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Montée de l’islamophobie et banalisation du fémonationalisme

« Oui mais quand même, la religion, c’est mal »

Relayer l’information de la énième agression d’une femme voilée, ou les propos haineux tenus sur l’islam par la représentante d’une organisation pseudo-féministe, revient immanquablement à emboucher l’appeau à trolls religiophobes. Que des femmes soient insultées et tabassées, que le féminisme serve de leurre pour répandre et banaliser le racisme le plus crasse, tout cela, le/la religiophobe s’en moque : dans un pays où médias et politiques, de façon plus ou moins insidieuse, désignent à longueur de temps les musulmans comme la cause de tous les maux de la société, son seul sujet d’anxiété est que son droit à « critiquer la religion » soit garanti.

Pour l’exprimer, il usera de subtiles gradations dans la virulence, de la simple protestation à l’éructation scatologique probablement censée traduire la hauteur à laquelle il plane dans l’éther philosophique inaccessible aux benêts qui voient du racisme partout : « Moi, je chie sur toutes les religions. »

Notez bien la perle argumentative que recèle cet étron déclaratif : il a dit « toutes les religions ». Ha, ha ! Vas-y, accuse-le de racisme maintenant ! Quand il défend les Femen ou les dessinateurs de Charlie Hebdo, le religiophobe fait valoir qu’ils ne peuvent pas être racistes, puisqu’ils s’en prennent autant aux cathos ou aux orthodoxes qu’aux musulmans : CQFD. Inutile d’aller lui expliquer que les religions ne sont pas de simples systèmes métaphysiques flottant dans la stratosphère, et qu’elles sont indissociables des populations qui s’en réclament ou qu’on y associe, de la culture, de la politique, de l’histoire, des rapports de domination entre groupes sociaux. Inutile de lui expliquer que s’en prendre à l’islam, religion pratiquée par des gens qu’il connaît mal, dont les ancêtres ont été colonisés par ses propres ancêtres, et qui sont discriminés dans la société française, ce n’est pas exactement la même chose que de critiquer la religion catholique, depuis toujours liée au pouvoir en France, et dont il a pu expérimenter à ce titre la nocivité dans sa propre histoire (idem pour la religion orthodoxe en Ukraine, patrie des Femen).

Ne dites pas « existence persistante de gens qui ne nous ressemblent pas », dites « montée des revendications identitaires »

Inutile de lui expliquer que, croyant faire œuvre de progressisme, il risque surtout de relayer toutes les généralisations, tous les préjugés et les stéréotypes méprisants qui circulent depuis des siècles sur les musulmans — « musulmans » : une dénomination qui, à l’époque coloniale, était « plus ethnique ou culturelle que religieuse », rappelle Anne-Marie Thiesse, directrice de recherche au CNRS [1]. Et d’étaler non pas sa sagesse supérieure, mais plutôt son nombrilisme culturel, sa paresse intellectuelle, son ignorance satisfaite et son arrogance de « cul de plomb », pour reprendre une expression de l’ethnopsychiatre Marie Rose Moro. A l’époque où je travaillais à Charlie Hebdo, autour de 2000, un dessinateur un peu plus malin que les autres m’avait un jour glissé : « Cette façon qu’on a de se moquer des Afghans parce qu’ils portent des chapeaux qui ressemblent à des galettes, ça fait quand même un peu les types qui ne sont jamais sortis de chez eux, non ? »

Heureusement, quand le minimum d’ouverture à d’autres façons de vivre vous fait défaut, il est toujours possible de le dénigrer sous l’appellation de « relativisme culturel » (bouh !), et de baptiser « universalisme » votre propre complexe de supériorité, ce qui est tout de même nettement plus flatteur. De même, « existence persistante de gens qui ne vous ressemblent pas » = « montée des revendications identitaires », « communautarisme ». Fastoche, non ?

Inutile enfin de faire remarquer au religiophobe qu’il vit dans un pays où on devrait se rappeler à quoi peut mener la stigmatisation d’individus sur des bases ethnico-religieuses, et de lui suggérer que la possibilité de se trouver à nouveau dans un processus de constitution d’un bouc émissaire à l’échelle nationale et internationale pourrait peut-être mériter cinq minutes de réflexion sur ce qu’il dit et la façon dont il le dit : non, il ne veut pas réfléchir à ce qu’il dit. Car ce danger est tout à fait dérisoire par rapport à la défense de son droit à CRITIQUER LES RELIGIONS. Et puis, il estime que c’est ridicule, ces points Godwin permanents. Quoi ? On retrouve des têtes de porc dans des mosquées, une tête de sanglier dans une poussette ? Des enfants subissent des brimades à la cantine ? Des croix gammées sont taguées sur la façade des salles de prière ? Des gens se font insulter et tabasser ? Bon, peut-être, mais ce sont des gens qui n’existent que dans un recoin extrêmement reculé de sa conscience. Tellement reculé qu’ils existent à peine, en fait ; et donc, ce qui leur arrive ne saurait être très grave. D’ailleurs, pour ce qu’il entrevoit d’eux, ce ne sont pas des gens tout à fait nets, il faut bien le dire. Ils sont religieux, c’est-à-dire qu’ils entraînent la patrie des Lumières vers les gouffres d’irrationalité dont elle a eu tant de peine à s’extraire : il ne manquerait plus qu’on se fatigue à les défendre.

La « religion arabe », la « religion turque » : la dure tâche des ennemis de l’obscurantisme n’a jamais de fin

C’est pourtant peu dire que le paravent de la « critique des religions » craque de partout. Dans Charlie, récemment, Bernard Maris rendait hommage à Amina Sboui, la Femen tunisienne, et à l’ensemble des Femen, dont il saluait le « courage ». Est-il plus cocasse d’entendre Maris parler de courage ou de féminisme ? Mon cœur balance. Quoi qu’il en soit, son engagement tout neuf en faveur de la liberté des femmes semblait lui procurer une forte émotion politique au niveau de la braguette : « Montre tes seins, Amina, montre ton sexe [2]... » Ah, l’excitation d’embrasser une cause juste. C’est quand même trop sympa, ce truc de féminisme ; c’est à regretter de ne pas s’y être intéressé plus tôt. Il parlait aussi — et c’est là que le paravent craque sérieusement —, à propos des hommes dont Amina Sboui était censée susciter la fureur, de « cochons du désert », et écrivait : « Ton corps nu est d’une pureté absolue en face des djellabas et des niqabs répugnants. » (La djellaba, cet instrument bien connu d’oppression religieuse.)

Quant à Inna Shevchenko, la leader des Femen en France, elle a créé la polémique en tweetant le 9 juillet, alors que venait d’être dévoilé un timbre officiel la représentant en Marianne : « Qu’est-ce qui peut être plus stupide que le ramadan ? Qu’est-ce qui peut être plus laid que cette religion ? » Elle a évidemment aussitôt botté en touche en se déclarant « religiophobe » et non « islamophobe ». Sauf qu’en 2012, l’une des fondatrices du mouvement, Anna Hutsol, déplorait que la société ukrainienne ait été incapable « d’éradiquer la mentalité arabe envers les femmes [3] ». Et qu’en 2010, lors d’un match entre le Karpaty de Kiev et le club turc Galatasaray, les Femen avaient produit ces images éloquentes : une de leurs militantes était encadrée par deux hommes à la poitrine peinte aux couleurs du Karpaty qui défendaient son sexe de leurs mains, tandis qu’elle adressait deux doigts d’honneur aux supporters turcs qui s’apprêtaient à envahir le territoire ukrainien, menaçant l’intégrité physique de ses femmes — ce que ne feraient jamais, naturellement, les bons supporters nationaux, virilement protecteurs [4].

La « religion arabe », la « religion turque » : deux nouvelles têtes de l’hydre obscurantiste contre lesquelles nos valeureux religiophobes vont devoir partir en croisade (non, pardon, le choix de ce mot risque de les faire couiner). Comme s’ils n’avaient pas déjà assez de pain sur la planche. Quelle abnégation ! Quel courage !

Confronté à ce genre d’incidents embarrassants ou de déclarations puantes, le troll religiophobe pourra réagir de deux manières. Les plus intoxiqués par la propagande fémonationaliste dont les médias et l’éditocratie nous abreuvent depuis dix ans — depuis la mise en orbite de Ni putes ni soumises, en gros — resteront de marbre : « Ben quoi ? C’est pas raciste. On n’a pas le droit de dénoncer les violences contre les femmes ? » (Sans oublier, s’agissant des Femen, le récurrent et désespérant : « Pourquoi toujours se diviser, vous n’avez pas mieux à faire que de taper sur d’autres féministes ? »)

Et puis, il y a le religiophobe humaniste. Mis face à cette collection d’actes manqués quelque peu préoccupants de certains de ses semblables, il ne réagira pas en les dénonçant et en disqualifiant leurs auteurs, non ; faut pas rêver, non plus : la gravité de tout cela ne retiendra pas son attention une seule seconde. Le vrai scandale, c’est que, en brandissant ces exemples, on l’aura offensé personnellement. Il protestera avec véhémence de sa propre innocence : « D’accord, peut-être, mais moi, je ne suis pas raciste [suit une longue énumération de faits d’armes qui en attestent] ! On peut être contre les religions sans être raciste ! » Avoue-le, sale islamogauchiste, que tu cherches à le museler !

Bon, d’accord. Parlons-en, alors. C’est quoi, au juste, le problème avec la religion ?

1) Sa collusion avec le pouvoir politique ? On l’a déjà dit : en France, cette collusion concerne le catholicisme. S’agissant de l’islam, elle n’existe pas — à moins d’adhérer aux plus gros délires de l’extrême droite. En revanche, elle existe bien en Iran, ou dans la Tunisie actuelle, et elle a existé dans l’éphémère Egypte de Mohamed Morsi. Vraiment ?... Entendant cela, le troll religiophobe, incapable de croire à la caution morale que lui apporte l’idiote bien pensante qui prétendait brider sa liberté d’expression, s’empressera de clamer à tue-tête sa solidarité avec les laïcs opprimés en Iran ou en Tunisie. Bien sûr, certains détails le perturberont, comme ces images de prières collectives sur la place Tahrir lors des grandes manifestations anti-Morsi du 30 juin dernier, ou de femmes voilées réclamant la chute du gouvernement des Frères musulmans. Mais il n’aura aucun mal à dénicher une quelconque pythie certifiée d’origine, façon Ayaan Hirsi Ali ou Chahdortt Djavann, qui viendra déverser sur tous les plateaux de télé des horreurs sur l’islam dont il pourra se délecter en toute bonne conscience. Bien sûr, le risque sera qu’en trahissant les préjugés grossiers dont il est imprégné, voire ses intentions malveillantes, il contribue surtout à mettre en difficulté les laïcs et à envenimer la situation dans les pays dont il prétend vouloir le bien — un peu comme les Femen, qui ont soutenu Amina Sboui avec la même constance que la corde soutient le pendu. Mais la satisfaction de son besoin viscéral de « critique des religions » est à ce prix.

2) « La religion est une superstition grossière, Dieu n’existe pas, tout le monde sait ça, à notre époque de progrès scientifique et de triomphe de la rationalité il est inacceptable que des gens croient encore à ces calembredaines. » Ici, le religiophobe confond deux niveaux : ce qui doit relever de la bataille d’idées dans une société démocratique et ce qui doit relever de la loi. Il pense, à titre personnel, que la religion est un tissu d’absurdités, alors il approuve des lois qui en interdisent l’expression (enfin... pour les musulmans). Or ce saut logique n’a rien d’évident.

