Les cinq orages dévastateurs de l’été 2012 au coeur du basculement géopolitique mondial

Communiqué public GEAB N°63 (15 mars 2012)

Avant que mon disque dur se mette "aux abonnés absent" (paix à son âme), j’avais fait un assez longs travail de recoupement de différents avis sur la crise de l’euro..pe, ses causes et quelles solutions pour la combattre", mais j’avais tout perdu. Je n’ai donc pas pu fournir quelques références qui auraient pu confirmer les propos développés dans l’article que je soumets ci-dessous, à chacun d’en trouver pour les infirmer ou les confirmer...

J’avoue humblement que j’avais été attiré assez longtemps vers les "adeptes" de la sortie de l’Euro, mais je gardais quand même en moi cette question lancinante : n’était-ce pas ce que souhaitait le système anglo-saxon, son but ultime : la fin de l’euro, l’éclatement de l’Europe, afin de conserver son leader-ship ?...Je commence sérieusement à le penser.

Plus j’avançais dans les méandres de la géopolitique mondiale, plus j’en découvrais les complications, plus j’en arrivais à la conclusion que les solutions simples ne pouvaient être en définitive...que des solutions simplistes.

J’en suis arrivé à la quasi certitude que Asselineau par exemple, avec sa solution de "sortie de l’euro", présentait une solution simpliste. Je reconnais toutefois que par ailleurs il développe des analyses des plus intéressantes qui soient...

Je ne sais plus qui a dit : "l’Euro est une autoroute sans sortie, on ne sait pas comment la quitter", si j’ajoute en plus le péage est de plus en plus cher, on fait quoi et comment ?

Après notamment cet article et après toutes les recherches que j’avais faites précédemment qui allaient dans le même sens, je suis donc bien évidemment revenu à Jacques Généreux :
http://www.dailymotion.com/video/xojla8_14-questions-a-jacques-genereux_news
http://www.miltha.lautre.net/2012/04/19/14-questions-a-j-genereux-retranscription/14-questions-a-jacques-genereux-11/
Je comprenais à présent beaucoup mieux ses analyses qui sont en schématisant :
- "il ne faut pas sortir de l’euro, mais y apporter tant d’exigences...qu’il faudra bien qu’il en sorte quelque chose".

Je comprendrais alors plus encore le soutien sans condition de Mélenchon au soir du premier tour. Je reviendrais donc tout autant (quitte à me faire mal voir et c’est un euphémisme !), sur l’opinion assez largement (trop, cela aurait dû déjà m’inquiéter) répandue (et que j’ai eue moi aussi jusqu’à tout récemment) que Hollande et le PS auraient été sur des positions atlantistes, pro Système etc...Cela n’aurait-il heureusement pas été le cas ? La quasi absence d’attaque durant la campagne électorale du PS contre le Front de Gauche, en avait-il été un des signes ? Y aurait-il moins de divergences entre les deux partis qu’il n’y paraitrait à première vue ? Ne serait-ce pas là alors une très très bonne nouvelle ?...(que le PS soit plus près du Front de Gauche, pas l’inverse bien évidemment !)

Pas de certitudes j’insiste,...mais de sérieuses présomptions !

Quoiqu’il en soit, il ne faudra surtout pas laisser retomber la pression, n’est ce pas Jean Luc, car l’Été risquera d’être très, très... "chaud" !

Gérard

Voir cet article et surtout les notes à la fin

http://www.leap2020.eu/Crise-systemique-globale-Les-cinq-orages-devastateurs-de-l-ete-2012-au-coeur-du-basculement-geopolitique-mondial_a9579.html

Crise systémique globale

- Les cinq orages dévastateurs de l’été 2012 au coeur du basculement géopolitique mondial (...)

Le premier trimestre 2012 a largement commencé à établir qu’une époque était en effet en train de se terminer avec notamment :

- les décisions de la Russie et de la Chine de bloquer toute tentative occidentale d’ingérence en Syrie (1) ;

- la volonté affirmée des mêmes, associées à l’Inde (2) en particulier, d’ignorer ou de contourner l’embargo pétrolier décidé par les États-Unis et l’UE (3) à l’encontre de l’Iran ;

- les tensions croissantes dans les relations entre les États-Unis et Israël (4) ;

- l’accélération de la politique de diversification hors du Dollar US conduite par la Chine (5) et les BRICS (mais également le Japon et l’Euroland (6)) ;

- les prémisses du changement de stratégie politique de l’Euroland à l’occasion de la campagne électorale française (7) ;

- et l’intensification des actes et discours alimentant la montée en puissance de guerres commerciales trans-blocs (8).

