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La Turquie a des visées sur la Syrie : Une nouvelle guerre se prépare (Palestine Chronicle)

- Ankara. Pour la première fois sans doute dans l’histoire de la république turque, un gouvernement turc a adopté une politique de confrontation ouverte avec un autre pays qui ne l’avait en rien provoqué. Les citoyens de ce pays, la Syrie, sont sidérés. La Turquie a passé des années a réparer ses relations avec ses voisins en se prévalant d’une force douce mais profonde avec un objectif de "zéro problème". A tous les niveaux cette politique a été un succès. Il y a quelques mois, cependant, sous l’impact du soi disant "printemps arabe", cette politique a été virtuellement abandonnée en l’espace d’une nuit. Elle a fait place à des menaces, une agressivité belliqueuse et le soutien d’un groupe armé qui cherche à renverser un gouvernement avec qui la Turquie avait des relations amicales jusqu’à il y a encore très peu de temps.

Le premier ministre turc et son ministre des affaires étrangères ont appelé le gouvernement syrien à "cesser la violence", mais ils n’ont pas parlé de la violence dont le gouvernement syrien n’est pas responsable. Des gangs armés — dont certains sont apparemment salafistes et d’autres qui créent le chaos pour de l’argent— attaquent des soldats, des policiers et des civils depuis le début des manifestations. Le gouvernement peut retirer tous ses tanks de la rue, cela n’arrêtera pas la violence de ces gangs (auxquels s’ajoutent maintenant les "transfuges de l’armée") et cela peut même être considéré au contraire comme un signe de faiblesse et encourager la violence. Sur les 3500 Syriens qui auraient été tués au cours de sept derniers mois, un grand nombre, dont de nombreux civils et plus de 1100 soldats, ont été tués par ces gangs. La violence a complètement sapé le mouvement réformiste pacifique et, ajouté à la récente attaque contre la Libye, cela a fait prendre conscience aux Syriens de ce qui leur arriverait si les Etats-Unis et leurs alliés mettaient un pied dans la porte. Bashar al Assad est indéniablement populaire après d’une grande partie du peuple et depuis les décisions hostiles prises par la Ligue Arabe sous l’influence du Qatar, les Syriens resserrent encore plus les rangs derrière leur président. Ils sont confrontés au spectre d’une intervention armée dans leur pays et d’une dévastation qui éclipserait ce que la Libye vient de subir au nom de la "responsabilité de protéger".

Les Syriens sont très conscients de la brutalité du Mukhabarat (services de renseignement) et de la corruption qui règne dans les hautes sphères du gouvernement. On peut dire sans craindre de se tromper que la plupart d’entre eux souhaitent des réformes. La question est comment les obtenir et à quel prix. Il y a beaucoup de monde qui manifeste mais rien ne prouve que la majorité des gens (et cela inclut la plus grande partie de l’opposition intérieure) désire autre chose que des réformes politiques. Ils sont fortement opposés à une intervention étrangère et ils n’apprécient pas l’ingérence agressive de la Turquie dans leurs affaires intérieures. Autrefois la Syrie a donné asile à Abdullah Ocalan. La Turquie a menacé d’attaquer le pays s’il ne se débarrassait pas de lui. Cela fait des décennies que la Turquie doit supporter des attaques du PKK contre ses soldats en provenance de l’autre côté de la frontière, et pourtant son gouvernement soutient maintenant un homme, Riad al Assad, dont "l’armée syrienne libre" fait exactement la même chose. de plus, en s’attaquant à la Syrie, la Turquie s’est mis en porte à faux avec l’allié de la Syrie, l’Iran, dont il a besoin pour l’aider contre le PKK. Cela serait certainement mal avisé de faire confiance aux Etats-Unis qui jouent avec la question kurde depuis des lustres.

La violence dirigée contre les soldats et les civils n’est pas "nouvelle", au contraire, cela fait des mois qu’elle dure. Les stocks d’armes trouvés dans une mosquée de Dar’a, où les manifestations ont commencé quand des enfants ont été arrêtés pour avoir dessiné des graffitis anti-gouvernementaux sur un mur, laissent penser que des groupes syriens étaient prêts et attendaient. De grandes quantités d’armes — fusils à pompe, mitraillettes israéliennes et lance-roquettes— sont amenées en contrebande en Syrie ainsi que de l’argent en différentes devises et des systèmes de communication sophistiqués. Il est prouvé que des hommes ont mis des uniformes de l’armée pour que l’armée soit accusée de tuer les manifestants. Des hommes arrêtés ont avoué avoir tiré sur les manifestants pour la même raison. Il y a bien sûr deux versions des faits qui s’opposent ici —la version d’Al Jazeera pour qui la violence était le fait d’un seul camp jusqu’à ce que des "transfuges" de l’armée se mettent à répondre aux tirs et la version du gouvernement syrien qui affirme que les gangs armés engendraient le chaos dans le pays bien avant que les "transfuges" ne se joignent à eux. Comme pour toutes les versions, aucune n’est sans doute tout à fait vraie ou fausse, mais il y a beaucoup de preuves, même si elles sont passées sous silence, qui semblent corroborer ce qu’affirme le gouvernement syrien. Une grande partie des accusations formulées contre le gouvernement syrien viennent de groupes exilés comme l’Observatoire syrien des droits humains. Et Al Jazeera les reprend souvent sans les vérifier. Ghassan bin Jiddu, le responsable du bureau de Beyrouth, a trouvé le parti pris de la chaîne dans sa couverture de la Libye et de la Syrie si scandaleux qu’il a démissionné.