La liberté de conscience et autres droits humains fondamentaux : un truc inventé par des naïfs angélistes corsetés de tabous divers

Ces dernières années, la notion de laïcité a été dévoyée : alors qu’à l’origine elle garantissait la neutralité de l’Etat et la libre expression religieuse des citoyens, désormais, elle est devenue une arme pour réprimer la foi musulmane. « Il ne s’agit plus de respecter la neutralité à l’égard des identités, mais de permettre la neutralisation de certaines d’entre elles », résume Raphaël Liogier [5]. Revient sans cesse l’allégation fantaisiste selon laquelle la religion devrait rester une « affaire privée ». Or, comme l’écrit Christine Delphy, « la liberté de conscience, garantie par la loi française de 1905, est re-garantie par chaque Constitution, et par toutes les conventions internationales — dont la Déclaration universelle des droits humains votée par l’ONU en 1948 et ratifiée par la France. Elle serait sans effets pratiques si elle ne s’accompagnait pas de la liberté d’expression. (...) C’est pourquoi la liberté de pratiquer son culte, et de le pratiquer publiquement, de même qu’on diffuse publiquement ses opinions politiques, philosophiques, esthétiques, est garantie par les conventions internationales. Et la liberté de toutes les religions d’exister dans l’espace public est un des fondements de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 en France » [6].

Pas de quoi effrayer un François Baroin, qui, en 2003, dans un rapport remis au premier ministre Jean-Pierre Raffarin, promouvait cette laïcité falsifiée, en avertissant qu’« à un certain point la laïcité et les droits de l’homme sont incompatibles » [7]. De toute façon, il faut bien dire que toutes ces prises de tête au sujet de prétendus droits humains fondamentaux ont été en général rédigées par des bandes de naïfs angélistes corsetés de tabous divers qui n’étaient certainement pas obligés de vivre avec des musulmans. Des « idiots utiles », pour reprendre une terminologie chère à Caroline Fourest. On relèvera au passage que les Femen, elles, sont conscientes de ce sens originel de la laïcité comme protection de l’expression religieuse, puisqu’elles tweetaient récemment : « Femen n’est pas un mouvement laïc, Femen est anti-religion. Femen considère la laïcité comme une façon d’accepter l’inacceptable. » (Oui, toi aussi tu l’auras remarqué : Femen s’exprime comme Chuck Norris.)

Il y a quelque chose d’assez totalitaire, et d’un tout petit peu présomptueux, à vouloir que ses propres opinions aient force de loi, en particulier sur des sujets métaphysiques. Prenons un autre exemple – même pas métaphysique : le religiophobe d’extrême gauche, par exemple, peut être vigoureusement opposé aux idées libérales, et consacrer une bonne partie de son temps et de son énergie à combattre leur influence et à les réfuter. Pour autant, est-ce qu’il approuverait qu’on interdise leur expression ? Curieusement, ce raisonnement infantile, « Je déteste ces idées, donc je soutiens des lois qui répriment leur expression », n’opère que quand il s’agit de réduire au silence une partie de la population déjà discriminée, et constituée pour une bonne part de descendants de colonisés. Des gens dont il paraît normal d’exiger qu’ils rasent les murs et ferment leur gueule.

On décèle aussi dans cette démarche l’idée que, s’agissant des musulmans, il convient de faire jouer la contrainte légale, l’autorité de l’Etat, le « c’est comme ça et c’est pas autrement ». Ça ne sert à rien de parler avec ces gens-là, et leur opinion n’a aucune importance, vu qu’ils n’ont dans la tête qu’un tissu de superstitions obscurantistes à peine articulées. Cette conviction devait mener logiquement, quelques années après la loi interdisant le foulard à l’école, à la conclusion selon laquelle ils ne comprennent que la force : des milliers de spectateurs se délecteraient de voir au cinéma une prof de banlieue tenir en joue ses élèves basanés, tout en étant persuadés d’assister à une émouvante démonstration d’héroïsme républicain.

Cher religiophobe humaniste, je prendrai donc au sérieux tes protestations vertueuses quand tu seras prêt à défendre le droit d’exprimer des idées que tu ne partages pas. Parce que c’est un peu facile de ne brandir la « liberté d’expression » que quand il s’agit du droit d’insulter les musulmans sous le noble prétexte de « critiquer la religion » — droit qui, entre nous, ne me semble pas trop tragiquement menacé. Bref, encore un effort pour être tout à fait voltairien. Car jusqu’ici, sans vouloir me montrer excessivement taquine, ce sont plutôt ceux qu’on affuble de l’étiquette infamante d’islamogauchistes — tous athées, sauf erreur de ma part — qui ont mis en pratique la fameuse maxime : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous ayez le droit de le dire. » (Phrase que Voltaire n’a jamais prononcée, certes, mais qui a de la gueule.)

Tu veux lutter contre le sexisme et l’homophobie ? Alors lutte contre le sexisme et l’homophobie, pas contre la-religion-comme-facteur-probable de-sexisme-et-d’homophobie, façon « Minority Report »

3) « La religion est sexiste et homophobe. » Bon, nous voilà au cœur du sujet. Alors allons-y carrément : s’en prendre au sexisme et à l’homophobie à travers la religion, c’est tout simplement intenable. La religion n’est pas un levier pertinent. Tu veux lutter contre le sexisme et l’homophobie ? Alors lutte contre le sexisme et l’homophobie, quelle que soit la forme sous laquelle ils s’expriment, mais pas contre la-religion-comme-facteur-probable-de-sexisme-et-d’homophobie, façon Minority Report. La désigner comme l’ennemi, poser l’équation « croyant = réactionnaire », c’est ouvrir la porte à tous les procès d’intention, et c’est s’exposer à commettre inévitablement des erreurs et des injustices.

Injustices d’abord envers ceux qui, pour être fidèles d’une religion, ne sont pour autant ni sexistes, ni homophobes. Certains se définiront comme catholiques et homosexuels, ou juifs et homosexuels, ou musulmans et homosexuels. Quand le site Madmoizelle a publié des témoignages sur l’islamophobie ordinaire, une de ses lectrices racontait : « L’exemple qui m’a fait le plus de peine est sûrement celui-ci : un de mes meilleurs amis est homosexuel. Moi-même et un ou deux autres amis proches avions déjà des doutes sur le fait qu’il l’était mais voulions lui laisser le temps de l’annoncer lui-même. Quand il fut enfin prêt, il prit les personnes à part, une par une, pour leur annoncer. Les jours passèrent, puis les semaines, et il ne venait toujours pas à moi. J’ai finalement été le trouver et il m’a avoué, honteux : “Je pensais qu’à cause de ta religion tu me rejetterais, tu ne m’accepterais pas et tu me verrais comme une abomination.” »

Assimiler toute pratique religieuse musulmane à de l’intégrisme

De même, certaines musulmanes qui portent le foulard pourront déjouer les préjugés en se révélant avoir une estime d’elles-mêmes bien supérieure et une propension à la soumission bien moindre que beaucoup de non musulmanes. Dans Les filles voilées parlent, Hanane déclarait ainsi : « Je porte le voile par soumission à un Dieu — et cette soumission-là, je l’assume totalement — mais cela veut dire aussi que je ne suis soumise à personne d’autre. Même pas à mes parents : je les respecte, mais je ne leur suis pas soumise. Elle est là, ma force : je me donne à un Dieu, et ce Dieu me promet de me protéger et me défendre. Alors ceux qui veulent me dicter ma conduite, je les emmerde. »

A lire ces exemples, on mesure combien l’hystérie qui n’a cessé de croître depuis le 11 septembre a fini par faire assimiler toute pratique de la religion musulmane à de l’intégrisme. Le « réflexe niqab » de beaucoup de médias, que vient aussi de dénoncer le socialiste Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, est révélateur à cet égard : pour illustrer un article sur l’agression d’une femme portant le foulard, ou un sujet du journal télévisé (le 6 août sur France 2) sur une possible interdiction du voile à l’université — interdiction qui concernerait massivement des femmes portant le foulard —, on colle systématiquement des images de femmes en niqab [8].

Certes, écrit Pierre Tevanian dans La haine de la religion, les sondages indiquent par exemple « que la proportion d’opposants à l’égalité complète des droits matrimoniaux et parentaux entre homosexuels et hétérosexuels est plus importante chez les croyants et pratiquants des grandes religions monothéistes que dans le reste de la population ». Mais « en quoi des données statistiques légitiment-elles une attitude de méfiance ou de rejet a priori face à des personnes concrètes [9] ?

Si on acceptait cet « usage inquisitorial des statistiques » — qui s’est manifesté lors de la candidature d’Ilham Moussaïd sur les listes du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) aux élections régionales de 2010 —, alors il faudrait le généraliser, remarque Tevanian : le NPA devrait par exemple refuser les personnes issues des classes supérieures, « puisqu’il est établi statistiquement que les classes supérieures sont nettement plus que la moyenne hostiles aux politiques de redistribution des richesses »...

Si l’athéisme immunisait contre le machisme, ça se saurait

Par ailleurs, les religions ne tombent pas du ciel : quand elles sont misogynes et homophobes, c’est parce que leurs adeptes se servent d’elles pour exprimer et justifier une misogynie et une homophobie qu’ils pourraient tout aussi bien exprimer et justifier sous une forme non religieuse. Si l’athéisme immunisait contre le machisme, ça se saurait. Depuis quelques années, il est devenu impossible de lire le mot « laïcité » sans trouver dans son environnement immédiat le mot « féminisme », et inversement ; or il s’agit d’une escroquerie intellectuelle et historique : les deux notions sont très loin d’être consubstantielles. « Que penser de cette idée que la laïcité française “défend la femme contre le père oppresseur” ?, écrivait Alain Gresh dans L’islam, la République et le monde. Au contraire, elle s’est pendant des décennies accommodée des inégalités politiques (refus du droit de vote aux femmes) et juridiques (jusqu’en 1965, la femme devait avoir l’autorisation de son mari pour travailler ou ouvrir un compte en banque). Si l’égalité des sexes a remporté des victoires, c’est plus aux combats, souvent décriés, des féministes qu’à la laïcité qu’on le doit [10]. » Monique Crinon rappelle, elle, que les députés de gauche, au nom de leur défiance envers la religion, comptèrent parmi les plus farouches opposants au droit de vote des femmes, qu’ils considéraient comme inféodées au clergé [11].

Désigner « la religion » comme l’ennemi revient donc à considérer d’office comme sexistes et homophobes des gens qui ne le sont pas forcément, mais aussi à répandre l’idée que seuls les pratiquants d’une religion sont sexistes et homophobes. Dix ans de fémonationalisme politique et médiatique ont abouti à la fois à imputer l’accusation infamante de sexisme à tous les hommes musulmans et à en dédouaner magiquement tous les autres. Dans un article de Elle consacré aux couples mixtes (5 novembre 2010), Irina, mariée à Samir, un Français d’origine algérienne, disait de lui : « Il est très français sur la question de l’égalité homme-femme. » Ce qui laisse rêveur quand on pense aux innombrables maris violents, aux harceleurs et aux violeurs parfaitement « français » (doit-on comprendre « blancs » ?) qui rendent cette assertion absurde. On en arrive donc à la situation où être musulman et sexiste constitue un crime impardonnable, mais où être sexiste sans être musulman passe inaperçu. (Le même Elle vient d’engager Nicolas Bedos comme chroniqueur : c’est dire.) En réalité, ce dont on est sommé par ceux qui dénoncent « la religion » — musulmane, bien sûr —, ce n’est pas de prouver son attachement aux droits des femmes : c’est de prouver sa loyauté envers la nation.

