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Le changement climatique a-t-il bon dos ?

La COP 26 en cours, alors que tout le monde attend et exige de nouveaux grands engagements en faveur du climat, je vous propose quelques réflexions sur notre rapport au changement climatique.

Avant tout chose, je précise que je ne suis pas climatosceptique, pas plus que je ne considère que le changement climatique, causé pas l’homme, pourrait nous être favorable. Je ne pense donc pas être « climato-relativiste ». Je considère même que la surexploitation de nos ressources est un problème majeur pour l’humanité et ce même sans prendre en compte le changement climatique. Pourtant je suis assez certain que le texte qui suit va m’attirer les foudres de ceux qui sont a priori dans mon camp.

Il y a 40 ans le changement climatique était encore un sujet émergent et comprenait de très nombreux détracteurs. Au cours des années 90, les climatosceptiques ont semblé avoir perdu la partie avec un consensus qui commençait à s’établir dans les médias et dans la classe politique (Etats-Unis excepté principalement sous les Républicains). Le changement climatique s’est ensuite imposé comme un sujet prenant de plus en plus de place dans le débat politique et très suivi dans le cadre des accords internationaux, en passant par le film d’Al Gore jusqu’à Greta Thumberg nous sommes arrivés à une adhésion pratiquement totale dans les médias.

Que signifie cette formidable évolution sociétale ? Cacherait-t-elle quelque chose alors que l’on a du mal à voir concrètement le moindre effet de tous les engagements internationaux qui se succèdent ? L’adhésion générale serait-elle vraiment toujours sincère ? Le changement climatique a-t-il bon dos ?

J’ai commencé à me poser de sérieuses questions le jour où j’ai été amené à analyser dans un cadre professionnel un rapport qui traitait des effets du changement climatique. A la première lecture, j’ai vite vu que les thèses affirmées étaient surprenantes, puis en reprenant la littérature qui y était citée et sur laquelle se basait le rapport pour affirmer que tel ou tel problème était dû au changement climatique, je m’aperçus que les articles en question n’incriminaient aucunement le changement climatique. Le rapport avait été validé par diverses chercheurs relevant du CNRS et autres.

Les arrière-pensées et les intérêts sous-jacents.

Bien entendu, les entreprises pétrolières et les principaux pays producteurs de pétrole, l’industrie automobile et aéronautique font ou ont fait leur travail de lobbying intense pour relativiser le changement climatique. Ils sont rejoints par les divers professionnels de l’automobile, de l’aéronautique et autres objets consommateurs d’énergie fossile.
Parmi les scientifiques, les géologues, dont la gloire et l’aura est en bonne partie due à l’exploration du pétrole, voient souvent le changement climatique d’un mauvais œil ; pas étonnant que Claude Allègre soit climatosceptique, mais on retrouve grand nombre de géologues dans ce cas, ce qui m’a beaucoup étonné de la part de ceux que je connais.

Mais les intérêts plus ou moins cachés ne sont pas forcément à sens unique.
On trouve en premier lieu un bon nombre de lobbyistes pro-nucléaires ou pro-énergies renouvelables qui trouvent ici une justification directe à leurs domaines d’activité.
Les chercheurs en climatologie auront par essence un intérêt à défendre le principe que le changement climatique est un enjeu primordial ; autrement quel climatologue trouvera-t-il un intérêt à dire qu’en fin de compte, les enjeux climatiques sont secondaires, c’est la discipline pour laquelle il a sacrifié le plus clair de sa vie ? La mise en avant des problèmes climatiques est une aubaine pour le financement des laboratoires, pour la reconnaissance de la discipline, etc. Aucun besoin d’être corrompu pour défendre sa boutique.

Il n’est donc pas très étonnant que 99 % des publications sur le sujet soient catastrophistes concernant les effets du changement climatique puisqu’elles sont globalement le fait de climatologues (cela ne signifie pas forcément qu’elles sont biaisées, bien entendu).

L’écologue aura lui tendance à jalouser l’engouement pour le changement climatique et cherchera à s’en servir pour alerter sur ses sujets : « attention le changement climatique aura des conséquences catastrophiques sur la biodiversité ». Nicolas Hulot avait d’ailleurs proposé de mettre sur le même niveau d’urgence la crise climatique et la crise de la biodiversité, mais il n’a pas été très entendu. Pour la plupart des écologues, les capacités d’adaptation des espèces face au changement climatique ne sont même pas un sujet à investiguer, ils ont pour la plupart décidé que cette question ne devait pas être investiguée et qu’il ne pourrait en être rien. Serait-ce parce que cela nuirait au message d’urgence d’agir en faveur de la biodiversité dans ce contexte ? Je me suis même entendu dire par un éminent chercheur que les dinosaures n’avaient pas survécu à la précédente extinction – comment pourrait-il en être autrement pour la plupart des espèces aujourd’hui ? – ceci, alors même que les dinosaures n’ont pas disparu...

Les engagements des politiciens en matière de changement climatique portent sur des délais qui dépassent largement leur agenda professionnel, ainsi, ces derniers savent parfaitement qu’ils n’auront pas à répondre de leurs échecs. Quelque part, il est tout aussi crédible de croire en une promesse d’un homme politique (surtout néolibéral) en faveur du climat qu’un héroïnomane expliquer qu’il arrête demain.

Le politicien en profitera sans vergogne pour mettre tout ce qu’il pourra sur le dos du changement climatique, beaucoup plus simple, car en la matière, tout le monde est responsable, donc personne et surtout pas lui. Il y a encore peu de temps de cela, lorsque nous faisions face à des inondations catastrophiques, l’aménagement du territoire était mis en cause, le drainage des terres agricoles, la destruction des milieux naturels, la rectification des cours d’eau étaient pointés du doigt. Aujourd’hui, on met en cause le changement climatique.

Le changement climatique, un grand bazar ?

Ainsi lorsque l’on parle d’érosion des côtes françaises, le changement climatique est systématiquement mis en avant et on nous explique que les côtes françaises sont toutes menacées. Or ce n’est pas le cas et le changement climatique n’est pas la cause principale de l’érosion. D’une part, on oublie d’indiquer que les côtes sont pour la plupart naturellement mobiles. C’est le cas de 50 % des côtes en France métropolitaine parmi celles-ci, 60 % sont en situation d’érosion (et donc 40 % en situation d’accrétion). S’il y a des falaises à Etretat, c’est parce qu’il y a de l’érosion depuis des siècles. Les côtes sableuses sont particulièrement sensibles, mais là encore c’est surtout le déséquilibre créé par les aménagements qui est le premier responsable : les barrages sur les cours d’eau ne permettent plus un apport en sédiment en mer, les extractions de sable en mer ont un impact important sur l’équilibre sédimentaire, etc.

En 2019 l’OIT nous apprenait que le changement climatique pourrait détruire 80 millions d’emploi d’ici 2030 du fait que les personnes ne pourraient plus travailler lors des épisodes de fortes chaleur. Le raisonnement semble plutôt étonnant car jusqu’ici la baisse du temps de travail a plutôt créé des emplois que le contraire.

Les migrants climatiques nous sont promis pour 2050 à hauteur de centaines de millions de personnes, sur la base de modèles prédictifs. On nous annonce de ce fait des catastrophes humanitaires à venir sans précédents. Pourtant, depuis un siècle, les grandes migrations et famines ont été étroitement associées à des conflits militaires, même dans les régions les plus arides (comme lors des grandes sécheresses du Sahel dans les années 70 à 90 même si sécheresse et conflits ont été intimement liés).
Aujourd’hui le camp des défenseurs du climat a terrassé ses adversaires. Si l’on peut s’en féliciter, l’adhésion est devenue tellement forte que tout ce qui se dit pour renforcer la psychose face au changement climatique est cru sur parole sans recul. Beaucoup se permettent d’affirmer des aberrations sur le sujet sans que personne ne s’en émeuve ou n’ose plus le faire. C’est la course à celui qui annoncera la date la plus proche où la terre ne sera plus vivable pour l’homme et où notre espèce disparaîtra.