Ce qui arrive en Syrie porte la marque d’un plan concerté orchestré par les Etats-Unis et leurs alliés du golfe. Les réformes ne sont pas l’objectif parce qu’elles risqueraient de maintenir la parti Ba’ath au pouvoir. L’objectif est de renverser le gouvernement pour supprimer un obstacle de longue date aux politiques étasuniennes et israéliennes. Par ailleurs les Saoudiens aimeraient voir le pouvoir des Alawites —Shiites hétérodoxes— brisé à tout jamais.

Si l’on en juge par son passé, les Etats-Unis ne devraient pas manquer une occasion pareille. Ils se sont ingérés dans la politique syrienne depuis que la CIA a contribué à porter au pouvoir Husni al Zaim lors du premier des trois coups d’état de 1949. Le Département d’Etat a mis la Syrie sur la liste des états qui "sponsorisent le terrorisme" en 1979. Dans les années 1980, les Etats-Unis et Israël ont cherché des crosses à la Syrie au Liban mais Hafiz al Assad s’est montré plus malin qu’eux. En 2005 les Etats-Unis et les Libanais qui travaillaient pour eux ont accusé la Syrie d’avoir assassiné Rafiq Hariri. Ils se sont servi de l’assassinat pour forcer la Syrie à sortir ses troupes du Liban mais leurs accusations se sont révélées sans fondement quand l’année suivante les quatre généraux arrêtés ont été relâchés par manque de preuve. La lutte contre la Syrie englobait aussi le Hizbollah. En 2000 le Hizbollah avait réussi a forcer Israël à mettre fin à sa longue occupation du sud du Liban. Israël attendait sa revanche et en 2006 — avec le soutien des Etats-Unis— il a lancé une attaque dévastatrice contre le Liban dans l’intention de détruire le Hizbollah. Il a subi un revers très humiliant. Même avec la couverture de l’armée de l’air ses soldats n’ont pas réussi à garder le contrôle des villages situés à quelques kilomètres de la ligne d’armistice. La chute du gouvernement de Saad Hariri en janvier a souligné la puissance du Hizbollah et sa capacité à déjouer les manoeuvres de ses ennemis. Peu après, le soulèvement au Barhein semble avoir convaincu les Saoudiens qu’il faillait faire quelque chose contre le Shiisme renaissant. L’objectif final demeure évidemment l’Iran.

Dans cette lutte contre le régime syrien, les Etats-Unis ont utilisé toutes les armes dont ils disposaient. En 2003, le Congrès étasunien a passé le Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Act—SALSA- (l’acte de la responsabilité de la Syrie et de la souveraineté du Liban) en 2003, qui interdisait aux compagnies américaines de faire du commerce avec la Syrie et en Syrie. Le lobby israélien portait largement la responsabilité du vote de cet acte au Congrès. Par l’intermédiaire du State Department’s Middle East Partnership Initiative -MEPI- (Initiative de partenariat du Département d’Etat avec le Moyen Orient) les Etats-Unis avaient financé les exilés et les mouvements syriens et avaient aussi fait entrer de l’argent en Syrie grâce à des organisations à eux. On ne peut pas s’attendre à trouver des empreintes et encore moins un "fusil fumant" mais selon des sources dignes de confiance, l’ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, le prince Bandar bin Sultan, et l’ancien ambassadeur étasunien au Liban actuellement secrétaire-adjoint d’Etat aux affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, avaient commencé à travailler sur un projet de déstabilisation de la Syrie déjà en 2008. Le complot avait plusieurs niveaux, impliquait beaucoup de monde et disposait d’un budget de 2 milliards de dollars.

Pris par surprise par la vague de révolutions populaires qui a submergé la région, les Etats-Unis et leurs alliés ont vite repris pied et ont fait de leur mieux pour tourner le "printemps arabe" à leur avantage. Il a fallu abandonner Ben Ali et Moubarak, mais dès que le soulèvement a commencé à Benghazi, ils sont intervenus rapidement. Sur la base des mensonges dont on avait abreuvé le Conseil des droits humains de l’ONU, le Conseil de sécurité a voté "une zone d’exclusion aérienne" qui est vite devenue le prétexte d’un assaut aérien généralisé contre la Libye pour renverser Kadhafi. Le Qatar a joué son rôle, au même titre que les Etats-Unis, l’Angleterre et la France, en fournissant des centaines de soldats et le soutien de la propagande de sa chaîne satellite. Il n’y a pas eu de révolution populaire en Libye. Seule un infime minorité de Libyens souhaitaient une intervention étrangère. Kadhafi bénéficiait d’un large soutien populaire, n’en déplaise au reste du monde, mais, sept mois plus tard, les Etats-Unis et leurs alliés avaient ce qu’ils voulaient. Le centre de Syrte est en ruines, et des dizaines de milliers de Libyens ont été tués sous prétexte de les protéger. Le pays le plus développé d’Afrique a été réduit à néant non pas par son propre peuple mais par l’intervention de puissances étrangères. Elles ont maintenant les mains libres pour s’occuper de la Syrie.