L’abbé Grégoire, 1788 : « Un autre obstacle à la réforme des Juifs, c’est le peu d’estime qu’ils ont toujours eu pour les personnes du sexe »

La manœuvre n’est pas nouvelle : en 1788, comme l’a relevé Esther Benbassa, l’abbé Grégoire, dans son Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs, citait, parmi les « obstacles à la réforme » de ceux-ci, « le peu d’estime qu’ils ont toujours eu pour les personnes du sexe », alors que « la considération pour les personnes du sexe est la mesure du progrès d’une nation dans la vie sociale ». Deux siècles plus tard, Jacques Chirac lui faisait écho, en visant cette fois les musulmans : « Le degré de civilisation d’une société se mesure d’abord à la place qu’y occupent les femmes. » [12]

On aurait tort de sous-estimer la gravité des injustices que l’on cautionne en acceptant de faire la guerre « aux religions » au nom du féminisme. La dérive à laquelle on a assisté ces dernières années a légitimé et même légalisé les discriminations. Aujourd’hui, les femmes voilées courent le risque d’être rejetées d’un nombre croissant de lieux, non seulement parce qu’on a falsifié la laïcité pour en faire une arme contre elles, mais aussi parce qu’on présume chez elles une forme de soumission au machisme. Aux autres femmes, en revanche, on ne demande nullement de faire la preuve de leur féminisme avant de les laisser pénétrer dans ces mêmes espaces.

Et bien sûr, dans les faits, le soupçon frappe tous ceux qui sont « musulmans d’apparence », sans qu’on prenne la peine de les interroger sur leurs convictions religieuses. Dans un hôpital, une patiente un peu trop basanée qui demandera à se faire examiner de préférence par un médecin de sexe féminin risque de se heurter à un refus, même si sa demande n’a aucun motif religieux, alors qu’une patiente blanche n’aura aucun mal à faire accepter cette requête, ou se verra même offrir le choix. En associant à la religion réelle ou supposée de millions de gens toute une collection de préjugés dégradants qui font disparaître leur individualité et tous les autres aspects de leur personnalité (définition même du racisme, soit dit en passant), on a introduit l’arbitraire dans la vie sociale, et jusque dans le droit. Or l’arbitraire est une sale bête : une fois entré, il ne se laisse pas facilement mettre à la porte.

Quand le « mythe de l’islamisation » cesse d’être le propre de l’extrême droite

Comment expliquer que des gens qui se réclament de la gauche ou de l’extrême gauche acquiescent à une telle politique au même titre que des gens de droite et d’extrême droite ? Comment expliquer qu’on ait pu voir des militants anarchistes soutenir la loi interdisant le port du voile à l’école, c’est-à-dire s’en remettre à l’Etat pour dire aux gens comment ils doivent s’habiller ? Par le fait que tous ont intégré un présupposé autrefois caractéristique de l’extrême droite, mais qui s’est répandu comme une peste dans l’ensemble de la société : la conviction qu’on assisterait à une « islamisation de la France ». Même s’ils le nient, ou s’ils ne le formulent pas aussi crûment, c’est le postulat secret qui détermine toutes leurs prises de positions, et qui explique cette hargne angoissée et défensive, voire haineuse, qu’ils manifestent si souvent. L’adhésion au « mythe de l’islamisation » — mythe que Raphaël Liogier a démonté patiemment dans un livre du même nom [13] — est le trait qui différencie l’islamophobe du simple militant athée.

La propagation et l’accréditation de ce fantasme dans de très larges pans de la société se sont faites à l’abri du bouclier moral offert par le mot magique de « laïcité ». Ce terme s’est doté d’une nouvelle signification clandestine, qu’on pourrait résumer par « les Arabes dehors ». Jean Baubérot, dans La laïcité falsifiée, montre comment le simple fait de prononcer ce mot permet à Marine Le Pen de donner le « la » dans le débat public, au lieu d’en être mise au ban. Les propos de la présidente du Front national comparant les prières de rue à une « occupation », en décembre 2010, avaient suscité l’indignation générale ; mais, dès qu’elle les avait reformulés en termes de « défense de la laïcité », elle avait obligé l’ensemble des commentateurs et de la classe politique à s’aligner... En septembre 2011, Elisabeth Badinter, membre du Haut Conseil à l’intégration (HCI) — auquel on doit la brillante idée d’interdire le voile à l’université —, avait même déploré « qu’en dehors de Marine Le Pen personne ne défende plus la laïcité [14] ».

Le mauvais chasseur, bon bah c’est le gars qu’a un fusil, il voit un truc qui bouge...

Il arrive que ce qui se trame sous couvert de « laïcité » apparaisse clairement : en 2010, dans une école primaire de la région lyonnaise, l’interprétation par les élèves d’une chanson pour enfants en arabe « parfaitement anodine » avait par exemple été jugée « contraire à la laïcité », simplement parce qu’elle était en arabe [15]. Même désir d’effacement des identités, en dehors de toute référence religieuse, chez une personnalité officiellement « laïque » comme Badinter, qui déclare : « Quand, dans les années 1980, la gauche a donné la possibilité aux enfants d’apprendre la langue d’un pays ou d’une région d’origine, c’était une faute [16]. » En 2010 toujours (22 décembre), Charlie Hebdo publiait un numéro spécial sous la bannière « Laïcs, oui, fachos, non ! » Parce qu’attention : pour paraphraser un sketch immortel des Inconnus, le facho, c’est un gars qui n’aime pas les musulmans et qui pense qu’ils veulent islamiser la France ; alors que le laïc nouvelle mouture, bon, ben, c’est un gars, il n’aime pas les musulmans, et il pense qu’ils veulent islamiser la France. Rien à voir !

Caroline Fourest, « meilleure spécialiste de l’islam de tout son immeuble »

A gauche, mais aussi à l’extrême gauche, où l’éminence grise de Manuel Valls a ses admirateurs, Caroline Fourest a joué un rôle essentiel dans la légitimation et la diffusion du « mythe de l’islamisation », dont elle est profondément imprégnée. Donnant l’illusion d’une mesure et d’un sérieux qui tendraient pourtant à lui faire défaut (ALERTE EUPHÉMISME), elle a bâti sa carrière d’éditocrate en surfant sur l’obsession islamophobe, et en lui permettant de se donner libre cours sous des oripeaux respectables. En 2004, elle publiait Frère Tariq, son « enquête » sur Tariq Ramadan, personnage passé dans la nuit du 11 au 12 septembre 2001 du statut d’intellectuel musulman éclairé habitué des plateaux de Jean-Marie Cavada à celui de fourbe croquemitaine intégriste. Les bonnes feuilles étaient parues dans L’Express avec en couverture ce titre : « L’homme qui veut instaurer l’islamisme en France » (18 octobre 2004).

Pour mieux faire trembler dans les chaumières, la « meilleure spécialiste de l’islam de tout son immeuble [17] » abusait dans ce livre des adjectifs « inquiétant », « sinistre », « effrayant », « terrifiant » (variante : « guère rassurant »), des expressions « à faire frémir », « à faire froid dans le dos », « à glacer le sang », etc. Dans cette même veine flamboyante de scénariste de série B, elle qualifiait l’organisation des Frères musulmans de « matrice infernale dont les tentacules diffusent encore aujourd’hui l’intégrisme aux quatre coins du monde » ; une image qui, fort injustement, ne lui a valu aucune nomination au Grand Prix du maire de Champignac. Peu importe que la peur soit mauvaise conseillère : dans un système médiatique toujours en quête de sensationnalisme, encourager les fixations malsaines de vos concitoyens ne peut que s’avérer payant. Et se situer résolument du côté du manche permet de raconter en toute impunité les plus gros bobards, comme d’employer les méthodes les plus répugnantes pour tenter de discréditer vos contradicteurs, ainsi qu’a pu en témoigner il y a dix ans le journaliste du Monde Xavier Ternisien, sous un titre éloquent : « Salir un homme ».

Le « musulman métaphysique »

Pour développer une telle paranoïa, pour se persuader de la toute-puissance de gens minoritaires et dominés, pour se sentir constamment insulté, bafoué, provoqué, menacé, il faut forcément être devenu inconsistant et transparent à ses propres yeux ; il faut ne plus se percevoir soi-même, ne plus percevoir sa propre force. Pour s’enfermer ainsi dans la haine, la défiance et le ressentiment, il faut avoir perdu tout espoir dans l’avenir. L’islamophobie traduit un malaise profond, un désarroi face à sa propre perte d’identité, au point que Liogier parle du « musulman métaphysique ». « A travers les corps multiples des musulmans, écrit-il, à travers les moindres signes de leur foi, forcément ostentatoires et insultants, les Européens semblent lire leur propre manque de foi et l’angoisse qui en résulte, qu’ils convertissent aussitôt en haine du musulman essentiel, source de tous leurs déboires mais avant tout de leur frustration existentielle. » Peut-être serait-il judicieux de regarder enfin ce malaise en face, de l’explorer honnêtement, et de réfléchir à un horizon et à un projet de société, au lieu de s’acharner à gommer du paysage ceux dont on veut croire qu’ils sont le seul obstacle à la réactivation d’un passé mythifié.

Mona Chollet

[1Cité par Carine Fouteau, « Islamophobie, racisme anti-musulman : le sens caché des mots », Mediapart, 26 juillet 2013.

[2« Cette jeunesse irresponsable », Charlie Hebdo, 20 juin 2013

[3« Femen, Ukraine’s Topless Warriors », TheAtlantic.com, 28 novembre 2012.

[4Voir l’article de Mathilde Goanec qui évoque cet épisode, « Un féminisme au poil ? », Regards, 23 septembre 2011.

[5Raphaël Liogier, Le mythe de l’islamisation. Essai sur une obsession collective, Seuil, 2012.

[6Christine Delphy, « La religion, une affaire privée ? », Les mots sont importants, 8 juillet 2010.

[7Lire Jean Baubérot, La laïcité falsifiée, La Découverte, 2012.

[8Au début de l’affaire Baby Loup, Charlie Hebdo (22 décembre 2010) avait publié deux pages d’entretien avec la directrice de la crèche. (L’avocat de celle-ci, Richard Malka – par ailleurs défenseur de Clearstream contre le journaliste Denis Robert, et plus récemment de DSK –, est aussi celui de l’hebdomadaire.) Les dessins qui accompagnaient l’entretien en disaient long sur les fantasmes de son auteure, une dénommée Catherine : ils illustraient tous les dangers auxquels une employée de crèche portant le voile intégral exposerait les enfants (défenestration parce qu’elle perd l’équilibre en se prenant les pieds dans le tissu, brûlures parce que sa manche trop large accroche un manche de casserole, etc.). Or l’employée de Baby Loup licenciée ne portait pas le voile intégral et ne dissimulait pas son visage. Du même coup, l’argument avancé par la directrice de la crèche, et repris en titre de l’entretien, « Comment éveiller un enfant, l’aider à grandir, si on se soustrait soi-même au regard de l’autre ? », s’en trouvait singulièrement affaibli. On a du mal à croire qu’un enfant verra son développement perturbé parce qu’il n’aura pas pu voir les oreilles ou le cou de sa puéricultrice...