Le changement climatique est devenu un formidable courant idéologique où la vérité et l’argumentation ne sont plus vraiment recherchées.

Récemment, les modèles mathématiques, toujours attentifs à donner des chiffres ronds, annonçaient que la terre ne serait plus habitable en 2500. On se demande bien comment quelqu’un peut prévoir quoi que ce soit sur ce que sera devenu l’homme d’ici plus de quatre siècles. D’ici là l’homme sera de toute façon sevré depuis longtemps des énergies fossiles, ce qui constituera déjà un défi pour sa survie.

Ce que l’on peut appeler une religion du changement climatique se traduit par une psychose donnant raison aux survivalistes qui étaient la risée des mêmes personnes quelques années auparavant. De fait, le changement climatique est pour beaucoup de jeunes la principale et presque unique cause à défendre. Les inégalités sociales, les injustices, les guerres impérialistes n’indignent plus guère les jeunes générations (qui se préoccupe de la guerre au Yémen ?). Celles-ci devraient d’ailleurs s’intéresser d’un peu plus près au bilan carbone d’une guerre comme celle en Irak ou en Afghanistan puisque les victimes de ces pays ne semblent pas trop émouvoir les occidentaux.
Les conséquences peuvent être importantes sur ces jeunes générations qui n’ont plus aucune confiance en l’avenir et ont ainsi de moins en moins envie d’avoir de descendance. La baisse inédite des naissances observée ces dernières années en France est certainement liée à cela.

Cette régression scientifique et sociétale dans la recherche d’objectivité ne peut que faire penser à ce que nous avons pu observer lors de la crise sanitaire de la pandémie de la COVID 19. Les publications issues de revues parmi les plus prestigieuses s’avèrent pour bon nombre falsifiées ou orientées, les relecteurs des articles, tellement convaincus des résultats attendus qu’ils en perdent tout capacité critique, avalisent sans broncher.

La multiplication effrénée des articles scientifiques fait que ces deniers sont de plus en plus rarement lus, du moins analysés même lorsqu’ils sont cités dans d’autres publications. Dès lors, la question qui se pose est combien de scandales du même genre que celui du Lancet existe-t-il, que personne n’a détecté ? La science a perdu une part de son prestige avec la COVID 19, du moins pour ceux qui ne la connaissent que de loin.

Mais une approche du changement climatique encore très incohérente.

Greta Thumberg a tout à fait raison de vilipender les dirigeants de la planète en leur opposant qu’ils prétendent lutter contre le changement climatique tout en pratiquant le « bussines as usual ».

Lorsque des milliardaires s’envoient en l’air pour léviter dans l’espace, on assiste à quelques critiques mesurées alors que, de toute évidence, une telle chose ne devrait jamais pouvoir se produire du moins si l’on souhaite être crédible en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique.

Par contre lorsque Thomas Pesquet fait la même chose, avec notre argent, sous couvert d’études scientifiques plus que douteuses et en accompagnant son voyage de leçons sur l’environnement, tout le monde applaudit.

La croyance en l’exploitation d’autres planètes reprend retrouve ses adeptes par l’intermédiaire de milliardaires déconnectés des réalités. Comme le disait déjà Albert Jacquard il y a 40 ans déjà (et repris par Greta Thumberg plus récemment), il n’y aura pas de planète bis, la thermodynamique ne le permet pas.

Or, désormais, l’industrie du cinéma commence à tourner ses films dans l’espace et des artistes veulent absolument envoyer leurs œuvres léviter dans l’espace pour l’éternité et pour la gloire. L’espace est devenu un terrain de jeu.

Et les négociations qui s’engagent actuellement à la COP 25 laissent rêveurs au moment où l’hémisphère nord se demande comment il va réussir à passer l’hiver avec la pénurie de gaz (entre autres) qui se profile.

Des solutions, il y en a !

En premier lieu, il est évident que le néolibéralisme est incompatible avec toute politique de lutte contre le changement climatique. Comme celui-ci n’a jamais été aussi hégémonique qu’aujourd’hui, on peut facilement comprendre que le chemin est encore long.

La priorité absolue ne peut être que la sobriété. Les énergies renouvelables ne seront pas une solution étant donné le rapport actuel à la croissance et à l’énergie que nous avons, en réalité, tous. Enfin, il faut rompre avec la croyance absolue dans la technologie.

Ceci étant, le plus étonnant est bien que les solutions les plus simples sont très rarement appliquées. Pour cela, il faut avoir le courage de s’en prendre en premier lieu, non pas aux classes populaires (augmentation du carburant), mais à ceux qui ont l’emprunte écologique la plus forte, donc aux plus riches.

Il serait tellement simple de rompre avec la course à la vitesse, baisser la vitesse du TGV de 20 %, baisser la vitesse sur autoroute de 10 km/h, réellement taxer l’usage de l’avion, le trafic maritime, etc.

Bien entendu cela ne permettrait que de limiter marginalement nos émissions mais ces mesures seraient concrètes, immédiates et réalistes. S’agissant du trafic international (maritime et aéronautique), l’occasion de la COP 26 est parfaite pour concrétiser un engagement, mais nous en sommes encore très loin ; un réel engagement consisterait à réduire le trafic, car rares sont ceux qui croient réellement aux cargos à voile, qui n’avanceraient qu’en cas de vent...

Le développement de filières de recyclage des objets, de réutilisation, de réparation pourrait véritablement être encouragé par des mesures fiscales. La TVA devrait être très basse sur ces activités, des incitations pourraient également être consenties.
L’isolation des logements devrait être beaucoup plus largement encouragée, notamment par des subventions couplées à des crédits à taux zéro. Ce sont les mesures les plus efficaces.

Au contraire, la logique capitaliste est toujours d’encourager le renouvellement des biens manufacturés et de rechercher coûte que coûte à produire demain autant d’énergie mais renouvelable.

Les pouvoirs publics ont concentré leurs efforts pour renouveler le parc automobile le plus rapidement possible sans réels résultats ; les voitures à combustion sont certes aujourd’hui plus performantes mais ces performances ont été annulées par l’augmentation du confort, du poids et du volume des véhicules (la mode des SUV en particulier). Comment comprendre qu’une voiture de course de plus de 200 chevaux arbore une vignette crit’air 1 ? Au lieu de cela, la modification du parc préexistant (le rétrofit) vers le GPL, l’éthanol et pour partie l’électrique aurait été nettement plus favorable pour notre économie et pour l’environnement (notamment en matière de pollution de l’air). Mai cette solution n’a pas du tout té encouragée pas peu favorable aux constructeurs.

L’électrification les véhicules est de surcroît une hypocrisie. Rien qu’en France personne ne peut sérieusement envisager qu’en 2050, le parc de véhicules sera tout électrique comme le prévoie la stratégie nationale bas carbone. D’ici là, remplacer 40 millions de véhicules par des véhicules électriques constituerait une catastrophe écologique et l’énergie électrique nécessaire pour les faire circuler ne serait pas disponible même en engageant un nouveau programme de centrales nucléaires rapidement.

Au lieu de cela la remise en cause nécessaire de l’usage de la voiture implique un changement fondamental de la conception de l’aménagement du territoire dont nous sommes encore loin.