En plus de leur soutien financier et autre aux exilés syriens, et en plus du soutien et de la couverture qu’ils assurent à l’opposition à l’intérieur de la Syrie, les Etats-Unis se sont employés ouvertement à aggraver la situation en Syrie par tous les moyens possibles. Leur ambassadeur est allé à Hama avant les prières du vendredi en prévenant à l’avance qu’il serait là . Quand le gouvernement syrien a proposé d’amnistier ceux qui rendaient les armes, s’ils n’avaient pas commis de grave délit, les Etats-Unis ont conseillé aux Syriens de ne pas rendre leurs armes.

Derrière l’écran du "printemps arabe" les Etats-Unis semblent s’être embarqués dans un grand nettoyage de printemps. L’Irak a été mise hors de combat en 2003 et maintenant s’en est fait de la Libye, mais il reste trois obstacles sur la route —le Hizbollah, la Syrie et l’Iran— dont il faut se débarrasser. Pour régler la question, en plus de la guerre économique, de la subversion et d’une éventuelle attaque militaire, il y a la stratégie du "dialogue" avec les Musulmans sunnites hostiles à la fois à l’Iran et à l’Islam shiite. Au sommet de la liste se trouvent les Frères Musulmans qui sont sur le point de prendre le pouvoir en Egypte. L’idéologie du Parti pour la Justice et le développement en Turquie est une version libérale des positions politiques des Frères Musulmans sous la forme qu’elles prendront nécessairement en Egypte. Le lien qui relie les deux est l’Arabie Saoudite qui investit énormément en Turquie et qui sera le principal pilier financier des Frères si (et plus exactement quand) ils arrivent au gouvernement en Egypte. Selon l’Agence France Presse, une source sûre, l’été dernier, le premier ministre turc aurait dit à Bashar al Assad que s’il laissait entrer les Frères Musulmans au gouvernement il l’aiderait à contrôler l’opposition. Comme les Frères Musulmans sont interdits en Syrie, cela revient, à peu de choses près, à dire au premier ministre turc qui s’il intégrait le PKK dans son gouvernement, on l’aiderait à contrôler les Kurdes. Evidemment Bashar aurait répondu non. La manière dont le premier ministre turc attaque maintenant le président syrien —en disant qu’il se nourrit du sang de son propre peuple et des choses de ce genre— laisse penser qu’il a vécu ce refus comme une offense personnelle.

Certaines voix parmi les plus extrémistes du monde musulman appellent maintenant au renversement du gouvernement séculaire "hérétique" de Damas. Une d’entre elles est celle du véhément Yusuf Qaradawi qui vit au Qatar. Al Jazeera, qui appartient au gouvernement du Qatar joue son rôle en répandant de la propagande dans le monde comme il l’a fait pendant l’attaque contre la Libye (un critique arabe l’a qualifié de "voix de l’OTAN").

Maintenant la Ligue Arabe, un organisme inutile entre tous, lance des ultimatums auxquels le gouvernement syrien est dans l’incapacité de se plier. Il ne peut pas mettre fin à la violence parce qu’elle n’est pas entièrement de son fait mais le script a été écrit et il faut le lire. La Ligue Arabe met simplement un visage arabe sur des plans occidentaux. L’ingérence de cette organisation arabe qui n’a jamais rien fait pour la Palestine ni aucune autre cause arabe a mis le peuple syrien en colère. Petit à petit la crise est délibérément aggravée dans l’intention d’acculer la Syrie et de préparer la scène pour une intervention armée. Si les Etats-Unis ne parviennent pas à obtenir du Conseil de Sécurité de l’ONU les résolutions qu’ils veulent, à cause du veto russe et chinois, la Turquie sera amenée à jouer le rôle central dans ce processus.

