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Le Travail Social en Haiti : entre le dire mythique et le faire réel.

En fin de compte...
Quel est le sens d’une science capable d’envoyer un homme sur la lune, mais incapable de mettre un morceau de pain sur la table de chaque être humain ?

Carlos Ruiz Zafón

Des considérations sur l’Université

Les universités, en tant qu’institutions de formation et d’enseignement supérieur, sont des espaces de réflexion, de diffusion de la connaissance scientifique et de service à la communauté. En fait, elles ont pour vocation, par leurs orientations épistémiques qui ont des implications fortement politiques, de former et d’élever le niveau de réflexion des Hommes et Femmes qui soient véritablement capables de mener des activités de questionnement hautement critique sur les pratiques sociales, politiques et culturelles, surtout celles qui constituent de véritables obstacles pour l’émancipation entière de l’être humain. Autrement-dit, les universités, à travers leurs processus d’élaboration de pensées critiques, constituent un éminent lieu de culture pouvant grandement participer au processus de (ré) socialisation des individus-es qui évoluent dans un espace social à travers un temps bien spécifique. Ce processus de (ré) socialisation participe donc à la (dé)construction de tout un ensemble de valeurs imbibées dans des représentations magico-symboliques. C’est en ce sens qu’Hurbon conçoit la mission des institutions de formation supérieure notamment des universités ainsi :

« Les Universités ont pour tâche [...] spécifique de favoriser une élévation constante du niveau culturel de la société en son ensemble et donc de sortir [...] [l’Homme et la Femme] peu l’image du monde magique [...] ».

Réfléchir sur la problématique des universités revient du même coup à réfléchir sur la société, car ce sont les cadres universitaires, les professionnels-elles et intellectuels-elles qui, dans une certaine mesure, auront d’une part à orienter la société et d’autre part à intervenir de près ou de loin sur les problèmes structurels et conjoncturels par l’élaboration et l’exécution des programmes sociaux et des politiques publiques. Par conséquent, les universités, par les retombées de leurs perspectives de recherches, constituent l’une des principales institutions qui peuvent grandement participer au renforcement institutionnel et organisationnel d’une société donnée.

Haïti est un pays du continent américain où le débat sur l’université est placé au second plan. Historiquement, la question de l’université, comme institution de formation supérieure moderne et modernisatrice productrice de sens, n’a jamais été une préoccupation de l’oligarchie haïtienne qui ne vit que de la rente. Toutefois, plusieurs centres de formation supérieure calqués sur le modèle traditionnel français, tels que les fameuses écoles de droit et de musique, ont été créés en 1860 constituant les bases de l’Université d’Haiti. Selon un document présenté par le Laboratoire de Recherche sur les Pratiques et les politiques sociales ( LAREPPS) et le Comité des échanges internationaux et interculturels (CEII) de l’École de Travail Social de l’UQÀM, lequel document paru sous la direction de l’ancien titulaire du cours de déontologie en Travail social à la Facultés des Sciences Humaines, l’Etat haïtien, par un décret, a créé l’Université d’Haïti qui est amalgamée autour de six (6) facultés et deux (2) écoles d’enseignement supérieur. Cette institution universitaire, vers 1960, va être réorientée piétement et maladroitement par le dictateur sanguinaire noiriste François Duvalier, l’une des figures de proue du mouvement des griots en Haïti. C’est ainsi que, par le décret de décembre 1960, l’Université d’Haïti sera renommée l’Université d’Etat d’Haïti dotée de la soi-disant mission d’élever le niveau de la société, de changer ou d’améliorer la situation socio-économique et politique du pays par la mise en application de ces dix (10) objectifs .

Du tâtonnement aux jalonnements, on a assisté de préférence à une ultime inadéquation entre le fonctionnement de l’Université d’Etat d’Haïti et de ses principales missions. Cette institution de formation supérieure a été domestiquée et subalternisée par le pouvoir duvaliériste. Cela s’explique par la main mise des Duvalier et de ses alliés sur le coeur et l’esprit du fonctionnement administratif, académique et pédagogique de l’Université d’Etat d’Haiti. C’est comme si tout a été pensé par et pour le pouvoir obscurantiste des Duvalier comme il a été le cas pour Haïti vis-à vis de La France impériale-moderne-coloniale-esclavagiste vers la fin du XVIIIème siècle dans la manière dont le spectre de l’idéologie duvaliériste a envahi la grande majorité des Facultés qui forment l’UEH . C’est dans ce contexte de domestication, subalternisation et d’envahissement que fut créé la Faculté des Sciences humaines en 1974 dotée de quatre (4) départements : la Communication Sociale, la Sociologie, la Psychologie et le Service Social.