La mise à l’ordre du jour du changement climatique comme principale et parfois unique cause fait oublier les problèmes d’aujourd’hui au profit de problèmes futurs. Beaucoup de responsables politiques surfent sur la thématique et voient des avantages à cette fixation en multipliant les promesses à des échéances lointaines qui les déresponsabilisent. La crise de la biodiversité n’est plus vue que comme un enjeu lié au changement climatique et les autres problématiques environnementales passent à un second plan. Mais surtout, le pic des énergies conventionnelles aura des conséquences beaucoup plus concrètes et inéluctables que les promesses à long terme. Malgré celle-ci, les humains utiliseront certainement l’énergie facile tant qu’il y en aura. Il ne me semble pas raisonnable de supposer que l’homme puisse le devenir. Enfin, raisonner à des échéances de plusieurs siècles n’a pas grand sens dans la mesure où nous ne pouvons imaginer où en sera l’homme d’ici là, on peut simplement dire qu’il aura dû surmonter la fin de l’énergie abondante ce qui sera déjà un défi majeur.

COMMENTAIRES  

04/11/2021 11:02 par Assimbonanga

Il y a encore peu de temps de cela, lorsque nous faisions face à des inondations catastrophiques, l’aménagement du territoire était mis en cause, le drainage des terres agricoles, la destruction des milieux naturels, la rectification des cours d’eau étaient pointés du doigt. Aujourd’hui, on met en cause le changement climatique.

Euh... Je ne suis pas une scientifique mais... n’est-ce pas « le drainage des terres agricoles, la destruction des milieux naturels, la rectification des cours d’eau » qui concourent au bouleversement environnemental ? Ajoutons-y les immenses "bassines" agricoles, les forages profonds pour arroser les cultures à taille gigantesque. C’est tout l’équilibre hydrologique qui est mis à mal. Idem, la destruction de la forêt (amazonienne en particulier) provoque un manque d’humidité, donc de pluie donc des sécheresses inédites.

On trouve en premier lieu un bon nombre de lobbyistes pro-nucléaires ou pro-énergies renouvelables qui trouvent ici une justification directe à leurs domaines d’activité.

Hé oui ! Jancovici pour ne pas le nommer !

Bon enfin, pour revenir au plancher des vaches, nous voyons parmi nos proches une incapacité de la jeune génération à manier la pelle et la pioche pour retrouver un câble téléphonique endommagé. On a bien senti en fin de journée leur ardent désir de convoquer la pelleteuse mécanique à gasoil... Ils étaient épuisés. Et intellectuellement incapables de penser autrement. Donc, le bouleversement climatique, il est assuré par la même jeunesse qui se prétend lutter contre !

On ira jusqu’au bout !

04/11/2021 11:14 par Assimbonanga

Enfin, raisonner à des échéances de plusieurs siècles n’a pas grand sens. Oui ! Surtout que le maximum du changement s’est produit les dix dernières années. Donc encore dix ans, et on devrait constater l’étendue complète des dégâts, irréversibles bien entendu.

Une petite vidéo courte à voir sur Franceinfo (3,47 mn) : Dérèglement climatique : des impacts dramatiques dans l’Arctique

Post sciptum : Ali Babar, mes commentaires ne peuvent être classer "foudres", n’est-ce pas ? Tout au plus des objections, bien légitimes.

04/11/2021 21:16 par Ali BABAR

@ Assimbonanga : sur les questions d’inondation, oui c’est bien ce que je voulais dire.
Sinon, les jeunes générations ont encore beaucoup à apprendre, j’espère bien qu’elles le feront... elles font déjà du vélo de ce que je vois.
Au plaisir d’échanger.

06/11/2021 00:01 par Xiao Pignouf

Merci pour l’article. Il tombe à pic, je me faisais justement certaines réflexions. Mes excuses pour ce laïus.

Il y a déjà un sérieux hic sur les mots.

Ils ont été confisqués et verrouillés par les écologistes, la sphère médiatico-politique s’en est emparée, alors qu’au mieux leur sens est réducteur, au pire ils en sont dépourvus. Le préfixe climato renvoie non pas au climat, ce qui serait logique, mais au changement ou au réchauffement du climat. Distorsion du sens. Qu’est-ce que le changement climatique renferme ? Peu de gens sinon des fous nieraient l’existence du changement climatique, le climat étant par nature un phénomène mouvant. Depuis que le climat existe, il n’a eu de cesse de changer et la Terre en porte les stigmates. Pour que des océans se forment, il a bien fallu qu’il pleuve pendant des millions d’années. Une drôle d’averse. Et puis ça s’est arrêté. On sait aussi en observant les couches géologiques que notre planète traverse des ères glaciaires séparées par de brèves périodes de réchauffement... Donc, mettre en doute le changement climatique serait comme réfuter l’évidence que la Terre tourne. Nous sentant à tout et en tout supérieurs, nous en avons oublié qu’elle tournera sans nous. « Y a plus d’saisons ! » n’est pourtant pas une expression qui date d’hier.

Qu’est-ce qu’être climatosceptique, à part un anathème ? En fait, il faut d’abord consentir à ce que ce préfixe climato renvoie à quelque chose d’encore bien plus alambiqué qu’il ne le laisse paraître ! Climato, c’est le changement climatique provoqué par l’activité humaine. Donc, être climatosceptique, c’est douter que le changement climatique soit provoqué essentiellement par l’activité humaine. Essentiellement est important.

Si, après mûre réflexion, je me définis comme « climatosceptique », cela ne signifie pas que je suis sceptique quant au changement climatique, mais que je le suis quant à sa causalité attribuée à l’activité humaine. Le scepticisme est la posture de rigueur face à une théorie pour laquelle les faisceaux de preuves sont encore ténus, on ne devrait pas être montré du doigt en avouant cela.

Que les choses soient bien claires : je suis climatosceptique, je ne suis ni climatonégationniste (je ne nie pas que l’homme ait une influence, je doute juste de l’importance de son influence sur les évolutions du climat), ni climatorelativiste (je considère que notre mode de vie doit s’ajuster et que la prise en compte de notre environnement doit être une priorité).

Primo, les seules certitudes avérées concernant les raisons de l’évolution du climat viennent de l’activité terrestre. Et si les activités humaines au premier rang desquelles l’industrie et le commerce mondialisé y contribuent également, il n’en reste pas moins qu’étant très récentes au regard de l’histoire de la Terre. c’est pour le moment dans une mesure infime en comparaison de paramètres tels que l’axe de rotation de la Terre, de sa position vis-à-vis du soleil ou de l’influence des astres qui nous entourent. Être persuadé du contraire, c’est, me semble-t-il, pêcher par anthropocentrisme. Et ce, même si on peut, que dis-je, on doit prendre en considération la réduction des espaces forestiers, le réchauffement des océans et l’hypothèse que la production aussi inédite que massive de gaz à effet de serre en serait pour tout ou partie responsable.

Deuxio, c’est moins sur l’évolution ou l’intensification des phénomènes climatiques que sur leurs conséquences que les activités humaines ont un impact.

Si des pluies torrentielles s’abattent sur un village de montagne dans lequel certaines habitations ont été construites en zone inondable, comme un ancien lit de rivière, doit-on accuser la météo ou ceux qui ont laissé faire ?

Si des forêts s’assèchent et brûlent, doit-on mettre ça sur le dos de la déforestation et du commerce du bois exotique ou du soleil qui tape de plus en plus dur ?

Si dans des villes côtières, les premiers habitants ont pris soin de s’installer à l’abri des caprices de la mer mais que pour des raisons bassement matérielles le littoral a été peu à peu envahi de résidences secondaires à quelques pas des vagues, qui dénoncera-t-on le jour où l’eau décidera d’aller plus loin ? La mer ou les promoteurs immobiliers ?

Si les inondations, les crues, les rivières qui sortent de leur lit sont plus fréquents, n’est-ce pas d’abord dû au bétonnage généralisé qui interdit le drainage des eaux de pluies ?

Si la mer monte, qu’en sera-t-il de la centrale nucléaire du Blayais ou de toutes les autres construites sur le même principe que celle de Fukushima ?

