18 

La guerre secrète des Etats-Unis contre la Syrie (Dissident Voice)

Stuart Jeanne Bramhall

Vous avez peut-être remarqué que la rhétorique officielle au sujet de la Syrie change tous les jours —sauf pour ce qui est des attaques méprisantes et insultantes contre la Russie et la Chine pour avoir exercé leur droit de veto au Conseil de Sécurité. Pour être honnête, ce veto se révèle de plus en plus opportun à mesure que les évènements au sol dévoilent la culpabilité des Etats-Unis dans la guerre civile en Syrie. Oui la guerre civile. C’est comme ça que ça s’appelle quand une résistance armée prend les armes contre un gouvernement souverain. Le rapport provisoire de la Mission des Observateurs de la Ligue Arabe (la Ligue Arabe a refusé "d’approuver" le rapport mais il y a eu des fuites) confirme clairement la présence "d’une entité armée" en Syrie. Des descriptions détaillées de militants qui tirent sur les forces gouvernementales ainsi que le fait que des bombes soient posées pour faire exploser les infrastructures gouvernementales et civiles semblent confirmer les déclarations d’Assad comme quoi des militants islamistes essayent de renverser le gouvernement. Vous pouvez lire le Rapport de la Mission des Observateurs de la Ligue Arabe sur le site web de l’université de Columbia.

Au début l’administration Obama a expliqué tout cela en affirmant que les manifestants syriens non-violents étaient si désespérés par l’intransigeance d’Assad qu’ils se sont joints aux militaires qui avaient quitté l’armée syrienne. Il y a un jour et demi, quand deux bombes ont explosé à Alep en faisant 25 morts, on nous a dit que c’était une manoeuvre cynique du gouvernement syrien pour discréditer l’Armée Syrienne Libre. Mais cette version n’a pas pu être maintenue après que les militants aient assassiné un général syrien, un docteur qui dirigeait un hôpital militaire de Damas. Maintenant on nous dit que les membres iraquiens de Al Qaeda profitent de l’agitation civile syrienne pour traverser la frontière et devenir une Al Qaeda syrienne.

Le soutien de l’OTAN aux militants armés syriens

Le problème avec cette nouvelle version des évènements c’est que cela fait plusieurs mois que des analystes du Moyen-Orient respectés comme Sibel Edmonds, une ancienne interprète du FBI qui a le don de mettre à jour des informations cachées, Philip Giraldi, un ancien officier de la CIA, John R. Bradley, auteur et correspondant étranger britannique et Michel Chossudovsky, un économiste canadien et analyste de la mondialisation, parlent de la résistance armée en Syrie. De plus tous les quatre apportent de plus en plus de preuves que les Etats-Unis, la Turquie et d’autres membres de l’OTAN, de même que la Jordanie, l’Arabie Saoudite et le Qatar entraînent ces militants armés et leur fournissent des armes et de l’argent.

Edmonds a parlé pour la première fois en novembre dernier de l’implication de forces de l’OTAN et des Etats-Unis dans l’armement et l’entraînement des militants syriens. Le 21 novembre 2011 des sources turques l’ont informée de la présence de camps d’entraînement secrets dans la base de l’aviation étasunienne de Incirlik. Ces camps auraient été installés dans le but d’organiser et d’étendre la base de la dissidence en Syrie. D’après ses sources, il s’agirait de faire entrer des armes étasuniennes en contrebande en Syrie, de participer à une guerre psychologique à l’intérieur de la Syrie et d’ouvrir un couloir humanitaire/médical entre la Syrie et la Turquie pour soutenir les groupes d’opposition.

