La question du gaz dans l’Union européenne

Maxime-JRCF

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et le déploiement impérialiste du Plan Marshall, une partie importante du continent européen évolue sous l’influence des Etats-Unis. La “construction européenne” née dans les années d’après-guerre est vivement encouragée par ces derniers, qui continuent encore aujourd’hui de la soutenir, surtout dans le contexte de la guerre en Ukraine où l’Union européenne et l’OTAN jouent un rôle majeur.

En parallèle, un discours prônant l’indépendance de l’Union européenne vis-à-vis des Etats-Unis gagne du terrain ; c’est la volonté de certaines bourgeoisies représentées par des hommes politiques comme Mario Draghi, défenseur d’un “fédéralisme européen” total. Nous disons total, car l’Union européenne pour le moment y tend objectivement, ce qui signifie que ce fédéralisme est bien présent à de nombreux égards, renforçant peu à peu cet aspect de la contradiction en lutte contre les souverainetés nationales.

Cependant, la tâche n’est pas simple, car il y a les fédéralistes qui pensent pouvoir s’en sortir sans les Etats-Unis, et ceux qui n’y pensent même pas, ceux qui sont réalistes. Réalistes pour une raison très simple : l’Union européenne dépend structurellement, et même en un sens superstructurellement (de par son appartenance aux mêmes organisations supranationales – il n’y a qu’à comparer une carte des pays membres de l’OTAN et des pays membres de l’Union européenne – et à son alignement sur les médias étasuniens empreints de philosophie néo-libérale) de l’Oncle Sam. En effet, “92 % des données numériques en Europe sont stockées aux États-Unis”, note l’ex-Ministre des Armées Françoise Parly (1). En matière de défense, 63% des acquisitions de biens militaires par les pays de l’Union européenne sur la période 2022-mi-2023 proviennent des Etats-Unis (2). Une dépendance qui s’accentue au fil des ans : “en 2024, les échanges de biens entre l’UE et les États-Unis se sont élevés à 867 milliards d’euros, un chiffre qui a presque doublé au cours des dix dernières années”, lit-on sur le site du Conseil européen (3), et qui alimente dialectiquement le camp des fédéralistes se prononçant en faveur de l’indépendance de l’Union européenne par rapport aux États-Unis, comme le nouveau chancelier allemand pourtant pro-OTAN, Friedrich Merz (4).

Dernièrement, cette question de l’indépendance de l’Union européenne est revenue sur la table avec le problème du gaz.

Avant 2022, l’Union européenne dépendait fortement de la Russie pour son “approvisionnement” en énergie fossile (“ charbon, pétrole et gaz ”) : “ début 2022, « une unité sur cinq de l’énergie consommée dans l’Union européenne provenait des combustibles fossiles russes. Aujourd’hui, c’est une sur vingt », se félicitait mi-février 2024 la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen” (5). Ainsi, le nouveau plan de l’Union européenne consiste ainsi à “ se sevrer du gaz russe d’ici fin 2027 ” (6).

Effectivement, il peut sembler quelque peu étrange pour quelqu’un faiblement formé à la politique du monde capitaliste qu’un pays puisse à la fois combattre et financer un adversaire militaire : “ le Commissaire [européen] estime le montant global des achats de gaz russe à près de 200 milliards d’euros – soit, « l’équivalent de 2 400 avions de chasse F-35 » – contre 135 milliards d’euros d’aide européenne à l’Ukraine ” (7). C’est pourquoi malgré la volonté des dirigeants de l’UE, la Russie reste un partenaire commercial majeur, et que certaines “ lignes rouges ”, pour reprendre les mots de Macron, ne peuvent que difficilement être franchies.