Par ailleurs, à l’instar d’autres phénomènes anxiogènes, les évènements climatiques bénéficient de l’éclairage des médias modernes donnant ainsi l’impression qu’ils s’intensifient dans une ambiance de fin du monde, contexte idéal pour un achat compulsif.

Troisio, pas de déni : les activités humaines ont bien des effets délétères, mais ils sont plus manifestes sur l’environnement que sur le climat. Malgré tout, la cause climatique est devenue la mère de toutes les causes et le faux-nez du capitalisme qui lui permet tout à la fois de se défausser de sa responsabilité dans les irréparables dégradations environnementales et de se donner toute la marge de les poursuivre en occupant les esprits ailleurs.

Et par dessus tout, il faut montrer du doigt le simple citoyen comme coupable de la destruction de son environnement. C’est bien sur ce point précis que l’écologie et les écologistes échouent lamentablement. Ils sont incapables de cibler les vraies responsabilités et seront toujours les paillassons sur lesquels le capitalisme ne daigne même pas s’essuyer les pieds.

Regardez-les, ces chefs d’État, se réunir pour la vingt-sixième fois alors que tout le monde sait que rien n’en ressortira. Ni changement de cap, ni volonté de changement. Et combien cela coûte-t-il ? À qui ou à quoi cet argent serait-il plus profitable ? Avec quelle empreinte carbone ? Combien de voitures, de jets privés a-t-il fallu pour organiser ce raout ?

Inverser ou même ralentir la marche du climat est aussi illusoire que d’essayer de faire changer le sens de l’orbite terrestre. Mieux vaudrait s’adapter.

06/11/2021 09:11 par babelouest

Bravo, archi-bravo, @Xiao Pignouf, pour cette mise au point que j’aurais pu écrire (en moins bien). Bien sûr, à son faible niveau, l’humain a sa petite part dans les changements du climat qui sont permanents. En revanche, la façon dont, pour des raisons financières, ce rôle est matraqué par les médias, est pour le moins "inadéquate", si ce n’est criminelle. Dans un autre fil, je parle des ondes : celles qu’émet volontairement l’humanité sont bien plus pernicieuses que les naturelles, parce qu’elles sont pulsées. Mais là, bouche cousue sauf sur des sites dits "alternatifs". Ceux qu’on montre du doigt comme le vilain petit canard.

Au fait, si je ne suis pas barbu c’est parce que je me rase chaque matin... Babelouest se rapporte à cette tour de Babel de l’ouest de la France près de laquelle j’ai vécu, et où j’ai entendu parler tellement de langues différentes !

06/11/2021 10:58 par Assimbonanga

@Xiao, si des forêts s’assèchent et brûlent, doit-on mettre ça sur le dos de la déforestation ? Oui, on peut !
cas de l’Amazonie.
Le centre du Brésil a soif (durée 2:37 mn)

Inverser ou même ralentir la marche du climat est aussi illusoire que d’essayer de faire changer le sens de l’orbite terrestre. Mieux vaudrait s’adapter. Si on a le temps ! La première famine climatique vient d’être constatée à Madagascar. Comme ça ne nous touche pas, on s’en bat les flancs, certes. Lorsque des pénuries nous atteindront, le processus sera trop enclenché, ultime.

As-tu un jardin, Xiao ? N’as-tu pas constaté tout un paquet d’anomalies ?

06/11/2021 12:57 par CN46400

XiaoPignouf a encore raison. Qui c’est les plus forts en climatologie ? Les romains qui ont construit le pont de Vaison la Romaine, ou les rigolos qui ont distribué les permis de construire au pied de ce pont ? Ou bien les pleureuses de la TNT, intarissables sur la "violence nouvelle" des évènements cévenols attendus chaque année depuis plusieurs millénaires pour accompagner les plats de cèpes.....

06/11/2021 16:40 par Ali BABAR

@Xiao Pignouf
Bonjour et merci pour ces précisions (définitions notamment) que j’aurai peut-être mieux fait de rappeler.en effet.
Même si nous avons un désaccord, et je ne vais pas revenir dessus ce ne serait pas d’un grand intérêt ici, je note que vos remarques vont globalement dans le sens de ce que j’ai écrit et de ce que je pense et le débat est toujours nécessaire et intéressant, sauf pour les intégristes.
Il est vrai qu’avec leurs outrances, les défenseurs de la cause du "climat" me semblent pousser certaines personnes mesurées et raisonnées (par exemple probablement vous) dans les bras des "climatosceptiques" ; ce que je ne fais pas cependant, mais que je finis par comprendre.
Après la question pourrait être : à quel stade passe-t-on "climatsceptique" s’agissant de la responsabilité que l’on accorde à l’homme dans le changement climatique ? 10 %, 20 % ; 50 %, 100 %. Tout ça devient fort complexe, d’autant que je pense que l’on n’a pas les capacités de le mesurer et donc d’y répondre.
Quand à l’adaptation, comme je l’indique je pense que, quoi qu’il en soit, l’homme utilisera toutes les réserves au moins faciles d’accès, donc l’adaptation est un enjeu majeur. A ce titre, une anecdote, un jour on me demande de participer à l’élaboration du PNACC (plan national d’adaptation au changement climatique), jusqu’à ce que je demande le budget qui y était associé et que l’on me réponde qu’il n’y en avait pas...

07/11/2021 10:58 par Hassinus

@Le changement climatique a-t-il bon dos
- Sans doute mais un dos de bossue. Ce thème écologique est d’abord et avant tout la preuve que le système informationnel, quasiment entre les mains du grand capital, peut facilement nous faire prendre des vessies pour des lanternes. ET faire passer une ado de seize ans pour une "passionaria" et la philosophie pour une débilité.
Pauvre Lavoisier pour qui toute se transforme et Pauvre Darwin ! pour sa théorie de l’évolution qui passe à la casse. C’est à croire que c’est l’homme qui a inventé la Nature et non la Nature qui a inventé l’homme comme instrument de son évolution. La Nature est l’ensemble des galaxies dont la Nature n’est qu’un grain de poussière, et il faut croire que les galaxies n’ont aucune influence sur le grain de sable qu’est la Nature. Et c’est tout naturellement que l’idéologie climatologique escamote cette question comme elle escamote le fait si des espèces meurent il y a en au moins autant sinon plus qui apparaissent. Devant tout ce boucan la Nature dont nous sommes que d’humbles serviteurs, hausse les épaules et continue de faire ce quoi elle est programmé de faire. AH ! l’agitation bourgeoise et son idéalisme qui veut que la Nature n’existe que via notre perception subjective

07/11/2021 11:43 par Xiao Pignouf

Salut Ali

Merci pour votre réponse.

En fait, je conteste principalement le sens du climatoscepticisme tel qu’il est entendu par ceux qui se le sont approprié. Je ne crois pas que je sois climatosceptique au sens où un Claude Allègre l’est.

Vous l’avez dit vous-même, nous n’avons aujourd’hui pas les moyens de connaître ni d’évaluer la part de la responsabilité humaine dans le changement climatique, c’est précisément ce qui fonde mon climatoscepticisme.

Quant aux outrances, elles sont partout et sur tous les sujets. Il me semble que le scepticisme et le recul sont des outils qui permettent de les combattre.

07/11/2021 14:22 par CAZA

Bonjour
Il me semble que le changement climatique est effectivement l’arbre qui cache la forêt de la destruction de la planète par les multinationales qui enrichissent les milliardaires et la goinfrerie de consommation dont fait preuve le vulum pécus .
C’est beaucoup plus rassurant de savoir pour lui qu’il fera trop chaud dans deux ou trois générations que de savoir qu’il chope la leucémie avec le glphosate ou le cancer des poumons avec les gaz d’échappements .
Ou qu’il n’y a plus une seule molécule d’eau sur la planète sans traces d’hydrocarbures .
C’est loin et comme il se fiche déjà de savoir que la génération actuelle meurt de faim ou sous les bombes de sa démocratie sous d’autres latitudes les générations lointaines bof .
Tout est lié cependant . Le mercure de l’océan lié à la pollution industrielle et son l’acidification lié au CO2 qui tue le corail qui ne peut cristalliser son squelette calcaire
Plus on parle de moi et plus je disparais . Qui suis je ? La protection de l’environnement .