Coup d’œil sur l’émergence et la constitution du Service Social dans le monde et en Haïti

Le Service Social, comme profession d’assistance sociale, tire ses origines à partir du développement du capitalisme industriel. Il est né, à partir de la période 1900/1938, de la contradiction travail-capital qui constitue le fondement de l’émergence de la question sociale qui est historiquement le paupérisme en Occident moderne-colonial-esclavagiste. Le service Social, à partir de cette période, a été un véritable instrument de contrôle social et de reproduction du système par l’inculcation de tout un ensemble de schèmes de pensée conforme au libéralisme en tant que base idéologico-politique du capitalisme. Il a été, historiquement, un contre-mouvement dont le but est de détacher le prolétariat (la classe ouvrière) des valeurs de la sociabilité socialiste en lui faisant croire que la Révolution ne constituait pas le moyen efficace de l’amélioration de sa condition socio-économique précaire . Le Service Social, dans sa genèse, constitue par conséquent une discipline consistant à légitimer les pratiques socio-économiques du capitalisme moderne-colonial-esclavagiste.

Cette discipline professionnelle, par une recommandation de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), s’est introduite en Haïti par la fondation de l’Ecole Nationale de Service Social (ENASS) en 1944. Ainsi, L’institutionnalisation du Service Social, comme discipline académique et universitaire, paraissait-elle liée à une dictée de l’internationale communautaire qui, par ses ambitions de mondialiser le capital, prépare le terrain pour l’établissement des usines de sous-traitances et de zones franches dans le pays . Ce qui nous porte à poser cette question : l’introduction du Service Social en Haïti ne constitue-t-elle pas un instrument de médiation idéologico-politique dont le but est d’accomplir un véritable travail symbolique ou de resubjectivation chez les travailleurs et les masses populaires pour la plus parfaite accumulation sauvage du capital ? Le Service Social professionnalisé, par son établissement dans le pays de Goman et d’Acaau, ne porte-t-il pas toujours en son sein son véritable projet de contre-mouvement ? Par ces interrogations, on se démarquera donc de toute fallacieuse idée qui cherche à penser le rôle du Service Social dans un pays (Haïti) dont l’évolution de la formation sociale et économique, pense-t-on, n’a justement pas de rapport organique avec le procès de production du Service Social comme activité spécialisée. Une telle démarcation qui trouverait sa justification non seulement dans le refus de comprendre l’histoire et l’exercice du Service Social en Haïti en dehors de la place qu’occupe le pays dans la division internationale technique du travail, mais aussi dans le souci d’occulter le rôle qu’a joué l’enseignement du Service Social en Haïti, dans la négation de toute tentative de compréhension de la nature de la question sociale haïtienne qui continue de demeurer la question agraire . C’est en ce sens que nous posons comme hypothèse que l’enseignement du Service Social à l’Université d’Etat d’Haïti/FASCH a fait fi de la réalité socio-économique et culturelle du pays. D’où la base de l’absence ou même de l’inexistence de sa reconnaissance sociale à travers le pays.

Le Manuel de réglementation et le Plan d’Etudes de la Faculté des Sciences Humaines sont conçus en juillet 2000. Il n’y a que quatorze pages qui sont réservées pour le traitement du département de Service Social. La conception du cursus de celui-ci, à notre humble avis, semble être colonial, puisqu’il est submergé dans une sorte d’universalisme stérile sans avoir pris en charge la singularité et la spécificité de la formation sociale et economique haïtienne. Selon ce cursus, la formation academique du Service Social est axée sur la rationalisation de l’assistance sociale, l’enseignement du Service social et la tendance au Travail Social . La formation dispensée s’est repartie sur trois séquences : théorique, méthodologique et spécialisation. Dotée des objectifs d’étudier et d’analyser les processus générateurs de crises structurelles de la société haïtienne, cette formation oriente les futurs-es professionnels-elles selon divers profils tels que conseiller, éducateur social, animateur social, administrateur, investigateur, mobilisateur communautaire, accompagnateur et planificateur. C’est à partir de ce cadre-là que l’on a défini trois perspectives méthodologiques d’intervention sociale qui sont l’intervention individuelle, de groupe et communautaire.

