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Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?

Antoine (Montpellier)

Donner à lire…
Nous publions ici un texte développant un réquisitoire du NPA contre Jean-Luc Mélenchon . Il est signé « Antoine », qui l’a déjà publié sur Médiapart.

L’argumentation est sans concession : la « brutalité » de Jean-Luc Mélenchon y est soulignée à 4 reprises, tandis que fleurissent les néologismes : mélenchonneries, mélenchonien, mélenchonisme, mélenchonesque.

Au final, l’auteur plaide pour préparer une bataille préparant une démocratie « à inventer ».
Merci à nos lecteurs de commenter avec flegme, même s’ils pensent que cette bataille-arlésienne se prépare depuis des décennies à la vitesse de marche des carabiniers d’Offenbach et que les Vénézuéliens ont eu raison de soutenir d’emblée un militaire « blairiste » afin de mener la bataille depuis le palais de Miraflores, en utilisant l’appareil d’Etat.

Cela dit, ne perdons pas de vue notre ligne éditoriale qui récuse les affrontements, ici, entre les différentes composantes de la gauche (partis, syndicats…).

LGS.

Mélenchon veut être premier ministre de Hollande ou tout simplement ministre dans un gouvernement mené par Arnaud Montebourg. J’ai dit ce que je pensais d’une telle apparente incongruité dans mon billet Il faut que Hollande vous nomme premier ministre ? Mélenchon :" oui, bien sûr, c’est le but...Il peut me nommer premier ministre en montrant que nous avions là la "trace" d’un positionnement politique lourd d’implication. On m’objecte de-ci de-là qu’il ne faut pas prendre ces mélenchonneries pour plus que cela, des mélenchonneries. Une sorte de légèreté ironique venant compenser une structuration psychopolitique du personnage bien connue pour sa raideur conceptuelle et sa dynamique brutalisante.

Je reconnais qu’il n’est pas facile de soupeser les diverses implications signifiantes des discours et des actes des hommes/des femmes politiques. Il n’en reste pas moins que le croisement de plusieurs données me confirme que, chez Jean-Luc Mélenchon, les propos en jeu ici participent d’une véritable trame stratégique : outre mes références à la longue pratique militante du personnage, à l’intérieur du PS, fondée sur la recherche des alliances les plus renversantes et les plus inversées (y compris avec Rocard !) pour "tirer le PS à gauche", sans même parler d’une participation acritique au désastre du gouvernement Jospin, il y a ces "sorties" dans le cadre de la présidentielle de l’an passé, donc après la supposée conversion du bonhomme à la radicalité antilibérale, pour se gagner Montebourg ou Chevènement (et même le sulfureux Vergès de la Réunion). Retrouver aujourd’hui le lâcheur Montebourg, après qu’il a retourné sa veste radicalement démondialisatrice de la primaire pour soutenir celui qu’il semblait rejeter absolument, après qu’il est devenu un de ses principaux ministres et a couvert ses reniements (quoi qu’il lui en ait coûté : cf Florange), est assez lourd de signification sur une constance, certes le plus souvent maintenue souterraine, à garder le contact avec le PS. En disant "souterraine" je veux mettre en évidence qu’il y a bien un jeu à deux tons, à deux temps, dans le mélenchonisme : ceux de la radicalité tribunitienne, pugnace (capitaine de pédalo, Hollandréou, le bruit et la fureur), ceux donc qui permettent de se gagner le bon peuple dans la rue et d’en faire le bélier permettant d’enfoncer...non point l’ennemi social-traître, mais ... l’allié de toujours : celui qui, malgré toutes ses turpitudes - et avec le hollandisme il y a surdose - reste l’incontournable partenaire (deuxième ton, deuxième temps), dans au moins sa fraction de gauche, pour gouverner.

Dans ces deux tons-deux temps, il y a la mise en place d’une paradoxale brutalisation de l’allié à venir, à se gagner, qui prétend fonder une rupture politique "incroyable" : par la mobilisation citoyenne, celle du peuple de la "prise de la Bastille", Jean-Luc Mélenchon monte en effet à l’assaut de la citadelle socialiste mais ...ne guillotine pas Hollande ! Non, il lui impose de mélenchoniser, de front-de-gauchiser en lui laissant être le président social-libéral en place !

Il se trouve pourtant que le piège est en train de se refermer sur notre homme car précisément le bélier, celui de la dynamique populaire de la présidentielle, s’est essoufflé. Le Front de Gauche peut réunir encore du monde mais rien qui puisse signer l’affirmation d’une force politique permettant d’ébranler le système très Ve République dans lequel s’est promptement lové, tout mitterrandiennement, François Hollande. Est-il incongru de rappeler ici que François Mitterrand constitue un fort "point de convergence" entre l’actuel président de la République et celui qui voudrait se donner à voir comme son principal opposant tout en gouvernant "sous lui" ? On notera à ce propos cet autre paradoxe, si l’on prend les mots au mot : l’opposition mélenchonienne à Hollande se résoudrait dans la proposition d’être son premier ministre. A moins que ce ne soit l’inverse : l’accession au premier-ministériat de Hollande serait l’expression de la radicale opposition mélenchonienne à celui-ci !

