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Vers un monde multipolaire inéluctable

Le Tsar Poutine est de retour

Le nouveau président russe affiche de vastes ambitions pour son retour au Kremlin

« Si chacun balayait devant sa porte, comme la ville serait propre ! » - Proverbe russe

Le 4 mars 2012, Vladimir redevenait président de la Fédération de la Russie. Cet immense pays a pendant plus de vingt-cinq ans- après l’éclatement de l’empire soviétique sous l’ère Gorbatchev- subi les pires humiliations de la part d’un Occident au sommet de sa force, guidé par l’hyper-puissance américaine. Les médias occidentaux ne se sont pas privés de diaboliser la Russie, notamment sous le règne du tsar Boris... l’avènement d’un jeune des services secrets (FCB), à la tête du Premier ministère, commença à imprimer une nouvelle politique nationaliste par réaction au chauvinisme occidental traitant les Russes de pourris, ne sachant rien faire, avec un arsenal nucléaire à l’abandon et vivant de la rente.. Qu’en est-il exactement de cet « ours », qualification donnée aux Russes lors de l’épisode de la Géorgie en aout 2007.

La Russie est le plus vaste État de la planète. Il comptait 143 millions d’habitants en 2012. Son territoire s’étend d’ouest en est (de Kaliningrad à Vladivostok) sur plus de 9000 km pour une superficie de 17 millions de km² (soit deux fois celle des États-Unis, 31 fois celle de la France) et compte neuf fuseaux horaires. La Russie dispose de ressources minières (houille, fer, nickel, diamant, etc.) et énergétiques (pétrole, gaz naturel, hydroélectricité) abondantes qui en font l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux. Elle a hérité de l’Urss une industrie lourde puissante (aciéries, raffineries, industrie chimique, etc.). Les secteurs liés à l’armement, au nucléaire et à l’aérospatiale sont également fortement développés, ce qui a permis au pays de jouer un rôle pionnier dans la conquête de l’espace.(1).

L’Occident accuse : les cinq plaies de la Russie

Pour beaucoup d’observateurs étrangers, écrit Alexandre Latsa, la personnalité de Vladimir Poutine est attachée à nombre de stéréotypes et de préjugés négatifs, souvent en corrélation avec ceux répandus sur la Russie d’aujourd’hui.

I - La Russie de Poutine serait un pays pauvre dans lequel la vie ne s’est améliorée que pour les riches et les oligarques. Sous le gouvernement Poutine, les chiffres montrent que la pauvreté a nettement reculé. Le taux de russes vivant sous le seuil de pauvreté, est passé de 35 à 23% de 2000 à 2004 et il était tombé à 12,8% fin 2011.

II - La Russie de Poutine ne se serait redressée que grâce aux matières premières. En 1998 la dette publique a atteint 66% du PIB et le pays s’est retrouvé en défaut de paiement. La Russie a alors réalisé des coupes très importantes dans les dépenses publiques, et profité du rebond des marchés gaziers et pétroliers. A peine un an après la cessation de paiement du pays, la croissance est repartie à la hausse avec un taux moyen d’environ 7% pendant une décennie, jusqu’à la crise de 2008.

III - La Russie de Poutine serait un régime basé sur la corruption. Après la chute de l’Urss, la Russie a connu une décennie de total effondrement politique, économique et social. (...) Lors de la reprise en main des affaires par Vladimir Poutine, sa première tâche a été de reconstruire l’autorité de l’Etat, reconstruire un cadre légal et gérer une guerre en Tchétchénie.

IV - La Russie de Poutine serait un pays où les candidats pro-occidentaux ne peuvent agir politiquement, car le Kremlin les en empêche. Les partis libéraux ont toujours pu librement participer aux élections et exister politiquement en Russie mais leur influence politique n’a cessé de baisser (12% aux élections législatives de 1993, 7% aux élections législatives de 1995 et 1999, 4% en 2003, 2% en 2006, 3% en 2011).