07/11/2021 18:49 par Assimbonanga

@Hassinus, es-tu sûr de ça : si des espèces meurent il y a en au moins autant sinon plus qui apparaissent ?? Quels mammifères seraient récemment apparus ? Ou plus petits ? Batraciens, oiseaux, reptiles, serpents ? Plus petits : insectes ? Plus petits : micro-champignons ?

Il est apparu une Greta Thunberg !!! Bof. Cette jeune fille n’a rien inventé. Elle ne peut que reprendre des constats qui datent déjà de vieux et sans doute a-t-elle une importance pour les djeunes. Perso, je n’ai nul besoin d’elle ni de ses découvertes.

En ces années 2020, tout le monde fait de l’écologie ! C’est bien le drame ! Même les Pécresse et les Bertrand, même Macron ! Il est donc impossible d’échafauder des théories sur ce fatras qui est tout et son contraire. On ne peut que regarder... notre environnement et tout ce qui a changé. Et tirer soi-même les conclusions.

Lorsque les glaciers des Alpes auront fondu, le Rhône pourra perdre entre 10 et 40% de son débit. Et puis, avec les sécheresses, le refroidissement des centrales nucléaires va devenir problématique.

Toutes ces "petites choses" mises bout à bout...

Comme le dit @Caza : la destruction de la planète par les multinationales qui enrichissent les milliardaires et... les actionnaires. Mais fera-t-il trop chaud dans seulement deux ou trois générations ? Ce n’est pas déjà engagé ? En France, on a eu la chance cet été avec le phénomène de la goutte froide qui nous a valu un été pourri, ça a masqué le réchauffement qui s’est produit partout ailleurs.

08/11/2021 07:38 par CN46400

@ Assimbonanga
"le refroidissement des centrales nucléaires va devenir problématique."
Pas de pb, sans source froide, la source chaude disparaît (Théorème de Canot) ainsi que la production électrique. Mais il restera le vent quand il y en a, et le soleil sauf la nuit.....

08/11/2021 09:43 par Hassinus

@ Assimbonanga
Vous êtes assurément un contradicteur qui fait avancer les choses. UN bon point pour vous.
1) Depuis quelques années, je regarde les émissions animalières, heureusement très souvent à l’abri de l’idéologie écologique. Faites comme - moi et regardez les émissions animalières et vous saurez tout sur les nouvelles espèces. Sinon, intellectuellement en suivant Darwin et l’évolution qui veut que tout mute, change et se transforme,l’apparition de nouvelles espèces devient une évidence, le Mammouth devenant éléphant ou des animaux du jurassiens devenant toutes sortes de lézards.
2) Ce n’est pas demain que le Rhône perdra 10% de son débit ! Mère Nature a un plan d’évolution dont nous ne sommes pas instruits. Dans se développement se sert de l’évolution humaine et animalière, de leur force d’adaptation mais aussi de tremblements de terre,, de tsunamis et de volcans, d’inondations et d’autres catastrophes. Le réchauffement existe, sinon nous n’aurions pas muté en êtres humains doués de raison. Dans trois ou quatre siècles minimum, peut être le Rhône perdra-t-il 5 ou 6%de son débit mais c’est l’affaire des humains de ce temps là qui eux aussi auront évolué pour s’adapter. Mutation et adaptation vont de paire. Les Touaregs se sont bien adaptés au climat chaud, non ?
3)Certes Greta Thunberg n’a rien inventé, mais en tant qu’icône de la vaste opération de communication savamment cousue, elle n’est pas à sous estimée.
Cela suffit pour aujourd’hui et merci

08/11/2021 10:29 par Assimbonanga

@Hassinus, je précise que je suis une contributrice à toutes fins utiles ! (Certains me firent le reproche d’une ambiguïté.) Faudrait pas qu’on me prenne pour un homme du fait de mon langage ?
Mère Nature a un plan d’évolution dont nous ne sommes pas instruits. Euh... Je ne peux pas te suivre dans ce délire de personnification. Pour moi il n’existe que des causes et des conséquences et des réactions en chaîne.
Les glaciers alpins comme tant d’autres sont en train de fondre et quand cela sera arrivé, le débit du Rhône baissera.
Le problème n’est pas tellement le changement mais sa rapidité. Si ça va trop vite, les espèces actuellement adaptées ne vont pas pouvoir s’adapter. Elles seront prises de vitesse. Ça ne sera pas juste la question futile de déplacer les cépages de vigne en Angleterre !
Il y aura peut-être des survivants. Ou pas ! Qui pourrait savoir ?
De grandes catastrophes eurent lieu dans le passé (comme cette éruption d’un volcan qui répandit l’obscurité et le froid sur terre pendant trois ans à cause des poussières en suspension dans l’air), avec de grandes famines et l’espèce humaine y survécut mais au prix d’innombrables morts. On ne peut que se perdre en conjectures, rien n’est certain. Moi je suis assez pessimiste à cause de l’industrialisation et de la puissance conférée à l’Homme par les machines qu’il a conçues et fabriquées additionnée à la cupidité et à sa nature expansive. Voilà tout !

09/11/2021 01:52 par alexis

Xiao pignouf, c’est triste, j’aime bien votre point de vue sur la Chine mais là il est vraiment mal informé, du coup je me pose des questions sur ce que vous dites sur la Chine aussi (comme pour Maxime à cause de ce qu’il écrit sur les vaccins). Vous pouvez penser (et écrire) ce que vous voulez, ça ne changera rien, mais vous savez qu’il y a des gens qui font des études et qui consacrent leur vie à étudier ce sujet ? Je vous conseille le dernier science et avenir (Novembre 2021), qui explique par ex comment on peut attribuer (ou non) un évènement météo extrême au changement climatique anthropique.

L’argument ’Le Climat a toujours changé’ on l’a lu un millier de fois maintenant, c’est du niveau pilier de bar, désolé. On s’en fiche du climat des dinosaures, c’est le climat depuis l’invention de l’agriculture qui importe pour la civilisation humaine, et il a été très stable (oui oui, même avec l’optimum médiéval), jusqu à des dernières décennies, et qu’on n’a pas de meilleur explication que l’effet de serre anthropique (oui oui, aussi en prenant en compte le soleil, l’axe de la terre etc....) Au passage, Ali fait dans l’argument d’autorité en disant qu’il connaît bien des géologues qui etc.. je bosse sur l’atmosphère de la Terre depuis 15 ans, et je viens de passer la soirée avec un spécialiste de l’irradiance solaire aussi catastrophiste que moi. Mais je donne pas de nom ou de ref (pas plus qu’ Ali), hein, croyez moi ou pas ça changera rien, je m’en fiche.

L’idée que les scientifiques doivent dire tous la même chose pour être financé est aussi fausse : au contraire, ils doivent trouver des trucs nouveaux, plus c est nouveau, meilleure est la revue dans laquelle on peut soumettre. Soyez certains que tous les scientifiques aimeraient prouver que les giec à tort. Vous confondez le monde de la finance (là on doit faire comme tout le monde, mentir etc..) et celui de la recherche, la finance a pourri tout, même la perception de la science dans le grand public.