[9Pierre Tevanian, La haine de la religion. Comment l’athéisme est devenu l’opium du peuple de gauche, La Découverte, 2013.

[10Alain Gresh, L’islam, la République et le monde, Fayard, 2004.

[11Monique Crinon, « Féminisme et laïcité : non aux amalgames », Les mots sont importants, 30 novembre 2005.

[12Esther Benbassa, La République face à ses minorités. Les Juifs hier, les Musulmans aujourd’hui, Mille et une nuits, 2004.

[13Raphaël Liogier, Le mythe de l’islamisation, op. cit.

[15Laurent Lévy, « La métaphore laïque illustrée par l’exemple », Les mots sont importants, 9 novembre 2010.

[16Elle, 5 novembre 2010. A ce sujet, lire Emmanuelle Talon, « L’arabe, une “langue de France” sacrifiée », Le Monde diplomatique, octobre 2012, et Bernard Girard, « Les affligeantes leçons d’histoire du Haut conseil à l’intégration », Journal d’un prof d’histoire, 10 août 2013.

[17« Reviens, Voltaire, y a du pudding pour le dessert », Le blog de Philippe V., éditorialiste martyr, 28 octobre 2008.


 http://www.peripheries.net/article335.html

COMMENTAIRES  

19/08/2013 14:24 par z

Premièrement, la religion n’est pas une race mais une idéologie. On peut y croire, on peut entrer dans sa communauté, on peut la quitter, on peut la renier. L’appartenance à une religion n’est pas déterminé par un critère physique, par exemple tout les habitants du moyen-orient ne sont pas musulmans et tout les européens ne sont pas chrétiens. La diversité et la complexité du monde doit nous apprendre l’humilité et ainsi éviter les discours totalisant et essentialistes. Par exemple, je suis musulman, mais je suis français, séquano-dyonisien, fan de Rugby, ... et à ce titre je suis différent du musulman, marocain, casaoui, supporter du RAJA, ... même si des points communs et des aspirations mutuelles peuvent nous relier.

D’autre part, ce n’est parce que je déteste le front nationale que je suis raciste, pourtant cette idéologie rassemble aussi des populations. Dire qu’un religiophobe est raciste c’est simplement utiliser la charge culpabilisante du mot et le côté répréhensible du concept pour affaiblir des arguments avancées par autrui et clore un débat, critiquer l’utilisation de la liberté d’expression en somme.

Et ça continu : "religion pratiquée par des gens qu’il connaît mal, dont les ancêtres ont été colonisés par ses propres ancêtres" encore une preuve de la légèreté de l’article, il n’y a pas que des musulmans dans les anciennes colonies françaises et tout le musulmans de France ne sont pas des descendants des colonies françaises....

Encore et encore, on passe du simpliste au partisan, "On retrouve des têtes de porc dans des mosquées, une tête de sanglier dans une poussette ? Des enfants subissent des brimades à la cantine ? Des croix gammées sont taguées sur la façade des salles de prière ? Des gens se font insulter et tabasser ?" où sont les mêmes exemples pour les églises, les temples, les synagogues, ou, si vous préférez, les églises brûlées, les temples pillés et les juif tuées par balles. Qu’en est-il de la stigmatisation par la victimisation ? Les musulmans ne sont pas les seules à être victime d’actes criminels ou délinquants ayant pour seul mobile la foi. Hiérarchisez vous les souffrances ? Pensez-vous que l’attaque de musulmans est plus condamnable que celle d’autres croyants ? Je pense, et j’espère, que non.

Le principal biais de cet article c’est de faire de la religiophobie un acte totalitaire, si on est islamophobe, on rejette la totalité de l’islam et tout ce qui s’en revendique, de même pour les judéophobes, christianophobes, ... Or cela revient à considérer une frange minime des religiophobes, les intégristes. On peut avoir peur de certaines pratiques motivées par des religions, tout en reconnaissant que ces pratiques sont marginales et réalisés par une minorité de croyants. Cette attitude revient donc à critiquer certaines formes que prend la religion sans remettre en cause son essence et son existence ou la légitimité des croyant d’exercer leur foi. Votre article, peut être comparé à un article qui affirmerait que tout les musulmans, ou chrétiens, ou juifs ... sont des intégristes. Le simple qu’ils croient en dieu, n’implique pas qu’il vont suivre à la lettre les hadiths, ou les différents évangiles, ou d’autres textes religieux.

Dans les deux cas, cela est faux.

Il faudrait aussi dresser le fantasme de l’islamophobie face au fantasme de l’islamisation.

Aux censeurs, « On n’a pas converti un homme parce qu’on l’a réduit au silence. »

19/08/2013 14:46 par résistant

Le seul problème, c’est la disproportion ENORME entre l’importance réelle des problèmes de notre monde et leur représentation tant dans les médias que dans la bouche des marionettes politiques.
La religion, c’est un tout petit problème, comparé au fait fondamental qu’une poignée de personnes les plus riches possèdent autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
C’est ça, la mère de toutes les autres tensions.
La couverture médiatique hysterique concernant les problèmes religieux n’est qu’une diversion sciemment organisée pour vous éviter de penser aux racines de notre malheur à tous, les peuples.
Plus nous en parlons, plus nous faisons le jeu des puissants.
Il ne s’agit pas de fuir le problème. Il s’agit de le relativiser, et de redonner la priorité absolue aux enjeux viatux de notre avenir : La dictature mondiale radicale que nous construit aux petits oignons notre chère élite financière internationale.
Quand nous, les plus pauvres, serons parqués dans des camps de concentration, ou dans des usines prisons, ou exterminés par je ne sais quel procédé sorti tout droit du cerveau glacé d’un cinglé en costard-cravate, alors vous verrez bien que notre couleur de peau, notre culture, et autre religion, ne change pas grand chose lorsqu’on est mangé par les asticots. Mais il sera trop tard.
Alors arrêtons donc dès maintenant de courrir bêtement derrière le leurre agité devant notre nez et regardons le chasseur droit dans les yeux.
Si nous sommes trop stupides pour réaliser celà, alors peut-être, malheureusement, méritons nous effectivement de disparaître.

Ps : ça n’est pas unique à la religion, mais au contraire valable pour tous les sujets surmédiatisés. Nous devrions dévelloper un réflexe très simple de défence contre leur programmation : s’ils nous en parle tout le temps, c’est que ça n’est pas important, et que nous devons à la place mettre notre nez là où ils se font discrets.

19/08/2013 14:53 par Alain

Excellent article, merci !

19/08/2013 15:03 par Lionel

M.R. Moro devait être bien remontée en parlant des "culs de plomb", c’est dire !
Pour se cultiver un peu plus avant en matière de multiplicité et de droit à la différence, de nombreux ouvrages et à mes yeux un incontournable : Tobie Nathan ( ah oui je sais, la simple évocation de son nom suffit à déclencher l’hystérie de ces fameux "culs de plomb"... ) dont l’œuvre est importante et entre autres et en particulier " Nous ne sommes pas seuls au monde", éd. Les empêcheurs de penser en rond.
Pour les éternels sceptiques je rappelle que cet homme se réclame du marxisme et de la laïcité, ça pourrait en aider certains à franchir le pas...

19/08/2013 15:48 par babelouest

..... alors que la plupart des problèmes que nous avons en France sont suscités par des sectes, le plus souvent chrétiennes mais surtout financières et/ou politiques : dans leur majorité elles sont illégalement importées des États-Unis....

Il faut se rendre à l’évidence (si l’on est athée, cela aide à prendre du recul) : ces sectes ont peur de l’Islam parce que ses valeurs vont à l’encontre de leur fatras et des dangers qu’elles font courir aux citoyens. C’est pourquoi tout est bon pour le combattre, quitte à se couvrir de ridicule. On notera que les plus virulents ont un total accès aux médias, alors qu’en face il n’est guère possible de se défendre au cours d’émissions plus ou moins truquées. C’est vrai pour l’Islam, c’est vrai pour les athées et agnostiques également qui ont une visibilité zéro.

19/08/2013 17:30 par Antonio

@ z

Premièrement, la religion n’est pas une race mais une idéologie

Mais qui dit le contraire ? Certainement pas l’article de Mona Chollet ! Relisez-le donc et constatez !

L’appartenance à une religion n’est pas déterminé par un critère physique, par exemple tout les habitants du moyen-orient ne sont pas musulmans et tout les européens ne sont pas chrétiens

Bravo ! Mais à qui s’adresse cette objection ? Si la cible est l’auteur de l’article, vous devriez relire celui-ci !

D’autre part, ce n’est parce que je déteste le front nationale que je suis raciste

Voilà une proposition bien bizarre qui sonne comme un lapsus... ou comme un aveu ! On attendrait plutôt : "ce n’est parce que je déteste le front national que je ne suis pas raciste" ou bien "ce n’est parce que j’aime le front national que je suis raciste".

Et ça continue !

Et ça continu : "religion pratiquée par des gens qu’il connaît mal, dont les ancêtres ont été colonisés par ses propres ancêtres" encore une preuve de la légèreté de l’article, il n’y a pas que des musulmans dans les anciennes colonies françaises et tout le musulmans de France ne sont pas des descendants des colonies françaises....

Vous le faites exprès ou vous ne savez pas lire ?
Alors faites un effort, concentrez-vous et relisez ce passage... au complet ! Et ne faites pas comme si vous ne voyiez pas "Inutile de lui expliquer que s’en prendre à l’islam, religion pratiquée par des gens [...] qui sont discriminés dans la société française, ce n’est pas exactement la même chose que de critiquer la religion catholique" !

Et ça continue mais j’arrête là le relevé d’erreurs de lecture graves (version optimiste) ou d’inepties !
Laissez vos préjugés au vestiaire, concentrez-vous et essayez de lire, c’est-à-dire de comprendre ce que l’autre à dire. Quand vous aurez fait cela, vous pourrez vous permettre de critiquer !

19/08/2013 18:11 par legrandsoir

Laissez vos préjugés au vestiaire, concentrez-vous et essayez de lire, c’est-à-dire de comprendre ce que l’autre à dire. Quand vous aurez fait cela, vous pourrez vous permettre de critiquer !

Le mieux est d’argumenter, de contre-argumenter et de ne pas morigéner ni de donner les conditions indispensables pour avoir le droit de contester.
C’est vraiment ce qu’on aime ici.

19/08/2013 18:34 par cunegonde godot

Mona Chollet : Ne dites pas « existence persistante de gens qui ne nous ressemblent pas », dites « montée des revendications identitaires »

Non. Les musulmans - les chrétiens, les bouddhistes, les juifs, etc. et tous les autres qui se
reconnaîtront - sont des humains. Ils me ressemblent. C’est justement pourquoi je peux (et dois) me permettre de les critiquer et formuler le plus clairement possible ce que je pense de leur croyance, et surtout de leur prosélytisme obscurantiste continuel (et "revendications identitaires" incessantes) qui, moi athée, me choque et, qui plus est, ne me laisse d’autre choix que de les combattre pied à pied...