Comme tous les petits pays, la Libye n’avait pas les moyens de se défendre contre les attaques aériennes conjuguées de l’Angleterre, la France et les Etats-Unis. Mais la Syrie n’est pas la Libye. Elle a une bien plus grande armée et elle ripostera à une attaque militaire. Elle a dû se battre pour sa survie contre les Français, les Américains et les Israéliens, et il ne faut donc pas se faire d’illusions sur la manière dont elle réagira à toute tentative de traverser ses frontières et d’instaurer une "zone tampon". Aucun pays n’a le droit d’empiéter sur le territoire d’une autre pays et une telle entreprise provoquerait probablement une guerre. On ne sait pas où ni quand, ni comment une telle guerre se déroulerait ni qui y participerait en fin de compte. L’Iran a un traitée défense avec la Syrie et donc il faut s’attendre à ce qu’elle s’y implique. Le Hizbollah a déjà menacé de riposter en attaquant Israël. Un conflit entre la Turquie et la Syrie ouvrirait la porte à une intervention de l’OTAN. Pour empêcher l’encerclement du Moyen Orient et l’invasion de l’Asie Centrale et du Caucase par l’armée étasunienne, la Russie et la Chine pourraient décider de tirer un trait dans le sable. Il faut prendre au sérieux l’avertissement de Bashar comme quoi ce serait une grave erreur attaquer la Syrie. Les Etats-Unis et leurs alliés ont semé la destruction dans deux pays arabes dans les huit dernières années et maintenant ils en ont un troisième en ligne de mire. Il ne s’agit pas seulement ici du Moyen Orient ou de la région mais de l’équilibre du pouvoir dans le monde. On doit se demander si les dirigeants de la Turquie se rendent vraiment compte de ce qui est en jeu.

Dans une courte liste des acteurs qui croient pouvoir tirer profit d’une guerre figurent les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et ses alliés du Golfe, Israël (bien que les avis y divergent), les frères Musulmans et des groupes Salafistes du Moyen Orient dont le but est d’instaurer des états islamiques. A Washington le même groupe de gens discrédités —les néo-conservateurs— qui ont fait campagne en faveur de la guerre en Irak et qui veulent maintenant faire la guerre à l’Iran sont enchantés de ce qui se passe à la frontière turco-syrienne. Ils ne voient sans doute pas beaucoup plus loin que le bout de leurs nez, mais leurs projets de guerre contre la Syrie et l’Iran remontent à loin. La destruction du gouvernement syrien et des alliances stratégiques entre l’Iran, la Syrie et le Hizbollah serait une victoire stratégique d’une valeur incomparable pour les Etats-Unis et leurs alliés arabes. La plupart de ces gouvernements n’accordent pas à leurs ressortissants les libertés qu’ils revendiquent pour le peuple syrien. En Arabie Saoudite les femmes n’ont pas le droit de conduire. Au Qatar elles le peuvent mais le Qatar n’a pas de constitution, pas de parlement, pas de syndicats et a un système de travail "sponsorisé" (le qafil, qui est le nom qu’on donnait au joug de bois que l’on mettait aux cous des Africains pour les emmener en esclavage) qui permet aux employeurs d’empêcher les travailleurs d’entrer et de sortir du pays.

En tant que négociateur et facilitateur entre le gouvernement syrien et l’opposition internationale, la Turquie a un rôle à jouer mais provoquer la Syrie à la frontière, faire la leçon à Bashar al Assad comme s’il était un gouverneur de province réfractaire de l’époque ottomane et soutenir ceux qui tuent des citoyens syriens n’est pas la bonne méthode.

Jeremy Salt

Jeremy Salt enseigne l’histoire du Moyen Orient moderne dans le département de science politique de Bilkent University, Ankara. Auparavant il a enseigné à Bogazici (Bosporus) University à Istanboul à l’Université de Melbourne. Il a publié divers ouvrages dont The Unmaking of the Middle East : A History of Western Disorder in Arab Lands (University of California Press, 2008).

Pour consulter l’original : http://www.palestinechronicle.com/view_article_details.php?id=17260

Traduction : Dominique Muselet

COMMENTAIRES  

21/11/2011 19:31 par lisa

C’est bien un "nettoyage de printemps" ! On jette les vieux "amis" inutiles, on déstabilise, et on intervient encore pour tenter de reconfigurer la région, tentavive échouée lors de l’invasion de l’Irak.

La Turquie suit les directives des USA ! Erdogan va beaucoup décevoir !

21/11/2011 20:39 par Safiya

Erdogan, lors de son fameux coup de gueule à un G ??? face, si je ne me trompe pas, à Shamir lui à valu un capital sympathie du monde arabe et musulman qu’il a conforté après l’attaque de la flotille de la Liberté, il est devenu du coup "un homme bien".

Le jeu trouble qu’il joue actuellement, tournant carrément casaque, le fera irrémédiablement dégringoler...

En tout cas je ne me suis jamais laissée prendre à sa grandiloquence et le présent me donne raison !!!

Que pouvons-nous faire nous simples péquins pour empêcher que la Syrie n’ait le même sort que l’Irak, l’Afghanistan, la Libye.

Pourquoi personne ne bouge, pourquoi aucune manif pour s’opposer à la guerre ?

21/11/2011 20:48 par red

TR7S INTERESSANT

21/11/2011 22:29 par pseudo

J’espérais que l’article nous éclairerait sur les mobiles de la Turquie dans cette affaire... Mais je ne les comprends toujours pas. Al Manar (journal libanais pro hezbollah) évoque une possible promesse de vente étasunienne de quelques drones... Ce sont certes de beaux engins de destruction, mais ça parait un peu léger comme motivation.

Quelqu’un a des info plus précises ou des hypothèses plus convaincantes sur la question ?