Reposée sur des repères hautement cliniques et psychosociaux, l’intervention individuelle est une relation d’aide. Elle serait une forme de transaction individuelle dont le but est d’aider un individu victime d’un acte. Le travailleur social ou la travailleuse sociale, en ce sens, échange avec cet individu victime afin de l’aider à surmonter ses moments difficiles. L’intervention de groupe, pour sa part, constitue, par la recherche de la satisfaction des besoins sociaux et émotifs, une forme d’éducation permettant à un individu placé en groupe de s’adapter ou de s’accommoder à son environnement social immédiat, tandis que celle communautaire renvoie à un ensemble de dispositifs d’intervention par lesquels le travailleur social ou la travailleuse sociale aide un système d’action composé d’individus, de groupe ou d’organisation , à s’engager à l’intérieur d’un système de valeurs dans le but de s’attaquer à des problèmes sociaux identifiés dans la communauté . Ces trois perspectives méthodologiques d’intervention sociale, hautement noyées dans un positivisme primaire verni d’une technocratie, considèrent l’individu seul, mis en groupe et vit dans une communauté, comme un client ou un patient. Celui-ci n’est pas vu comme étant un sujet historique, c’est-à-dire un produit de l’histoire dont ses problèmes sont la plus parfaite expression des conséquences sauvages de l’accumulation cruelle du capital.

Travail social à l’Université d’Etat d’Haïti (FASCH) : entre le dire mythique et le faire réel

En Haïti, on dirait qu’on a du mal du point de vue pragmatique et instrumental d’établir un lien organique entre le dire comme discours et le faire comme pratique, quoique l’un s’imbrique dans l’autre dans un tour dialectique. Généralement, le mode de faire ou d’agir des dirigeants et dirigeantes en Haïti en matière de prise de décision institutionnelle et administrative est dès fois éloigné de leur dire ou discours. Combien de fois que nos fameux et fameuses dirigeants/dirigeantes ont annoncé au peuple qu’ils vont travailler pour transformer la structure socio-économique du pays au profit des exploités-es et dominés-es ? Qu’en est-il pour les célèbres discours très pointus des actuels et actuelles dirigeants/dirigeantes de la Faculté des Sciences Humaines de l’Université d’Etat d’Haiti lors de la période électorale ? Qu’est-ce qu’il y a maintenant de VRAI dans leur pratique institutionnelle et administrative par rapport à leur dire ? Combien de fois qu’un responsable, dans une rencontre de grande envergure, a annoncé à la communauté estudiantine que l’on va doter l’un des départements de la Faculté qui paraissait fortement mal administré académiquement et pédagogiquement d’un journal ? Les dires de ces véritables dirigeants et dirigeantes de tout acabit, surtout ceux et celles qui évoluent dans le milieu universitaire haïtien, ne sont-ils constitutifs aux véritables mythes qui participent à la perpétuation naturalisante de leur domination symbolique sur la communauté estudiantine ?

Les principaux dires ou discours de certains(es) dirigeant(te) de la FASCH, à force d’être répétés intensivement, deviennent de véritables pratiques mythiques érigés substantiellement en principes ou règles qui régissent le mode de fonctionnement de l’institution facultaire. En ce qui a trait à la réalité académique et pédagogique du département de Service Social, on dirait qu’on prétend, avec autant de perspicacité, former des travailleurs sociaux et travailleurs-euses sociales qui soient véritablement capables d’intervenir sur les processus générateurs de crise. Et pourtant, on assiste de préférence à une formation qui paraitrait être inadaptée aux besoins socio-économiques réels de la société haïtienne en tant que formation sociale qui est grandement dans une situation de crise structurelle généralisée. Cela pourrait s’expliquer par une absence de réflexions discursives sur le réel haïtien à travers la manière dont on a conçu le cursus académique du département de Service Social. Combien de cours obligatoires dont le contenu tient-il compte de la réalité socio-économique et culturelle du pays ? Le Service Social, tel qu’il est présenté et enseigné à l’Université d’Etat d’Haïti, n’a pas vraiment un encrage dans la réalité socio-économique, politique et culturelle du pays même s’il y a encore de grandes velléités de la part d’une minorité de professeurs-es et d’étudiants-es qui essaient de penser la discipline par rapport au contexte socio-politique et économique du pays. Ce qui est très frappant à l’Université d’Etat d’Haïti, notamment à la Faculté des Sciences Humaines et plus spécifiquement au département de Service Social, on constaterait que la majorité des professeurs n’ont pas, semblerait-il, intérêts à former adéquatement les jeunes qui sont dans le département dans le but de ne pas perdre leur soi-disant autorité dans le domaine de l’exercice de la profession de Service Social en Haïti. Lee Chance, n’a-t-il pas raison quand il eut à relater :

« [...] les professeurs [à la Faculté des Sciences Humaines] comme détenteurs de la connaissance-pouvoir maintiennent leurs étudiants dans une position d’ignorance qui perpétue le pouvoir du professeur comme le maître absolu de la discipline ».