V - La Russie de Poutine serait un pays où les élections sont truquées. Les élections ont été truquées sous Eltsine. L’élection présidentielle de 1996 aurait dû être remportée par le candidat du Parti communiste Guennady Ziouganov et non pas par Boris Eltsine comme cela a été le cas. La Russie est un pays immense et on peut bien imaginer que les années de chaos de 1991 à 2000 ont été propices à bien des irrégularités électorales.(2)

Les «  conseils économiques » de l’Occident

A côté des reproches il y a les conseils. Nous lisons dans le journal économique «  l’Expansion » : «  Le nouveau président russe affiche de vastes ambitions pour son retour au Kremlin. Il veut tripler le niveau de vie de ses concitoyens et faire de la Russie une puissance économique mondiale de premier plan. Des objectifs qui semblent guère réalisables. Après quatre années passées comme Premier ministre, Vladimir Poutine fait son grand retour au Kremlin. Durant la campagne, Poutine a affiché d’ambitieux objectifs économiques. Il veut faire de la Russie l’une des cinq premières économies de la planète d’ici à 2020, avec un PIB par habitant de 35.000 dollars, contre 10.440 en 2010. Il a aussi promis des hausses de salaire (aux professeurs et aux médecins) et des prestations sociales considérables. Pour les thinks thanks occidentaux, Poutine ne tiendra pas ses promesses. Le Centre d’études macroéconomiques de la Sberbank a chiffré le coût de ces mesures à 5.100 milliards de roubles (130 milliards d’euros). Vladimir Poutine a aussi annoncé un programme de réarmement sans précédent du pays, de 23.000 milliards de roubles (590 milliards d’euros) d’ici à 2020, et des augmentations allant jusqu’à 300% des soldes des militaires. Au total, la facture est astronomique (700 à 800 milliards d’euros, près de 8% du PIB ) ». (3)

«  Le pays dispose d’un confortable matelas financier - ses réserves de change s’élèvent à un peu plus de 500 milliards de dollars (380 milliards d’euros) - et ses finances publiques sont saines - excédent budgétaire de 0,5% du PIB en 2011 et dette publique à 7,8% du PIB. En outre, la croissance russe atteint 4% par an. Le problème pour Poutine est que l’ère du pétrole-roi est révolue. La Russie ne peut désormais plus compter sur l’or noir pour assurer sa croissance. L’industrie n’est pas compétitive (...) Quant à l’évasion fiscale, c’est un sport national : l’économie informelle représente 40% du PIB, contre un tiers en Grèce. Surtout, l’économie russe est gangrenée par la corruption. Les pots-de-vin représentent 300 milliards de dollars par an, soit 15% du PIB, selon le think tank russe Indem.(3)


Une victoire incontestable

Quelque 109 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes lors de ce scrutin. Les autorités ont indiqué que le scrutin s’était déroulé sans incidents majeurs, hormis une attaque contre un bureau de vote au Daguestan (Caucase russe) qui a causé la mort de trois policiers. Vladimir Poutine a remporté au premier tour la présidentielle dimanche et félicité les Russes d’avoir dit « oui à la grande Russie ». Après dépouillement de 55% des bureaux, M.Poutine remportait 64,64% des suffrages, selon les résultats préliminaires officiels. (...) ’’Nous avons gagné dans une lutte ouverte et honnête’’, a lancé M.Poutine, devant un rassemblement en fin de soirée de plus de 100.000 partisans Place du Manège, face au Kremlin. ’’Nous avons gagné aujourd’hui, et grâce au soutien écrasant de l’écrasante majorité des électeurs nous avons obtenu une victoire vitale. Nous allons travailler honnêtement et intensément, nous aurons des succès et nous appelons tout le monde à l’union autour de nos intérêts et de notre patrie. J’ai promis que nous allions gagner et nous avons gagné. (4)

Ce n’est donc pas rien et tous les pays occidentaux commencent à nuancer leur appréciation sur le compte de la Russie. Il n’empêche qu’il faut savoir que tout a été fait pour déstabiliser la Russie et l’abattre définitivement, en vain. La mode est de créer, voire de financer une opposition à Vladimir Poutine que les Occidentaux ne veulent surtout pas voir revenir en face d’eux. Bien qu’ils aient une idée de la force grandissante de la Russie par son opposition sans condition.