21/11/2011 23:06 par Palmer

@21/11/2011 à 22:29, par pseudo

A mon avis par lâcheté tout simplement, humain trop humain, je ne croie qu’il faille cherché plus loin.

L’auteur est d’après ce que j’en sais un pragmatique, il ne suppute pas sur les motivations, il se contente d’analyser les faits. Et comme il connait manifestement très bien son sujet, c’est ce qui est intéressant à mon sens, d’autant qu’il ne porte pas de lunettes idéologiques ou propagandistes.

21/11/2011 23:35 par vagabond

Peut-être l’espoir fou de faire partie de l’Europe en remerciements de services rendus ? Peut-être la crainte de voir le PKK de nouveau très actif ? Qui sait vraiment la vérité ?

Je ne comprends pas le revirement turc. Les rêves impérialistes étant ridicules ; j’ai tout de même entendu les descendants des anciens "sujets" ottomans, rêver du retour de l’Homme apparemment en convalescence.

21/11/2011 23:44 par dominique

@ pseudo

l’auteur donne une raison :

"Selon l’Agence France Presse, une source sûre, l’été dernier, le premier ministre turc aurait dit à Bashar al Assad que s’il laissait entrer les Frères Musulmans au gouvernement il l’aiderait à contrôler l’opposition. Comme les Frères Musulmans sont interdits en Syrie, cela revient, à peu de choses près, à dire au premier ministre turc qui s’il intégrait le PKK dans son gouvernement, on l’aiderait à contrôler les Kurdes. Evidemment Bashar aurait répondu non. La manière dont le premier ministre turc attaque maintenant le président syrien "”en disant qu’il se nourrit du sang de son propre peuple et des choses de ce genre"” laisse penser qu’il a vécu ce refus comme une offense personnelle".

C’est une raison sans doute importante ( cf la hargne de Sarkozy et consorts contre Kadhafi vexés qu’ils étaient d’avoir été ridiculisés par Kadhafi) mais sûrement pas la seule car on ne fait jamais les choses pour une seule raison...
Il faut se souvenir que la Turquie a aussi viré de bord pour les flottiles en empêchant la dernière de partir.

Il est difficile de comprendre pour le moment ce que fait Erdogan mais patience, tout ou presque finit par se savoir...

21/11/2011 23:46 par AP Kotchik

@21/11/2011 à 23:06, par Palmer

Par erreur de jugement et cupidité aussi peut-être ? Pour la Libye ils avaient pris le parti du droit et ont tiré de mauvaises conclusions que l’OTAN soit parvenu à ses fins. Alors que la Russie et la Chine par exemple ont estimé qu’il ne faut plus qu’il en soit jamais ainsi, la Turquie au contraire a choisi de délaisser le droit et de parier sur la chute de son voisin. N’oublions pas que la Turquie manque cruellement de pétrole et de gaz...

Seulement là où leur pari risque de tomber à l’eau, c’est que la Russie par exemple ne voit pas ça du tout du même oeil.

Et la Russie est en période "électorale" et va sortir d’une période transitoire où un pantin était au commande et faisait parfois quelles bourdes malgré le pilotage automatique. La Russie c’était un peu un UAV avec Medvedev au poste de pilotage pour sauver les apparences. Et celui qui va reprendre le contrôle n’est pas vraiment un garçon facile, (Je précise que je ne suis pas du tout fan !) Il a une vision des relation Est/Ouest plus soviétique que russe... Donc cela m’étonnerai vraiment qu’il lâche le morceau comme l’on dit !

22/11/2011 01:04 par Antar

@ Safiya

En effet le capital de sympathie sur lequel a surfé Erdogan est dû à son ’’coup de gueule’’, à la flotille mais aussi grâce à la proposition turco-brésilenne sur le nucléaire iranien. Je pense que depuis, son étoile est en train de s’étioler et l’idylle arabo-turquoise qu’il avait impulsée ne manquera pas de tourner au fiel. Mais comme dirait Tonton Georges : Il est des jours où Cupidon s’en fout... A propos, le ’’coup de geule’’ c’était face à Shimon Péres, l’actuel Président d’Israël, lors de son passage au Forum économique mondial de Davos 2009...

@ Pseudo

Une des hypothèses à envisager pourrait être aussi l’ambition de propulser la Turquie en tant que puissance régionale incontournable et comme pivot de l’axe sunnite qui s’étend du Maghreb au Machrek. Une façon de damer le pion à la fois à l’Arabie saoudite et à l’Iran....

22/11/2011 09:25 par Palmer

21/11/2011 à 23:35, par vagabond

Peut-être l’espoir fou de faire partie de l’Europe en remerciements de services rendus ? (...)

Arfff ! Pour être crucifiés comme leurs voisins grecs ? Pour se sacrifier sur l’autel des marchés alors que leur économie marche au poil ? Vous rigolez j’espère ?