Je constate aussi que, dans les faits, toutes les hiérarchies religieuses soutiennent et sont au service du capitalisme. En Occident (ce que l’on nomme comme tel), ne sont-elles pas toutes les thuriféraires zélés de l’européo-mondialisme, le totalitarisme d’aujourd’hui ?

Ecrivant ces deux paragraphes, je ne me place pas dans l’alternative Bien/Mal d’essence religieuse (islamophile/islamophobe, reliophile/religiophobe, etc.) absolument ridicule dans laquelle on voudrait m’enfermer. Je me place seulement dans la rationalité dialectique du vrai et du faux, du bon et du mauvais, etc...

Autre chose : pourquoi le féminisme est-il aussi facile à caricaturer (les Femen entre autres) ? Parce que cette idéologie ne vaut rien...

19/08/2013 20:25 par act

Autre chose : pourquoi le féminisme est-il aussi facile à caricaturer (les Femen entre autres) ? Parce que cette idéologie ne vaut rien...

Pour ce qui est du féminisme bourgeois et réformiste ou spectaculaire c’est généralement le cas.
Mais le féminisme c’est aussi -et surtout- les mouvements de femmes socialistes, marxistes, communistes, libertaires, la conquête d’un travail plus digne, de droits égaux, du vote, etc.
L’un n’empêche pas l’autre, l’un inclut l’autre...
Notons toutefois que Marx, Friedrich, August, etc, ça sonne plutôt masculin, non ?

A part ça "j’ai envie de dire" : ni dieu (ni déesse), ni maitre ! (ni maitresse ? :)

Quoique dans les religions, LE problème c’est surtout les excités monothéistes abrahamistes (deux millénaires de prise de tête), très rarement les polythéistes, totemistes, etc...
Vous savez ces religions où il y a des déesses, justement.

19/08/2013 21:58 par Dwaabala

@ act

ça sonne plutôt masculin, non ?

Sans oublier Luxembourg, Kroupsakaïa, Kollontova et quelques autres.
Cependant les époques sont difficiles à opposer, même sur d’autres plan : être général à 24 ans, par exemple, ne se voit plus guère.

19/08/2013 22:56 par Antonio

@legrandsoir

Le mieux est d’argumenter, de contre-argumenter et de ne pas morigéner ni de donner les conditions indispensables pour avoir le droit de contester.
C’est vraiment ce qu’on aime ici.

Mais moi aussi j’aime ça ! Mais comment argumenter sans répéter ce qui est déjà dit dans l’article -article qui est particulièrement clair et présenté de façon pédagogique- mais que z ou d’autres lisent en diagonale c’est-à-dire en prenant ce qui les arrange et en en tordant le sens pour parler d’autre(s) chose(s).
D’accord pour argumenter, pour discuter sur le fond. Encore faut-il que cela se fasse sur la base d’une lecture de l’article un minimum sérieuse et honnête. Faute de quoi que dire si ce n’est inviter à retourner au texte ? Car si ces personnes ne lisent pas le texte pourquoi liraient-ils des arguments ?
Je ne prétends détenir aucune vérité mais j’essaie, autant que faire se peut, de respecter et le texte et son auteur même si c’est pour les critiquer ensuite.

20/08/2013 01:29 par Leo Lerouge

Article excellent et très bien documenté.
Dommage que certains n’en profitent pas pour se poser des questions, au lieu d’asséner leurs préjugés.
Si on ne comprend pas que l’islam est instrumentalisé à des fins hégémoniques, c’est qu’on a du souci à se faire sur ses capacités de réflexion de base.
Jusqu’à la chute du Mur de Berlin, les musulmans passaient pratiquement inaperçus.

Les épouvantails des Etats-Unis, jusqu’alors, avaient été les Soviétiques (l’"Empire du mal’" selon Reagan), qui menaçaient constamment de "nous attaquer" et contre qui il fallait lutter pour "préserver nos libertés".
C’est alors que les projecteurs se sont tournés vers les pays du Moyen-Orient.
Dans le collimateur déjà : l’Irak et l’Iran (deux grands pays qu’il fallait démanteler en priorité) que, dès 1991, la politique USaméricaine s’efforçait d’isoler (sanctions économiques …).

Et après le 11/9, ce fut l’escalade. Les attentats permettaient de lancer la nouvelle doctrine de Bush et de son équipe qui identifiait et menaçait ouvertement des Etats perçus comme portant une atteinte directe à la sécurité du monde et des Etats-Unis (l"Axe du Mal") et qui annonçait le recours à l’action préventive (Bush avait déclaré qu’il fallait " aller combattre l’ennemi à l’étranger avant qu’il ne vienne nous attaquer à nouveau").

Tout cela, sous couvert de lutte pour les "libertés" (Ah, ces "libertés" auxquels ils sont si attachés ! - et l’actualité ne me démentira pas).
Le parallèle n’est pas difficile à faire entre la peur du "rouge au couteau entre les dents" et la peur du "barbu terroriste".
Or, pour justifier d’aller attaquer des Etats souverains, il faut nécessairement diaboliser ces états et leurs habitants.
Et, le pire, c’est que ça marche. La preuve.
Vous avez détesté le Rouge ? On vous apprendra à haïr le Musulman.

20/08/2013 03:19 par Labege

pour se sentir constamment insulté, bafoué, provoqué, menacé, il faut forcément être devenu inconsistant et transparent à ses propres yeux ; il faut ne plus se percevoir soi-même, ne plus percevoir sa propre force. Pour s’enfermer ainsi dans la haine, la défiance et le ressentiment, il faut avoir perdu tout espoir dans l’avenir.
C’est assez vrai : l’horizon qui nous est proposé c’est le rétablissement de la croissance du BIP de 0,5% au semestre suivant et encore, il faudrait renoncer à la retraite tout en courant après l’emploi compétitif, dans la joie et la bonne humeur, pour payer des dettes qui ne sont pas les nôtres.
Cependant, sans parler de religion, force est de reconnaitre que les babouchkas cagoulées au mois d’août qui papotent avec leurs semblables dans une autre langue, accompagnées de leurs filles portant foulard ou plus si affinités, et les hommes en robe avec de longues barbes noires attaquent sérieusement le repérage traditionnel de nos marchés.

Des signes forts éloignés des standards publicitaires des cosmétiques placardés sur tous les supports médiatiques développant la frustration mercantile au nom du modernisme.
Et je suis au chômage, mais les costumes fluorescents de la sécurité au travail encore portés fièrement par de nouveaux arrivants noirs de peau me semblent plus familiers, moins déstabilisants que le rappel exhibé de l’étrangeté et la multiplication de "normalités" importées concomitants de la monté de l’agression de la concurrence du marché du travail et de l’incivisme de jeunes aux racines dispersées.
Alors effectivement les défenses psychologiques se mettent en place, d’ailleurs aussi à l’encontre des Roms pour lesquels la question de la religion ne se pose pas.
Notez de même que la religion des gens en jean uniforme, qu’ils soient végétariens ou ne mangent pas de porc chez eux, on s’en fiche. Le problème commence lorsque le type impose le choix menu végétarien dans mon restaurant habituel de grillades. Q’en Jamaïque les gens portent les cheveux longs ou qu’ailleurs la scarification soit une épreuve de passage obligatoire, on conçoit que l’humanité ne soit pas construite sur un même ligne de production. Mes parents, mon univers de perspectives et de reconnaissances sociales ne m’ont pas instruits de ces rites ni de ces nouveaux dangers que doivent affronter les adultes. Alors faut-il comme nombre d’abruti(e)s que je me travestisse de tatouages ou de percing pour ostensiblement souligner ma rupture aux signes de la tradition et mon ouverture exogame ? Ben oui, l’exogamie est un atavisme occidental. Mais il faut bien l’avouer, ces derniers temps l’ouverture a du mal à aller plus loin que la boucle d’oreille du beauf : ça ne va pas être facile.

20/08/2013 06:29 par cunegonde godot

Quand le bâtiment va, tout va, dit-on : aujourd’hui, en France européo-mondialisée, pendant que certains maires ont le courage de faire détruire des églises, on construit des mosquées...

Parler, comme dans le surtitre de cet article, de "banalisation du femonationalisme" est grotesque. S’il existe une officine de propagande grossièrement européo-mondialiste, c’est bien les Femen.

20/08/2013 07:26 par calame julia

Marre, MArre, MARre, MARRe, MARRE de cette "phobie" : élément du grec désignant "crainte"
ou crétain !

20/08/2013 10:15 par Sheynat

Excellent article !

19/08/2013 à 18:34, par cunegonde godot
Je constate aussi que, dans les faits, toutes les hiérarchies religieuses soutiennent et sont au service du capitalisme. En Occident (ce que l’on nomme comme tel), ne sont-elles pas toutes les thuriféraires zélés de l’européo-mondialisme, le totalitarisme d’aujourd’hui ?

Cette constatation de votre part, dans les faits, ne semble pas correspondre à ce schéma, où justement, les pays Occidentaux et ce qu’on nomme comme tel, est colorisé dans les « moins » pour l’importance accordée à la religion par pays, -en fait, représentée dans l’hémisphère Nord de la planète, contrairement à l’hémisphère Sud dont le rouge intense est parlant.

20/08/2013 10:20 par Sheynat

20/08/2013 à 03:19, par Labege
« (…) d’ailleurs aussi à l’encontre des Roms pour lesquels la question de la religion ne se pose pas. »

C’est, me semble-t-il, ce qu’a voulu démontrer Mona Chollet : qu’en réalité, la question de la religion est un faux prétexte.

« Notez de même que la religion des gens en jean uniforme, qu’ils soient végétariens ou ne mangent pas de porc chez eux, on s’en fiche. Le problème commence lorsque le type impose le choix menu végétarien dans mon restaurant habituel de grillades. »

Ce n’est pas tout à fait vrai. C’est lorsqu’un végétarien manifestera ses choix alimentaires en compagnie de ceux qui en ont d’autres qu’il rencontrera des critiques et nombres de réactions hostiles et des polémiques. J’ai pas mal réfléchi sur ce cas de figure qui s’opère alors que le végé n’impose pas son régime aux autres et ne fait pas de prosélytisme (au pire, il répond à ceux qui lui demandent pourquoi).
Et la seule réponse que j’ai pu trouver, c’est que le fait même qu’il affiche une différence de comportement sur un sujet censé réunir le monde autour d’un élément qui se « partage », remet en cause, et ce malgré lui, les habitudes alimentaires des autres, au point qu’ils s’en sentent agressés.

En réalité, ce qui dérange, c’est que cela les amène aussi à se demander pourquoi eux ont fait un autre choix que celui du végé : cela ouvre une autre fenêtre à un mode de comportement si habituel qu’il en était considéré comme l’unique et la meilleure manière de faire, où l’autre n’avait pas sa place.
Et que plutôt que de considérer qu’on peut partager une table dans l’action même de s’alimenter, ils se focalisent sur le choix des aliments.

Cet exemple des végétariens correspond aussi à l’ostracisme, à plus grande échelle et plus intensément manifesté, dont sont victimes les musulmans. Si l’on se sentait suffisamment sûr de nos propres choix (alimentaires, vestimentaires, cultes ou non cultes), on ne se sentirait pas agressé du simple fait que d’autres n’ont pas fait les mêmes.