L’idée que les politiciens attribuent tout au changement climatique est fausse encore, par ex cette été en Belgique, on a eu des inondations dingues, le président du MR (équivalent LR) ou les libéraux comme Laurent Alexandre se sont empressés de dire qu’on ne pouvait pas l’attribuer au changement climatique anthropique, parce qua ça ficherait en l’air leur "théorie" de l’efficacité du marché. C’est de ça que votre embrouille nous empêche de discuter...

Comme avec le Covid, voir tout le monde en train de se bricoler sa petite "vérité" à lui avec ses préjugés et les bêtises qu’ils trouvent sur internet, parce qu’il le vaut bien...c’est triste...la science est payée avec vos impôts quand même ! Vous pensez pas que vous pourriez avoir une vision plus réaliste du monde en y faisant attention ? (je parle pas de faire confiance aux économistes, ni à EELV qui est anti science mais j’arrête ici)

09/11/2021 10:11 par Hassinus

@ Assimbonanga -je précise que je suis une contributrice...
Et une bonne contributrice. Il n’y a aucun mal de prendre une femme pour un homme et un homme pour un homme- pardon, pour une femme, en vertu du principe qu’en toute chose l’inverse est vrai. Je suis persuadé que vous êtes une femme intelligente et agréable.
"On ne peut que se perdre en conjectures, rien n’est certain dites-vous", mais chère madame,se perdre en conjectures c’est exactement ce que vous faites ! La Nature a existé des millions d’années avant nous et continuera d’exister des siècles après nous. En évoluant climatiquement elle a fait évolué un singe, notre ancêtre à tous. Une question simple : le réchauffement climatique est-il plus dangereux pour l’homme que deux guerres mondiales ?
Le réchauffement s’accélère ? Comment le sait-on ? On oublie seulement que l’évolution se fait par alternance de cycles. PUis il semble qu’avec ce réchauffement et une atmosphère plus carbonisée et nonobstant les nouvelles guerres, une très mauvaise distribution des richesses et etc, l’humanité continue d’augmenter en nombre et la longévité de l’Homme a drôlement augmentée. On peut dire que l’évolution est une combinaison de mauvaises choses et de bonnes, comme le développement technique et scientifique.
Une remarque remarquable : pour les idéologues climatologues ne dénoncent jamais le nucléaires militaire responsable de tant de malformation enfantine en IRAK et même en Libye et s’en prennent uniquement au nucléaire civil ?
Allez, chère Madame, ne vous en faites pas, les grandes tragédies planétaires ne viendront que des siècles après vous et moi !

09/11/2021 15:06 par Assimbonanga

@Hassinus, votre question : Une question simple : le réchauffement climatique est-il plus dangereux pour l’homme que deux guerres mondiales ?
La question n’est pas seulement pour l’homme mais pour toutes les espèces vivantes, de l’ours polaire au chimpanzé, ainsi que les panthères, les éléphants et les oiseaux de nos forêts.
Je vais me répéter , tout est question de la vitesse que prennent les modifications des climats (chez les Inuits ou chez les Australiens).
Vous avez une chance par rapport à moi : vous êtes optimiste sur l’avenir.
Oui, pour l’instant la démographie humaine est à la hausse.
Pour l’instant !

09/11/2021 17:47 par Ali BABAR

@alexis : bonjour et merci d’apporter votre point de vue. Je précise quelques points d’ailleurs sur lesquels vous réagissez peut-être à raison.
Je ne pense pas que tous les scientifiques sont contraints de dire la même chose mais qu’il y a des orientations dans la pensée chez tout le monde et notamment chez les scientifiques. D’ailleurs je n’ai pas même pensé à le préciser mais il y a évidemment des scientifiques pour qui j’ai un très très grand respect, pour d’autre... j’en ai moins. En fait je pense qu’il ne faut pas idéaliser la profession.
Les scientifiques sont à la même enseigne que les journalistes - prenez l’exemple de Philippe VERDIER viré du service public pour soupçons de climatoscepticisme - ils peuvent remettre en questions la pensée dominante, mais dans certaines limites.
Désolé mais je ne crois pas une seule seconde que le chercheur qui remettrait en cause les conclusions du GIEC serait aujourd’hui félicité et que l’Etat augmenterait ses financements pour l’encourager.
En ce qui concerne les géologues, ma principale expérience remonte à une dizaine d’années, lorsque un réseau de géologues a eu l’idée de me mettre en copie de mailings qu’ils s’échangeaient entre-eux. Ce n’étaient pas des chercheurs pour la plupart, je précise. Les principaux sujets de discussion tournaient autour de la négation ou la mise en doute du changement climatique ; ça ne choquait personne dans le groupe. La profession a peut-être évolué depuis, mais il reste que les géologues sont intimement liés au pétrole à la base.

Je fais peut-être un peu trop dans les généralités et je n’ai pas le temps de faire de vraies études statistiques (je ne connais pas non plus la classe politique belge, cependant tous les médias ont mis en cause le changement climatique sur ce coup) mais les exceptions n’infirment pas les tendances.

Bien à vous - au plaisir.

09/11/2021 20:51 par Xiao Pignouf

@alexis

j’aime bien votre point de vue sur la Chine mais là il est vraiment mal informé, du coup je me pose des questions sur ce que vous dites sur la Chine aussi (comme pour Maxime à cause de ce qu’il écrit sur les vaccins)

Moi, je me pose des questions sur votre manière de fonctionner. Si je comprends bien, quand votre cardiologue, votre garagiste, votre coiffeur ou votre boucher ne partage pas vos convictions personnelles, vous doutez automatiquement de son expertise dans son domaine et en changez ? Votre vie doit être foutrement compliquée.

Il y a toutefois un point sur lequel vous avez parfaitement raison : ne me croyez pas sur parole quand je parle de la Chine. Mon but n’est pas de donner des leçons sur ce pays à propos duquel mes connaissances sont limitées, mais d’inciter au doute et à la recherche d’informations alternatives, afin de rééquilibrer ce que je considère comme une vision mensongère et injuste propagée par les médias.

Donc, si vous aviez lu attentivement ce que j’ai écrit, vous auriez vu que mon propos était surtout de remettre en question la validité du climatoscepticisme en tant que terme accaparé par le système, devenu de fait marque d’infamie pour rejeter le débat contradictoire et imposer le récit dudit système (auquel d’ailleurs les écologistes prennent part) qui ne contrariera jamais le véritable responsable des dégâts environnementaux, à savoir le capitalisme ou tout autre nom qu’on voudra bien lui donner. Face à un phénomène (que je ne nie pas, je le redis) dont l’importance est encore difficile à évaluer, je postule le scepticisme au lieu de ce qui devient une religion dont l’épiphanie est la COP26.

Pour le reste, je pose des questions auxquelles vous vous gardez bien de répondre.

Dernier point : vous évoquez les mots de Maxime Vivas concernant le vaccin... Cela me laisse perplexe, je dois dire. En effet, je ne l’ai guère vu s’exprimer sur ce point ici, à part une seule mention (à ma connaissance) sur le fait que lui et les autres administrateurs du Grand Soir se sont fait vacciner pour pouvoir assurer des obligations personnelles et professionnelles. Qu’on me corrige si je me trompe. Et à moins de me tromper, j’en conclus (verbe du troisième groupe) que si vous lui reprochez son positionnement face au vaccin, il semblerait que ce soit celui que vous avez déduit de ses déclarations et qui serait donc que peu ou prou, il serait pro.

D’abord, je vous dirai que vos déductions font un peu vite fi du mot « obligations ».

Ensuite, je trouverai intéressant le fait que pour me remettre dans le droit chemin du climatodogmatisme, vous me conseilliez la lecture de Sciences et Avenir. Je me demande ce que vous en penseriez si je faisais la même chose pour vous convaincre du bien-fondé de la vaccination. Je suis sûr que Sciences et Avenir a ça en rayon.