Mais revenons au piège de ce bélier citoyen qui, à l’évidence, s’émousse et permet à François Hollande, pas plus tard qu’hier, d’infliger un terrible camouflet au Front de Gauche en reniant la promesse qu’il lui avait faite de soutenir une "amnistie sociale". Convenons qu’après l’offre de service faite (être son premier ministre) par Mélenchon, il y a dans ce désinvolte reniement, le signe clair que François Hollande ne prend pas au sérieux les moulinets radicaux du leader du Front de Gauche et la supposée dynamique citoyenne qui le porterait encore jusqu’à pouvoir imposer sa place dans le gouvernement. Nous avons peut-être même le signe d’une inversion : le gouvernement et le PS, non seulement n’ont que faire d’une brutalisation mélenchonienne qui joue à vide (les députés du Front de Gauche maintiennent après la gifle sur l’amnistie sociale, qu’ils participent toujours de la majorité parlementaire (1) !), mais ils pourraient bien prendre désormais l’initiative d’une politique, sinon de brutalisation, du moins de domestication de la fureur mélenchonienne. Je pense ici à l’avertissement donné, sans plus de suite immédiate, à Pierre Laurent par Jean-Marc Ayrault lors de certains votes en abstention ou contre des députés du PC : attention, le PS saura s’en souvenir lors de la préparation des listes aux municipales. Nous savons qu’il y a ici un vrai point sensible de ce qui est tout de même un des marqueurs du Front de gauche, certes mis en sourdine pour cause d’affichage de radicalité : l’alliance avec le PS est déjà là dans les municipalités et les régions !

En fait le piège qui rend bancale la position de Jean-Luc Mélenchon c’est que, par un effet pervers de l’électoralisme du Front de Gauche, la mobilisation citoyenne se trouve privée jusqu’en 2014 de toute occasion de s’affirmer : et comme il n’est pas question, qu’il est même impensable, pour cette coalition, de bousculer l’échéancier électoral (tant pis pour les souffrances sociales qui s’accumulent), comme il n’est pas question de peser sur la situation sociale en mobilisant les équipes militantes dans les syndicats et les lieux de travail en faveur de la généralisation des luttes (le Front de Gauche laisse le champ libre aux bureaucraties syndicales qui n’ont de cesse de lever les obstacles à la convergence des secteurs en lutte : cf la récente démission du responsable national de la CFDT Sanofi), le roi iconoclaste Mélenchon est nu. Il ne lui reste qu’à mendier son entrée au gouvernement tout en continuant à faire dans la rodomontade : si j’y vais ce sera pour appliquer le programme du Front de Gauche. Vraiment de quoi faire vaciller d’effroi François Hollande !

Bref, la candidature à être premier ministre ou ministre de Hollande devient le signe d’une impuissance stratégique : la machine de la mobilisation citoyenne en s’articulant au refus de vertébrer un front d’opposition politique et sociale sans équivoque, battant le rappel de toutes les forces à la gauche du PS pour faire plier la contre-révolution social-libérale, tourne à vide. Le torrent mélenchonien tempétueux fustigeant Hollandréou et son pédalo se dilue dans la piètre démarche pour prendre pied sur ledit pédalo en prétendant que celui-ci fera office de caravelle mettant les voiles (!) vers l’eldorado de la révolution citoyenne. Avec Hollande et Montebourg sur le pont s’éblouissant à la manoeuvre mélenchonesque ! Tel est le prix à payer pour le refus de combiner deux données politiques essentielles : l’investissement sans réserve dans la construction, à partir des secteurs en lutte (PSA, Sanofi, Fralib...), d’une dynamique sociale d’opposition au système et, par là-même, l’assomption de la rupture totale avec cette pièce maîtresse dudit système qu’est le PS, l’affirmation de la volonté de s’opposer frontalement à lui. Il s’agit là bien entendu d’une option radicale que...la radicalité du Front de gauche refuse : celui-ci est trop rattaché, par l’histoire de ses composantes essentielles (les appareils du PC et du PG), au système qu’il prétend combattre mais dont tout montre qu’il veut seulement "l’humaniser d’abord". Ce qui est, dans la crise actuelle, une funeste quadrature du cercle !

Ayons une pensée attristée pour les anticapitalistes (GU, CetA, GA, Fase...) entrés au Front de gauche pour participer d’une radicalité qu’ils ont visiblement surestimée (en sous-estimant corrélativement le poids des appareils) : les ouvertures politiciennes faites par Jean-Luc Mélenchon à Hollande et à Montebourg sont tout simplement passées sous silence par les directions de ces groupes ou, quand la question leur est posée, réduites à "une simple boutade", comme a pu dire le responsable héraultais de Gauche Anticapitaliste David Hermet (voir ici). Malheureusement pour lui et ses camarades, ce jeu primaire et superficiel du déni vient buter sur le sérieux avec lequel, aujourd’hui même, un des proches de Jean-Luc Mélenchon, donc bien placé, dans le premier cercle, pour dire le sens des mots, vient rappeler que "Quand Jean-Luc Mélenchon propose sa candidature au poste de Premier ministre, ce n’est pas pour faire échouer la gauche, mais précisément pour qu’elle réussisse." (Front de Gauche : "C’est le Parti socialiste qui divise la gauche"). Car il s’agit de cela : de faire réussir LA gauche, ce machin dans lequel se retrouvent, ou devraient se retrouver, devront se retrouver, le Front de Gauche ET le PS !

Tout ceci est bien désolant, voire assez pitoyable, car c’est la résistance au capitalisme qui s’en trouve handicapée : pendant que Hollande s’applique bovinement à s’aligner sur le Medef comme l’atteste son matraquage sur l’ANI (et la nouvelle humiliation induite du Front de Gauche), pendant que la droite se refait une santé, aux côtés de l’extrême droite, via une homophobie échevelée, nous assistons à des singeries politiciennes qui se voudraient le nec plus ultra d’une "autre politique". Pour sortir de ces pantalonnades, il faut être présent le 5 mai, non pour répondre à un appel de Mélenchon qui, sous le clinquant de la VIe République, charrie trop de scories politicardes rappelant parfois ...la IVe République ! Non, le 5 il faut battre le rappel de l’alternative anticapitaliste, en faveur d’une authentique sortie de la Ve République, c’est-à-dire, en faveur d’une "démocratie réelle", indignée, à inventer, politique et incontournablement sociale, qui casse les délégations de pouvoir aux professionnels de la politique et favorise l’irruption du peuple sur un terrain qui lui est jusqu’ici barré (lire ici). Tout ceci ne peut certes pas être la bataille d’un jour mais certainement un jour décisif de la préparation de cette bataille !