En Mars 2012, on est loin de Mars 2011 et du « bousculement » de l’ONU par le trio USA/UK/France pour attaquer la Libye. Mars 2011, c’était encore le monde unipolaire d’après 1989. Mars 2012, c’est déjà le monde multipolaire de l’après crise hésitant entre confrontations et partenariats.(...)

le traitement de la « crise grecque » (9) a rapidement fait disparaître la soi-disant « crise de l’Euro » des unes des médias et des inquiétudes des opérateurs. L’hystérie collective entretenue à ce sujet au cours du second semestre 2011 par les médias anglo-saxons et les Eurosceptiques aura fait long feu : l’Euroland s’impose de plus en plus comme une structure pérenne (10), l’Euro est à nouveau en vogue sur les marchés et pour les banques centrales des pays émergents (11), le duo Eurogroupe/BCE a fonctionné efficacement et les investisseurs privés auront dû accepter une décote allant jusqu’à 70% de leurs avoirs grecs, confirmant ainsi l’anticipation de LEAP/E2020 de 2010 qui parlait alors d’une décote de 50% quand personne ou presque n’imaginait la chose possible sans une « catastrophe » signifiant la fin de l’Euro (12).

In fine, les marchés se plient toujours à la loi du plus fort … et à la peur de perdre plus, quoiqu’en disent les théologiens de l’ultra-libéralisme. C’est une leçon que les dirigeants politiques vont précieusement garder en mémoire car il y a d’autres décotes à venir, aux États-Unis, au Japon et en Europe. Nous y revenons dans ce GEAB N°63.

[...]

Parallèlement, et cela contribue à expliquer la douce euphorie qui alimente les marchés et nombre d’acteurs économiques et financiers ces derniers mois, pour cause d’année électorale et par nécessité de faire à tout prix bonne figure face à une zone Euro qui ne s’effondre pas (13), les médias financiers américains nous refont le coup des « green shoots » du début 2010 et de la « reprise » (14) du début 2011 afin de peindre une Amérique en « sortie de crise ». Pourtant les États-Unis de ce début 2012 ressemblent bien à un décor déprimant peint par Edward Hopper (15) et non pas à un chromo 60s rutilant à la Andy Warhol. Comme en 2010 et 2011, le printemps va d’ailleurs être le moment du retour au monde réel.

Dans ce contexte d’autant plus dangereux que tous les acteurs sont bercés d’une dangereuse illusion de « retour à la normale », en particulier du « redémarrage du moteur économique US » (16), LEAP/E2020 estime nécessaire d’alerter ses lecteurs sur le fait que l’été 2012 va voir cette illusion voler en éclat. En effet, nous anticipons que l’été 2012 verra la concrétisation de cinq chocs dévastateurs qui sont au coeur du processus de basculement géopolitique mondial en cours. Les nuages noirs qui s’amoncellent depuis le début de la crise en matière économique et financière sont maintenant rejoints par les sombres nuées des affrontements géopolitiques.

Ce sont donc, selon LEAP/E2020, cinq orages dévastateurs qui vont marquer l’été 2012 et accélérer ainsi le processus de basculement géopolitique mondial :

- rechute des USA dans la récession sur fond de stagnation européenne et de ralentissement des BRICS

- impasse pour les banques centrales et remontée des taux

- tempête sur les marchés des devises et des dettes publiques occidentales

- Iran, la guerre « de trop »

- nouveau krach des marchés et des institutions financières.

Jeudi 15 Mars 2012

LEAP/E2020

Notes :

(1) Un article de CameroonVoice, publié le 06/03/2012, offre un tour d’horizon intéressant de cette situation de blocage qu’il nous paraît utile d’analyser sous l’angle géopolitique autant que sous l’angle humanitaire qui a tendance à camoufler nombre de paramètres derrière les « évidences de la cause juste ». Souvenons-nous de l’attaque sur la Libye et des conséquences désastreuses qu’elle entraîne aujourd’hui pour de nombreux Libyens et pour toute la région ; dernière en date : la déstabilisation de toute une partie de l’Afrique sub-saharienne, comme le Mali par exemple. A ce sujet, on peut lire la très intéressante analyse de Bernard Lugan dans Le Monde du 12/03/2012.

