Avant que mon disque dur se mette "aux abonnés absent" (paix à son âme), j’avais fait un assez longs travail de recoupement de différents avis sur la crise de l’euro..pe, ses causes et quelles solutions pour la combattre", mais j’avais tout perdu. Je n’ai donc pas pu fournir quelques références qui auraient pu confirmer les propos développés dans l’article que je soumets ci-dessous, à chacun d’en trouver pour les infirmer ou les confirmer...
J’avoue humblement que j’avais été attiré assez longtemps vers les "adeptes" de la sortie de l’Euro, mais je gardais quand même en moi cette question lancinante : n’était-ce pas ce que souhaitait le système anglo-saxon, son but ultime : la fin de l’euro, l’éclatement de l’Europe, afin de conserver son leader-ship ?...Je commence sérieusement à le penser.
Plus j’avançais dans les méandres de la géopolitique mondiale, plus j’en découvrais les complications, plus j’en arrivais à la conclusion que les solutions simples ne pouvaient être en définitive...que des solutions simplistes.
J’en suis arrivé à la quasi certitude que Asselineau par exemple, avec sa solution de "sortie de l’euro", présentait une solution simpliste. Je reconnais toutefois que par ailleurs il développe des analyses des plus intéressantes qui soient...
Je ne sais plus qui a dit : "l’Euro est une autoroute sans sortie, on ne sait pas comment la quitter", si j’ajoute en plus le péage est de plus en plus cher, on fait quoi et comment ?
Après notamment cet article et après toutes les recherches que j’avais faites précédemment qui allaient dans le même sens, je suis donc bien évidemment revenu à Jacques Généreux :
- http://www.dailymotion.com/video/xojla8_14-questions-a-jacques-genereux_news
- http://www.miltha.lautre.net/2012/04/19/14-questions-a-j-genereux-retranscription/14-questions-a-jacques-genereux-11/
Je comprenais à présent beaucoup mieux ses analyses qui sont en schématisant :
- "il ne faut pas sortir de l’euro, mais y apporter tant d’exigences...qu’il faudra bien qu’il en sorte quelque chose".
Je comprendrais alors plus encore le soutien sans condition de Mélenchon au soir du premier tour. Je reviendrais donc tout autant (quitte à me faire mal voir et c’est un euphémisme !), sur l’opinion assez largement (trop, cela aurait dû déjà m’inquiéter) répandue (et que j’ai eue moi aussi jusqu’à tout récemment) que Hollande et le PS auraient été sur des positions atlantistes, pro Système etc...Cela n’aurait-il heureusement pas été le cas ? La quasi absence d’attaque durant la campagne électorale du PS contre le Front de Gauche, en avait-il été un des signes ? Y aurait-il moins de divergences entre les deux partis qu’il n’y paraitrait à première vue ? Ne serait-ce pas là alors une très très bonne nouvelle ?...(que le PS soit plus près du Front de Gauche, pas l’inverse bien évidemment !)
Pas de certitudes j’insiste,...mais de sérieuses présomptions !
Quoiqu’il en soit, il ne faudra surtout pas laisser retomber la pression, n’est ce pas Jean Luc, car l’Été risquera d’être très, très... "chaud" !
Gérard
Voir cet article et surtout les notes à la fin
Crise systémique globale
- Les cinq orages dévastateurs de l’été 2012 au coeur du basculement géopolitique mondial (...)
Le premier trimestre 2012 a largement commencé à établir qu’une époque était en effet en train de se terminer avec notamment :
- les décisions de la Russie et de la Chine de bloquer toute tentative occidentale d’ingérence en Syrie (1) ;
- la volonté affirmée des mêmes, associées à l’Inde (2) en particulier, d’ignorer ou de contourner l’embargo pétrolier décidé par les États-Unis et l’UE (3) à l’encontre de l’Iran ;
- les tensions croissantes dans les relations entre les États-Unis et Israël (4) ;
- l’accélération de la politique de diversification hors du Dollar US conduite par la Chine (5) et les BRICS (mais également le Japon et l’Euroland (6)) ;
- les prémisses du changement de stratégie politique de l’Euroland à l’occasion de la campagne électorale française (7) ;
- et l’intensification des actes et discours alimentant la montée en puissance de guerres commerciales trans-blocs (8).