(1) "Pas question pour autant de parler de "rupture" avec les socialistes. "Nous sommes dans la majorité parlementaire, pas dans l’opposition", a assuré Mme Assassi.[PCF]" (Amnistie sociale : la colère du Front de gauche)

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Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?

Clarté à gauche pour (com)battre la droite

COMMENTAIRES  

29/04/2013 09:15 par babelouest

Effectivement, ce tour d’horizon est assez brutal.

Cependant, il n’est pas sans aucun fondement, même si cela serait sans doute à nuancer. En fait on peine à découvrir des velléités de rompre avec les institutions actuelles. "L’humain d’abord", c’est très soft. Le passage aux forceps à une nouvelle république rompant avec les raideurs actuelles semble plus un simple slogan qu’une volonté affirmée de laisser des citoyens indépendants et vierges en politique créer un nouvel environnement politique susceptible de modifier l’équilibre européen actuel.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas !

29/04/2013 10:37 par Dwaabala

C’est une pauvre époque que celle où le débat et les perspectives politiques se trouvent réduites aux analyses et interrogations sur le comportement, souvent médiatique, d’un personnage.
Certes, il y a derrière le fameux programme dont l’application immédiate est garantie en cas d’accession aux responsabilités. Comme si l’expérience du Programme commun et de son capotage avant même la possibilité de son expérimentation n’avait pas été faite..
La déliquescence du mouvement populaire est d’origine structurelle : la désindustrialisation.
La social-démocratie a participé activement à cette mutation profonde. Et sa propre déchéance politique est en parfaite harmonie avec elle, elle colle à la conjoncture.
Que l’opposition soit réduite aujourd’hui à se focaliser sur le front d’un transfuge tardif plutôt mal dégrossi et d’un parti qui s’est associé à bien des turpitudes et qui aux échéances électorales ne trouve de salut que du côté de ceux qui le tiennent par le quiqui (A. Krivine), ne mobilise que faiblement sur le plan numérique mais soulève en compensation l’enthousiasme des partisans.

29/04/2013 12:09 par Scual

Je vais me contenter de poster la réponse que j’ai déjà faite ailleurs à Antoine qui est je le dit sans le moindre doute, soit malhonnête, soit incompétent, soit mandaté par l’extrême-gauche pour nuire au FdG sans raison, ou en tout cas pas celles écrites dans l’article.

« J’ai du mal à comprendre cet article.

Il est écrit sur le ton du reproche et comme si tout cela se déroulait dans les secrets des palais ou d’organisation opaques et malveillantes...

En réalité, tout cela est clair depuis le début, et quand je dit début, c’est depuis AVANT qu’il ne soit même candidat à la présidentielle. L’objectif du FdG est d’arriver au pouvoir. De refaire de la vraie gauche le centre de gravité de la gauche, d’obliger l’aile gauche du PS à devenir la base de ce parti et de l’obliger soit à se rallier, soit à se diviser pour de bon.

Alors je ne comprend pas trop cet article qui n’est uniquement QUE manipulateur puisqu’il fait croire que ce qui est clair, net et présenté comme l’objectif premier du FdG depuis le début serait une trahison en catimini, alors que la trahison serait que ce ne soit pas le cas, et que le FdG ne soit pas un parti voulant prendre le pouvoir et donc changer les choses, bref qu’il soit un parti d’extrême-gauche, ce qu’il n’est pas même si les médias passent leur temps à le répéter. Le FdG n’est pas, n’a jamais été et ne sera pas un parti d’extrême-gauche, et cela a toujours été clair, on veut convaincre l’extrême-gauche de nous rejoindre pour prendre le pouvoir, mais pas de nous rejoindre parce que nous aussi on attends le Grand Soir.

Mélenchon dit depuis des lustres qu’il veut bien être Premier Ministre, depuis avant même l’élection de Hollande ! Et c’est pas caché du tout, il le dit clairement et assurément dans des dizaines de médias grands publiques, télé comme journaux. S’il n’est pas premier ministre, une autre personnalité du FdG pourrait bien le faire, et si c’est l’aile gauche du PS qui arrive à Matignon alors le FdG, ÉVIDEMENT va (et devra) discuter pour savoir quelle politique va être appliquée et si ça convient alors il pourrait ÉVIDEMENT il y avoir des membres du FdG dans le gouvernement, et si ça ne convient pas, que les conditions ne sont pas réunies pour appliquer la bonne politique, alors ÉVIDEMENT que le FdG ne participera pas.

De plus il est normal que quand Montebourg montre son vrai visage ou son manque de force de conviction, il soit pointé du doigt. Cela dit tant que son discours de fond correspond et que malheureusement il est le leader informel de l’aile gauche du PS, étant celui qui l’a représenté lors des primaires, le FdG doit rester à l’écoute si c’est lui qui devient premier ministre. Mais personne n’est dupe, s’il a été choisi à la fois par le PS et par les médias pour représenter l’aile gauche du PS, ce n’est pas pour rien. Sauf qu’on parle de politique là, Montebourg, ce n’est pas une personne mais des idées, un discours et les électeurs qui l’ont choisi lors des primaires.. Quand on le dénonce on parle à ses électeurs pour qu’ils ouvrent les yeux, et quand on accepte de discuter on parle à ses électeurs pour qu’ils sachent qu’on est prêt à débattre ou même à s’allier s’il s’agit bien de faire la bonne politique. C’est tout à fait normal quoi, ça s’appelle la démocratie.