Surtout que, chose que les trotskistes ont du mal à comprendre, au vu du développement inégal des forces productives des pays capitalistes, les pays membres de l’Union européenne ne dépendent pas de façon équivalente à la Russie. C’est le cas de la France de Macron, fer de lance de la guerre en Ukraine, tandis que selon Anna-Lena Rebaud, chargée de campagne gaz fossile & transition juste pour l’association de défense de l’environnement et des droits humains Les Amis de la Terre, “ Total Energies et les banques françaises entretiennent des liens étroits avec l’industrie gazière russe ”, avant d’ajouter que “ notre pays fait partie, avec la Belgique et l’Espagne, des États dotés en infrastructures capables de recevoir et de traiter le gaz russe. Ces trois pays sont en tête de ceux qui en reçoivent le plus, pour leur propre consommation et pour la réexportation, en Allemagne par exemple ” (8). “ Selon l’Institut pour l’économie de l’énergie et l’analyse financière (IEEFA), l’Hexagone a augmenté de 81 % ses importations de GNL russe entre 2023 et 2024, et versé 2,68 milliards d’euros à la Russie ” (9).

Rebaud ne partage pas l’enthousiasme de Von Der Leyen : “ certes, les importations par gazoduc depuis la Russie ont diminué depuis le début de la guerre, mais ce que nous avons perdu par gazoduc a été disproportionnellement compensé par l’arrivée de GNL [Gaz Naturel Liquéfié, qui n’a pas besoin de gazoduc pour être acheminé] ”.

De plus, “ si les Européens se sont notamment tournés vers l’Azerbaïdjan pour leur approvisionnement, une partie du gaz que l’UE fait venir depuis ce pays du Caucase provient de Russie. « On ne lui achète pas directement, mais la molécule est quand même russe », résume [la chercheuse à l’INALCO] Céline Bayou ” (10). Ou sinon, “ aux confins de la Syrie et de la mer Méditerranée, le terminal turc de Dörtyol envoie par exemple à ses voisins européens du diesel ou du kérosène issus du pétrole russe. « En 2023, environ 85 % du pétrole expédié depuis Dörtyol était destiné à l’Europe, principalement à la Grèce, à la Belgique et aux Pays-Bas, contre 53 % en 2022 », écrit le Financial Times. De son côté, l’Inde aussi a augmenté ses importations venues de Russie. Le pétrole y est raffiné avant d’être expédié vers l’Europe, qui a vu bondir de 115 % le nombre de barils indiens entre 2022 et 2023 ” (11).

Ainsi, afin de répondre à sa demande en gaz sans s’adresser à la Russie, l’Union européenne se tourne... vers les Etats-Unis ! Sur Radio France, on entend que “ l’Europe s’est efforcée de réduire ses approvisionnements par gazoducs et s’est tourné vers le gaz naturel liquéfié transporté par navire depuis les États-Unis. Ces derniers représentent aujourd’hui 45% de nos importations ” (12). La Dépêche s’interroge : “ L’UE sera-t-elle finalement... dépendante des États-Unis ? ” (13)

En réalité, ce revirement de situation n’est pas étonnant, et ce pour plusieurs raisons. La première, nous l’avons dit, c’est que l’Union européenne est historiquement fortement dépendante, à divers degrés, des Etats-Unis. La deuxième, c’est le sabotage des gazoducs Nord Stream en 2022 par les Étasuniens, “ l’attaque la plus importante contre les infrastructures européennes depuis la Seconde Guerre mondiale ” (14), qui permet à la fois aux États-Unis de freiner les fédéralistes européens comme Friedrich Merz, et d’autre part de contraindre l’Europe à acheter du GNL étasunien (puisque le GNL n’a pas besoin de gazoducs pour son transport, mais de méthaniers), “environ cinq fois plus cher que le gaz russe” (15) (16). L’ex-secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, déclarait que le sabotage des gazoducs est : “ une occasion formidable pour éliminer une fois pour toutes la dépendance à l’égard de l’énergie russe et, par conséquent, pour priver Vladimir Poutine de l’arme de l’énergie comme moyen de faire avancer ses desseins impériaux ” – par contre, quand il est question de faire avancer les “ desseins impériaux ” des Etats-Unis, ce n’est pas la même chose (17) ! Ce qui a marché, car “ au troisième trimestre 2023, la Russie n’était que le quatrième fournisseur des Européens en gaz, derrière les États-Unis (23 %), l’Algérie (19 %) et la Norvège (18 %) ” (18).

