe par LGS. La situation d urgence que nous avons vecu pendant plus d 1 mois , de guerre insurrectionnelle de forte intensite et emotions, de combat pour la survie a l empire capitaliste et de ses repressions des plus brutales.

Le fascisme est le bras arme du capitalisme, SI SEÑOR, et dans ce laboratoire du neo liberalisme pour les pauvres que sont le Mexique et la Colombie , resister c est refuser de mourir economiquement ,de disparaitre sous les balles et tortures de la repression, et l exil comme fausse solution . Mais surtout de preparer et oeuvrer pour la construction d un monde digne, equilibre et qui, cette fois, tient la route dans le temps. Se reapproprier notre vie et construire en marge de l Etat et de ses oligarques corrompus et criminels. Bref, le pouvoir de la base conscientisee de la pyramide . C est le nombre et notre determination qui inversera et imposera notre desir de changer raicalement notre monde -neo cons- en impasse. La liberte ou la mort de l esclave. C est l enjeu. La bourse ou la vie

Et les derniers evenements ont montre l intransigeance du pouvoir en place – qui ne changera RIEN et la force de l unión du peuple. L heure est mainenant pour nous, les milliers de mouvements sociaux en lutte , tres bien structures et organises et solidaires, de retourner aux champs et de reflexionner. Parce que la lutte continue mais un travail d analyse de comment changer nos vies, dependants du capitalisme barbare et suicidaire , de lui tourner le dos et lui donner un coup de pied au cul salutaire et humain cette fois.

Santos a montre son vrai visage fasciste , les verts kaki ont suivi , les uribistes ont montre leur force d utilisation de leurs ex demobilises paramilitaires, toujours aux ordres du numero 82. L alignement du vieux monde en revelateur.. Rien de neuf mais les masques sont tombes.

Le TLC ne sera pas renogocie, la clause 9.70 sur les semences certifies et obligatoires “congelees” .. pour combien de temps ¿ Le prix de l essence augmentera comme d hab, les prix des fertilisants et produits phyto sanitaires aussi , les impots aussi , mais tout va bien Madame la marquise, les oligarques traitres a la nation se gavent -como siempre. Ecopetrol .. vendu aux actionnaires etrangers pour 2500 millions de $ en quelques heures. Bref on s enfonce dans la fange neo liberale et ce fumier la n est fertile qu a 1% …

Le changements doit etre politique pour changer l economie de marche en economie humaine et forcement socialiste , de partage , de respect de la vie humaine, animale et vegetale (sans hierarchie c est complementaire , la Tierra Madre ) . Les elections , eternel piege a cons sont pour Mai 2014. Un changement de tete mais ni d esprit ni de cerveaux, ni de sangsues des peuples, probable… a moins que ¿

Constat , l industrie agro- industrielle est un piege . Demander une reduction des prix de fertilisants et produits phytosanitaires , c est de l aumone , mendiant des multinationales, Monsanto en tete , Cargill, Proter and Gamble etc… Dependance eternelle et destruction de la vie au nom du seul dieu capitaliste , l argent ,” la plata”. Chemin sans issue que l esclavage pour ceux qui collaborent, de gre ou de force.

Il faut tout changer et vite. Couper les sources d enrichissement et de pillage des multinationales > c est apprendre a s en passer et d abord en exemple individuel. Des realisations concretes et alternatives. “Fuck” le capitalisme et son nouvel ordre mondial de neo feodalisme . L heure est a la revolution ,et pour moi aussi evidemment, et encore plus stimule par l explosion sociale qui a ete, est, et sera inevitable. L avenir est a nous et nous voulons tout

Mettre son savoir , le sien , le notre, au service de la revolution et construire notre monde , le notre cette fois. Je suis, entre autres formations , technicien en agronomie tropicale , forme en Australie, en milieu excessivement difficile, aux techniques agro capitaliste morbides et aussi alternative et viable ecologiquement et humainement , pour tous cette fois.
Concretement je developpe une petite “finca” d un hectare en reconversion agro-ecologique. La base est d etre autonome en production de fertilisants “fait maison” et en respect de la Tierra Madre. Compostage est la cle . Mais technifie pour etre rapide , productif ,facile d utilisation, sain, et peu couteux. Une terre nourrit de notre apport et plus uniquement la plante convoitee. Pas d animaux pour consommation humaine , je suis vegetarien.
Je developpe un lombricomposteur – calque sur ceux urbains , mais en usage plus important en terme de volume et de production. Le vers Eisenia Foetida, le vers rouge californien (un des seuls trucs valables US ..MDR . Methode de construction qui permet une recolte plus facile.
Un autre type de compost, complementaire, plus traditionnel , en fosse et haute temperature. Bref l achat – cle- d un broyeur de bonne capacite vaut l investissement .. il peut aussi etre utilise avec ses voisins ou en cooperatives. Le fonctionnement en permaculture , adapte par la suite.(en purgeant les delires eventuels “new age”. Il faut nourrir son monde et pas que son estomac perso )