Le 11 décembre elle a rapporté, sur la foi de sources jordaniennes parmi lesquelles un officier jordanien, que des centaines de soldats de langue étrangère avaient été observées près de la frontière entre la Jordanie et la Syrie. Ses informateurs lui ont aussi dit que l’OTAN avait établi un second camp d’entraînement près de Mafraq, en Jordanie, pour entraîner la branche armée des Frères Musulmans syriens. Elle a aussi été informée par un reporter iraquien basé à Londres, qu’un nombre inconnu de soldats étasuniens avait été envoyés d’Irak à Mafraq en Jordanie.

Huit jour plus tard, l’ancien officier de la CIA, Philip Geraldi, a confirmé pour l’essentiel les assertions d’Edmonds concernant l’OTAN et la Syrie. C’était dans un article qu’il avait écrit pour la revue American Conservative grâce à des fuites d’analystes de la CIA inquiets de la "marche vers la guerre" contre la Syrie que l’administration Obama semblait entreprendre. Selon Geraldi, la CIA a refusé de signer le rapport de l’ONU fréquemment cité selon lequel plus de 3500 civils avaient été tués par les troupes d’Assad. Pour la CIA, cette information provenait uniquement de sources rebelles et n’était pas corroborée. La CIA a aussi fait valoir que les affirmations du gouvernement syrien selon lesquelles il était attaqué par des groupes rebelles armés, financés et entraînés par des gouvernements étrangers étaient plus vraies que fausses.

Des informateurs anonymes de la CIA lui ont aussi signalé que des avions de l’OTAN arrivaient sur les bases militaires turques près de Iskenderum à la frontière syrienne, chargés d’armes provenant des arsenaux de Mouammar Kadhafi et de volontaires du Conseil National de Transition libyen. Là , ces derniers ainsi que des forces spéciales françaises et britanniques formaient les membres de l’Armée Libre Syrienne. Selon ces sources, le rôle de la CIA et des Forces Spéciales étasuniennes dans tout cela était de fournir du renseignement et de l’assistance en communications.

Le peuple soutient le gouvernement laïque syrien

Selon John R Bradley, l’auteur de "Après la révolution arabe" et le seul analyste à avoir prédit la révolution égyptienne, l’Arabie Saoudite et le Qatar fournissent aussi des armes et des fonds à l’Armée Libre Syrienne. Dans un interview avec Russia Today, Bradley reconnaît que le président syrien est un despote sans merci. Cependant il souligne que le président syrien est un des derniers leaders arabes laïques et qu’il dirige le pays du Moyen-Orient où il y a les plus d’ethnies différentes. Pour le moment il jouit d’un grand soutien populaire parce que beaucoup de Syriens le voient comme le dernier bastion contre le fondamentalisme islamique, à l’instar de celui qui vient juste d’être installé au pouvoir en Libye.

Des habitants de Homs (la ville syrienne assiégée) qui ont participé à l’émission de la BBC "Have Your Say" du 10 février semblent partager ce point de vue. Aucun d’eux n’est un grand fan de l’administration laïque d’Assad mais ils la préfèrent de loin à la Loi de la Sharia.

La stratégie des Etats-Unis au Moyen-Orient

Michel Chossudovksy, qui lui aussi écrit depuis des mois des articles sur la guerre secrète des Etats-Unis contre la Syrie, s’inquiète plus particulièrement de sa signification dans le contexte plus large des objectifs étasuniens au Moyen-Orient. Il explique que les Etats-Unis ont pris pour cible la Syrie à la fois parce qu’elle entretient une l’alliance stratégique avec l’Iran et parce que le Pentagone veut isoler et encercler l’Iran pour ensuite renverser son gouvernement. Dans un interview radiophonique récent sur "Guns and Butter" il explique que les Etats-Unis ont procédé systématiquement à l’occupation et/ou la militarisation de quasiment tous les pays qui entourent l’Iran. D’abord ils ont occupé l’Afghanistan et le Pakistan (cible d’une seconde guerre non déclarée) qui se trouvent à l’ouest de l’Iran. Puis ils ont envahi l’Irak qui est toujours partiellement occupé, et, à l’est de l’Iran, il y a le Koweït (où les Etats-Unis ont déployé 15000 soldats en décembre) et la Turquie. Enfin il y a l’Arabie Saoudite (qui héberge aussi une énorme base étasunienne) et le Qatar au sud. Selon Chossudovksy, l’intervention militaire en Syrie se propagera au Liban avec l’implication du Hezbollah, ce qui neutraliserait effectivement les derniers alliés de l’Iran.