Bref une belle manipulation que cet article qui fait croire que le fait que Mélenchon reste fidèle contre vents et marées à son discours, à sa stratégie annoncée et à ses convictions serait une trahison. Je me demande même si ce n’est pas la récolte du fruit désormais mure semé par les médias : passer deux ans à le faire passer pour un leader d’extrême-gauche dont il n’a jamais été question, pour finir par lui reprocher de ne pas être d’extrême-gauche, alors qu’il a rien demandé, ni changé. »

A la suite de ce commentaire il y a eu un échange avec l’auteur, Antoine de Montpellier qui a révélé qu’en réalité il ne savait pas que c’est le Premier Ministre gouvernait ou qu’une majorité Parlementaire pouvait changer même sans élections selon les turpitudes au sein des partis et de leurs alliances, entre autres inexactitudes et approximations. Je pense que cette méconnaissance totale de nos institutions et du fonctionnement du système qu’ils prétendent combattre est d’ailleurs un très gros problème pour beaucoup à l’extrême-gauche qui ne sauront évidement jamais comment combattre un ennemis qu’ils ne connaissent pas, au point de confondre amis ou potentiels alliés et ennemis... sans compter que ne pas comprendre ce système en dit long sur la capacité et les compétence pour en inventer un meilleur. De plus quand on discute du système avec eux, cette méconnaissance fait qu’en réalité, on ne parle pas de la même chose d’où les difficultés quasi insurmontables pour se comprendre. Par exemple dans le système fantasmé d’Antoine, c’est le Président qui commande, et donc effectivement Mélenchon serait bien ce traitre qui se rallie en devenant un Premier Ministre qui obéit ! On serait donc d’accord sauf que... ce n’est pas le cas.

Un autre élément qui a émergé c’est une haine, que je qualifierais de viscérale à l’égard de Mélenchon, jugé et haï de manière quasi fanatique comme un traitre puisqu’il cherche à rassembler les gens de gauche en utilisant le système plutôt qu’à sa marge, comme il l’a toujours dit. C’est même la seule raison d’être de l’expression : révolution "citoyenne". En réalité un système ne représente pas les gens gens qui l’utilisent. C’est un environnement, avec ceux qui en profitent et ceux qui n’ont pas d’autre choix que de composer avec,c eux qui essaient de l’éviter etc. La haine de toute personne utilisant le système, complètement indépendamment de pourquoi comment et pourquoi elle le fait, est donc totalement aveugle et incohérente, d’autant plus que nous sommes tous obligé d’une manière ou d’une autre de faire parti de notre propre environnement.

Je pense qu’Antoine représente l’essence même du gauchiste le plus borné, rejetant tout, haïssant tout, ne voulant rien entendre, rien comprendre, rien construire mais seulement se venger, détruire etc... Il y aura malheureusement toujours une noyau dur à l’extrême-gauche qui ne pourra jamais se rallier au FdG et qui est en fait la preuve que le FdG n’est pas d’extrême-gauche mais bien de gauche tout court. Ceux qui se sentiront trahis l’auront effectivement été mais par les médias, car du coté du FdG, cela a toujours été parfaitement clair.

29/04/2013 12:23 par Quidam

Le poste de premier ministre est un poste inutile, nuisible & dispendieux, le mandat de président de la république tout autant – outre être une réminiscence clairement monarchique, ceux des parlementaires & autres sénateurs godillots, n’en parlons même pas c’est un truisme dont plus personne ne doute. Et je ne parle pas de toutes les institutions à la mort moi le nœud du style haute autorité de mes deux, dont le seul but est de parler pour ne rien dire & ne rien dire pour parler mais surtout de faire émarger les petits copains aux frais du contribuable & de faire croire au servum pecus que l’on s’occupe de tout.

De fait la dite démocratie représentative a très largement démontré sa totale inadéquation & sa perversité, les électeurs sont des veaux – comme le soulignait très régulièrement Charles de Gaulle - & leur laisser choisir d’autres veaux pour les représenter en revient à donner les clefs du camion à la pire des fanges de la société, à savoir le Capital, ses vassaux & ses valets.

Seule une organisation du type d’une démocratie populaire avec un parti servant d’une main de fer les intérêts du prolétariat peut être à même de conduire une politique radicale pour venir à bout des grands défis du XXIème siècle.

Les aristocrates à la lanterne & à l’échafaud ! L’industrie de la veuve, des paniers d’osier & de la sciure de bois contribuera à relancer une économie saine de surcroit !

Les bourgeois - leurs valets - au goulag !

Et les prolétaires au travail !

Vive le Communisme agraire, seule solution durable & juste pour l’humanité & notre planète !

29/04/2013 12:24 par Sam

Le NPA est dans une position très ambiguë : reprocher à Mélenchon sa brutalité mais vouloir non pas une VIième république sinon l’instauration immédiate de la démocratie directe ? La commune de Paris ?

A l’heure où l’extrême droite pavane fièrement dans nos rues, penser que la France peut basculer d’un régime bourgeois à une démocratie directe, ca relève de l’absurde. A moins d’un bain de sang (cf la commune).

Une transition politique prend du temps, puisqu’elle passe par le réveil de la conscience de classe, l’éducation des citoyens, l’adaptation progressive à un modèle démocratique, et la résistance à la corruption et aux sabotages de l’oligarchie qui dispose de moyens immenses pour cela.

Mélenchon, avec "sa raideur conceptuelle et sa dynamique brutalisante", le "tribun", serait donc brutal parce qu’il souhaite une transition "dans les règles", fussent elles celles de la bourgeoisie (la Vème).
Le NPA, qui dénonce sa "brutalité" et son "populisme", appelle à l’instauration de la commune, idée romantique s’il en est, mais qui ne peut que finir en catastrophe vu la répartition actuelle des forces.

La seule vraie gauche n’a pas besoin de tels détracteurs dans ses rangs, qui divisent et diluent ses forces au nom d’utopies irréalistes. Et je me demande bien où veut en venir le NPA quand devant l’ampleur du désastre, il utilise le jargon détestable de tous les pseudos médias pour dénigrer le seul représentant crédible qu’il nous reste.

29/04/2013 12:55 par Anonyme

Ben, oui... MAIS, pour combien de français est-il clair que notre "démocratie", même socialiste, n’est est pas une... Combien de Français complètement désarmés, au sens littéral et figuré, sont prêts à inventer autrement qu’en paroles une "autre Europe" une "autre démocratie", etc...
Il ne semble pas que ce soit la majorité, pour l’instant (durable, comme le développement du même nom).