- 1) Cela fait belle lurette que mis à part quelques lobbyistes vendus plus personne en Turquie ne voudrait pour rien au monde intégrer l’UE, ils ont bien compris que certains les prenaient pour des Homo sapiens neanderthalis et n’apprécient pas du tout ce type d’humour.
- 2) Ce n’est certainement pas maintenant que l’UE s’entre-déchire et se débat dans difficultés sans issue alors que leur économie fonctionne tout à fait correctement, qu’ils vont pleurer pour mettre la tête sur le billot. Ils ont un QI tout à fait dans la normale et le mythe dy marthyr chrétien n’a jamais trop bien marché par chez eux ! ;-)

22/11/2011 10:54 par manant
22/11/2011 21:52 par Safiya

@ Antar

Merci de me rafraichir la mémoire.
Pour ta réponse à Pseudo, je ne pense pas, à mon sens, que ce soit pour une question de leadership, je crois au contraire à une alliance turquo-monarchie du Golfe. Le "triumvirat" Saoud-Qatar-Turc vont honorer leurs alliances otanesques en bons laquais.

Un autre jeu de rôle est lancé pour le "capital empathie", le Président tunisien, M. Marzouki (islamiste aussi d’un autre parti qu’Ennahda, mais réfugié lui aux Etats-Unis) refuse de recevoir une délégation du Comité juif américain (lobby pro-israélien) emmené par Jason F. Isaacson. Et cela fait le même effet qu’Erdogan à Davos !

Salam

22/11/2011 21:57 par Vagabond

@ Palmer
Pourtant Gul semble le vouloir encore ?
Il y a peut-être des restes de festin aussi pourris soient-ils que la Turquie ne dédaignerait pas ?
Qui vivra verra...

22/11/2011 22:07 par Vagabond

@ Palmer

Toujours un eldorado des droits de l’homme (j’ai failli écrire des doigts de l’homme) pour certains (certainement le cas si on compare à la Libye post BHL et Sarkose) :
http://www.coe.int/lportal/web/coe-portal/event-files/parliamentary-assembly-sessions/all-session-news-january-2011/abdullah-gul-europe-is-th

et surtout

http://af.reuters.com/article/worldNews/idAFTRE7AJ03120111120

Intéressant extrait "But those who can think 30 years, 60 years ahead, and who can think about the changing trends in the economy and the changing centres of power, can understand how much strength Turkey can bring to the existing strength of Europe."

La Turquie avec son PKK et sa trahison du printemps arabe croit encore en ses chances ottomanes et se voit en centre de pouvoir dans le futur !

22/11/2011 22:53 par Palmer

22/11/2011 à 21:57, par Vagabond

@ Palmer
Pourtant Gul semble le vouloir encore ? (...)

Il SEMBLE oui en effet !

Ce n’est pas aux Turcs que l’on va apprendre la diplomatie, ils sont de ceux qu’ils l’ont inventée.

Sorti des discours officiels, le peuple y est très opposé, les politiques et même pas mal d’industriels aussi. Ils ont d’ailleurs réorienté leurs relations commerciales dans ce sens et la Syrie faisait partie - avant la crise - des pays en question.

Si vous prenez pour argent comptant ce que dit publiquement et officiel turc, vous n’avez pas fini d’avoir des surprises ou des déceptions...

22/11/2011 à 22:07, par Vagabond

@ Palmer
Toujours un eldorado des droits de l’homme (...)

 ???? Je n’ai pas compris à quel pays vous faites allusion ?

22/11/2011 23:28 par Vagabond

Un de ces eldorado maintient un scientifique de haut niveau en détention abusive...Sarko veut tout faire comme Obama !

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/10/10/adlene-hicheur-deux-ans-de-detention-sans-jugement1.html

23/11/2011 00:12 par Palmer

@22/11/2011 à 23:28, par Vagabond

Un "Eldorado des droit humains", mis à part peut-être au fin fond de la forêt amazonienne, je vois mal où vous pourriez le trouver... Notez que ce ne sera pas une solution pour vous, car quand ils choppent un "Civilisé" dans notre genre, ils lui fracassent le crâne pour en dissuader d’autres de venir les importuner ! Ca fait plus de 10 000 ans qu’ils vivent comme ça, ils ne sont pas prêts à négocier quoi que ce soit, des ultra-radicaux quoi ! ;-)

23/11/2011 02:44 par Antar

@ Safiya,

Marzouki islamiste ? Je doute fort. Il est à la tête d’un parti plutôt laique, et on ne peut lui reprocher de négocier avec Annahda. Le parti islamiste a quand même remporté 40 % du suffrage. Bon, je ne suis pas prêt à juger le Président tunisien par intérim. Donnons la chance au coureur. Au fait, refuser de rencontrer cet énergumène pro-israélien est un bon départ. Mais d’ici la ligne d’arrivée, la piste est semée d’embûches... On verra... En tout cas, il s’est comporté plus dignement que ce minus de Mohammed VI qui a offert en catimini (admirez le courage) la médaille du Chevalier du Trône du Maroc au dit énergumène... Affligeant !!!

http://fr.ossin.org/maroc/jason-isaacson-ajc-maroc.html

Salam

23/11/2011 09:56 par AP Kotchik

22/11/2011 à 21:52, par Safiya

(...) Un autre jeu de rôle est lancé pour le "capital empathie", le Président tunisien, M. Marzouki (islamiste aussi d’un autre parti qu’Ennahda, mais réfugié lui aux Etats-Unis) (...)