Dans un article inquiétant et récent intitulé "Quand les jeux de guerre deviennent vrais" Chossoduvsky cite un extrait du livre de général à la retraite, Wesley Clark, publié en 2003 et intitulé "Pour gagner les guerres modernes" à propos du rôle de l’intervention militaire contre la Syrie et l’Iran dans la grandiose stratégie du Pentagone au Moyen-Orient. Selon Clark, le Pentagone fait des préparatifs pour attaquer les deux pays depuis le milieu des années 1990. A la page 130 de son livre, Clark écrit :

"Quand je suis repassé au Pentagone en novembre 2001, un des officiers de haut rang a pris le temps de bavarder avec moi. Oui nous envisagions toujours d’attaquer l’Irak m’a-t-il dit. Mais ce n’était pas tout. Cela faisait partie d’un plan de campagne de cinq ans, a-t-il ajouté, qui concernait sept pays en tout, à commencer par l’Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, l’Iran, la Somalie et le Soudan".

La fiabilité de ces prédictions, en dépit du passage en 2008 du leadership de George Bush, un soi-disant faucon néo-con, à celui de Barack Obama, un supposé avocat de la manière douce, s’est révélée étonnante. Les Etats-Unis continuent d’occuper l’Irak en plus des guerres qu’ils mènent en Somalie et au Soudan. On peut penser que l’intervention en Libye a pris fin maintenant qu’un régime favorable aux Etats-Unis a accepté de privatiser le pétrole libyen pour le plus grand profit des multinationales pétrolières étasuniennes.

Selon Chossoduvsky, des pays comme l’Irak, la Libye, la Somalie, l’Iran et le Soudan sont devenues des cibles à abattre pour les Etats-Unis parce qu’ils ont refusé de jouer le jeu en laissant les entreprises anglo-saxonnes exploiter leur pétrole à leur convenance. Quant aux pays pauvres en pétrole comme la Syrie et le Liban, si les Etats-Unis veulent les détruire c’est en raison de leurs alliances stratégiques avec l’Iran qui est riche en pétrole.

Stuart Jeanne Bramhall

Dr. Stuart Bramhall est une militante, auteure et psychiatre américaine de 63 ans, qui a émigré en Nouvelle Zélande où elle se considère comme une réfugiée politique. Ses travaux comprennent un roman : The Battle for Tomorrow qui parle d’une jeune fille de 16 ans arrêtée pour avoir participé au blocus et à l’occupation du Capitole américain, et un livre de mémoires : The Most Revolutionary Act : Memoir of an American Refugee qui explique sa décision de quitter Seattle après 15 ans de persécutions de la part du gouvernement pour se réfugier en Nouvelle Zélande.

Pour consulter l’original : http://dissidentvoice.org/2012/02/the-covert-us-war-against-syria/

Traduction : Dominique Muselet

COMMENTAIRES  

15/02/2012 19:39 par Torsade de Pointes

Entre-temps, alors qu’il y a des bruits de bottes dans différents pays du moyen-orient, c’est silence radio côté Mélenchon. L’individu, idolâtré de manière infantile par certains ici, n’a plus, depuis sa très opportune approbation de l’intervention otanienne contre la Libye, pipé mot sur les guerres d’agression de l’Occident. Cela doit bien faire une vingtaine de billets que Mélenchon a publiés sur son blog depuis, mais pas une fois il ne mentionne ni la Syrie, ni l’Iran. Je crois me souvenir pourtant que la politique étrangère est une des prérogatives d’un président de la république, et on peut donc s’étonner que le sujet soit ainsi totalement écarté par ce candidat à la présidence - à moins qu’il faille admettre que la politique étrangère appartienne désormais en propre à l’Union européenne et aux hauts gradés de l’OTAN ? Serait-ce un fait acquis pour le Parti de Gauche ? D’ailleurs, quand Mélenchon écrit dans son dernier billet qu’il rejette les « frustrations nationalistes » et se proclame haut et fort « internationaliste » (simagrées !), nul doute qu’il faille comprendre : restons gentiment dans l’Union européenne.