09/11/2021 22:32 par legrandsoir

sur le fait que lui et les autres administrateurs du Grand Soir se sont fait vacciner

Ce n’est pourtant pas le cas (un autre administrateur)

Ce n’est pas non plus le sujet de l’article.

09/11/2021 22:11 par alexis

@Ali Babar, bonjour et merci pour votre retour poli ! C’est surtout le commentaire de Pignouf qui m’a fait bondir. Quelques éléments en plus de mon côté.

Je pense qu’il faut distinguer "les scientifiques" qui sont aussi humains que les autres et surtout en général aussi faillibles que les autres dès qu’ils sortent de leur domaine de compétence très limité, et ’la science’ qui est le meilleur outil dont on dispose pour comprendre le monde, même si elles est attaquée par le capital comme tout le reste. (J’ai dit la science pour l’attaque du capital, pas les scientifiques, à titre individuel, un chercheur a beaucoup plus de chance d’être manipulé par son égo que par son portefeuille à mon avis).

J’ai assisté à plusieurs conférences climatosceptiques dans des universités ou des académies, elles étaient toutes mauvaises mais personne n’a été mis en prison. Benoit Rittaud a toujours son poste (et je ne suggère pas de le virer), Courtillot a fini sa carrière tranquillement, Gervais peut raconter n’importe quoi etc...

Mettons qu’un chercheur qui mette en doute le GIEC avec des bonnes raisons ne puissent pas s’exprimer en France (je n’y crois pas, cf les noms plus haut, pourquoi eux auraient droit de dire n’importe quoi et ne pourrait-on pas dire un truc vrai), ce chercheur pourrait émigrer dans pleins de pays dont le PIB dépend d’avantage des hydrocarbures ; qui l’accueilleraient à bras ouverts.

C’est vrai que la presse est quasi-unanime sur ce sujet depuis qq années, mais il ne faut pas remonter à très longtemps pour trouver des éditos climatosceptiques par ex dans leMonde (Eric Leboucher) ou le New York Times (Bret Stephens). Pour Verdier, il faut comprendre que les présentateurs météo ont énormément d’influence sur l’opinion des gens sur le climat. Dans une société rationnelle, un type comme lui se ferait virer aussi, il l’a été pour de bonnes raisons (on est sans doute en désaccord ici, tant pis, la vérité ne se négocie pas). A mon avis, l’unanimité médiatique existe parce que les faits et les preuves sont là, le consensus scientifique aussi mais surtout que la bourgeoisie a vu que présenter ces faits à peu près correctement ne changent rien de sérieux à l’affaire, à part un peu de comm et de greenwashing...
Cordialement,
Alexis

10/11/2021 05:23 par Xiao Pignouf

@un admin du GS

Merci pour la correction.

Ce n’est pas non plus le sujet de l’article.

Je sais, et ce n’est qu’une partie de mon com où je ne fais que demander quelques clarifications sur des insinuations digressant de l’article.

10/11/2021 08:24 par CN46400

@ tous
Quel est le pb ?
1-Réchauffement il y a, incontestablement !
2-Des gens sérieux pensent que la cause est anthropique (activité humaine) sauf que :
-Où se stocke le CO2 excédentaire : atmosphère, haute, basse, océans ? combien de temps ?
-C’est quoi la proportion entre le CO2 anthropique et le CO2 naturel (volcans etc...) ?
- L’argument de la rapidité du réchauffement comme preuve de "l’anthropicité" est-il scientifiquement correct ?
3-D’autres gens sérieux avancent que le réchauffement est dû à l’évolution de la planète dans le système solaire, sauf que :
- les preuves scientifiques ne sont toujours pas là pour étayer le raisonnement qui peut être brillant !
Reste à démontrer si les contraintes, sonnantes et trébuchantes, qu’on veut imposer à la gent humaine, au travers de montages politiques douteux, peuvent, au final, présenter un effet positif ?

10/11/2021 09:34 par babelouest

@ CN46400
Le réchauffement ? Il est tellement peu évident que, novlangue oblige, "les Autorités" ne parlent plus que de changement, ce qui ne veut pas dire grand-chose puisque changement, il y en a toujours eu. Quant au CO², il a été prouvé à de nombreuses reprises qu’il n’est pas la CAUSE d’un réchauffement, mais la CONSÉQUENCE.

Les seuls facteurs anthropiques réels, ce sont par exemple les tours de refroidissement des centrales nucléaires, les industries lourdes, avec dégagement de méthane, et d’autres gaz plus rares, mais beaucoup plus dangereux, et aussi la circulation de navires colossaux, utilisant un fuel très lourd et très polluant (dérivés du soufre en particulier). Le gaz carbonique, ce n’est qu’un truc anodin, mais sur lequel les grands financiers s’appuient pour "faire de l’argent", comme d’habitude ; ils poussent donc à une propagande monstrueuse dans ce sens, monstrueuse dans son volume, monstrueuse dans ses conséquences.

Quant à un réchauffement éventuel, il serait causé par la Terre elle-même (recrudescence d’éruptions volcaniques par exemple), ou plus vraisemblablement encore, par les fluctuations de l’énergie reçue du soleil. Là, on n’y peut rien.

10/11/2021 15:43 par CN46400

@ babelouest
Pour faire tourner les turbines et les alternateurs qui fabriquent l’électricité, il faut une source chaude (chaudière nucléaire ou charbon ou gaz ou pétrole) et une source froide (théorème de Carnot), eau froide pompée dans un fleuve, ou dans la mer, qui est transformée en vapeur avant de retomber sous forme de pluie quelques heures ou jours après. La quantité de chaleur concernée est ridicule par rapport à celle qui est concernée par le réchauffement climatique, ou même une éruption volcanique.
Moi je ne peux pas nier que dans ma campagne il ne neige plus, par rapport à ce que l’on connaissait voici seulement 50 ans. Quelle en est la raison ? Force est de constater que les propositions d’explications, à ce jour, ont, toutes, du mal à me convaincre....

11/11/2021 12:01 par Assimbonanga

Toute façon, le monde agricole est le premier à constater le chamboulement climatique. Celui-ci est indéniable. Alors, dans des centres recherches très officiels (ou dans des conciliabules ploucs hors des clous) le monde agricole étudie des adaptations ponctuelles, tel végétal, tel lieu de culture à déplacer plus au nord, irriguer, trouver plus d’eau.
Mais il se refuse à dézoomer pour voir le dysfonctionnement général du système agro-industriel qui provoque les déséquilibres.

12/11/2021 11:43 par Danael

Il y a certainement des causes naturelles aux changements climatiques : activité solaire plus intense, changement dans l’inclinaison de la terre, activité volcanique, etc. Mais on parle aussi d’activité humaine comme source de ces changements, ce qui reste un concept flou et pernicieux à mon avis car il met sur le même rapport d’égalité de responsabilité ceux qui dominent et dictent l’activité humaine et ceux qui, sans réel pouvoir, en subissent les diktats. Inclure bien sûr la destruction de l’environnement dont les principaux responsables sont encore une fois ceux qui sont aux commandes de la prédation capitaliste et qui organisent des guerres tout aussi dévastatrices . En ce sens je suis d’accord avec Xiao Pignouf quand il dit que la cause climatique est devenue la mère de toutes les causes et le faux-nez du capitalisme qui lui permet tout à la fois de se défausser de sa responsabilité dans les irréparables dégradations environnementales. Il faudra effectivement s’adapter à ces changements mais la note sera légère pour les vrais fauteurs de trouble et à en crever pour la majorité. Il faudra donc bien sortir de ce système capitaliste qui est la principale cause de cet écocide généralisé et avancer d’autres propositions. Celles de Friot et Lordon me semblent les plus avancées.