On comprend alors les ingérences feutrées. Les réactions sont acerbes mais on sent la crainte : «  «  L’élection [présidentielle russe] n’a pas été exemplaire, c’est le moins que l’on puisse dire », a estimé, lundi, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé sans aller plus loin dans la critique reconnaissant la victoire de Poutine. Le ministre des Affaires étrangères et européennes a réagi aux déclarations des observateurs électoraux de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Osce), qui ont dénoncé, lundi, d’importantes irrégularités lors du décompte des voix, après une campagne ’’clairement biaisée’’ en faveur du Premier ministre. (...) Le Premier ministre britannique, David Cameron, a également appelé à respecter les résultats de la présidentielle russe. L’Allemande Angela Merkel devait appeler ce dernier ’’pour lui souhaiter du succès dans son prochain mandat, du succès avant tout dans les défis que la Russie doit relever’’, ’’l’Allemagne et la Russie sont des partenaires stratégiques’’. Les Etats-Unis se sont dit ’’prêts’’ à travailler avec Vladimir Poutine. Le président chinois, Hu Jintao et le chef de l’Etat iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ont également adressé leurs félicitations à l’actuel premier ministre russe. Pour rappel l’Osce avait validé la réélection de Saakachvili dès la fermeture des bureaux de vote, avant le dépouillement, pour couper court à toute contestation de l’opposition. (5)


Quelle est la politique russe de Vladimir Poutine ?

Malgé les réticenses de l’Occident qui veut toujours être le seul à dicter la norme de ce qui est hallal et de ce qui n’est pas au sens de l’empire. Poutine pour sa part ne mâche pas ses mots dans un interview , il demande sans ambages aux atlantistes qu’en Syrie « l’opposition armée fasse la même chose que les forces gouvernementales, autrement dit que les unités de combat se retirent des villes...[Car]Se refuser à cela témoigne d’un grand cynisme » de la part de la coalition É-U/U-E/Ligue arabe qui soutient partialement l’opposition tout en accablant le régime de Damas : « J’espère bien que les États-Unis et d’autres pays prendront en compte la triste expérience [de la Libye, où actuellement les milices s’affrontent jusqu’au coeur de la capitale Tripoli et où les tribus du Sud -Toubous contre Zouwayas - s’affrontent durement depuis le 12 février]et n’utiliseront pas le scénario du recours à la force en Syrie sans l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU. » (6)

Dans la même tribune consacrée à sa future politique étrangère dans le quotidien «  Moskovskie Novosti ». Poutine a observe l’érosion du droit international consécutif à la politique d’ingérence des Occidentaux, et livre l’interprétation russe du « Printemps arabe » comme révolution colorée. Il revient sur la catastrophe humanitaire et morale consécutive à l’attaque de la Libye et s’interroge sur les origines du bellicisme occidental en Syrie. Cinq années après son discours à la conférence de Munich, il reste fidèle aux même principes. La Fédération de Russie se pose en garante de la stabilité mondiale et du dialogue des civilisations, sur la base du respect du droit international. (6)
« La Russie, poursuit Poutine, fait partie d’un grand monde, aussi bien du point de vue de l’économie et de la diffusion de l’information que de la culture. Nous ne pouvons pas et ne voulons pas nous isoler.. Mais nous prendrons systématiquement appui sur nos intérêts propres et nos objectifs, et non pas sur des décisions dictées par un tiers. La Russie n’est respectée et prise au sérieux que lorsqu’elle est forte et qu’elle se tient fermement campée sur ses positions. Qui plus est, je suis convaincu qu’il n’est possible d’assurer la sécurité dans le monde qu’avec la Russie, et non pas en s’efforçant de l’évincer, d’affaiblir ses positions géopolitiques et sa capacité de se défendre. (...) Comme auparavant, je pense que les principaux fondements incluent le droit fondamental à la sécurité pour tous les États, le caractère inadmissible de l’utilisation excessive de la force, et le respect à la lettre des principes fondamentaux du droit international. Le mépris de ces règles provoque la déstabilisation des relations internationales. Et c’est précisément à travers un tel prisme que nous percevons certains aspects du comportement des États-Unis et de l’Otan, qui ne s’inscrivent pas dans la logique du développement contemporain, et qui sont fondés sur les stéréotypes de la politique des blocs. Tout le monde comprend à quoi je fais allusion. (...) Une série de conflits armés, menés sous le prétexte d’objectifs humanitaires, sape le principe séculaire de souveraineté nationale. Un autre vide, moral et juridique, se crée. » (6)