En Mars 2012, on est loin de Mars 2011 et du « bousculement » de l’ONU par le trio USA/UK/France pour attaquer la Libye. Mars 2011, c’était encore le monde unipolaire d’après 1989. Mars 2012, c’est déjà le monde multipolaire de l’après crise hésitant entre confrontations et partenariats.(...)
le traitement de la « crise grecque » (9) a rapidement fait disparaître la soi-disant « crise de l’Euro » des unes des médias et des inquiétudes des opérateurs. L’hystérie collective entretenue à ce sujet au cours du second semestre 2011 par les médias anglo-saxons et les Eurosceptiques aura fait long feu : l’Euroland s’impose de plus en plus comme une structure pérenne (10), l’Euro est à nouveau en vogue sur les marchés et pour les banques centrales des pays émergents (11), le duo Eurogroupe/BCE a fonctionné efficacement et les investisseurs privés auront dû accepter une décote allant jusqu’à 70% de leurs avoirs grecs, confirmant ainsi l’anticipation de LEAP/E2020 de 2010 qui parlait alors d’une décote de 50% quand personne ou presque n’imaginait la chose possible sans une « catastrophe » signifiant la fin de l’Euro (12).
In fine, les marchés se plient toujours à la loi du plus fort … et à la peur de perdre plus, quoiqu’en disent les théologiens de l’ultra-libéralisme. C’est une leçon que les dirigeants politiques vont précieusement garder en mémoire car il y a d’autres décotes à venir, aux États-Unis, au Japon et en Europe. Nous y revenons dans ce GEAB N°63.
[...]
Parallèlement, et cela contribue à expliquer la douce euphorie qui alimente les marchés et nombre d’acteurs économiques et financiers ces derniers mois, pour cause d’année électorale et par nécessité de faire à tout prix bonne figure face à une zone Euro qui ne s’effondre pas (13), les médias financiers américains nous refont le coup des « green shoots » du début 2010 et de la « reprise » (14) du début 2011 afin de peindre une Amérique en « sortie de crise ». Pourtant les États-Unis de ce début 2012 ressemblent bien à un décor déprimant peint par Edward Hopper (15) et non pas à un chromo 60s rutilant à la Andy Warhol. Comme en 2010 et 2011, le printemps va d’ailleurs être le moment du retour au monde réel.
Dans ce contexte d’autant plus dangereux que tous les acteurs sont bercés d’une dangereuse illusion de « retour à la normale », en particulier du « redémarrage du moteur économique US » (16), LEAP/E2020 estime nécessaire d’alerter ses lecteurs sur le fait que l’été 2012 va voir cette illusion voler en éclat. En effet, nous anticipons que l’été 2012 verra la concrétisation de cinq chocs dévastateurs qui sont au coeur du processus de basculement géopolitique mondial en cours. Les nuages noirs qui s’amoncellent depuis le début de la crise en matière économique et financière sont maintenant rejoints par les sombres nuées des affrontements géopolitiques.
Ce sont donc, selon LEAP/E2020, cinq orages dévastateurs qui vont marquer l’été 2012 et accélérer ainsi le processus de basculement géopolitique mondial :
- rechute des USA dans la récession sur fond de stagnation européenne et de ralentissement des BRICS
- impasse pour les banques centrales et remontée des taux
- tempête sur les marchés des devises et des dettes publiques occidentales
- Iran, la guerre « de trop »
- nouveau krach des marchés et des institutions financières.
Jeudi 15 Mars 2012
LEAP/E2020