OR, nous vivons, cependant, en démocratie et non en monarchie, et c’est la majorité des Français, y compris les femmes depuis 1947, qui l’emporte aux élections.
Y compris présidentielles.
Y compris régionales et municipales.

Que les membres du NPA voient bien pour certains ce qui nous attend, qu’ils soutiennent et participent à certaines luttes, que certains soient impatients ou boudeurs, se comprend aisément. Qu’ils trouvent aussi dans leur vie quodidienne d’autres plaisirs que ceux de la consommation effreinée, certains inventés et d’autres redécouverts, qu’ils veuillent les faire partager et y parviennent, c’est sûr.

Cependant, eux aussi vivent dans une démocratie où la majorité l’emporte. Que celle-ci soit bien "travaillée" par les médias, au point de choisir ce qui va à l’encontre de ses intérêts, est une question ... capitale.

Mais en attendant... quoi ? Qu’une majorité de citoyens abandonne les colifichets et autres verroteries avec lesquels la droite les achète ? Qu’une majorité de citoyens se rende compte que les couvertures avec lesquelles la droite les réchauffe sont invisiblement vérolées ? Ceux qui ne sont pas à vendre et n’en meurent pas sont placés dans des "réserves" où ils se sentent "libres" : ils gueulent tout seuls et ne mettent pas en danger le capital

En attendant... peut-être que les Français peuvent souhaiter un nouvelle Constitution. Ce n’est pas rien une Assemblée Constituante : c’est à composer avec tous les citoyens de bonne volonté et cela décide de la vie d’un pays.

29/04/2013 13:35 par Iyhel

1. Réclamer (depuis une dizaine d’années maintenant) une Assemblée Constituante, il me semble que ça peut s’assimiler à une certaine volonté de rupture avec les institutions actuelles.
2. Une révolution menée/contrôlée par une élite éclairée est toujours confisquée par une classe bourgeoise, ancienne ou nouvelle. Donc il faut faire de l’éduc’pop’, encore et toujours. Et il y a plusieurs façons de le faire, celle de Mélenchon et du FdG n’est probablement pas la moins productive - même si on peut regretter que depuis la fondation du PG, beaucoup d’énergie ait été dépensé en pure perte électoraliste.
3. Mélenchon 1er ministre, ce serait amusant mais ça reste cent fois plus improbable que Bayrou par exemple ; le message est simple : face à un gouvernement PS qui ne sait guère que subir, il y a un pôle politique à gauche avec un programme d’action prêt à être mis en oeuvre. (qu’on soit d’accord ou non avec ledit programme est une autre chose mais le positionnement me semble pourtant assez clair à comprendre)
4. ce genre de déclaration n’empêche en rien d’autre modes d’actions, comme l’organisation ouverte de la journée du 5 mai - auquel le NPA participera avec entrain me semble-t-il, défilant sous ses propres mots d’ordre. (en quoi d’ailleurs je ne trouve pas l’article particulièrement agressif ni polémique, au contraire, l’auteur invitant justement à profiter de cette journée)
5. si l’on veut reprocher des choses à Mélenchon et/ou au PG/FdG etc. qu’on arrête de le faire sur des supputations, il y a déjà bien assez de grain à moudre dans les faits - le vote unanime du groupe FdG à l’Assemblée pour la poursuite de la guerre au Mali, par exemple ; ou encore les délires laïcistes et islamophobes d’une partie du bureau du PG.

29/04/2013 14:22 par calamejulia

Antoine (Montpellier),
le pénible dans tout ça c’est que toi tu l’écris en étant du NPA.
D’autres pourraient écrire la même chose en "étant de nulle part" ils ne passeraient
pas le filtre de la connivence politique.
Alors vois-tu du jour où c’est bien rentré dans le cerveau on n’a plus rien à dire !
Epatant non ?

29/04/2013 16:06 par marie

Le NPA, ce n’est pas eux qui manifestent pour les Femen et les Pussy Riots ? Aaaahhh ha ha ha.
Mais le PG et le PS aussi, non ?

Ô combien Zdener Urdanek a raison ! Au moins, il le sait, lui, qu’il vit en dictature.

29/04/2013 18:07 par CN46400

Mélenchon fait peur, Mélenchon est "populiste", ah qu’il était super le temps où tout (à l’extrème gauche) tournait autour de Besancenot qui parlait si bien aux jeunes et aux autres. C’est pas lui qui aurait proposé à Hollande de constituer un gouvernement autour du programme du NPA.....Des fois qu’il aurait accepté !

29/04/2013 19:16 par Baptiste

Je dois dire que je trouve toujours un peu triste de voir que même dans les périodes actuelles où notre force politique est tellement affaiblie, certains pensent qu’il est possible de se diviser encore plus.
Je m’adresse en disant cela au NPA avec lequel j’avais une grande proximité idéologique lorsque Daniel Bensaid était encore de ce monde, mais aussi au FDG.
Je remarque qu’à toute critique à l’encontre de Mélenchon, les arguments habituels : "les trotskystes sont des gauchistes qui n’attendent que le grand soir" sont de retour.
Il n’empêche, et malgré la sympathie que l’on peut avoir pour le personnage (notamment lorsqu’il défend la Révolution bolivarienne ou cubaine), que des questions se posent. Mitterrand a été élu avec un programme plus à gauche que le FDG, qu’en est-il advenu (d’ailleurs le fait que Méluche voue un véritable culte à l’ancien président devrait interroger) ?
Je crois comprendre dans certains commentaires qu’il faudrait s’accommoder du système et s’en servir pour prendre le pouvoir. Mais Marx n’a-t-il pas démontré (avec brio à mon sens) que que la démocratie bourgeoise n’est pas un système neutre et qu’il faudra passer outre avec un système d’exception transitoire (la dictature du prolétariat, oui je sais c’est un gros mot). La Révolution Bolivarienne est un contre exemple à cela, certes. Mais en connaissez vous d’autres ? Et peut-on comparer leur situation à la nôtre ?
Au total, je pense que les porte paroles du NPA et du FDG devraient garder pour eux leurs critiques respectives car la situation ne nous permet pas le luxe de dissensions intestines.

