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Les propos de circonstance de Christine Lagarde. (La Jornada)

Hier, dans le contexte de sa visite à notre pays [Le Mexique], la directrice du FMI, Christine Lagarde, a vanté la « solidité » et la « stabilité » de l’économie mexicaine devant la persistance de la crise mondiale et elle a soutenu que « les politiques macroéconomiques et la force de la ficalité du pays doivent être imitées par les autres marchés qui rencontrent des problèmes ».

Ces déclarations contrastent avec l’information diffusée le mardi par la Commission Economique pour l’Amérique Latine (CEPAL), et reproduite hier dans ces pages, qui situe le Mexique et le Honduras comme étant les seuls pays de la région « avec une augmentation significative de leurs taux de pauvreté et d’indigence » : dans le cas de notre pays, l’augmentation de 2,1 % entre 2009 et 2010 du chiffre de la pauvreté extrême représente autour de 2 359 000 personnes, si on prend comme référence le nombre d’habitants relevé par le plus récent recensement de population de L’Institut National de Géographie et de Statistique.

Dans de telles circonstances, les déclarations formulées hier par la présidente du FMI ont peut-être été un succès comme exercice de relations publiques pour ses hôtes, mais elles sont inacceptables à la lumière des éléments mentionnés. Le minimum qu’on pourrait attendre d’une figure internationale du rang de Christine Lagarde est que les jugements qu’elle émet soient étayés par la connaissance d’indicateurs économiques tels que ceux mentionnés. A la place, la prononciation d’un discours comme celui qui est commenté dénote un manque de scrupules et un intérêt à aménager l’information sur la réalité économique et sociale du pays. De telles caractéristiques sont incompatibles avec les charges et responsabilités de la déclarante.

Il est clair par ailleurs que l’augmentation du chômage, de la pauvreté et la détérioration générale des conditions de vie de la population ne sont pas entièrement imputables à une gestion économique déficiente du pays par le cabinet de Calderon. Ces fléaux sont aussi le produit d’une conjonction entre des facteurs conjoncturels et une crise structurelle qui vient de l’application depuis plus de vingt ans des directives économiques émanant du dénommé Consensus de Washington et imposées aux pays comme le nôtre précisément par le FMI : la « solidité économiques » et la « force de la fiscalité » vantées hier par Lagarde font partie des euphémismes utilisés par l’organisme qui chapeaute pour parler des caractéristiques d’un modèle économique qui n’hésite pas à sacrifier une majorité de personnes pour protéger les intérêts financiers des capitaux internationaux.

Face à ces considérations, on ne peut éviter de se demander si les affirmations de Lagarde constituent des propos de circonstance issus de l’ignorance ou des bénéfices rencontrés à bien se tenir, ou bien s’ils sont l’indicateur de quelque chose de beaucoup plus grave : l’augmentation de la pauvreté - présentée jusqu’à présent comme un « dommage collatéral » du néolibéralisme, en train d’être corrigé par la « main occulte » du marché - est, en réalité, un objectif des gouvernements et des organismes qui, comme précisément le FMI, ont encouragé l’adoption de ce modèle par une grande partie de la planète.

(Editorial)

Jeudi 1° décembre 2011

Source : http://www.jornada.unam.mx/2011/12/01/edito

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