(2) Et au Japon qui fait profil bas mais n’a pas l’intention d’arrêter de s’approvisionner en pétrole iranien. La Chine et l’Inde de leurs côtés accroissent leurs livraisons de pétrole iranien et s’engouffrent dans le vide laissé par les Occidentaux. Les Indiens utilisent même désormais l’Iran comme une porte vers le pétrole d’Asie centrale. Sources : Asahi Shimbun, 29/02/2012 ; Times of India, 13/03/2012 ; IndianPunchline, 18/02/2012

(3) Attendons de voir ce que sera la volonté de l’UE en la matière dans la seconde moitié de 2012. Avec la fin de la tutelle US sur la politique étrangère française suite au changement de président français, de nombreux aspects de la politique internationale de l’Europe vont changer.

(4) Nombreux sont les responsables israéliens et américains qui se demandent dans quel état vont être les relations entre les deux pays à l’issue de cette quasi-confrontation sans précédent sur la question d’une éventuelle attaque de l’Iran. Pour certains, on s’approche du moment de « ras-le-bol » d’Israël de la part des Etats-Unis, comme l’analyse l’article de Gideon Levy dans Haaretz du 04/03/2012.

(5) Derniers exemples en date : l’accord des BRICS pour organiser entre eux des échanges en devises nationales, et particulièrement en Yuan du fait de la volonté de Pékin d’internationaliser sa devise ; et la décision du Japon d’acheter des bons du Trésor chinois en accord avec Pékin. Pékin agit ainsi à l’opposé du Japon « dominant » des années 1980 qui n’avait jamais osé pousser à l’internationalisation du Yen. Cet aspect suffit à réduire à néant toutes les comparaisons entre l’ascension avortée du Japon et la situation de la Chine aujourd’hui. Tokyo était sous contrôle de Washington ; Pékin ne l’est pas. Sources : FT, 07/03/2012 ; JapanToday, 13/03/2012

(6) Les banques de l’Euroland se dégagent de leurs activités de prêts en USD. Source : JournalduNet, 23/02/2012

(7) A savoir la fin du social-libéralisme qui avait pris la place de la social-démocratie européenne au cours de ces deux dernières décennies ; et le retour de l’ « économie sociale de marché » au coeur du modèle rhénan, modèle historique européen continental. De la Slovaquie du nouveau premier ministre Fico à la France du futur président Hollande (ceci n’est pas un choix politique mais le résultat de nos anticipations publiées dès Novembre 2010 dans le GEAB N°49) en passant par l’Italie de Mario Monti et une Allemagne où conservateurs et sociaux-démocrates doivent désormais faire le chemin européen ensemble puisqu’il le faut pour obtenir la majorité nécessaire à la ratification des nouveaux traités européens, on voit se dessiner les contours de la future stratégie économique et sociale de l’Euroland : fiscalité progressive renforcée, solidarité sociale, efficacité économique, mise sous contrôle du secteur financier, vigilance douanière, … en résumé : éloignement à grande vitesse du modèle anglo-saxon à la mode depuis 20 ans parmi les élites du continent européen.

(8) Derniers épisodes en date : l’attaque devant l’OMC de la politique commerciale chinoise concernant les « terres rares » par les Etats-Unis, appuyés par l’UE et le Japon ; les nouveaux rebondissements des accusations réciproques USA/UE toujours devant l’OMC concernant les subventions à Boeing et Airbus ; la « guerre monétaire » déclenchée par le Brésil contre les Etats-Unis et l’Europe. Sources : CNNMoney, 12/03/2012 ; Bloomberg, 13/03/2012 ; Mish’s GETA, 03/03/2012

(9) D’ailleurs, impensable pour beaucoup il y a seulement trois mois, l’agence de notation vient de remonter la note de la Grèce. Source : Le Monde, 13/03/2012

(10) Les questions de démocratisation de ces structures se posent comme nous l’avons souligné. Mais ces structures (MES, BCE, …) sont désormais établies. Aux acteurs et forces politiques des deux prochaines années d’entamer leur mise sous contrôle par les citoyens plutôt que de passer leur temps à regretter un temps merveilleux … où les citoyens n’avaient même pas la moindre idée de comment leur pays gérait sa dette. Et ce n’est pas en attaquant les technocrates qui ont fait le « sale boulot » au milieu de la tempête que les politiques trouveront le chemin de la légitimation démocratique des institutions de l’Euroland, mais en proposant de nouveaux mécanismes et des processus d’implication des peuples dans les décisions. A ce propos, il est utile de savoir qu’au Parlement européen, le groupe PPE (où siègent notamment les partis de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel) tente de tuer dans l’oeuf une proposition trans-partisane de création de 25 sièges du Parlement européen qui seraient élus sur des listes transnationales avec l’UE comme circonscription unique. Selon LEAP/E2020, cette proposition est un petit pas sur le seul chemin qui peut conduire à un contrôle citoyen des décisions européennes. Il est regrettable que des chantres de la nécessité de rapprocher l’Europe des peuples soient en fait complices du blocage d’une première tentative sérieuse dans cette direction. Source : European Voice, 11/03/2012