Dans une telle situation hautement chaotique du point de vue académique, pédagogique et administrative, comment alors prétendre former des Travailleurs sociaux et travailleuses sociales qui peuvent mener des activités d’intervention sociale et de recherche dans une perspective de résolution des problèmes sociaux dans un pays caractérisé par une inégalité sociale flagrante, un extrême paupérisme et des comportements sociaux très stéréotypés et grandement sexistes ?

En guise de conclusion, le Travail Social, tel qu’il est conçu et enseigné en Haïti (UEH/FASCH), est grandement éloigné de la réalité politique, socio-économique et culturelle du pays. Il n’y a pas vraiment de quasi relation entre le département de Travail Social et les structures organisationnelles ou institutionnelles du pays afin de permettre aux étudiants(es) du département de lier la théorie à la pratique, ainsi que la pratique à la théorie pour arriver à penser une perspective méthodologique d’intervention sociale, laquelle perspective méthodologique qui tiendra compte de la réalité socio-historique des différentes catégories sociales haïtiennes notamment celles qui sont marginalisées et exploitées. C’est ce qui constitue pour nous autres les bases de l’absence de reconnaissance sociale de la discipline de Travail Social. En revanche, il est fondamentalement nécessaire de commencer par désobéir aux modèles épistémiques occidentaux coloniaux/impériaux si l’on veut réellement penser les sciences humaines et sociales, plus particulièrement le Travail Social en Haïti. Laquelle désobéissance épistémique implique, comme le sous-tend Mignolo et Louis juste , la désoccidentalisation et la décolonisation du savoir produit en et par le Travail Social. Il faut, par conséquent, se mettre à l’écoute du réel haïtien et d’éviter de comprendre la problématique de la pratique professionnelle et institutionnelle du Travail social par l’absence des politiques sociales15, de célèbres plans de développement urbain, l’absence de politiques deprévention de la toxicomanie et de la délinquance juvénile comme le pense le notoire professeur/doctorant des cours de Travail Social individuel et Groupal au département de Service Social à la Facultés des Sciences Humaines de l’Université d’Etat d’Haïti. Ce qui ne veut pas cependant dire qu’il ne faut prendre en compte les avancées théoriques provenant de l’extérieur.

Orlando Ceide
Etudiant finissant en sciences humaines (UEH).
Membre de Cercle Gramsci

Bibliographie

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DESLAURIERS Jean Pierre et HUTURBISE Yves, (Dir), Le travail social international : éléments de comparaison, Montréal, Presses de l’Université Laval, 2005.

GENG, Jean Marie, Mauvaises pensées d’un travailleur social, Paris, seuil, 1980.

HARPER Elizabeth et DORVIL Henri (Dir), Le Travail Social : théories, méthodologies et pratiques, presses de l’Université du Québec, Québec, 2013.

JOUTHE Ernst et MATHIEU Rejean, Le travail social à l’Université d’Etat d’Haiti et à l’Université du Québec à Montréal : Un outil de connaissance mutuelle, Montréal, UQUAM/LAREPPS, 2005.

LOUIS-JUSTE, Anil, Travail Social et Sciences Humaines : Rapports épistémologiques ou ontologiques ? ASID, mars 2008.

LOUIS-JUSTE, Anil, Question agraire et les revendications paysannes actuelles, PAPDA/OXFAM, Juin 1987.

LOUIS-JUSTE, Anil, Guide méthodique des Sciences Humaines, KOPIRAPID, 2009.

LOUIS-JUSTE, Anil, La société civile à l’épreuve de la lutte des classes en Haiti, KOPIRAPID, 2009.

L’Observatoire de la reconstruction, « Reconstruire : les uns avec les autres », No 2, juin 2012

VERDÈS LEROUX, Jeanine Le travail Social : le sens commun, Paris, Minuit, 1978.


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