« (...)L’ingérence extérieure, qui s’est rangée du côté de l’une des parties au conflit, ainsi que le caractère militaire de cette ingérence, ont contribué à une évolution négative de la situation. Tant et si bien que certains pays ont éliminé le régime libyen grâce à l’aviation, en se protégeant derrière des slogans humanitaires. Et l’apothéose a été atteinte lors de la scène répugnante du lynchage barbare de Mouammar Kadhafi. L’Iran se trouve actuellement sous les feux des projecteurs. Évidemment, la Russie est préoccupée par la menace croissante du lancement d’une opération militaire contre ce pays. Si cela se produisait, les conséquences seraient vraiment désastreuses. Il est impossible d’imaginer leur véritable ampleur. Je suis convaincu que ce problème doit être réglé uniquement de manière pacifique. Nous proposons de reconnaître le droit de l’Iran de développer son programme nucléaire civil, y compris le droit de produire de l’uranium enrichi. (...) On a besoin d’un dialogue interconfessionnel et, dans un sens plus large, intercivilisationnel. La Russie est un pays multiconfessionnel et nous n’avons jamais connu de guerres religieuses. Nous pourrions apporter notre contribution à la discussion internationale sur ce sujet. »(6)

On l’aura compris, le veto sino-russe sur la Syrie marque un tournant. La Russie, comme la Chine, pèseront de plus en plus sur l’échiquier mondial. Cependant, il ne faut pas être naïf, Poutine est obnubilé par la tentation d’empire ; il veut faire retrouver à la Russie le poids de l’ex Union soviétique, il s’alliera sans état d’âme à l’Occident si on lui fait une place de choix dans le Nouvel Ordre. La Russie ne veut pas être asphyxiée si le régime actuel syrien tombe, elle perdra la seule base qu’elle a en Méditerranée (Tartous). La relative proximité avec les Arabes est conjoncturelle. Il n’est que de se souvenir comment il comptait éliminer les Tchéchènes en les poursuivant même dans les toilettes... Ainsi va le monde et malheur aux vaincus qui, sans s’être battus avec les armes de la science, s’en remettent à la fatalité...

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/149658-vers-unmonde-multipolaire-ineluctable.html

1. La Russie : Encyclopédie Wikipédia

2. Alexandre Latsa. Cinq clichés sur le ’’Tsar’’ Poutine enfin démontés 3 mars 2012. http://www.legrigriinternational.com/

3. http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-bilan-economique-de-vladimir-poutine_ 285271. html ?xtor=EPR-175-[XPN_18h]-20120305-1789313@199469366-201203051838133

4. AFP Pour Poutine élu président, les électeurs ont dit « oui à la grande Russie » Le 4 03 2012

5. Alain Juppé : la présidentielle russe n’a pas été « exemplaire » LeMonde.fr 05.03.12

6. http://www.voltairenet.org/La-Russie-et-l-evolution-du-monde 3 mars 2012


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