De cette manière, les contradictions se renforcent en s’épurant de plus en plus pour ne laisser transparaître que le conflit Etats-Unis/Chine : “dans l’ombre de cette crise énergétique, la Chine joue un rôle plus subtil, mais tout aussi déterminant. Depuis l’escalade des sanctions contre Moscou, Pékin a intensifié ses importations de gaz russe à des prix avantageux ”, explique Le Diplomate (19).

Le journaliste Fulvio Scaglione écrit :

“la destruction des gazoducs Nord Stream a certes porté préjudice à la Russie, qui a perdu une infrastructure coûteuse (8 milliards de dollars) et décisive dans les équilibres internationaux, mais elle a encore plus porté préjudice à l’Europe. La recherche effrénée de sources alternatives de gaz, en plus de nous exposer à une augmentation significative des prix, a également réduit l’Union européenne à un état de vassalité énergétique vis-à-vis des États-Unis et de leurs alliés” (20).

C’est sans compter la question écologique, abordée par Radio France : “débrancher le gaz de Poutine pour se brancher sur celui de Trump pose problème, sur le plan politique comme environnemental car le gaz américain est très carboné” (21).

Effectivement, la dépendance de l’Union européenne aux Etats-Unis se traduit également par le conflit en Ukraine, préparé depuis la chute de l’Union Soviétique par l’OTAN, qui s’étend vers l’Est (22). L’UE n’a eu d’autre choix que de soutenir l’effort de guerre du grand frère, aussi bien au mépris de la vie du peuple ukrainien et du peuple russe, que de l’environnement.

Hormis le gaz, la guerre en Ukraine, “probablement [...] l’un des conflits les mieux documentés de l’histoire en matière de problèmes environnementaux” (23), est un véritable désastre écologique. Selon Le Diplomate,

“l’Ukraine est l’un des pays qui comptent le plus d’industries lourdes en Europe. Or, les frappes russes et les combats pour le contrôle de différentes régions, dont les villes d’Odessa, de Donetsk et de Lviv, ont provoqué des incidents dans des centrales et des installations nucléaires, des infrastructures énergétiques, des raffineries, des plateformes de forage, des installations gazières, des pipelines, des mines, ainsi que des sites industriels et agro-industriels [...] Le ministre ukrainien de l’Écologie, Ruslan Strilets, a par ailleurs dénoncé un « empoisonnement de l’air » par « des substances particulièrement dangereuses », en raison des nombreux incendies de sites industriels” (24).

“Selon la nouvelle mise à jour du rapport de « The Initiative on GHG Accounting of War », le conflit aurait généré 30 % d’émission de gaz à effet de serre en plus sur les douze derniers mois” (25). “ En 24 mois, la guerre a généré environ 175 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Mais ce n’est pas tout : les dégâts économiques associés à ces émissions s’élèvent à plus de 32 milliards de dollars, soit 29,8 milliards d’euros. Les auteurs du rapport ont basé leurs conclusions sur le coût social du carbone, évalué à 185 dollars par tonne de carbone émis” (26).

RCF relève que

“ selon un rapport d’une coalition d’experts ukrainiens, les incendies auraient doublé en Ukraine lors des 12 derniers mois et plus de 92 000 hectares ont été détruits par le feu en 2024. Ce sont trois millions de forêts qui sont endommagées. [...] “ Le 15 décembre dernier, le naufrage de navires pétroliers russes a déversé une immense marée noire dans le détroit de Kertch. Ce n’est pas la première, mais cela a provoqué des séquelles irréparables sur la biodiversité et l’environnement. [...] Et cette marée noire engendre des victimes insoupçonnées. « Nous observons déjà beaucoup d’impacts sur les oiseaux, ils sont généralement les premières victimes de tels incidents. Des dauphins morts ont aussi été retrouvés [50 000 depuis le début de la guerre (27)], même si cela peut être lié ou non. Il y aura un impact sur la biodiversité, sur la pêche et sur le tourisme », ajoute le spécialiste ” (28).

Ce faisant, les fédéralistes européens ont du mal à démêler le schmilblick. Non content de se plaindre uniquement de la politique de Poutine, on entend même des “escrologistes” fédéralistes appeler à l’effort de guerre massif contre la Russie, comme Marie Toussaint (EELV), qui déclare en 2024 : “utilisons les 200 milliards d’euros d’avoirs gelés des oligarques russes pour pouvoir les mettre au soutien de l’Ukraine” (29).