29/04/2013 21:28 par Lulu

Rien que le nom de "nouveau" parti anticapitaliste, souligne la démarche opportuniste de ce parti : « l’ anticapitalisme » a remplacé le « communisme révolutionnaire ». L’absence de programme et l’assouplissement des idées de la LCR dans le but de fédérer toute sorte d’éléments confus en surfant sur les préjugés et les confusions des masses, était une tentative de rompre l’isolement. Cette tentative à lamentablement échouée . Pourquoi ?

Parce que les masses ne s’intéressent pas aux petites organisations comme le NPA. Elles n’en voient pas l’utilité. Face à l’Etat, aux partis et aux médias capitalistes, elles ressentent instinctivement le besoin de puissantes organisations.

Quelle conclusion un militant révolutionnaire du NPA ou de LO doit-il en tirer (s’il a un minimum d’honnêteté intellectuelle) ? : Un marxiste doit tenir compte du mouvement réel de la classe.

Or le fait majeur de la dernière campagne électorale, c’est que la couche la plus consciente et la plus active de la classe ouvrière a massivement soutenu – avec enthousiasme – la campagne du Front de Gauche. N’en déplaise à Antoine de Montpellier.

30/04/2013 02:46 par ADSkippy

Pénible a lire pour ne pas dire pédant, mais puisque nous sommes dans le domaine d’hypothèses et spéculations ;

- Melenchon n’est pas "le Messie", et il est libre de faire ce qu’il veut, en fonction de sa conscience. Car, un homme, aussi eminent qu’il soit, n’est irremplaçable, et qui, a lui seule, ne représente pas la "gauche".
- Melecnchon commettrait un suicide politique en collaborant avec le PS, car Premier Ministre dans un gouvernement Parti (pas) Socialiste, pour faire quoi ?
- L’histoire, l’orientation politique et idéologique de ses dirigeants, démontre, qu’il NE PEUT Y AVOIR UNE ENTENTE QUELCONQUE AVEC LE PS,

Alors ? Connaissant pas les motivations réelles de l’auteur, je dirais simplement ; Que le "cannibalisme interne" ne peut se substituer a la dialectique. Qu’au lieu de spéculer sur d’éventualités possibles ou hypothétiques, il serrait plus constructive d’effectivement participer a la consolidation d’une véritable "Gauche Alternative".

30/04/2013 04:48 par calamejulia

Parfaitement d’accord avec @ Lulu surtout en ce qui concerne la nouvelle appellation
de l’ancienne L.C.R. ! Entre annoncer la couleur comme la L.C.R. et noyer le poisson
comme N.P.A. ou encore U.M.P. y a quand même une marge !
On peut dériver et se dire que les partis n’ont plus grand chemin en république et
qu’une autre urgence attend le Peuple.
Du reste dans le papier d’Antoine (Montpellier) "alternative anticapitaliste" reste
un mystère.

30/04/2013 09:31 par Sam

Il est tout de même de salubrité publique que quelqu’un parle comme "Monsieur" Mélenchon ! Je suis resté scotché d’apprendre que quoi qu’on fasse, la dette ne sera jamais remboursé. Alors de quoi nos dirigeants actuels et passés nous parle-t-ils ? Ca sous-entend que quelque soient nos sacrifices, le problème ne sera jamais réglé. Messieurs Attalli et Lenglet étaient pourtant de cet avis aussi. Alors pourquoi on ne le dit pas haut et fort ?
Je ne sais pas s’il serait un bon premier ministre, mais en tout cas j’ai besoin d’entendre ce qu’il a à dire !
J’ai aussi apprécié son dé-diabolisation de l’inflation. Et contrairement à ce que "Monsieur" Attalli lui a rétorqué, je penses que ce sont surtout les grandes fortunes et tout le pognon planqué par-ci par-là qui se trouveraient érodés. Dans les années ’70, nous avions jusqu’à 14% d’inflation, mais les salaires étaient indexées, donc pour nous c’était carrément une incitation à consommer et nous étions relativement optimistes
Et puis, on pourra toujours s’en prendre à Mélenchon, Hollande, Mitterand et à qui vous voudrez, mois ce qui m’intéresse c’est "ou est-ce qu’on nous amène ?".

30/04/2013 12:23 par Sierra

Je n’ai pas d’avis sur le sexe des anges, j’y vois juste un énième coup de savate du NPA vers JLM.
Le reste....

30/04/2013 15:28 par latitude zero

L’ambition première du Front de Gauche est de prendre le pouvoir, le nier comme vous le faîtes en réduisant les ambitions du Front de Gauche en « Mélenchon 1er ministre sous Hollande » est d’une mauvaise foi évidente qui ruine la crédibilité de votre article.
Mais que se passera-t-il si la situation actuelle continue de se dégrader et si Hollande descend en dessous des 20% de « satisfaits », si une scission apparait au sein du parti dit socialiste comme certains signes le laissent penser ?
Rien, on continue à disserter ?
Alors si c’est pour appliquer la politique du Front de Gauche, pourquoi pas Mélenchon 1er ministre ?
A moins que vous ne vouliez pas de « Mélenchon sous Hollande » et donc « tant pis pour les souffrances sociales qui s’accumulent »
Des illusions, une grande naïveté ? Il y aura des « compromissions inadmissibles » ? Oui peut être, mais qui ne tente rien n’a rien, et c’est malheureusement votre position, vous ne tentez rien, et donc vous n’avez rien, figé pour l’éternité.
Et quand on se replie sur soi même, on n’a peu de risques d’être taxé de naïf, pratique !