Il n’y a, à ma connaissance, qu’un seul homme politique en France pour appliquer aux guerres otaniennes, en cours ou projetées, le qualificatif qui convient : celui de guerres coloniales ; cet homme politique, c’est François Asselineau. C’est aussi lui qui, comme par hasard, est le seul à demander sans ambiguïté la sortie de la France de l’UE et de l’OTAN. Mais est-ce un hasard ? Certes non.

15/02/2012 21:45 par moi

François Asselineau

Diplômé d’HEC Paris, vice major de l’ENA, Inspecteur général des finances, il a été membre de cabinets ministériels (notamment auprès de Gérard Longuet, ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur, et d’Hervé de Charette, ministre des affaires étrangères) puis directeur de cabinet du président du Conseil général des Hauts de Seine Charles Pasqua de 2000 à 2004.
François Asselineau a également été Conseiller de Paris, de 2001 à 2008, et Délégué général à l’intelligence économique à Bercy de 2004 à 2006.

15/02/2012 22:45 par kremlionologue

Si-si Mélenchon est intervenu sur la Syrie en qualifiant de "grave erreur" le veto Cino-Russe. Cela parle pour lui : pas une voix !

16/02/2012 01:39 par Apporea (Venezuela)

Traduction :

La Syrie exigera des compensations pour les vies et les biens perdus.

Damas le 12 Février 2012 - La Syrie a répété que les pays de la région financent et protègent les groupes terroristes armés, ce qu’elle établira ensuite et exigera leur expatriation et des compensations pour les vies et les biens perdus, a souligné l’adjoint du ministre Syrien des Affaires Etrangères Fayssal Mikdad..

Lors d’une rencontre avec la presse étrangère, Mikdad a affirmé que les autorités étaient en train d’accumuler des preuves et de préciser les estimations de dommages et préjudices causés par la violence terroriste actuelle, ainsi que les responsabilités des puissances occidentales, en particulier de la Ligue Arabe, en ce qui concerne la crise que connaît actuellement le pays.

« Il n’y a pas d’organisation régionale ou internationale dans le monde qui tue ses propres membres et enfants, exceptée la Ligue Arabe » a dénoncé le Ministre adjoint qui a rejeté le rôle de conspirateur contre la population et le gouvernement Syrien joué par cette entité.

En plus de cette rencontre avec des journalistes étrangers, Mikdad était auparavant apparu à la télévision syrienne pour faire une analyse des derniers évènements intérieurs qui concernent la Syrie.

Le Ministre Adjoint a rappelé que la campagne médiatique s’est intensifiée avant la dernière session du Conseil de Sécurité dans une tentative pour influencer négativement l’opinion publique internationale et la position des divers gouvernements.

Cette escalade, dit-il, a commencé après que la mission des observateurs a présenté son rapport à la Ligue Arabe.

« Bien que le rapport ait été professionnel et objectif, le Comité Ministériel Arabe l’a dédaigné parce qu’il ne satisfaisait aucun pays de la région et pas non plus le Conseil de Sécurité de l’ONU », a-t-il souligné.

Cette conspiration comprend beaucoup de parties et a une structure compliquée. Elle est en train de maintenir Israël comme la seule entité qui occupe les terres de Palestine et les terres arabes, a dénoncé Miktal.