Au final, dans un conflit de cette ampleur, ce ne sont pas les écologistes et les pollueurs, les pacifistes et les bellicistes, les trumpistes et les démocrates, les humanistes et les utilitaristes qui s’opposent principalement, ce sont les classes, qui se disputent la possession des moyens principaux de production. Au fur et à mesure, que s’accentuent les contradictions, au sein même de l’Union européenne comme ailleurs au sein de la bourgeoisie, les contradictions principales aux différentes échelles respectives se font progressivement plus claires, plus violentes, plus décisives.

C’est alors aux classes les plus opprimées d’en prendre conscience, et de faire front face à la catastrophe tant humaine qu’écologique (qui elle-même ne nous concerne que parce que nos conditions matérielles d’existence dépendent de notre environnement, la Terre survivra bien sans nous !) que nous réservent les contradictions internes du système capitaliste. Marx l’écrivait déjà dans Le Capital : “la production capitaliste ne développe la technique et la combinaison du procès de production social qu’en ruinant dans le même temps les sources vives de toute richesse : la terre et le travailleur”.

Maxime-JRCF

(1) https://www.defnat.com/e-RDN/vue-article-cahier.php?carticle=378&cidcahier=1264

(2) https://www.iris-france.org/defendre-leurope-sans-les-etats-unis-yes-we-can/

(3) https://www.consilium.europa.eu/fr/infographics/eu-us-trade/

(4) https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/23/friedrich-merz-le-prochain-chancelier-allemand-appelle-leurope-a-prendre-son-independance-des-etats-unis/

(5) https://www.touteleurope.eu/environnement/fact-checking-l-union-europeenne-est-elle-toujours-dependante-des-energies-fossiles-russes/

(6) https://www.touteleurope.eu/environnement/energie-l-ue-leve-le-voile-sur-sa-strategie-pour-se-sevrer-du-gaz-russe-d-ici-fin-2027/

(7) https://www.touteleurope.eu/environnement/fact-checking-l-union-europeenne-est-elle-toujours-dependante-des-energies-fossiles-russes/ Op. Cité.

(8) https://vert.eco/articles/importations-massives-de-gaz-et-dengrais-russes-comment-la-france-finance-indirectement-la-guerre-de-poutine-en-ukraine

(9) https://www.touteleurope.eu/environnement/fact-checking-l-union-europeenne-est-elle-toujours-dependante-des-energies-fossiles-russes/ Op. Cité.

(10) Ibid.

(11) Ibid.

(12) https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-brief-eco/l-europe-veut-en-finir-avec-le-gaz-russe-d-ici-fin-2027-7069649

(13) https://www.ladepeche.fr/2025/05/08/decryptage-guerre-en-ukraine-comment-lunion-europeenne-compte-t-elle-en-finir-avec-sa-dependance-au-gaz-russe-dici-2027-12681132.php

(14) https://fr.wikipedia.org/wiki/Sabotage_des_gazoducs_Nord_Stream

(15) https://thegrayzone.com/2024/04/17/uk-insurers-refuse-pay-nord-stream/

(16) https://lediplomate.media/2025/01/analyse-lukraine-coupe-le-gaz-russe-mais-la-chine-et-les-etats-unis-prennent-le-relais/olivierdauzon/monde/economie-monde/energie-economie-monde/

(17) https://investigaction.net/comment-les-etats-unis-ont-mis-hors-service-le-gazoduc-nord-stream/

(18) https://www.touteleurope.eu/environnement/fact-checking-l-union-europeenne-est-elle-toujours-dependante-des-energies-fossiles-russes/ Op. Cité.

(19) https://lediplomate.media/2025/01/analyse-lukraine-coupe-le-gaz-russe-mais-la-chine-et-les-etats-unis-prennent-le-relais/olivierdauzon/monde/economie-monde/energie-economie-monde/ Op. Cité.