Si « le piège est en train de se refermer sur notre homme », on peut aussi bien le voir dans l’autre sens, en direction de Hollande, mais bien sûr vous ne le voyez que dans le sens qui vous arrange.

Une piste
Une « espèce » de cohabitation sans en être vraiment une … dans l’attente de …
Parce que OUI il s’agit bien de faire réussir la Gauche.
Récupérer des égarés au FN, MAIS de plus faire réussir la Gauche avec les Socialistes. Ceux qui sont encore chez les « solfériniens » (puisqu’il faut les distinguer comme ça maintenant).
Mais peut être pensez vous que TOUS les électeurs du PS sont des « sociaux traites » auxquels « il conviendrait de s’opposer frontalement et radicalement », alors ne vous étonnez pas de vos résultats en terme d’électorat, de quoi faire une lutte anticapitaliste très efficace !
Ou se trouvent d’après vous les potentiels électeurs de la véritable Gauche, s’ils ne sont ni au Parti dit Socialiste, ni au FN ?
A l’UMP ? Au centre ?
Une radicalisation de la lutte dans la convergence des syndicats, très bien, mais pourquoi rendre responsable Mélenchon de ce que les hiérarchies syndicales elles même ne sont pas capable de faire ?
Ni vous-même d’ailleurs.
Il est extrêmement malhonnête de sous –entendre que la démission du responsable national de la CFDT Sanofi serait de la faute de Mélenchon, la réalité est qu’il a été démissionné par sa hiérarchie pour les raisons que vous connaissez parfaitement.
Tirer à boulets rouges sur Mélenchon en le faisant passer pour un pitre politicien qui n’a aucune légitimité sur le terrain et après lui reprocher qu’il n’en fait pas assez sur « la convergence des luttes » et « de peser sur la situation sociale en mobilisant les équipes militantes dans les syndicats … » c’est d’une incohérence totale.
De toute façon qu’espérez-vous comme « concessions », si vous en obtenez, avec le capitaine de pédalo qui lui, sera toujours aux manettes ?

Il n’est pas question « de prendre pied sur le pédalo » et de pédaler de concert avec Hollande, mais de le saborder, pour reconstruire une vraie gauche.
Bien sûr que pour le moment il faut utiliser le système, mais c’est LEUR système dans l’état que l’on connait, ce n’est pas le notre. Chavez en est l’exemple et pendant la campagne présidentielle je me suis évertué à dire qu’il était possible de mettre le Front de Gauche au second tour en restant uni.
Qu’il fallait y croire, qu’on pourrait les prendre « par surprise » … oui connement par surprise.
Pensez vous que Chavez aurait pu gagner sa première élection si l’oligarchie avaient imaginé une seule seconde qu’il pouvait être élu ?
Ceux qui ont palabré pendant des heures sur le Front de Gauche, ergoter sur Mélenchon et qui ont décidé de ne pas se solidariser avec le Front de Gauche sont coresponsables des événements actuels et certains continuent à démolir plutôt qu’à construire.

Arrêtons de délirer avec cette histoire de 1er ministre, on en est encore loin, ce fait est seulement, pour vous, dans votre détestation de Mélenchon, une bonne occasion d’en tirer un argument prouvant que …, mais au final ne prouvant rien du tout.
Au prochain remaniement, Hollande placera certainement un nouveau premier ministre « solférinien » qui sera « plus à gauche » aux yeux de l’opinion publique bien briefée par les journaleux. Et Montebourg peut prendre du galon.
Et c’est reparti …

Hollande ne le prends pas au sérieux ? Cette posture vous étonne de la part de cet irresponsable qui nous mène droit dans le mur, y compris ceux de son propre camp ?
Laissez le encore s’enfoncer et on pourra peut être en reparler !

Certains au NPA ont voté Mélenchon. Il y a des dissensions aussi chez vous, tout n’est pas aussi simple et aussi limpide que vous pourriez l’espérer dans votre pureté révolutionnaire.

Vous refusez de croire qu’un personnage politique peut évoluer, c’est logique vu que vous restez obstinément fixé sur vos positions, dans une confortable position d’observateur critique où on peut se demander parfois si vous ne souhaitez pas l’échec du Front de Gauche uniquement pour vous exclamer « vous avez vu, je vous l’avais dit ! »

Et puis, la cerise sur le gâteau, une « démocratie qui reste à inventer » ah bon !! Vous en êtes où avec ça ?
Vous avez lu le programme du Front de Gauche !? Alors en diagonal.

Votre article, vos hypothèses et vos divagations, tout ça est « Abstrait, trop abstrait » (comme le disait un sinistre personnage présent actuellement en page 1 du Grand Soir)
J’apprécie le NPA, mais arrêtez de tirer dans les pattes du Front de Gauche surtout en public, sur Médiapart ou ailleurs, c’est navrant !
Ne pensez pas que je trouve Mélenchon parfait. Ne réduisez pas non plus le Front de Gauche, l’enthousiasme et l’espérance qu’il porte pour beaucoup de Français, à son porte parole parce que vous faîtes une fixation sur lui.
Il faut prendre position
C’est là la différence qui a pour nom le pragmatisme, pour l’intérêt du Peuple Français et la sauvegarde de ses intérêts, avec des lignes claires à ne pas franchir, dont certaines restent à débattre en les resserrant au fur et mesure pour que la « Révolution Citoyenne » progresse et s’améliore !
Espérons-le !

30/04/2013 15:54 par latitude zero

Sam

la dette ne sera jamais remboursé.

Elle a été conçue pour ça. 1er poste budgétaire devant l’éducation nationale, les Français paieront ad vitam aeternam uniquement les intérêts de la dette.
Une rente à vie pour les banques et la finance sur le dos des Français.
Un fait passé inaperçu, Hollande a fait la promesse qu’il n’y aurait pas un Euro de plus de dettes à la fin de son quinquennat.