Il a signalé que le double attentat terroriste d’Alep, qui s’est soldé par 28 morts et 235 blessés militaires et civils, n’a pas été condamné par ceux qui prétendent lutter contre le terrorisme, ce qui corrobore la double morale de ces pays.

Il a souligné que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ne veulent pas parvenir à une paix juste et totale dans la région, seul leur importe qu’Israël contrôle toute la région.

Dans ce contexte, détacha-t-il, « La Syrie n’est pas isolée dans le monde ; elle a beaucoup d’amis, mais ce qui donne une impression trompeuse c’est le volume de propagande déformatrice contre le système national et démocratique syrien. »

Il a considéré que les efforts de quelques gouvernements pour fonder le dénommé « Groupe des Amis de la Syrie » sont faits en vue de soutenir les ennemis de Damas et de préparer une agression, et il a condamné que ceux qui sont « derrière cette intention sont des états coloniaux ».

Mikdad a souligné qu’il considère que la Russie et la Chine qui ont voté au conseil de sécurité contre un projet de résolution arabo-occidental l’ont fait pour défendre la Charte de l’ONU et la Non Ingérence dans les Affaires Intérieures d’un Etat Membre tout en stoppant une nouvelle tentative de retour à la colonisation .

Il a insisté sur le fait que la Syrie restera forte grâce à une unité nationale que n’ont pu entamer ses adversaires en dépit d’une agressivité intense, y compris terroriste, et au processus de réformes qu’a mis en oeuvre le président Bashar al-Assad.

Il a ébauché le projet de réforme, qui comprend une nouvelle constitution, des élections libres et au suffrage universel, l’ouverture politique avec la création de nouveaux partis, la séparation et la délimitation des fonctions au sein de l’état, la décentralisation des administrations locales, y compris entre autres celles qui concernent l’économie, le social et l’information.

Le ministre adjoint a rappelé que le processus de réformes en Syrie, qui a commencé il y a quelques années, a eu à affronter des complications et des obstacles : principalement le conflit israélo-arabe et ses conséquences, l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis en 2003 et les menaces continuelles d’envahir la Syrie.

Cependant Mikdad a réitéré que Damas poursuivrait son plan de réformes et que ce sont les urnes - a-t-il signalé - qui décideront de qui gouverne en Syrie.

www.aporrea.org/tiburon/n198710.html

16/02/2012 07:00 par m-a patrizio

"Pour être honnête" ?

Cet article est surprenant -et pour moi choquant- d’omissions ; pas un mot de tout le travail de Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire qui est à Damas depuis plusieurs mois, et documente très précisément la situations en Syrie ? Puis analyse ses informations : analyses et informations jamais démenties.

Pour quelqu’un qui commence son article (2ème phrase) en écrivant "pour être honnête" , justement, cet article ne l’est pas en ce qui concerne la recension des éléments apportés par des journalistes d’investigation et analystes politiques, même si l’auteur y annonce des éléments réels ... pour la plupart déjà annoncés par ailleurs.
m-a p.

16/02/2012 08:17 par Sierra

Profiter d’un article sur la Syrie pour ramener Mélenchon, le savater tranquillement pour conclure par une pub pour Asselineau, c’est vraiment très moyen.

16/02/2012 08:27 par legrandsoir

Oui, c’est un peu désordonné ici, ces temps-ci.

16/02/2012 10:35 par moi

Impossible depuis hier de me connecter au site www.sana.sy. Chaque fois j’obtiens le message : "Le délai d’attente est dépassé". Quelqu’un a-t-il une explication du pb ?

16/02/2012 11:09 par oldfart

Donc pour vous cela justifie le massacre de civils innocents de femmes et d’enfant et les bombardements à l’arme lourde orchestrés par ce "pauvre" président syrien ?
Défendre un pourri , c tjrs defendre la pourriture...... très peu moi

16/02/2012 11:57 par legrandsoir

le massacre de civils innocents de femmes et d’enfant et les bombardements à l’arme lourde

Mais où est-ce que j’ai déjà entendu cet argument ? ... hum...