Pas une experience isolee en Amerique Latine. Cuba en pointe pour l agriculture “organique” (sante et agriculture etant lie). Parce que la pression economique, blocus ou prix des fertilisants de syntheses, exhorbitants, poussent vers une evolution et un changement radical, plus le choix , plus le temps. Et un sacre pied de nez aux multinationales puisque la production est plus abondante , plus riche , plus saine et durable. Et une reconciliation avec notre Tierra Madre, un amour partage.

Voila , les projets en cours de realisations pour moi, techniques , et qui seront popularisees. Merci au TLC de nous pousser dans le precipice. Dans cette chute , soit on ouvre un parachute , soit on se ramasse .. et c est douloureux.

Cette derniere experience sociale a permit au peuple colombien de redecouvrir sa force d union , sa combativite sans peur, il faut maintenant analyser ce monde qui n est pas le notre , irrealiste et illusoire, travailler et partager nos experiences. Parce que, quand la Colombie s eveillera , les oligarques valets des multinationales de l Empire dominant trembleront et prendront la poudre .. d escampette. Un retour du travail aux “campos”( champs ) sera salutaire dans leurs cas. Les racines poussent dans la terre pas aux sommets. Le sommet n est que l emanation , il n est rien sans racines, le socialisme l a compris (pas toujours certes) mais apprendre de ses erreurs , c est evolution.

Saludos a tod@s , vamos bien y ADELANTE ..
Hasta la Victoria siempre compañer@s, grand merci au Grand Soir et son equipe d investigation. Du bel ouvrage , continuons le combat (Pierre Richaud n est pas mort, juste ailleurs ,mais sa memoire vit en nous )
Emilio et ses paves de commentaires , como siempre , et jamais censures par nos gentils organisateurs de LGS , muchas gracias ))) Bon dimanche ..quand meme >>

22/09/2013 17:34 par Béatrice

Contente de vous savoir toujours là Emilio ! Votre témoignage est essentiel et toujours assez surprenant... Ce ne sont en tout cas pas les grands médias qui nous apprennent quelque chose de la situation en Colombie.
Bon dimanche à vous également.

22/09/2013 20:30 par Emilio

Merci Beatrice ,et a toutes et tous, de ce site particulierement brillant et essentiel pour reellement connaitre le fond des evenements.

Un dernier mot sur la derniere greve nationale colombienne. C est pour moi un exemple de greve insurrectionnelle , une greve massive de 200 000, campesinos majoritairement, jusqu a 500 000 certains jours, ainsi que de nombreux secteurs miniers, universitaires, santé etc.. Une crise profonde des inegalites sociales de Colombie. Greve de determination et de combat frontal. Les revendications , tout le monde savait que le gouvernement neo liberal n y accederait pas. Parce que les reserves paysannes , qui protegent les droits juridiques des terres et donc empechent les paramilitaires aux ordres des multinationales de voler les terres et de massacrer en silence, est un element incontournable, a terme , de justice sociale. C est la paix possible. Evidemment cette revendication va a l encontre des projets des multinationales.

L abandon du TLC , idem , le but etant de presser le peuple comme des citrons jusqu a plus de jus.

Cette greve a ete tres structuree , massive et coordonnee. La strategie de defense populaire face aux bandits et chiens de garde du systeme , la police politique et l armee egalement, des ennemis du peuple.. La , aucune surprise et repression violente, 15 morts par balle , 600 arrestations et emprisonnements , 800 blesses graves, la plupart par balle ou grenades “trafiquees” de la police et des paramilitaires complices, pour blesser gravement et terroriser la population.
Mais le plan a echoue.

La logistique a ete parfaite , tres colombienne , solidarite et repas collectif , campements permanents etc.. et souvent detruit par la police qui volait aussi la nourriture (pourquoi se priver quand le gouvernement a donne toutes impunites..) Campements reconstruits le jour meme , ou plus loin.

