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NE VOTEZ PAS - ILS SONT TOUS PAREILS

Français de toutes origines et de toutes classes, faites comme les ouvriers : défiez la légalité républicaine et « n’Élisez personne », ils sont tous semblables. S’il en est un seul qui ne soit pas pareil aux autres, qu’il se lève ?

VOTER POUR QUI AU JUSTE ?

Français de toutes origines et de toutes classes, faites comme les ouvriers : défiez la légalité républicaine et « n’Élisez personne », ils sont tous semblables. S’il en est un seul qui ne soit pas pareil aux autres, qu’il se lève ? Mais alors, il ne devrait pas être parmi eux et participer à cette mascarade électorale où seuls les pieds nickelés, les accrédités, les autorisés de la télé, ont la possibilité réelle de se faire voir, de se faire valoir, de se faire entendre, de recueillir le fruit de leur prestation parce qu’ils ont le soutien et l’argent de leurs pairs - bourgeois gentilshommes - habilités à administrer cette société d’exploités.

Si vous êtes de gauche et souhaitez jeter bas cette société mercantile construite par le travail des prolétaires pour le bénéfice des milliardaires, alors que venez-vous faire ici dans ce bureau de scrutin où les dés sont pipés et les élections truquées ? Croyez-vous qu’un milliardaire capable de fournir dix ou cinquante millions d’euros à son candidat préféré ait le même poids électoral que l’ouvrier muni de son seul et ridicule bulletin de vote mystificateur ?

S’il demeurait un risque que certains ne comprennent pas le message anti-démocratique (blanc-bonnet, bonnet-blanc) répandu par les médias à la solde, alors l’armée sortirait des casernes et viendrait les replacer sur le chemin des porte-faix en direction de la reproduction de la plus-value élargie et du profit.

Le jour où une majorité d’ouvriers aura décidé que c’en est assez - le jour où les prolétaires de cette terre de misère seront déterminés à ne plus supporter cette galère mortifère - courant de l’usine au métro jusqu’au loyer non payé, puis retour au métro-boulot - alors ce n’est pas au bureau de scrutin que l’on se donnera la main, c’est au palais de l’Élysée, dans le parlement à Québec, sur la colline parlementaire à Ottawa, au 10 Downing Street à Londres ou dans le bureau ovale de la maison blanche-pourpre, souillée du sang des esclaves, de celui des Peaux-rouges, des ouvriers des chantiers et des millions d’assassinés de ces dizaines de pays qu’ils ont envahis depuis un siècle et demi, l’Afghanistan n’étant que l’un de la série.

L’HISTOIRE SE RÉPàˆTE

Ils sont venus chercher les Roms, les gitans pour les parquer dans des camps en périphérie des cités mais je n’ai rien dit, je n’étais pas Roms, je n’étais pas gitan. Ils sont venus chercher les autres …et je n’ai rien dit… je n’étais pas « les autres ». Je vous parle ici de projets de lois et de débats qui ont cours en ce moment en France et en Europe à l’encontre de ce peuple martyr (1).

Le prochain Président de la République française sera assurément un tyran, mais un tyran distingué comme Harper au Canada et Obama aux USA. Les gens croient que les nouveaux fascistes ressembleront comme jumeaux à Mussolini, à Hitler, à Pétain ou à Franco, des despotes en bottes et redingote.

Que nenni, plus aujourd’hui, les temps ont changé. Moubarak portait veste et cravate, Ben Ali aussi. La nouvelle génération de tyrans se présentera en costar de chez Armani - cravate de chez Hechter - et souliers de chez Rusconi. Fini les bottes à talon avec éperons pour étalon, la Mercedes attend dans le stationnement, les cheveux frais coupés, juste un peu de sueur sur le nez indiquant l’affront qu’il cogite contre la communauté des séquestrés.

Les camps de réclusion furent les premières constructions du national-socialisme pour y parquer les communistes - les gauchistes, que les autres vinrent rejoindre par la suite : les Roms - Tziganes - gitans - bohémiens. Leurs noms sont multiples, mais ce sont toujours les mêmes nomades, ostracisés, surveillés, pourchassés, mal aimés, les premiers à vilipender. François Hollande s’y entraîne, Sarkozy aussi, les autres ont suivi.

ON COMMENCE PAR REFUSER DE VOTER PUIS…

Je sais comme il est difficile de se départir de cette conscience petite-bourgeoise - républicaine et « démocrate ». On vous gouverne sans vous écouter pendant cinq années puis - cynisme ultime - on exige que vous alliez voter pour confirmer par scrutin votre résignation, votre soumission par les urnes, avant un nouveau quinquennat pendant lequel l’on ne vous écoutera pas davantage. Et voilà votre conscience « citoyenne » qui vous turlupine et vous culpabilise. Ils sont tous pareils et celui qui ne l’est pas, il n’est pas sur la liste des malfrats.

Pire, vous irez voter puis on vous accusera ensuite que c’est de votre faute, vous n’aviez qu’à mieux voter, tant pis pour vous, vous n’avez qu’à endurer encore quelques années puis vous devrez à nouveau vous esseuler, derrière votre isoloir pour voter, inutilement, pour cinq autres années.

LE PLUS GRAND PARTI OUVRIER

On dit que le Front National est le plus grand parti ouvrier de France, c’est faux, Le plus grand parti ouvrier de France, d’Europe, du Canada et d’Amérique, c’est le parti « NE VOTEZ PAS, ILS SONT TOUS PAREILS ! ». Il y a belle lurette que les ouvriers ont compris et qu’ils s’accordent le privilège de bouder ces mascarades électorales. Il n’y a que la petite bourgeoisie qui reste à convaincre de rejeter ce système pourri. Évidemment, on ne renverse pas un système économique en le boudant mais, chaque chose en son temps, commençons par le commencement : ne plus croire dans leurs élections bidon, c’est déjà un pas. De toute façon le conflit qui nous oppose aux riches se règlera dans la rue en Grèce en France, au Canada, aux États-Unis et pas au Parlement, au Congrès ou à l’Assemblée nationale.

Harper gouverne le Canada par la volonté de 33 % des électeurs inscrits, c’est cela leur démocratie. La grande majorité des Canadiens ne veulent pas de soldats dans les pays de combat ; rien à faire, les soldats vont mourir pour satisfaire les hommes en complets gris qui commandent à Harper, à Sarkozy, à Merkel et à Obama. Il en est ainsi à Paris.

Les chambres réunies choisissaient le Président français sous la quatrième République - il en est encore ainsi dans la République des États-Unis d’Amérique et ça changera quoi, qu’ils soient 100 % des inscrits à voter pour désigner les grands électeurs qui choisiront qui d’Obama ou de Romney commandera la prochaine attaque contre l’Iran puis ordonnera le massacre suivant ?

La crise de la « démocratie » des ploutocrates, la crise de l’économie des nantis, ce n’est surtout pas le clash des civilisations - c’est seulement la lutte des classes qui s’exacerbe - c’est la lutte finale et demain nous serons le genre humain, voilà tout. Le secret est dans le tournemain pour extirper ces requins de leur tanière en place boursière et chez les banquiers où ils se sont terrés.

Comme les ouvriers, il faut commencer par défier leur légalité et ne pas s’y résigner. Osez refuser, vous verrez comme ce premier geste d’insoumission, de refus des compromissions vous fera plaisir et vous rendra fiers. Vous serez prêts pour le geste de déni-défi suivant : mettre au pilori leur dictature maquillée.

(1) http://urbarom.hypotheses.org/122

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