Bien que l’on s’éloigne de la Syrie ce que vous affirmez là est pour le moins insolite !

Moncef Marzouki, l’actuel Président intérimaire tunisien depuis peu, n’a strictement rien d’un "islamiste", vous avez dû vous renseigner sur un de ses homonymes, ce n’est pas possible !!!! (Lui c’est Moncef ben Mohamed El Bedoui Marzouki, il est né le 7/07/1945 en Tunisie)

Que ce soit dans sa biographie ou dans ses déclarations vous ne trouverez rien permettent d’affirmer une chose pareille !

Si l’on voulait en sourire, on remarquerait qu’il a fait des pèlerinages initiatiques non pas au Waziristan, ni même à Riyad ou à La Mecque, mais en Inde pour étudier la résistance par la désobéissance civile et la lutte non violente de Gandhi et en Afrique du Sud pour y étudier la transition post-Apartheid, c’est curieux non pour un "islamiste" ?

Plus sérieusement, il a donné une assez longue interview (6 pages de texte) juste à la suite des élections qui est parue en Tunisie en intégralité et reprise partiellement (d’accès payant !) en France dans laquelle il explique en long et en large sa position vis-à -vis du mouvement Ennahda, entre autres nombreuses choses.

Sauf à user et abuser de substances psychotropes, quelqu’un qui verrait dans ses propos une trace d’islamisme serait bon à enfermer !

Quant à votre mention d’exil aux USA, je ne sais pas si vous parlez de lui ou d’un parti, mais le concernant il a vécu en France où il y a fait ses études puis suivi une activité professionnelle, il est retourné vivre principalement en Tunisie de 1979 à 2002 et est revenu en France après cela jusqu’à tout récemment. Il n’y a nulle trace qu’il ait vécu aux USA dans sa biographie, ou alors dans une autre vie peut-être ? :-)

23/11/2011 19:10 par legrandsoir

@ tous

rappel : "Merci aussi de surveiller le ton et le style de votre intervention." est-il écrit dans le mode d’emploi des commentaires. Merci donc de réserver votre agressivité aux Trolls que nous laissons passer de temps en temps et aux salauds qui la méritent.

23/11/2011 21:49 par AP Kotchik

@21/11/2011 à 23:06, par Palmer

Il s’avère que les faits d’aujourd’hui confirment mon sentiment sur la politique russe dont je vous parlais et leurs conséquences géostratégiques. Certains me rétorqueraient peut-être que c’est de la bouche de Medvedev que les menaces émanaient, mais ils seraient bien naïfs ce faisant. :-)

Cela faisait un bon bout de temps que ce genre de scénarios de cauchemars n’avaient pas été agités, cela ne nous rajeuni pas dites donc ! :-(

23/11/2011 21:57 par Safiya

@ AP Kotchik

Je ne suis pas une spécialiste comme vous mais voilà ce que j’ai lu :

"...En Tunisie, le chef des Frères musulmns, exilé à Londres, s’est précipité pour retourner au pays afin de barrer la route au candidat islamiste de Washington : Moncel Marzouki"

htpp ://www.iran-resist.org/article6217.html (je ne sais pas non plus ce que vaut ce site que j’ai visité une fois et aujourd’hui à nouveau pour retrouver l’article).

Un peu plus de modération dans vos propos ne fera pas de mal, bientôt nous allons avoir droit à des procès d’intention, je constate aussi bien vous que Palmer ne ratez pas l’occasion de me fustiger et durement, qu’est-ce qui vous gène tant ???

23/11/2011 22:14 par AP Kotchik

PS :

Pour que tout le monde comprenne, il s’agit de ça :

La Russie pourrait déployer des armements offensifs à ses frontières avec l’Europe en réponse à un bouclier antimissiles en Europe soutenu par les Américain, a déclaré le président Dmitri Medvedev mercredi.

Medvedev a présenté une série de « mesures appropriées » possibles contre des missiles intercepteurs américains et des radars en cours de déploiement en Europe si les pourparlers de défense antimissile entre Moscou et Washington aboutissaient à un échec.

« Si les mesures énumérées [dans la déclaration] ne sont pas suffisantes, la Russie va déployer dans l’ouest et le sud du pays des systèmes d’armes offensives avancées qui cibleront la composante européenne du réseau de défense antimissile [américain] », a déclaré M. Medvedev.

(Medvediev ayant été chargé dans la même journée d’aujourd’hui par Vladimir Poutine d’élaboré cette série de « mesures appropriées ».... Très très rapide Medvedev ! Hé, hé !)