(11) Même le Financial Times, pourtant l’un des acteurs-clés de l’hystérie anti-Euro, doit désormais reconnaître que les marchés émergents (acteurs publics et privés) ont retrouvé leur appétit pour la devise européenne. Source : Financial Times, 26/02/2012

(12) Nous insistons sur ces points car il ne faut pas oublier trop vite les discours dominants de 2010 et 2011 qui ont incité les investisseurs à acheter de la dette grecque car c’était une « affaire en or » ! Souvent les mêmes « experts » ont aussi pronostiqué une parité €/$ entraînant nombre d’opérateurs à vendre leurs Euros pour acheter du Dollar dans cette même logique. Résultat : ces « experts », qui peuplent les unes des médias et les émissions financières, ont fait perdre beaucoup d’argent aux uns et aux autres. Pour savoir anticiper l’avenir, il faut aussi entretenir sa mémoire !

(13) N’oublions pas que sans l’hystérie collective entretenue autour de la « crise de l’Euro », dès la fin 2011, les Etats-Unis auraient été incapables de financer leurs énormes déficits. Wall Street et la City ont dû peindre une Europe au bord du gouffre pour pouvoir maintenir le flux d’achats de leurs titres. Maintenant que cette propagande ne fonctionne plus, il est donc vital d’essayer d’embellir la situation US faute de tarir la source extérieure du financement de l’économie américaine. Voir GEAB N°58 à 61.

(14) Pour mémoire, mi-2010, le FMI se préoccupait de ne pas « handicaper la reprise ». Et en Janvier 2011, les experts se demandaient comment bénéficier de la « reprise » démontrée par les fameux « indicateurs clés » ! Sources : FMI, 07/07/2010 ; CreditInfocenter, 27/01/2011

(15) Notre équipe tient à préciser que nous apprécions le talent de Hopper et qu’il n’est cité ici que parce qu’il est le peintre par excellence de la classe moyenne de l’ « âge d’or » des Etats-Unis, qu’il a pourtant en général montrée dans une atmosphère très dépressive. Nous ne pouvons qu’imaginer ce que serait l’ambiance de ses tableaux aujourd’hui avec une classe moyenne en perdition dans un « âge de fer » pour le pays.

(16) Nous rappelons que c’est le crédo fondamental sur lequel repose tout le système économique et financier global. Et en trois ans de crise, pour la première fois depuis 1945, ce moteur ne fonctionne plus. Alors il faut prétendre le plus longtemps possible, en espérant un miracle. A l’été 2012, les orages porteront bien des éclairs mais il n’y aura pas de foudre miraculeuse ; bien au contraire.

COMMENTAIRES  

15/05/2012 11:22 par anonyme

Ca signifie quoi les lettres qui composent le sigle GEAP ? Et celles de LEAP/E2020 ?

Merci !

15/05/2012 15:00 par gérard
15/05/2012 15:10 par gérard
15/05/2012 23:32 par anonyme

Donc, après détour par le net, puisqu’il n’y a apparemment pas moyen de faire autrement pour connaître la signification d’un sigle qui ne veut rien dire :

GEAP veut dire Global Europe Anticipation Bulletin

Et

LEAP veut dire Laboratoire Européen d’Anticipation Politique

Sur le lien donné par Gérard, il y a « Le LEAP est principalement connu pour son bulletin confidentiel, le GEAB (GlobalEurope Anticipation Bulletin). Ce bulletin de très large diffusion dans le monde (publié en quatre langues) », etc…

"Confidentiel" ???

15/05/2012 23:44 par legrandsoir

Un bulletin confidentiel (...) à très large diffusion...

Y’a du Ornella Guyet dans l’air - celle du fameux "éclair de lucidité de courte durée".

16/05/2012 10:39 par gérard

@ 15/05/2012 à 23:44, legrandsoir

Y’a du Ornella Guyet dans l’air - celle du fameux "éclair de lucidité de courte durée".