16/02/2012 11:11 par Dominique

L’auteure est étasunienne, "refugiée poltique" en Nouvelle Zélande et elle ne parle sûrement pas le français, ce qui l’empêche hélas de profiter du site du réseau Voltaire avec lequelle elle serait très probablement d’accord, vu ce qu’elle écrit ici...

16/02/2012 13:15 par hassinus

"La stratégie des Etats-Unis au Moyen-Orient..." L’article est intéressant et dit très bien l’objectif de la guerre qu’on fait à la Syrie. Mais curieusement pas un mot sur l’acteur principal dans cette région, le premier rôle dans le film, l’élément déterminant dans tous les événements qui se passent au Moyen-Orient à savoir Israël et sa politique sioniste et de survie ! C’est comme vouloir faire la critique d’un film d’auteur sans parler du rôle principal. La stratégie américaine dans cette région répond aux désirs israéliens et ne pas le dire n’aide pas à la compréhension des événements qui endeuillent et détruisent sans pitié, sans vergogne. Sortir l’argument du pétrole est une plaisanterie : Kadhafi vendait le pétrole pas cher et s’est mis la dernière période complètement au service des USA. Comme d’ailleurs Saddam Hossein premier casseur des prix dans l’OPEP. Le pétrole n’est pas la première motivation et parions que comme en Irak il va profiter d’abord aux Chinois... Bien sûr qu’il n’y a plus lieu de parler de la Libye maintenant que la guerre civile y fait rage. C’est bien pourquoi la guerre a été faite.

16/02/2012 21:50 par m-a patrizio

Monsieur ou Madame Dominique,
Brièvement : vous n’êtes sans doute pas vous-même lecteur (lectrice) du Réseau Voltaire car deux arguments -au moins- sont étonnants dans votre commentaire :
1) avez-vous déjà lu sur le site, écrit par Thierry Meyssan ou dans l’analyse d’un autre auteur reprise à son compte par le Réseau Voltaire, quelque phrase -non anodine, même ou surtout en passant de cette manière dans le reste du développement- ressemblant à celle-ci :
« Dans un interview avec Russia Today, Bradley reconnaît que le président syrien est un despote sans merci  » (c’est moi qui surligne) ?
A propos de John R. Bradley, cité par madame Bramhall, j’ai trouvé (rapidement il faudrait aller à d’autres sources aussi) cette interview de janvier 2012 sur Al Jazeera english  :
http://www.youtube.com/watch?v=PGWVIhruY5M .
On comprend mieux ainsi la phrase de Madame Bramhall citant monsieur Bradley et on ne s’étonnera pas que Madame Bramhall, par contre, ne cite pas le Réseau Voltaire. Je vais envoyer cet article (et mon commentaire) à Michel Chossudovsky qui, lui, ne manque pas de les citer, le Réseau Voltaire et T. Meyssan (sur ses deux sites, anglais et français) où Madame Bramhall n’a pas pu ne pas les voir.
Quand j’écris (plus haut) : l’auteur y annonce des éléments réels ... pour la plupart déjà annoncés par ailleurs, c’est évidemment aux références qu’elle fait à M. Chossudovsky (lui-même citant d’autres auteurs, comme Meyssan par exemple) que je pense et pas aux autres analystes.

2) Mais savez-vous que les articles de Meyssan et Réseau Voltaire ne sont pas disponibles qu’en français ? ça s’appelle édition internationale et vous (et Madame Bramhall) pourrez aussi trouver par exemple la version anglaise à la source : http://www.voltairenet.org/en .