Tout simplement parce que, le fait même de faire face à une autre coutume, induit que la notre puisse être aussi autre, et cela est insupportable pour qui ne s’est jamais posé la question de ses propres choix et ne les assume en connaissance de cause, car ne l’ayant pas fait, il ne peut que s’identifier à ce genre de détails, au lieu de les considérer comme des éléments de l’ordre de l’apparence sur lesquels on ne devrait pas juger de la valeur d’une personne.

20/08/2013 20:37 par Quidam

Merci à l’auteur pour ce papier d’une pertinence aussi limpide que cruelle & bravo à LGS de l’avoir publié !

Ce qui est tragique c’est qu’en Occident, en Europe & tout particulièrement en France, ce type de prise de position lucide & digne soit ultra-marginal, quand l’opinion publique dans son quasi ensemble & la totalité du spectre politique - prétendue ’Gauche’ inclue - se vautre dans la démagogie d’une idéologie néo-fascisante ...

20/08/2013 21:23 par z

@ Antonio

"Notez bien la perle argumentative que recèle cet étron déclaratif : il a dit « toutes les religions ». Ha, ha ! Vas-y, accuse-le de racisme maintenant ! Quand il défend les Femen ou les dessinateurs de Charlie Hebdo, le religiophobe fait valoir qu’ils ne peuvent pas être racistes, puisqu’ils s’en prennent autant aux cathos ou aux orthodoxes qu’aux musulmans" + (2)

"Le vrai scandale, c’est que, en brandissant ces exemples, on l’aura offensé personnellement. Il protestera avec véhémence de sa propre innocence : « D’accord, peut-être, mais moi, je ne suis pas raciste [suit une longue énumération de faits d’armes qui en attestent] ! On peut être contre les religions sans être raciste ! » Avoue-le, sale islamogauchiste, que tu cherches à le museler !"

Il y a trois évocation de "raciste" dans le texte de l’article, je n’affabule donc pas. Le ton employé rend difficile l’appréciation de l’utilisation de ce mot, de la boutade au sarcasme en passant par la simple expression de son opinion. J’ai choisi la dernière possibilité. L’auteur semble donc penser que l’on peut appeler un religiophobe un raciste. Je démontre que cela est faux, en établissant que la religion n’est pas une race.

(2) " Inutile d’aller lui expliquer que les religions ne sont pas de simples systèmes métaphysiques flottant dans la stratosphère, et qu’elles sont indissociables des populations qui s’en réclament ou qu’on y associe, de la culture, de la politique, de l’histoire, des rapports de domination entre groupes sociaux."

L’auteur tente de démontrer que être religiophobe c’est aussi avoir la phobie des populations qui indissociablement s’en réclament. Remplacez religion par n’importe quel idéologie (le front national était un exemple de parti politique, donc d’une idéologie). Ce que j’essayais maladroitement de prouver c’est que je peux être opposé à une idéologie sans être raciste. Je peux être opposé à une religion sans être opposé aux croyants, je peux être opposé à un parti politique sans être opposé aux adhérents. A moins de considérer que tout les croyants et tout les adhérents sont des intégristes (au sens étymologique du respect intégrale de l’idéologie). C’est une façon de voir les choses qui n’est pas la mienne.

"Alors faites un effort, concentrez-vous et relisez ce passage... au complet ! Et ne faites pas comme si vous ne voyiez pas "Inutile de lui expliquer que s’en prendre à l’islam, religion pratiquée par des gens [...] qui sont discriminés dans la société française, ce n’est pas exactement la même chose que de critiquer la religion catholique" !" + "depuis toujours liée au pouvoir en France, et dont il a pu expérimenter à ce titre la nocivité dans sa propre histoire"

J’ai bien relu et je persiste et signe. Au moment de la colonisation l’islam n’était pas seulement pratiquée dans les colonies et aujourd’hui les communautés musulmanes françaises sont très diverses. Faire référence à la colonisation est hors sujet, c’est jouer avec la charge mémorielle du passé pour cliver le débat contemporain.

Ensuite, je ne pense pas que les discrimination soit aussi homogène à tout les musulmans, les riches qataris et saoudiens sont reçut à bras ouvert. Je pense que comme bien souvent la discrimination n’a pas de religion mais tient surtout à la richesse. Les possédants étant bien docilement courtisés et accueillis quelque soit leurs origines, croyances, apparences, ...

Ce qui me gênait aussi c’est la dernière partie du passage. Au motif de ne pas avoir expérimenter la nocivité de telle ou telle religion, nous devrions faire preuve de modération envers elles. Je penche plus pour un rôle pro-actif pour ne pas expérimenter la nocivité de telle ou telle religion.

Pour conclure, et élargir notre échange, j’aimerais souligner l’importance de ne pas confondre critique et peur. La peur implique le rejet, la défense, l’instinct et sous-entend une attaque intime pour la personne qui la ressent. La critique, fait passer le débat des sentiments à la réflexion, au dialogue, à la controverse. La critiques des religions est importante, affubler ces critiques de religiophobes c’est en quelques sortes refuser de débattre.

21/08/2013 00:33 par Mat Aichèq

20/08/2013 à 06:29, par cunegonde godot

Quand le bâtiment va, tout va, dit-on : aujourd’hui, en France européo-mondialisée, pendant que certains maires ont le courage de faire détruire des églises, on construit des mosquées...

Et en quoi détruire des églises relève-t-il du courage ? Vous proposez en quelque sorte d’effacer le passé (les églises) et nier le présent (les mosquées) pour lutter contre une ragougnasse conceptuelle de "France européo-mondialisée" dont je tiens le pari que vous ne sauriez définir sans vous prendre les pattes dans vos contradictions. Il est tellement plus simple (et moins fatiguant) de tout atomiser plutôt qu’essayer de comprendre.

Brûlez donc la Bible, la Torah et le Coran ! L’inquisition a déjà essayé avec d’autres bouquins, elle en a fait des best sellers.

21/08/2013 04:07 par Antonio

@ z

Je suis sincèrement désolé mais je ne vais pas répondre à vos sept premiers paragraphes sinon en vous invitant, de nouveau, à lire attentivement le texte et à éviter les conclusions trop hâtives (par ex., la triple présence du mot « raciste » dans le passage où il est question des religiophobes n’implique pas du tout que l’auteur établit l’équivalence entre la « race » et la « religion » -comme vous le dénonciez dans votre 1ère intervention- ou que

« L’auteur semble donc penser que l’on peut appeler un religiophobe un raciste ») !

Je vous rejoins, par contre, quand vous dites que la discrimination disparaît lorsqu’il s’agit de musulmans riches et puissants.
Mais cette question me semble ici hors sujet : l’article veut montrer que les religiophobes font le jeu du racisme, obsédés qu’ils sont par leur haine de la religion (cf le livre de Pierre Tévanian). Un certain nombre de religiophobes peuvent ne pas être racistes mais ils font tout de même le jeu du racisme quand ils enfourchent leur cheval de bataille à l’occasion des « affaires » du foulard, de la burka, des prières de rue, et, récemment, la question du foulard à l’université, jetées en pâture par le pouvoir pour, peu à peu, faire accepter l’idée qu’une certaine religion est incompatible avec la démocratie, stigmatiser ses adeptes et faire de ceux-ci des boucs-émissaires avec les dérives prévisibles !

Ça c’est ce que démontre brillamment l’article de Mona Chollet mais j’ajouterai que, dans les « affaires » du foulard et autres variantes, les religiophobes se trompent doublement.

D’abord parce que, à l’heure où les oligarchies financières imposent un modèle criminel de développement au prix de crises multiples et de guerres incessantes, continuer encore et encore -24 ans après la 1ère « affaire » du voile- à se demander si les jeunes filles ou même les femmes ont le droit ou non de se coiffer d’un bout de tissu est absolument hallucinant et … suicidaire !

La deuxième faute que commettent les religiophobes comme les Cunegonde et autres athées intégristes, c’est de considérer la religion seulement comme une « idéologie », c’est-à-dire comme une ensemble de notions et de rituels stupides, irrationnels et aliénants qu’il faut faire taire. C’est oublier que, en dehors de l’utilisation qui peut être faite de la religion, il y a là une pensée, avec laquelle on peut être d’accord ou non, et une façon d’interroger notre existence ; non seulement il n’y a là rien de scandaleux mais au contraire c’est quelque chose à respecter (et non pas à « tolérer ») !

L’intolérance que manifestent ces intégristes de l’athéisme non seulement les aveugle pour comprendre ces autres humains mais aussi pour assumer leurs propres mythes, leurs propres coins obscurs. Ils ne peuvent comprendre que leur athéisme est tout autant une croyance, une « idéologie » au même titre que les religions qu’ils abhorrent. C’est ainsi qu’on peut lire des balourdises (pour rester soft !) telles que

« je ne me place pas dans l’alternative Bien/Mal d’essence religieuse (islamophile/islamophobe, reliophile/religiophobe, etc.) absolument ridicule dans laquelle on voudrait m’enfermer. Je me place seulement dans la rationalité dialectique du vrai et du faux, du bon et du mauvais, etc... »

(voir plus haut).

Ce qui est plus grave, c’est que, par leur attitude, ces intégristes de la "rationalité" se confondent avec (et font le jeu de) ceux qui soutiennent la logique de guerre qui consiste à imposer la « démocratie » et les bonnes manières (l’intégration ?!) aux « barbares » fanatiques au nom de leur bonheur et leur libération.
Ils oublient que, comme vous les disiez dans votre 1ère intervention, (et là aussi, je vous rejoins !) : « On n’a pas converti un homme parce qu’on l’a réduit au silence. »

Mais c’est cette réduction au silence qu’ils prêchent qui me paraît éminemment dangereuse !

21/08/2013 07:22 par cunegonde godot

Et en quoi détruire des églises relève-t-il du courage ? Vous proposez en quelque sorte d’effacer le passé (les églises) et nier le présent (les mosquées) pour lutter contre une ragougnasse conceptuelle de "France européo-mondialisée" dont je tiens le pari que vous ne sauriez définir sans vous prendre les pattes dans vos contradictions. Il est tellement plus simple (et moins fatiguant) de tout atomiser plutôt qu’essayer de comprendre.


La loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat a donné aux communes la responsabilité d’assurer l’entretien et la rénovation des lieux de culte antérieurs à 1905 (sauf les cathédrales relevant de la responsabilité de l’Etat). Après cette date, ils sont totalement à la charge des organisations religieuses. Les collectivités publiques sont propriétaires d’environ 40.000 églises. Cinq mille églises, érigées depuis 1905, appartiennent à l’Eglise elle-même.

Beaucoup de petites communes ne peuvent plus supporter le coût d’entretien, exorbitant, de ces bâtisses très peu fréquentées. Leur destruction pure et simple règlerait cette question. Quand on rase un quartier insalubre, on détruit le passé sans que cela ne produise d’état d’âme chez les fidéistes. Et pourquoi donc ? De nombreuses églises sont protégées par leur inscription aux Monuments historiques, ce qui suffit largement à perpétuer le passé (le passé religieux). Et la France européo-mondialisée, dont les campagnes s’appauvrissent en se désertifiant ou pour les moins pauvres en se muséifiant, ne peut se permettre le moindre écart budgétaire sans se faire rappeler à l’ordre par des instances bruxelloises élues par personne (au contraire des conseils municipaux) que justement l’Eglise a toujours soutenues et prônées...