Oh non !
Mais cela devient une obsession paranoïaque !
Lorsque j’ai découvert ce texte j’ai tout d’abord bien étudié son contenu. Première constatation :
- Manifestement celui ou ceux qui l’ont écrit semblaient bien connaitre les bouleversements géopolitiques actuels(voir, Chine, Inde, Iran Japon.)
- J’ai effectué quelques recherches, (mais je n’y ai pas passé des mois !)
J’ai trouvé le fondateur du LEAP
http://fr.wikipedia.org/wiki/Franck_Biancheri:

Franck Biancheri est un homme politique et politologue français né à Nice en 1961. Il est l’un des pères du programme ERASMUS.(...)En 1987, Franck Biancheri convainc le Président de la République française, François Mitterrand, de s’engager publiquement pour faire adopter le financement du programme ERASMUS,

Cela met un peu en confiance, non ?
quelques éléments qui peuvent donner quelques idées
http://www.newropeans.eu/spip.php?article=126&lang=fr
Je n’ai pas tout étudié non plus mais déjà les proposions 1 et 2 mettent en confiance, un extrait :

éviter qu’une élite déconnectée des peuples et des citoyens impose ses choix

Je voulais passer quelques indications concernant "l’orientation politique de ce GEAB", indications que l’on peut trouver dans les "notes" de la fin qui sont très importantes à lire comme je l’ai indiqué au début.
Il y en a beaucoup, mais les avez vous lues ?
Une au hasard :

Les questions de démocratisation de ces structures se posent comme nous l’avons souligné. Mais ces structures (MES, BCE, …) sont désormais établies. Aux acteurs et forces politiques des deux prochaines années d’entamer leur mise sous contrôle par les citoyens plutôt que de passer leur temps à regretter un temps merveilleux … où les citoyens n’avaient même pas la moindre idée de comment leur pays gérait sa dette. Et ce n’est pas en attaquant les technocrates qui ont fait le « sale boulot » au milieu de la tempête que les politiques trouveront le chemin de la légitimation démocratique des institutions de l’Euroland, mais en proposant de nouveaux mécanismes et des processus d’implication des peuples dans les décisions.

Les notes 1) 2) et 3) sont aussi assez intéressantes entre autres...

Que vient donc faire Ornella Guyet là dedans ?

Ma démarche en proposant cet article, elle est très simple, et elle est strictement dans l’esprit du Grand Soir : rechercher la vérité hors des "sentiers battus" par la meute médiatique.
Dès qu’on aborde le sujet économie-politique, cela devient très délicat, car on peut se retrouver en but à ses propres "barrières idéologiques" allant à rejeter les dires de ceux "qui ne sont pas de la famille", et j’en sais quelque chose...je l’ai fait !
Les analyses par exemple de Jacques Généreux, je les aimais bien.
Après avoir fait d’autres approches, notamment avec cet article, plus les analyses de Généreux m’apparaissaient comme étant les meilleures, il n’y en avait plus d’autres possibles !
Plus important que de rester au niveau "philosophique" oserai-je dire, je savais maintenant que je pouvais argumenter sérieusement en leur faveur, les arguments je les avais, et il y en a notamment dans cet article...
C’est un travail de recoupements, d’analyses, d’écoutes et que sais-je encore que je pense qu’il faut absolument faire et sur tout !
Avoir l’humble prétention de définir un Monde Idéal suppose de marcher sur deux jambes ; je les simplifierai en : la jambe de l’Idéologie & celle de la Technologie ; qu’il en manque une et avec l’autre on ne pourra que ramper, en quelque sorte...en être prisonnier !
Désolé, j’ai été long...mais c’est de votre faute !

16/05/2012 15:05 par legrandsoir

Oh non !
Mais cela devient une obsession paranoïaque !

Hé, hooooo... c’était une blaaague ,on se caaalme...

16/05/2012 13:18 par Anne W

Non mais je rêve... donc en fait on doit être bien sages et prier gentiment nos politiciens de demander à leurs patrons banquiers d’ajouter un brin d’humanisme à leur sauce technocratique pour la rendre plus digeste ?
Et pour le reste pas question de se plaindre puisque notre incompréhension de la genèse de la dette fait de nous ces complices tacites. Et que de toute façon le peuple ne comprenant rien à rien, et les humains étant faillibles, la gestion technocratique de notre monde reste la meilleure possible.