15/11/2021 08:34 par alexis

@Xiao Pignouf : je crois qu’on est d’accord sur les vaccins (si j’ai bien compris) je faisais référence aux billets de Théophraste contre les vaccins, il me semble que c’est Maxime qui les écrit (je précise tout de suite que je pense que Maxime écrit beaucoup de très bonnes choses sur d’autres choses à côté, personne ne peut avoir toujours raison sur tout etc...

Mais oui si qqn tient absolument à l’ouvrir sur un sujet technique que je connais pour dire des bêtises, ça réduit ma confiance dans le reste. Pour les "convictions personnelles", il faut séparer les opinions et les faits, c’est ce qui semble poser problème dans l’ère de la post vérité, du relativisme, et du moi-je. Si mon garagiste préfère Brel à Brassens, ça ne change pas ma confiance sur sa capacité à changer le joint de culasse.

Que répondre à vos questions ? Si j’ai bien compris elle sont du type : "s il y a des crues, les dégâts ne sont ils pas du aux méchants promoteurs qui ont construit trop près de la rivière ?’ En partie sûrement, mais il y aura de plus en plus de crues. Le méchant promoteur a pu construire près de la rivière justement parce que c’était moins le cas avant. Et le promoteur peut compter sur les "experts" facebook en climatologie pour continuer à le faire. Oui, on sait qu’il y aura plus de crues à cause du forçage anthropique. Votre argument ressemble au ’yaka mettre plus de lits en réa’...

15/11/2021 10:25 par CAZA

Bonjour
La pollution de l’air tue présentement
Grande leçon de manipulation de L’Immonde , de RanceInfo et de Figaro pour qui ça s’arrange car ça recule .
Bon comme je ne lis que les titres de la sélection Google !!!

Dans l’esprit de ces arnaqueurs de l’info voici un conseil pour la montée des eaux liée au réchauffement :
Apprenez à nager
https://www.20minutes.fr/planete/3172079-20211115-pollution-mauvaise-qualite-air-tue-encore-plus-300000-personnes-an-ue

15/11/2021 16:13 par Assimbonanga

Les agriculteurs de Haute-Loire avaient trouvé une bonne petite niche de "valorisation" en cultivant à nouveau la lentille verte. Ils la vendaient chère au kilo !!! Mais voilà, avec les saisons qui se chamboulent, ils sont dans le désarroi. Ça devient très difficile d’obtenir du rendement : La lentille verte du Puy, un patrimoine en péril climatique
Moi, j’ai bien peur que ce scénario s’applique à toutes les cultures : quand on ne peut plus se fier aux saisons, qu’est-ce qu’on fait ? Attendons-nous à des jours difficiles, question bouffe.

15/11/2021 19:53 par Xiao Pignouf

@alexis

si qqn tient absolument à l’ouvrir sur un sujet technique que je connais

Et peut-on savoir quelle est votre expertise en matière de réchauffement climatique ?

16/11/2021 12:58 par alexis

Je fais de la recherche sur la composition de l’atmosphère de la Terre depuis 15 ans (pas directement sur les modèles de climat mais c’est proche), j’ai donné des cours là dessus, des séminaires pour les scientifiques et le grand public (dont les écoles), écrit des articles, dont un de vulgarisation (bien reçu par les climatologues mais aussi par les collègues scientifiques non climatologues, c’était surtout écrit pour ces derniers) pour démonter en particulier un livre climatosceptique d’un prof de l’université (écrit avec ses amis zinzins ultralibéraux, ceux que vous défendez en pratique en vous auto-embrouillant) où j’ai passé mon doctorat. J’ai passé beaucoup de temps à étudier les arguments climatosceptiques et à discuter avec les CS (certains sont de bonne foi mais ils ont tort quand même, et c est pas ceux qu’on voit à la télé). Croyez moi ou pas mais je n’’ai pas votre vrai nom non plus.

Désolé pour le ton véhément. Ca ne changera rien de toutes façons, ne vous inquiétez pas, on va continuer à émettre des GES à gogo et on verra nos enfants mourir sous nos yeux (c’est arrivé à une collègue de ma femme cet été dans les inondations en Belgique, croyez moi ou pas encore une fois).

J’aimerais quand même insister sur le fait que le public éduqué n’a pas beaucoup d’excuses, les spécialistes disent la même chose depuis 30 ans (et plus en fait), toutes les embrouilles des Allègre and co, tous les mauvais arguments, ont été débunkées, il y a plein de site de vulgarisation, de bons livres de scientifiques ou de journalistes scientifiques...

.

16/11/2021 19:51 par Xiao Pignouf

@ alexis

Croyez moi ou pas

Je vous crois.

il faut séparer les opinions et les faits

Ce que vous vous abstenez de faire dans mon cas.

Si, au contraire de vous, je ne suis pas expert, vous me pardonnerez de réfléchir, fut-ce dans le mauvais sens selon vous.

Je me dois d’ajouter une chose puisque vous mentionnez notre communion de pensée à propos des vaccins. Effectivement, auprès de certains esprits binaires et radicalement contre, je passe pour favorable aux vaccins contre le covid, mais je vous assure que ma position est assez similaire à celle que j’ai donnée ici. De ce point de vue, vous avez aussi raison, les nuances disparaissent. En outre, je veux bien croire que vous soyez un expert sur le climat, mais ça ne fait pas de vous un expert de la vaccination, donc je peux en conclure (verbe du troisième groupe) que vous l’ouvrez aussi un peu sur des sujets que vous ne connaissez pas.

Je vous remets une citation de mon premier commentaire :

on doit prendre en considération la réduction des espaces forestiers, le réchauffement des océans et l’hypothèse que la production aussi inédite que massive de gaz à effet de serre en serait pour tout ou partie responsable.

Primo, je ne nie pas le changement climatique pas plus que les effets que l’action humaine a dessus, ce que vous nommez forçage anthropique.

Deuxio, mon positionnement sceptique se situe spécifiquement sur la part que prend le forçage anthropique en regard du forçage naturel. Je suis sceptique au sens philosophique du terme dont je vous rappelle la définition : le scepticisme est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d’atteindre avec certitude la connaissance et la vérité. Il n’affirme rien et garde sur chaque chose la "suspension du jugement". À cause de son mésusage dans les médias (ceux-ci étant devenus l’antithèse de l’école), le scepticisme passe pour du négationnisme.

En tant qu’expert, savez-vous quelle est cette part ? Quelles sont les proportions du forçage anthropique et du forçage naturel ?

Vous me parlez des inondations. Soit. Mais elles semblent beaucoup plus dues aux activités humaines "au sol" je dirais, comme la déforestation, le tout-béton, la disparition du bocage qu’au réchauffement climatique. Sans vouloir vous provoquer et avec toute la déférence due aux drames qui se jouent parfois, je fais partie de ses gens qui préfèrent voir une rivière en crue qu’à sec. De loin bien sûr.

L’autre versant de mon scepticisme, c’est sur le sens qu’on doit donner à l’écologie lorsque celle-ci est confisquée par les pingouins de la COP26, par les partis écolos comme EELV qui roulent pour le Capital, par les grandes entreprises. Tous se mettent d’accord pour culpabiliser et infantiliser les citoyens lambda au lieu de les responsabiliser, alors qu’ils paieront les saletés commises par la bourgeoisie.

Troisio, mon esprit et mon opinion ne sont pas coulés dans le bronze. J’attends du débat sain qu’il fasse bouger mes lignes, pas forcément celles de mes contradicteurs.

17/11/2021 09:55 par Assimbonanga

Les inondations font de graves dégâts dans des paysages où les humains ont négligé l’hypothèse des inondations et où ils ont construit malgré les avis défavorables. De plus, différents procédés cités par Xiao augmentent le risque (comme il le cite). Très bien.
Toutefois, il se pose aussi la question de la violence et de la quantité des trombes d’eau. Cela c’est nouveau et c’est aussi un aspect du bouleversement climatique.

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