21/08/2013 08:13 par cunegonde godot

A Antonio,

Quelle est la question présente (une parmi d’autres), celle qui a déclenché tout ce remue-ménage ? Celle-ci, le Haut Conseil à l’intégration recommanderait d’interdire « dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ».

Voilà sans doute ce que vous appelleriez vouloir "réduire au silence"...

Au passage, lorsque vous parlez du voile, du foulard, etc., vous parlez bien du voile islamique, du foulard islamique, j’imagine (comme une certaine croix est chrétienne) ? Pour une meilleure compréhension de vos propos, je ne saurais trop vous encourager à ne plus oublier cet adjectif. D’avance, merci.

21/08/2013 09:46 par Jacques Richaud

Excellente présentation de la complexité d’un sujet toujours brûlant !
Au sujet de certaines dérives ‘féministes’, un fait nouveau : « Amina claque la porte des "Femen, une organisation islamophobe"… » Et se pose quelques bonnes questions sur le financement ‘opaque’ de cette association (20 8 2013)
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130820.OBS3688/amina-claque-la-porte-des-femen-qu-elle-taxe-d-islamophobe.html#xtor=EPR-1-[Actu8h]-20130821

21/08/2013 11:16 par Antonio

@ Cunegonde

le Haut Conseil à l’intégration recommanderait d’interdire « dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ».
Voilà sans doute ce que vous appelleriez vouloir "réduire au silence"...

C’est en effet une des façons de réduire au silence ! Et réduire au silence une idée, fût-elle religieuse, par la loi c’est le propre des systèmes totalitaires.
Et arguer que la religion est une affaire privée qui doit reste dans l’espace privé de chacun est une ânerie et un foutage de gueule sans nom ! C’est ni plus ni moins que remettre en question la liberté d’expression ! Si on interdit aujourd’hui de manifester ses croyances religieuses, viendra le jour où on interdira de manifester ses croyances de quelque nature qu’elles soient, de manifester ses choix ou préférences si ceux-ci ne sont pas ceux que le pouvoir promeut ! C’est ça la société que vous nous souhaitez ?

Au passage, lorsque vous parlez du voile, du foulard, etc., vous parlez bien du voile islamique, du foulard islamique, j’imagine (comme une certaine croix est chrétienne) ? Pour une meilleure compréhension de vos propos, je ne saurais trop vous encourager à ne plus oublier cet adjectif. D’avance, merci.

Que le foulard soit islamique, chrétien ou autre chose ne change rien. Si le foulard exprime une idée -et il en exprime de très nombreuses et pas forcément celle de la soumission- il n’a pas à être interdit car ce serait, c’est une grave atteinte à la liberté individuelle. Et objecter que c’est l’imposition de le porter qui est une atteinte à la liberté des femmes c’est ne faire aucun cas des femmes ou jeunes filles qui le portent parce qu’elles le décident. Que ce choix de le porter ne vous convienne pas c’est votre problème pas le leur et je vous invite alors à faire quelque chose pour traiter votre problème et à foutre la paix à ceux, en l’occurrence celles, qui ne voient pas les choses comme vous voudriez qu’ils ou elles les voient !
Il faut refuser l’imposition certes ; et cela ne signifie pas seulement l’imposition de le porter mais également l’imposition de ne pas le porter. Si on doit, bien sûr, soutenir la femme qui dit « non », il convient aussi d’admettre qu’elle puisse dire « oui », même si on estime que que ce n’est pas le bon choix qu’elle fait. Ou alors au lieu de la libérer soi-disant, on lui dénie le statut d’être responsable parce qu’elle ne fait pas le « bon » choix ... ce qui n’est pas un petit paradoxe !

21/08/2013 12:04 par Lapindebois

« Sa collusion avec le pouvoir politique ? On l’a déjà dit : en France, cette collusion concerne le catholicisme »

Ah, ah ! Vaut mieux lire ça que d’être aveugle.
L’auteur a bien raison de dénoncer ceux qui, sous couvert de lutte contre les religions en général, flétrissent l’islam - et les classes défavorisées qui le pratiquent parfois - en particulier. Mais elle pourrait s’interroger sur son propre réflexe de dénigrement automatique du catholicisme au prétexte de se montrer "progressiste".

Ça fait plus de deux siècles (et plus d’un siècle en continu) que le catholicisme a cessé d’être religion officielle, et qu’il est même la plupart du temps combattu par le régime (et par le gouvernement actuel en particulier). Qu’il serve encore d’épouvantail à une gauche en mal de repères est significatif de la misère intellectuelle de celle-ci.

Il est vrai que la religion a pu être autrefois instrumentalisée par le pouvoir. Mais c’est oublier d’une part que c’est en fait aujourd’hui l’anti-religion et l’athéisme qui sont instrumentalisés, pour faire des croyants (forcément ignorants, intolérants et fanatiques) les ennemis désignés de la société "ouverte, libre et individualiste" (nom officiel de la société marchande et atomisée de la lutte de tous contre tous). Les Femen, qui sont soutenues par le pouvoir et qui s’attaquent avant tout au christianisme, en sont d’ailleurs l’illustration parfaite.

D’autre part, on oublie que la religion, lorsqu’elle n’est pas manipulée, peut aussi être libératrice, comme l’indique en effet la jeune fille voilée citée dans l’article ("Si je suis soumise à Dieu, c’est que je ne suis soumise à personne d’autre"). Souffrez qu’il en soit de même chez des chrétiens, qui voient en leur prochain un frère et non un concurrent, et qui considèrent que l’accumulation des richesses est vaine (graves péchés dans une société capitaliste libérale).

Enfin les athées, qui se croient par nature plus malins que les autres parce qu’ils n’avalent pas les fadaises religieuses et autres "contes pour enfants", devraient se demander quelles sont les croyances qui fondamentalement les tiennent, eux, debout. Car en réalité, à part les dépressifs au stade terminal, tout le monde croit en quelque chose. Et croire par exemple au "Grand soir" n’est en soi pas plus rationnel que croire au Jugement dernier. Croyance contre croyance, le débat est ouvert, mais s’imaginer qu’il y a d’un côté des croyants abrutis et de l’autre des incroyants éclairés relève, justement, d’une croyance infondée.

Pour finir, le paradoxe de ce texte est qu’il commet l’erreur qu’il dénonce lui-même, à savoir une confusion entre la thématique de l’immigration et celle de la religion. Or défendre la liberté religieuse n’empêche pas de s’interroger sur la question de l’immigration en France. N’importe quelle société serait déstabilisée par une immigration massive en provenance de pays éloignés culturellement. N’importe quelle société a besoin d’un minimum d’homogénéité culturelle pour se maintenir en un seul morceau. S’imaginer que la France n’échappe pas à cette règle, quelles que soient les qualités des arrivants, n’est pas forcément xénophobe.

Et l’exemple de ces enfants à qui on apprend des chants en arabe est significative de la confusion : certes cette affaire n’a rien de religieux, en revanche, ce n’est pas l’arabe que l’école est censée enseigner mais le français. Et si l’Islam souffre en France, c’est justement d’être assimilé à une religion étrangère qui parle une autre langue.

21/08/2013 12:10 par legrandsoir

Et croire par exemple au "Grand soir" n’est en soi pas plus rationnel (...)

Et pourtant, nous existons... ;-)

21/08/2013 12:07 par babelouest

Merci à Cunégonde Godot.

Bien des églises datant de la seconde moitié du XIXe siècle, outre qu’elles sont bien peu fréquentées, coûtent effectivement beaucoup en entretien à des communes déjà trop sollicitées ailleurs : de plus, bâties pratiquement sur le même modèle, elles n’ont aucun intérêt architectural. On fait bien des regroupements d’écoles communales, voire de communes tout court, pourquoi presque toutes comportent-elles ces édifices, dont le seul véritable usage communal aujourd’hui est de permettre de sonner le tocsin ? (oui c’est encore utile quand un certain nombre de personnes est à prévenir à la fois)

Oui, il y a des communes qui n’ont pas d’églises, par exemple dans d’anciens fiefs huguenots. Elles s’en passent fort bien. La page "chrétienne" de notre pays est tournée depuis bien longtemps maintenant. Restent le plus souvent ceux pour qui ce n’est pas une routine, mais un véritable engagement. Ils doivent avoisiner dix pour cent de la population : cela devient plutôt marginal.

Aussi longtemps que les religions n’imposent pas leur présence (vu, le dimanche matin, mais aussi les retransmissions d’évènements genre enterrements à la télé !), elles ne gênent personne. Notons aussi que sous couvert "d’éthique", une religion en particulier vient profondément perturber les débats sociétaux en France. A croire (sic) que les médecins "officiels" en sont les seuls rescapés. Çà suffit !

21/08/2013 12:54 par babelouest

@ lapindebois
"immigration massive" ? Vous êtes sûr ? Justement des statistiques (non, pas des sondages) ont démontré que le solde réel est faible, beaucoup ne font que passer. Vraiment pas de quoi fouetter un chat.

Et ces personnes dépensent en france, paient leurs impôts, etc..., donc contribuent à la richesse nationale. Plus que des Mulliez ou Peugeot expatriés qui ne nous servent à rien.

21/08/2013 13:43 par Lapindebois

@babelouest :
Je sais pas où vous habitez, mais par chez moi, "massive" est un bien faible mot (pour vous donner une idée, mon fils était le seul "blanc" de sa classe cette année), quoi qu’en disent les statistiques. Beaucoup de gens charmants, d’ailleurs (et les musulmans et les chrétiens (*) pratiquants sont d’un commerce beaucoup plus agréable que les voyous déculturés qui font du rodéo dans l’allée). Mais une juxtaposition de gens ne fait pas une société.

Au demeurant l’immigration n’est pas seule en cause ; la déstructuration de la société est causée d’abord par l’individualisme libéral, et la destruction de la culture française populaire est bien antérieure à l’immigration de masse (quand la télé a remplacé les bistrots, carnavals, bals populaires, accordéons et autres manifestations de beauferie tellement méprisées par l’intelligentsia gauchiste (**), sans parler de la désaffection religieuse).
Il n’en reste pas moins que la juxtaposition de communautés qui s’ignorent dans le meilleur des cas n’aide pas vraiment à réagir.

(*) Oui, il y a des chrétiens (voire des catholiques) noirs et pauvres, message à transmettre à Mona Chollet.
(**) On peut cependant mettre au crédit de quelques anars de tenter de raviver la tradition des bals populaires, malheureusement seulement dans des quartiers bobos (justement parce que dans les quartiers populaires les populations immigrées se sentent peu concernées par ces initiatives).

21/08/2013 13:58 par calame julia

ou l’art de faire de la victime le coupable et laisser filer le délinquant n’est-ce pas @ babelouest ?