Greve insurrectionnelle parce qu il n y a pas eu seulement les combats de defenses populaires mais des ateliers collectifs , innombrables sur tous les barrages. Des ateliers de conscientisation. Sur ce qu est le TLC (ce que beaucoup ne connaissait que par les consequences morbides pour le peuple). Les solutions d avenir et leurs explications , comme les reserves paysannes et tout le processus neo liberal d asservissement des peuples. Un pas de plus dans la revolution possible et l organisation d une autre societe. Ce ne sera pas facile , on le sait, beaucoup de sang et larmes , mais definir un projet collectif , clairement ,apporte une conscience collective , que l oligarchie n est finalement qu un chateau de carte branlant.

Etape precieuse d evolution. Meme les medias nationaux ont ete deborde par ces evenements, les reseaux sociaux et les videos “you tube” des exactions policieres ont fait le tour du monde. Ces medias ont ete contraintes de montrer les exces de cette police d etat “democratique”, bidon et bidonne, impossible a gommer les faits , comme d habitude.
Oui le regime a tremble . Criminaliser le mouvement populaire n a pas fonctionne cette fois parce que le peuple rebelle etait dans la rue et sur les routes , determine et unit. Le mouvement populaire est sorti grandi et plus determine que jamais , c est certain.

Une construction de paix mais chacun sait que la paix des neo cons , c est la guerre contre le peuple. L histoire continue parce que c est vaincre ou mourir , pas un effet de manche de ma part , c est leur projet capitaliste, le notre est de vivre dignement et solidairement en harmonie avec notre Tierra Madre. Et c est non negociable. La deuxieme independance n est pas seulement necessaire mais indispensable, et l union de toutes les forces populaires fera la difference et nous vaincrons parce que notre projet est viable et durable , ce qui n est absolument pas le cas du capitalisme redevenu sauvage pour mieux perdurer.

Hasta la victoria siempre , ce monde sera ce que nous en ferons , c est notre destin et personne ne peut se l accaparer.
Monsanto degage, et tes corrompus locaux avec !
Ce n etait qu un avertissement..et tres riche d enseignements pour nous, malgre les douleurs de la terreur d etat capitaliste.
Resister et combattre parce que nous savons ce que nous voulons, et ce que nous ne voulons plus.

22/09/2013 22:02 par Béatrice

Emilio, c’est très intéressant lorsque vous parlez notamment de ces "ateliers de conscientisation". Cela démontre à quel point il est important de faire circuler l’information, la "vraie", auprès du plus grand nombre. Votre témoignage a d’ailleurs la forme d’un article. Ce serait vraiment bien si vous pouviez publier des articles ou peut-être encore traduire des textes en espagnol afin de rendre l’information accessible à tous. C’est difficile depuis la France d’avoir accès à de réelles informations sur la Colombie.

23/09/2013 23:57 par Anonyme

Merci, Emilio.
Merci de consacrer à LGS un temps précieux parce que c’est le temps colombien, c’est à dire le temps d’une lutte où les enjeux sont clairement perçus : la VIE ou la MORT. Et où il y a des morts. Si ces morts ne sont pas tous costumés en "faux positifs", malgré la volonté du gouvernement de ne pas fabriquer de "martyres", c’est tout simplement parce-qu’il est impossible de "costumer" tout un peuple.

Merci, Emilio, de nous donner à voir une Colombie qui est parfois éloignée de l’idée que nous nous en faisons par les maigres lectures à notre disposition. Merci de venir de si loin témoigner de vos luttes.

En France, il y a aussi des morts, mais moins nombreux, et les habitants n’y meurent pas (en majorité) par armes : ils meurent de misère, de harcèlement, de suicide, d’humiliation, de division, de délation, etc... Ils sont la risée des autres Français, car il y a encore fort peu de solidarité et beaucoup d’individualisme à l’américaine, de culte du "winner", répandu parmi eux comme un venin, mais au goût sucré. Peut-être est-ce du fait que la majorité des Français trouve encore à manger (même si c’est fnac - Fin Nul A Chier), et veut croire tous les mensonges que lui servent les médias pour faire penser au peuple que, bien que repu et s’essuyant la bouche, il "fait quelque-chose" en direction des plus démunis ? Du haut d’une fausse supériorité que ces mêmes médias savent induire, puis flatter ?

En Colombie, par exemple, la durée de vie d’un syndicaliste est majoritairement assez brève, et celui-ci ne meurt pas dans son lit de mort naturelle. Or quel Français serait délégué syndical en sachant cela (s’il n’est pas corrompu), si ce n’est pas perçu comme urgent pour la survie de ses enfants ?

Merci aux Colombiens de montrer aux Français le très dur chemin à suivre... Sans quoi ils ne mourront pas tous demain, certes, mais les survivants seront-ils libres et solidaires ou bien modernes esclaves ?

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