(20) https://www.legrandsoir.info/nord-stream-ce-sont-les-ukrainiens-qui-l-ont-fait-et-voici-qui-en-a-profite.html

(21) https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-brief-eco/l-europe-veut-en-finir-avec-le-gaz-russe-d-ici-fin-2027-7069649 Op. Cité.

(22) Voir https://www.les-crises.fr/dossier/expansion-de-l-otan/

(23) https://www.liberation.fr/environnement/pollution/le-bilan-environnemental-de-la-guerre-en-ukraine-20230225_N7PJIPYKTJGNNJK2254XVV6TU4/

(24) https://lediplomate.media/2025/01/analyse-lukraine-coupe-le-gaz-russe-mais-la-chine-et-les-etats-unis-prennent-le-relais/olivierdauzon/monde/economie-monde/energie-economie-monde/ Op. Cité.

(25) https://www.20minutes.fr/planete/environnement/4140462-20250224-guerre-ukraine-forets-brulees-immeubles-detruits-cout-ecologique-plus-plus-eleve-apres-3-ans-guerre

(26) https://www.rtbf.be/article/30-milliards-de-dollars-et-175-millions-de-tonnes-de-co2-l-impact-environnemental-de-la-guerre-en-ukraine-enfin-chiffre-11390048

(27) https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/guerre-ukraine-russie-dauphin-poisson-zelensky-que-sait-on-de-l-ecocide-en-cours-en-mer-noire-2241249.html

(28) https://www.rcf.fr/articles/actualite/3-ans-de-guerre-en-ukraine-quel-bilan-ecologique

(29) https://lessurligneurs.eu/marie-toussaint-eelv-utilisons-les-200-milliards-deuros-davoirs-geles-des-oligarques-russes-pour-pouvoir-les-mettre-au-soutien-de-lukraine/

 https://jrcf.fr/2025/07/27/la-question-du-gaz-en-union-europeenne/

COMMENTAIRES  

02/08/2025 12:47 par Vincent

Je ne vois pas du tout des fédéralistes tels Mario Draghi et Friedrich Merz (ou Emmanuel Macron) être pour plus d’indépendance de l’UE vis à vis des E.U, bien au contraire.
Il faut absolument avoir à l’esprit que Draghi est l’agent de Goldman Sachs, et Mertz celui de BlackRock (et Macron celui des Rothschild).
La fédéralisation de l’UE permettrait simplement un modèle de gouvernance et un découpage du territoire ressemblant plus à celui du cœur de l’empire.
Déjà la réforme des "grandes régions" que F. Hollande a réussi à faire passer sans la moindre opposition, va dans ce sens.
Ainsi la "Nouvelle Aquitaine" est par exemple plus grande que l’Autriche, si ça permet de mesurer l’échelle du désastre.
C’est simplement le démantèlement de l’État et de son modèle de fonctionnement :
Terminé le schéma Commune - Département - État, puisque désormais c’est "Communauté d’agglomération" (si t’es moins de 25 000 tu n’existes pas) - Région (fut-elle de la taille d’un pays) - UE.
Mieux casser le rapport que peut avoir le "citoyen" (l’électeur-consommateur) avec ses "représentants" en augmentant les distances. C’est passé crème.
Ceci fait, Macron a pu entamer, lui, le travail de destruction de la Nation : La dissuasion française mise au service de la diplomatie impérialiste de la colonie étasunienne UE, par exemple, ou encore l’armée européenne, en sont de bons exemples.
Mais puisqu’il est question d’énergie :
Laisser démanteler EDF, ruinée, pillée par ses concurrents pirates qui ne produisent aucune énergie, et nous forcer à acheter une électricité 4X son prix normal au nom de "la concurrence libre et non faussée", c’est pas mal, question souveraineté, non ?
Ou encore engager des centaines de milliards pour des éoliennes qui sont juste un support démagogique inefficient énergétiquement, permettant d’aiguiller l’argent public vers la sponsorisation des dividendes privés (15% de rendement Net garanti sur 20 ans, au nom de "la transition écologique", c’est vraiment magnifique ce que la mafia financière fasciste nous fait avaler de kilomètres de couleuvres !)
Quant à s’aplatir complètement quand le suzerain et "allié" fait directement exploser nos infrastructures énergétiques, pour mieux nous soumettre à sa loi du far-west et nous imposer son gaz de schiste dégueulasse et 4X plus cher, au nom de la "Liberté" puisque nous nous émancipons ainsi du joug russe, c’est encore un coup de maître et le signe de notre grande indépendance, évidemment.
Bref. Les fédéralistes font complètement, encore plus, le jeu de notre vassalisation la plus totale ; Trump ou pas Trump d’ailleurs, puisque, tout honni qu’il soit, lorsqu’il réclame 5% de PIB pour l’OTAN, on s’exécute avec autant de zèle que la proconsule tyrannique Ursula qui s’agenouille et promet, en même temps qu’elle nous soumet sans broncher à 15% de taxes, d’acheter pour 750 Milliards de gaz étasunien en trois ans...
Autant de décisions dont les conséquences tragiques et de long terme ont à peine commencé à nous effleurer.
Autant de traîtres infâmes dont l’impunité est intacte.