"Nous avons eu 600 milliards d’euros de dette supplémentaire durant le précédent quinquennat. Moi, l’engagement que je prends, c’est qu’il n’y ait pas un euro de plus à la fin de mon quinquennat", a affirmé le chef de l’Etat."
En tout plus de 1800 Milliards de dettes
Voyez ce compteur si vous n’avez pas le vertige.
http://www.time-is-money.biz
Enthousiasmant n’est ce pas !
Puis toujours aussi vicieux .
Il a souligné qu’avec le budget 2013, présenté quelques heures plus tôt en conseil des ministres, "nous commençons un processus qui est celui du redressement et du désendettement".
Mensonge !

30/04/2013 16:47 par kuira

merci de m’avoir rappelé pourquoi j’évite depuis longtemps certains sites où ce genre "d’article" et des commentaires qui vont avec sont courants.

je n’ai pas réussi à lire (même en diagonale) le texte d’antoine, ni les commentaires,
cela ne me réjouis pas particulièrement qu’il se trouve encore des ... lecteurs disposés à lire ou à commenter

on se verra tous à la manif demain
et le 5 !

30/04/2013 19:48 par Anonyme

Hagamos lo imposible

Réalisons l’impossible

Ernesto ’Che’ Guevara

30/04/2013 23:18 par Dwaabala

Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?

Cahuzac premier sinistre de Hollande, une simple bourrade.

01/05/2013 10:50 par triaire

Pourtant, n’en déplaise à monsieur Antoine de Montpellier,nous souhaitons beaucoup de Mélenchon au peuple Français et si possible un Chavez !Mélenchon en a certaines qualités !
Ce sera le vote Mélenchon pour nous ou rien et nous sommes nombreux parmi mes amis très radicaux à penser cela .

01/05/2013 11:25 par Scual

A propos de la dette il y a eu effectivement le moment le plus fort selon moi de la dernière émission face à Jacques Attali.

M : Quels sont les moyens pour effacer la dette ?
A : L’annulation (faillite), la guerre ou l’inflation...
M : Tiens c’est curieux, vous avez oubliez l’austérité !

A ce moment là Mélenchon aurait pu porter un coup dévastateur... L’austérité n’en est pas une et TOUT le monde le sait, même ceux que le FdG continue de traiter d’incompétents et qui méritent plutôt d’autres types de condamnation ainsi que des insultes, car ils savent.

Après ça Mélenchon dit clairement que sont programme est de payer la dette grâce à une politique inflationniste, et que cette inflation a été calculée : 4% ! 4% d’inflation dans l’UE et on résouts le problème de la dette. 4% C’est rien, que dalle ! Les efforts de règlementation et d’encadrement d’une inflation aussi basse sont ridicules. Et quand on voit les milliers de milliards que cela représente, cela signifie qu’on pourrait financer un plan de relance digne d’un plan Marshall si on faisait du 5 ou du 6% d’inflation, ce qui commence quand même à devenir limite mais qui reste tout à fait gérable.

En réalité l’inflation est pour l’instant encore (car la dette augmente rendant cette solution de plus en plus difficile...) une solution tout à fait acceptable et loin d’être problématique. Le mensonge d’Attali disant que l’inflation était une arme contre le peuple alors que c’est évident que l’inflation est avant tout un problème pour le capital et la rente est une véritable honte...

Les politiques actuelles ne sont pas destinées à rembourser la dette. Par aucune des seules méthodes possibles. L’objectif est justement de ne pas résoudre le problème mais de maintenir ad vitam aeternam les Etats et les peuples en esclavage de leur dette, en leur enlevant à la fois les moyens pour faire de l’inflation, et la force d’annuler unilatéralement et de se défendre contre les représailles.

Quand on sait ça, on peut s’amuser des remontrances que les soutiens du PS nous font quand on prononce le mot "traitre" à propos de leur politique. Soit ils n’ont rien à compris à ce qui se passe, soit... ils n’ont rien compris à ce qu’il se passe.

01/05/2013 13:41 par Annie Stasse

Voici en copier/coller le commentaire que j’ai fait sur ce texte sur Mediapart :

Cette tendance NPA que vous représentez, ultra minoritaire : quels ouvriers et/ou employés, chômeurs, femmes seules avec charge d’enfant, votent pour vous ? quels sont les enthousiastes qui vous soutiennent, à quelles classes politiques se rattachent-ils objectivement et subjectivement ? Certes Poutou n’est pas un nul (mais je ne connais pas sa position à l’intérieur de courants incompréhensibles du NPA, après toutes les scissions qui vous rendent maigres à pleurer), quand il cause au poste.

Parfois on se demande si votre but n’est pas la décomposition optimale de la gauche (1), ainsi vous participez, (reproche certes entendu maintes fois par les PS aux FdG à qui il était répété depuis 1 an : vous manquez de patience, et qui la ferment depuis peu), à la division, à la propagande faite par les médias, autrement dit, et désolée de citer Lenine de qui je me suis "séparée" depuis fort longtemps, vous avez une attitude de gauchistes : premier sens du mot trop souvent dévoyé mais qui s’applique ici, sur votre texte, à merveille.

Pour avoir une chance d’avoir le pouvoir un jour il faut quelques concessions, - et je ne dit pas compromissions,- le gauchisme fait tout pour ne se donner jamais aucune chance car aucune concession n’est possible pour eux, et être ainsi toujours en position de combattre ceux qui en font quelqu’ils soient, intelligences tactique et stratégique à l’appui.

Pensez-vous que notre République française aurait quelque chance, même par une violence digne de la Commune, de vous avoir à sa tête ?

Par ce temps glacé, où l’espoir commence à re-bégayer le mieux effectivement serait de l’assommer le plus possible… d’après vous, et de donner sa chance au FN par tous moyens à notre portée, pour avoir enfin le retournement miraculeux du peuple revenu à de plus sains raisonnements… après une guerre telle la 2de…

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