Les origines de la crise intégrale du capitalisme

Noel MANZANARES BLANCO

La crise intégrale qui frappe actuellement le capitalisme est le résultat de l’évolution de ce système qui, en défense de la propriété privée et du marché, a toujours proclamé comme objectif primordial l’obtention de bénéfices, même lorsqu’ils sont obtenus au détriment de
la valeur d’usage des produits ou des services proposés.

Ce système économique et social a causé depuis ses origines une déformation de la société universelle, en générant deux spirales opposées, celle des quelques riches qui deviennent de plus en plus riches, et celle d’une grande quantité de personnes soumises à un processus continu de dégradation.

Au cours des plus de cinq siècles de son existence, le capitalisme est parvenu à imposer une pseudo culture de consommation sans frein qui en arrive même à affecter l’équilibre de la nature, pour l’unique raison que sa loi fondamentale est celle de l"obtention de plus-
value par tous les moyens et le vol des fruits du travail.

On peut comprendre que le cycle de récession - prospérité - superproduction - crise qui se répétait tous les dix ans entre 1825 et 1867 se soit converti depuis lors en une dépression permanente et chronique.

C’est la contradiction existant entre le caractère social de la production et le caractère privé de l’appropriation, contradiction caractéristique du capitalisme, qui a entraîné que les périodes de croissance conduisent à un effondrement avant même de parvenir à un
niveau de véritable prospérité.

Afin d’affaiblir les mouvements contestataires du prolétariat, la bourgeoisie s’est trouvée dans l’obligation de céder une petite partie de ses gains aux masses populaires.

Par exemple, et principalement dans les pays développés du Nord, des services de santé et d’éducation gratuite ont été crées, les journées de travail de moins de huit heures garanties et des subsides instaurés pour les chômeurs.

C’est ainsi qu’à partir de 1945, après la seconde guerre mondiale, le niveau de vie de la majorité de la population des pays les plus développés s’est notablement amélioré.

Mais, comme l’a expliqué Karl Marx, la production capitaliste ne consent une prospérité relative aux travailleurs que de façon momentanée, et encore, cette prospérité n’est souvent qu’un oiseau de mauvais augure. C’est ce que nous confirme l’histoire.

On ne peut pas oublier qu’après la disparition du socialisme dans les pays de l’est de l’Europe et l’ex - Union Soviétique, l’Occident a pu accélérer son opération de démontage de l’ « Etat Providence » et d’application de politiques néolibérales.

On a vu l’apparition du culte démesuré de la propriété privée et de la non-intervention de l’État, sauf lorsqu’il faut réprimer les mouvements populaires, et la suppressions des avantages dont bénéficiaient les couches les plus pauvres, tout cela soi-disant au nom
de la liberté et de l’égalité face à la compétition.

La crise n’allait pas tarder à se déclarer.

Noel Manzanares Blanco

COMMENTAIRES  

25/09/2009 10:52 par misraf

les concessions du capital a la classe ouvriere sont du aux pressions qu’exercé le camp socialiste.Et malheureusement depuis la disparition de l’URSS le capital est revenu a sa nature de vorace, devoreur,criminel ne cherchant que des benefices rapides.
Licenciements, delocalisations, privatisations et capitalisation boursiere ect....ect...

25/09/2009 12:39 par alain girard

le Capital n’a pas pour objectif les bénéfices mais les profits, tirés de l’exploitation de la force de travail, manuelle et ou intellectuelle. Le système capitaliste n’est plus fdans des crises cycliques mis bel et bien dans une crise structurelle qui signifie la fin du système qui, pour autant, ne mourra pas de sa belle mort si les forces productives n’y mettent fin elles-mêmes.
L’état bourgeois n’intervient pas seulement dans la le cadre de la répression des mouvements populaires et démocratiques, il intervient dans tous les domaines.
Les banquiers, les avionneurs de Corbeil, les autoroutes pour faciliter le transit tout routier, et même les non interventions sont des interventions de l’état bourgeois pour la classe dominante : la bourgeoisie.
Le Gross Paris mis en avant par le chef de l’Etat, hé oui, vise à transformer l’Ile de France et même plus loin, en un vaste complexe où se jouerait l’affrontement entre places financières au détriment de toutes autres activités humaines.
L’Etat est donc l’instrument privilégié d’intervention pour la bourgeoisie, elle s’en sert sans parcimonie, mais elle s’en sert.

29/09/2009 04:23 par Rosay .

Il nous appartient de prendre nos responsabilités , toutes nos responsabilités ,et liquider cette entreprise de finance
qui n’a plus sa place dans l ’ économie des sociétés à compter de ce millénaire .
à + à bientôt .

07/02/2010 12:36 par René Matéo

La crise du capitalisme atteint profondément l’économie nationale. D’énormes capitaux accumulés sont gelés au lieu d’être investis dans la production, le taux de profit étant jugé insuffisant au regard des sommes investies. L’équipement industriel du pays est en partie inutilisé. Des branches industrielles de l’industrie sont démantelées et transférées à l’étranger où le coût du travail est moindre. On recherche toujours le taux de profit maximum. Les gaspillages, les déséquilibres qui en résultent sont accompagnés de la dégradation des conditions de vie et de travail de la majorité des femmes et des hommes. Le chômage est devenu un mal chronique.
La politique du pouvoir sarkozien tend à drainer la plus grande part possible des ressources de la France et du produit du travail des français vers une caste de privilégiés qui règnent en maîtres sur la finance et l’industrie.
Aucune formation politique ou sociale aujourd’hui ne conteste la crise qui sévit en France et dans le monde capitaliste. Il est difficile en effet de contester l’évidence. La droite, pour sa part, en reconnaît d’autant plus l’existence qu’elle se retranche derrière elle pour expliquer les difficultés de toutes sortes qui sont les résultat désastreux de sa politique.
Il est capital actuellement de s’employer à gagner les salariés et la majorité des françaises et des français à la conscience claire des conditions du changement réel, au combat politique pour des transformations profondes s’attaquant à la main mise du capital et faisant progresser la démocratie dans la voie du socialisme.
La crise met en évidence la nécessité d’un nouveau type d’organisation sociale. Pour sortir de la crise, il faut un changement de politique et de société. Hors de là , point de salut !

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