02/08/2025 21:48 par Vania

Complètement en phase avec @Vincent : ""Quant à s’aplatir complètement quand le suzerain et "allié" fait directement exploser nos infrastructures énergétiques, pour mieux nous soumettre à sa loi du far-west et nous imposer son gaz de schiste dégueulasse et 4X plus cher, au nom de la "Liberté" puisque nous nous émancipons ainsi du joug russe, c’est encore un coup de maître et le signe de notre "grande indépendance", évidemment.
Bref. Les fédéralistes font complètement, encore plus, le jeu de notre vassalisation la plus totale ; Trump ou pas Trump d’ailleurs, puisque, tout honni qu’il soit, lorsqu’il réclame 5% de PIB pour l’OTAN, on s’exécute avec autant de zèle que la proconsule tyrannique Ursula qui s’agenouille et promet, en même temps qu’elle nous soumet sans broncher à 15% de taxes, d’acheter pour 750 Milliards de gaz étasunien en trois ans...
Autant de décisions dont les conséquences tragiques et de long terme ont à peine commencé à nous effleurer.
Autant de traîtres infâmes dont l’impunité est intacte.""
Mais je trouve encore plus surprenante la passivité de la population et des politiciens élus C’est incroyable ! Ils acquiescent ou sont indifférents !! Quant aux politiciens de l’opposition présents dans l’organisme étasunien et tyrannique appelé u.e ont ne peut pas compter : ils sont peu nombreux et/ou craintifs/lâches. Un exemple : je ne suis pas certaine de l’information, mais il semblerait que lors du vote contre Von der Hyène, les politiciens de lfi étaient , (semble-t-il ) absents et n’ont pas voté. Voir ici :
https://x.com/DominiquePani/status/1949926691905650776

03/08/2025 10:20 par moule farcie

il semblerait que lors du vote contre Von der Hyène, les politiciens de lfi étaient , (semble-t-il ) absents

La motion de censure en question date du 10 juillet et a été proposée par l’extrême-droite européenne, pour d’autres motifs que la soumission de VDL à Trump. La zemmouriste Sarah Knafo, que vous relayez, donne du grain à moudre à ses ouailles. La routine. On peut le déplorer bien sûr, mais la FI ne s’associera jamais à des fascistes, fut-ce contre d’autres fascistes. Venant de la pro-Trump sioniste Knafo, c’est savoureux.

On verra si elle votera la motion de censure proposée par la FI.