Or un des axiomes de ce texte est plus que douteux , c’est ce "la loi du plus fort finit toujours par triompher"
Sur les marchés c’est certainement une vérité, puisqu’il ont été crée en ce sens par des humains à tendance prédatrice. Mais ce n’est certainement pas une loi de la nature et jamais il n’y aurait eu d’évolution sans les multiples autres formes d’organisation du vivant... coopération, symbiose...
Et justement, là présentement sous nos yeux renaît, sous forme de mouvements qui jaillissent un peu partout sur la planète, cette autre tendance intrinsèque de l’humanité, qui dit : "Les p’tits gars, votre monde de Prédateurs-Profiteurs, c’est pas bien joli tout cela, et en plus CELA NE MARCHE PAS, alors vous remballez, vous faites place,que nous puissions développer ce monde de coopération qui a toujours coexister avec le vôtre"... d’autre sont moins polis et disent "DEGAGE !!!" Le "nomos" de l’économie dominante est une construction humaine, ce que des hommes ont construit des humains peuvent le défaire. D’autres manières d’habiter la planète sont non seulement concevables mais elles existent déjà et ont toujours existé. La particularité de ce moment de l’histoire, c’est que les Profiteurs-Prédateurs ont lancé une offensive généralisée sur tous les fronts pour faire de leur modèle le seul existant sur cette planète.
Il est donc de bonne guerre de répondre à l’agresseur que nous ne nous rendrons pas sans combattre et que nous entendons bien fixer NOS règles du jeu. Et que nous avons (au moins) autant qu’eux toute légitimité pour le faire. Et la nature nous apprend que dans cette partie de l’évolution qui est combat, l’intelligence triomphe souvent de la force brutale.

16/05/2012 16:30 par gérard

Bon, j’étais revenu pour apporter quelques précisions car mine de rien vous m’avez fait sérieusement douter, et je m’aperçois en lisant le commentaire de16/05/2012 à 13:18, par Anne W,
...qu’elles ne vont pas être inutiles.
je m’inquiétais donc des tenants et des aboutissants de ce que j’avais envoyé, pour qui roulait donc le GEAB ?
Quoi de mieux que de connaitre leur avis sur un sujet politique aussi brûlant que la Grèce, et il se trouve ici :
http://www.newropeans-magazine.org/content/view/13205/1/lang,fr/
C’est leur magazine, donc...et dedans un article prend très nettement position pour le parti SYRIZA (Front de Gauche français moins les communistes)...

Je ne comprenais donc pas grand chose à la virulence de Anne W., notamment quand elle déclarait :

Or un des axiomes de ce texte est plus que douteux , c’est ce "la loi du plus fort finit toujours par triompher"

Jamais je n’avais ressenti cet "axiome", cette vérité indémontrable dans l’article, mais il me semblait bien avoir lu cette phrase quelque part , j’ai fini pas la retrouver :

In fine, les marchés se plient toujours à la loi du plus fort … et à la peur de perdre plus, quoiqu’en disent les théologiens de l’ultra-libéralisme. C’est une leçon que les dirigeants politiques vont précieusement garder en mémoire car il y a d’autres décotes à venir, aux États-Unis, au Japon et en Europe.

Et je remercie sincèrement Anne W, sans elle je serais passé à côté de la phrase la plus "Généreux..se" !
C’est exactement l’avis de Jacques Généreux, sur comment comment un État peut s’imposer aux " Marché", il dit en substance : "ce qu’on vous propose (en dédommagement aux Banques) c’est peu, d’accord, mais c’est ça, ou c’est rien"...c’est donc appliquer la loi du plus fort...
Je ne sais plus exactement où il le dit, faut chercher :
http://www.dailymotion.com/video/xday9w_j-genereux-lesprit-de-munich-a-enva_news
http://www.dailymotion.com/video/xojla8_14-questions-a-jacques-genereux_news
Que "les Marchés se plient toujours à la loi du plus fort"...c’est le renversement des possibles dont parle Généreux, que ce soit un axiome...pas de problème, et c’est justement à ça qu’il faut travailler...Généreux l’explique mieux que moi.
Comme je l’ai dit, j’ai proposé un article, ce n’est pas moi qui l’ai écrit, et j’en peaufine encore mes analyses.
il y a pas mal de points bien précis, des paragraphes bien séparés, il est possible d’en apporter la contradiction, mais s’il vous plait, c’est fatigant, pas de tirades...
Et quand vous affirmez :
"la nature nous apprend que dans cette partie de l’évolution qui est combat, l’intelligence triomphe souvent de la force brutale"
...je pense, hélas j’insiste bien, que comme axiome, on fait plus évident que celui là !

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