24/11/2011 00:21 par AP Kotchik

@23/11/2011 à 21:57, par Safiya

Le site que vous citez est un site de nostalgiques de "la lumière des Aryens" (Feu le dit Shah d’Iran) financé par la CIA, c’est un cite de désinformation et de propagande notoire, pire je ne crois pas que cela existe ! Je comprends maintenant comment vous pouviez citer cette allégation si surréaliste et saugrenue...

Je suis surprise que vous voyez de l’agressivité dans ma réponse précédente, car même après relecture pour voir si j’aurais pas été maladroite, je ne vois rien d’agressif... Qu’est-ce qui précisément vous a fait dire cela SVP ????

24/11/2011 00:51 par Palmer

@23/11/2011 à 22:14, par AP Kotchik

Les pays d’Europe de l’Est (Je ne me souviens plus lesquels) qui ont autorisé les Yankee à mettre des batteries de missiles chez eux sont des irresponsables dangereux, un peu du style l’autre olibrius de Géorgie, quoique lui c’est le bouquet je crois ! C’est dangereux de prendre ses adversaires pour des imbéciles, a fortiori quand ils ont un arsenal du style Armagedon, il ne faut pas être sain d’esprit !!!!

M’enfin, personnellement j’ai considéré la chute de l’URSS et la fin de la Guerre froide comme la pire catastrophe du siècle dernier au niveau géostratégique mondial, du fait que cela laissait les mains libres à Uncle Sam, le grand Satan. Donc pour moi si cela se tend à nouveau, ce pourrait être une bonne nouvelle si je puis dire !

24/11/2011 02:29 par Palmer

@23/11/2011 à 21:57, par Safiya

Je crois que l’nterview de Moncef Marzouki dont vous parlait AP Kotchil doit être celle-ci. (C’est une version audio)

Si ce gars là est un islamiste, alors moi je dois sûrement être un Mormon !!!! (Version marxiste-léniniste néo-polpotiste bon vivant du Mormon tout de même... :-)

Non, sans rire je ne sais même pas s’il est croyant ?

24/11/2011 10:19 par manant

Marzouki se définit lui-même comme "nationaliste progressiste".
Concernant la Syrie, et pour aller dans le sens de cet excellent article de Jeremy Salt, il faut relever cette tribune libre parue sur le site de Ria Novosti, faisant l’historique des mouvements séparatistes dans le Caucase russe depuis leur apparition au début du siècle dernier sous le nom de "mouvement prométhéen" : http://fr.rian.ru/tribune/20111123/192096951.html. L’explication de ce nom résiderait selon moi dans la référence au fait que la punition de Promethée par les Dieux a consisté à l’attacher à un rocher des Monts Caucase, pendant qu’un vautour lui dévore le foie. Quoi qu’il en soit, cette tribune rappelle fort opportunément que les Occidentaux ont depuis toujours cherché à contrecarrer l’émergence d’une puissance continentale Russe en manipulant ces mouvements séparatistes du Caucase. Une guerre en Syrie s’élargira rapidement à l’ensemble Turquie-Syrie-Liban-Iran, affaiblirait considérablement cette "barrière" géostratégique", démolirait deux puissances musulmanes qui font de l’ombre à Israél, et ouvrirait une brèche à la pénétration impérialiste vers cette région du Caucase dont dépend l’accès de la Russie à la Mer Noire et à la Mer Caspienne. C’est, faut-il le rappeler, une région également riche en ressources gazières et pétrolières (c’est à Bakou que fut découvert le premier gisement de pétrole dans l’Asie mineure et le Moyen-Orient). Ajoutez à cela la crise du capitalisme et vous comprendrez pourquoi un haut gradé de l’armée russe a parler de se "préparer à l’Armageddon" !

24/11/2011 18:58 par Palmer

21/11/2011 à 23:46, par AP Kotchik

(...) Et la Russie est en période "électorale" et va sortir d’une période transitoire où un pantin était au commande et faisait parfois quelles bourdes malgré le pilotage automatique. La Russie c’était un peu un UAV avec Medvedev au poste de pilotage pour sauver les apparences. Et celui qui va reprendre le contrôle n’est pas vraiment un garçon facile, (..)

Ah que l’eusses-tu cru ?
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24/11/2011 à 10:19, par manant

(...) Ajoutez à cela la crise du capitalisme et vous comprendrez pourquoi un haut gradé de l’armée russe a parler de se "préparer à l’Armageddon" !

En effet ! J’avais aussi vu passer sa déclaration plus qu’inquiétante...

« Si l’on regarde de près ce qui se passe à nos frontières à l’heure actuelle, il devient évident que le risque d’implication de la Russie dans des conflits locaux a augmenté ; et sous certaines conditions, les conflits régionaux risquent de dégénérer en conflits d’envergure avec un possible emploi d’armes nucléaires. »

Général Nikolaï Makarov, chef d’Etat-major général russe, 17/11/2011

On vit une époque fantastique !

24/11/2011 22:14 par AP Kotchik

On parle du Canard enchaîné un peu partout dans le monde aujourd’hui : La dernière folie de Sarkozy : la DGSE au secours de l’ASL !

@ Palmer

C’est tout à fait ça, je confirme !

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