03/08/2025 14:26 par Vincent

Les motions de censure bidon des groupes ou partis minoritaires au Parlement Européen, sont autant de chiffons qu’on agite pour mieux masquer la réalité crue de l’impuissance totale face au totalitarisme de cette institution criminelle et mortifère, qui a réussi à imposer aux majorités des peuples ahuris d’Europe, l’idée sournoise que sans elle nous serions "faibles" !
Ursula von der Leyen (comme Barroso et Juncker avant elle, et comme Trichet, Draghi et Lagarde...) était coupable de corruption avant même de devenir présidente de la Commission, et elle continue de jouir d’impunité après avoir à nouveau été reconnue coupable de corruption lors de son amourette par textos à 35 Milliards avec Israël-Abraham - dit Albert - Bourla, patron de la criminelle et reconnue plusieurs fois coupable de tromperie aggravée Pfizer, dans laquelle il est obligatoire d’avoir toute confiance, en bon cobaye docile offrant son consentement le plus éclairé avant de donner son corps à "la science" et d’obtenir un bel ausweis sous forme de QR-code en échange...
Le PPE, complètement asservi aux lobbies corrupteurs, est tout-puissant. Le reste, les mensonges démagos de type "changer l’Europe", c’est juste de l’esbroufe à l’usage des naïfs, ou encore un moyen de se montrer légitime à toucher 8500€ d’argent public, hors traitements en nature offerts par les lobbies (50 000 lobbyistes pour 720 eurodéputés - à méditer - ), pour lâchement laisser se resserrer toujours plus l’étau du totalitarisme sur les 450 millions de prisonnier de l’UE, jusqu’à la fin des mandats et une retraite pépouze en mode pantouflage.
Les députés LFI, comme les autres, se savent parfaitement inutiles et impuissants, sauf à encaisser leurs rémunérations en contrepartie d’un peu de spectacle à la sauce démago.
Tous nos "représentants" parfaitement intègres, tels Glucksmann, Guetta, Hayer, Loiseau, Bardella, Bellamy, Mariani, Morano ou Knafo, ayant sagement souscrit à la complémentaire "impunité totale".
Comprenez bien :
C’est depuis toujours la fonction même de la Commission Européenne d’être l’outil du fascisme financier, qui permet de promulguer des lois supranationales illégitimes qui rendent légales les pratiques mafieuses de l’industrie de la cupidité.

03/08/2025 21:34 par Vania

D’accord avec @Vincent. En effet, ces motions servent uniquement à tromper les citoyens. Ils font semblant d’être "démocrates", mais la réalité est que Von der Hyène jouit d’une impunité totale.
Voir la preuve : :
Les preuves contre Von Hyène pour le cas Pfiser ont disparues !!
https://actualidad.rt.com/actualidad/559841-nyt-perderse-pruebas-caso-leyen-vacunas-pfizer

11/08/2025 14:47 par GC45

Maxime a gobé la propagande du lobby nucléaire et il ne remet pas le moins du monde en cause l’arnaque carbonique.
Il ferait bien d’une part de potasser des rudiments d’astronomie (l’univers est cyclique, et le climat ne peut par conséquent qu’être cyclique) et d’autre part de lire pourquoi et comment le Club de Rome a chargé Maurice Strong de nous bourrer le mou il y a des dizaines d’années.
Passer à côté d’une telle arnaque capitaliste malthusienne quand on se veut révolutionnaire est pour le moins étonnant.

Quand aux données de Statista il faut se souvenir qu’en ce qui concerne la Finlande la mise en service de l’EPR a considérablement fait baisser la consommation de combustibles et a soulagé la Suède qui a alimenté la Finlande pendant des dizaines d’années.
D’autre part l’éolien et le solaire comptent de plus en plus dans les pays nordiques, à la fois en tant que production locale et aussi à titre d’importations en provenance d’Allemagne et des Pays-Bas en journée en été (le jus subventionné teuton inonde tous les voisins, au grand dam des producteurs suédois, dont la production n’est pas/plus subventionnée).
Les nordiques produisent aussi de plus en plus de biogaz, et convertissent les chaudières du chauffage urbain à la biomasse.
Les réseaux de chaleur sont de plus en plus nombreux à faire du stockage de chaleur soit dans des bouillottes (cavernes) ou thermos, soit dans du sable ou des sels.
La part fossile de la consommation d’énergie des pays nordiques est en chute libre, en bonne partie grâce à la généralisation du chauffage et du froid urbain et à la chasse au gaspillage initié lors de la crise pétrolière de 1973.

Un oubli commun : avant le sabotage du Nord Stream la Pologne a refusé de renouveler le contrat de transit du gazoduc Yamal-Europe et Kiev a fermé une branche de gazoduc passant par la République de Lougansk. La capacité de livraison de gaz russe avait donc déjà baissé.
.
Le quatuor balto-polonais est la serpillière volontaire de l’impérialisme anglo-américain.

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