Je pense qu’il est à tous ces égards pour le moins abusif de dire que Madame Bramhall « serait très probablement d’accord [avec le Réseau Voltaire], vu ce qu’elle écrit ici... ».
Enfin, il y a une grande différence entre être « réfugiée politique » (en Nouvelle-Zélande ?!) et «  se considér[er] comme une réfugiée politique ».
Dans le fond, voilà quelqu’un qui mérite peut-être qu’on aille voir de plus près de quel genre de refuge politique il s’agit dans sa nouvelle patrie.
m-a p.

16/02/2012 21:52 par m-a patrizio

Merci à Aporrea (et traducteur) et à Hassinus pour leurs contributions
m-a p.

17/02/2012 00:24 par Anonyme

A propos de François Asselineau (pardon), qui serait le seul à « demander sans ambiguïté la sortie de la France de l’UE et de l’OTAN. ». C’est sans doute vrai, mais :

- Vous pouvez toujours demander, répondit le bureau, pardon, l’employé de bureau, « on » vous écrira… Je vous remets ce formulaire pour que vous le remplissiez chez vous. Attention, il vous faut une photo d’identité récente et conforme aux normes européennes, une CNI (?), un timbre fiscal, et trois attestations de résidence. Vous me rapportez le tout et je fais parvenir votre demande à qui de droit.

Variante 1 :

- Ah ! (grand sourire) Pour les demandes, il faut aller à un autre bureau…

Variante 2 ;

- Ah ? On vous a dit de venir ici pour cette demande ? C’est une erreur… Nous ne traitons pas ce genre de demande, ici… Allez plutôt au… voyons… ZPTIOPZZXOAPTDNBCC … vous voyez où c’est ? (sourire angélique)

Variante 3 :

- Ca va pas, non ? Mais qui êtes-vous pour oser formuler des demandes pareilles ? DSK en personne ? Une association ? Je vois… FICHEZ LE CAMP avant que je ne lâche mes chiens ou n’appelle l’ambulance (privée) !

19/02/2012 01:08 par La verite
19/02/2012 11:48 par moi

A propos de François Asselineau (pardon), qui serait le seul à « demander sans ambiguïté la sortie de la France de l’UE et de l’OTAN. ». C’est sans doute vrai,

Non, justement, çe n’est pas vrai. C’est en gros ce que demandent tous les "souverainistes", de gauche (exemple Chevènement) comme de droite extrème (Le Pen, Asselineau, Pasqua et Devillier ses amis).

Il serait plus exact de dire qu’on appelle de nos jours "souverainistes" tous les leaders politiques qui souhaitent, demandent, exigent la sortie de l’OTAN et de l’UE.

On les appelle comme ça parce que "nationalistes", en France, c’est à la fois démodé et fâcheusement connoté. En outre, ça facilite les amalgames entre gauche plus ou moins nationaliste et droite extrême.

Souverainistes, dans le cas de Chevènement, par exemple, ça se réfère à la souveraineté du peuple français ; c’est un concept républicain, nationaliste mais authentiquement républicain, sauce Gaullisto-communiste du gouvernement provisoire issu de la Résistance (voir le site : http://www.comite-valmy.org/) .

Chez Devilliers, Pasqua, Le Pen, Asselineau, je ne sais pas précisément à quel souverain ça se réfère ; je crois que ça sert surtout à cacher un nationalisme plus fascisant que républicain (pour plus d’info sur Asselineau, voir, tant qu’elle existe, la page en anglais de wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Asselineau )

Remarque importante : L’union droite-gauche prônée par Asselineau, et qui semble tant séduire certains lecteurs du GS, n’est pas un concept nouveau ; il a été inauguré par Mussolini et Hitler : ce fut la prétention du national-socialisme ; d’où la formule : "ein Volk ein Reich ein Führer"

P S (post scriptum) : pour ceux que ça intéresse, vous trouverez une liste assez complète des leaders souverainistes à cette adresse :
http://sternebzh.wordpress.com/2011/10/17/souverainistes-de-montebourg-a-le-pen-pour-la-sauvegarde-du-modele-francais/

(Commentaires désactivés)