21/08/2013 17:12 par Antonio

@ Lapindebois
Je suis globalement d’accord avec les 3 premiers quarts de votre intervention.
Ça se gâte lorsque vous abordez le thème de l’immigration.
En effet, il n’y a d’« immigration massive en provenance de pays éloignés culturellement » que dans les fantasmes de ceux qui prêtent une oreille complaisante aux thèses du Front National.
Et d’ailleurs qu’est-ce que ça veut dire exactement « pays éloignés culturellement » ?
Quand je suis arrivé en France en provenance d’Espagne, avant l’immigration portugaise et africaine, on nous faisait déjà sentir que nous n’étions pas les bienvenus parce nous étions trop nombreux et trop éloignés culturellement ! On disait de nous déjà que nous utilisions les baignoires pour y mettre le charbon de chauffage ; ce cliché a servi plus tard pour d’autres vagues migratoires et il sert encore aujourd’hui (en substituant le charbon par le mouton) pour disqualifier ceux qui arrivent ou qui ne sont pas assez conformes à une certaine image de « l’identité nationale ». Aujourd’hui, bien sûr, cette attitude de rejet envers les Espagnols est oubliée par la société mais pour mieux recycler les mêmes clichés, le même "besoin" de stigmatiser ceux qui arrivent et qui ont certaines différences si mineures soient-elles.
Curieusement lorsque vous évoquez le risque de déstabilisation de la société à cause de l’éloignement culturel des immigrants, il ne vous vient pas à l’esprit un autre éloignement culturel beaucoup plus dangereux pour la société qu’est celui qui nous sépare –nous, le commun des mortels– de gens comme Mme Bettencourt ou M. Arnaud ou même des gens comme MM. Sarkozy, Copé, Hollande, Fabius et compagnie.
Pourtant, bien qu’étant Français, leur univers et le nôtre sont à des années-lumière au point qu’on pourrait dire que nous ne faisons pas partie de la même espèce humaine tellement les différences sont abyssales ! Vous voulez de l’« homogénéité culturelle pour se maintenir en un seul morceau », voilà un chantier beaucoup plus utile pour la société et le bien commun !

« Et l’exemple de ces enfants à qui on apprend des chants en arabe est significative de la confusion : certes cette affaire n’a rien de religieux, en revanche, ce n’est pas l’arabe que l’école est censée enseigner mais le français. Et si l’Islam souffre en France, c’est justement d’être assimilé à une religion étrangère qui parle une autre langue. »

Dans l’exemple qui est donné dans l’article, il n’est pas question d’enseignement de l’arabe mais de l’apprentissage d’une chanson dans une langue différente dont l’objectif est une sensibilisation aux langues dites étrangères et une « décentration » culturelle qui, non seulement ne va pas empêcher l’apprentissage du français, mais au contraire le favoriser tout en ouvrant l’oreille des enfants à des sons différents de ceux de sa langue maternelle ! Ceci sera particulièrement utile pour l’apprentissage ultérieur d’une ou de plusieurs langues étrangères domaine dans lequel, jusqu’à présent, les Français n’ont guère brillé par leurs performances ! Mais voilà qui nous entraînerait dans un autre débat !

21/08/2013 18:44 par Leo Lerouge

@cunégonde

Où va se nicher la mauvaise foi et l’animosité qui l’accompagne !
Ah bon ? Parce que, quand on dit "elle porte une croix", il faut automatiquement ajouter "chrétienne ", sinon, on ne comprend pas ? Vous vous moquez du monde ou vous ignorez l’usage du français ?
D’autre part, sur un billet qui traite de l’islam, on parlerait d’autre chose que du "foulard" que portent les musulmanes sans spécifier ce dont on parle ?
D’ailleurs, si vous tenez tant à lever les ambiguïtés, vous devriez préconiser "hijab" qui est un terme de la langue française tout à fait compréhensible. D’avance merci.
Mais il est vrai qu’islamique", c’est plus parlant. Ca donne le grand frisson, quoi.

De même le rappel des recommandations du Haut Conseil à l’intégration (terme parfait de novlangue) d’interdire "les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse" qui justifierait que toutes les religions sont concernées est une vaste hypocrisie.
Et vous devriez le savoir.
Si vous savez analyser un texte, si vous avez constaté par ailleurs ce qui se passe dans la pratique actuellement, vous sauriez qu’il ne s’agit point d’interdire les signes religieux considérés comme "discrets" (les croix et autres médailles religieuses, dont la taille serait laissée à l’appréciation du citoyen lambda, ce qui est déjà une aberration en matière de justice), ni de stigmatiser les croyants des autres religions, mais les "signes ostensibles", et donc uniquement le foulard "is-la-mi-que", puisque la kippa, par exemple, autre "signe ostensible" d’appartenance religieuse, peut se "porter avec fierté", selon Valls lui-même.

Vos explications ne sont pas crédibles.
Et si vous disiez carrément que vous haïssez les Arabes ? cela aurait au moins le mérite d’être clair et éviterait des justifications complètement absurdes.
Parce que le fond, c’est ça, non ? Sinon, pourquoi se mettre dans tous ses états pour des croyances religieuses dans un pays où chacun est censé être libre d’avoir et d’exprimer ses propres convictions ?

Quant aux églises, c’est exact, elles ne sont pas détruites ou recyclées par malveillance, mais par manque d’adeptes et de prêtres. Alors, comme pour les établissements scolaires, on regroupe les fidèles. Espérons que ces églises désaffectées sont réaffectées à bon escient et dans l’intérêt public.
Toutefois, vous vous en prenez à l’Europe une nouvelle fois.
Or, l’Europe a été créée par les ascendants de ceux-là mêmes qui nous gouvernent pour bloquer le processus démocratique et préserver les privilèges de quelques-uns, et donc, ils se conforment à ses injonctions quand ça les arrange.

Ainsi, la France a été maintes fois condamnée par l’Europe à cause de l’état abominable de ses prisons.
La situation a-t-elle été améliorée pour autant ?
Non, la France paie les amendes consciencieusement avec l’argent public, au lieu de l’utiliser pour améliorer les conditions de détention, et passe outre les condamnations européennes.
Car elle préfère légiférer pour un bout de tissu parce que c’est plus porteur, coco, que de mettre en conformité les prisons, ce qui énerverait ceux-là mêmes qui veulent toujours plus de sanctions et moins de libertés pour les autres, surtout les "musulmans".

21/08/2013 19:24 par Emilio

Jesus qui revient en portant la croix sur le dos , est prie de la laissee au vestiaire universitaire identitaire
(dernier avis avant sanction)

21/08/2013 19:30 par Emilio

Et croire par exemple au "Grand soir" n’est en soi pas plus rationnel (...)

Et pourtant, nous existons... ;-)

et moi qui cherchait partout le 1 sur cent ... ;-)

21/08/2013 21:52 par pilhaouer

Juste pour embêter Emilio : Jésus revient

22/08/2013 00:36 par les chauffeurs de bus

OUI, quand même la religion...

A force de lire de récents articles, ces temps-ci, sur la religion, on finirait presque par se convertir "chez Pierre ou chez Paul" (merci de n’y voir aucune allusion quelconque judéo-chrétienne).

Sans grandes connaissances philosophiques ni amitiés fascistes, peut-on avoir simplement des amis arabes, musulmans ou pas ? Avec qui on aurait envie de partager le changement de société auquel nous aspirons ?
Peut-on aimer un bon couscous et refuser du hallal dans les cantines ?
A-t on la possibilité de ne pas vouloir voir dans les rues, sur les bancs d’une université, des êtres humains voilés ? Ou doit-on accepter des différences qui nous heurtent, sans être forcément néo-colonialistes ?
L’athéisme est-il forcément une dictature anti-religieuse ? L’islam doit-il nous être inculqué forcément pour que nous comprenions ? ou devrions-nous nous y intéresser même si nous n’en n’avons pas envie, histoire de ne pas mourir idiot ?

Dans un article précédent, l’auteur nous explique que c’est par l’expression dans l’espace public que les religions sont protégées et en quelque sorte une garantie de bonne entente entre les "pro" et "anti".
Ici l’explication est :"la liberté de conscience /-/ serait sans effets pratiques si elle ne s’accompagnait pas de la liberté d’expression" (la laïcité falsifiée) (dixit tous les textes récents universels et autres droits et lois).
Le nazisme peut resurgir, il aurait sa place dans la société !!!!! après tout il s’agit d’une liberté de conscience aussi qui aurait donc droit à sa liberté d’expression.
NON MERCI.
Les lois peuvent être changées, les textes cités qui nous sont présentés comme "preuve" que c’est ce qu’il faut respecter sont bien trop récents (le plus ancien doit avoir dans les 300 ans, pour une humanité qui va de 5000 à 35-40000 selon ce que l’on retient).

Allons, un peu d’imagination...Re-negocions 1905...Car il semblerait qu’il y ait comme une incompatibilité entre la vie sociale et l’acceptation de l’expression religieuse.
Pourquoi donc faudrait-il qu’il rentre dans nos crânes d’accepter le fait religieux ? En défendant l’islam, certains ne cherchent-ils pas à protéger toutes les religions, tellement la désaffection va croissante ? (ça fait quoi d’être "accusé" ? vous pouvez maintenant comprendre ce que ressentent ceux qui ne sont ni athées, ni agnostiques, et qui se foutent tout simplement du fait religieux, sauf quand une femme est voilée ou que pour le 15 août les cloches sonnent pendant 2 heures dans un village paisible dont les paroissiens sont ailleurs en vacances).

Est-il utile, nécessaire de nous faire savoir quelle est votre croyance, ce qu’elle vous propose comme vie si on ne vous le demande pas ? Elle est là, la véritable liberté expression : qu’il vous soit possible de le dire si on vous le demande et cela, c’est à défendre. L’expression religieuse est bien différente d’une cri de douleur lorsque l’on apprend un décès, d’un "je t’aime" lancé dans la rue, d’un "je suis papa" dit à des inconnus.

Qu’il nous soit imposé de voir (voile, croix au revers d’un veston, kippa, reportages "curés" à la télé très souvent au moment des infos sur une chaîne en béton, les signes de croix des footeux, etc...), d’entendre (cloches, minaret), de manger (poisson le vendredi ou hallal), et que vous ne comprenez pas que cela peut insupporter des gens ordinaires, c’est bien regrettable.
Si vous le comprenez et que vous persistez vous deviendriez donc des intégristes ou des croisés de l’anti-athée, de l’anti-"on s’en fout"...On serait alors loin de ce que les religions prêchent !!!

La laïcité fait vendre, l’islam et le premier François aussi, l’O.M. et le P.S.G. et la pub également. On n’est pas obligés d’acheter. On aurait même envie de s’en passer
Merci, à bientôt, sur les routes de la liberté, celles où on se donne la main pour s’entraider sans se guider.

22/08/2013 06:09 par cunegonde godot

A Leo Lerouge,

Que de mots pour simplement me traiter de raciste ! Votre message n’est que redondance de l’article de Mme Chollet qui, plus logorrhéique encore, se résume à l’amalgame athée-raciste qui a tant et tant servi et servira encore et encore...
Vous êtes dans le Bien, je suis dans le Mal (celui du jour). C’est entendu, n’en parlons plus...

22/08/2013 06:53 par Leo Lerouge

@chauffeurs de bus.
Vous le savez pourtant : c’est boire OU conduire.

22/08/2013 08:22 par Leo Lerouge

@CG C’est bien ce que je disais : vous avez un gros problème de lecture.

22/08/2013 10:53 par Sheynat

22/08/2013 à 00:36, par les chauffeurs de bus

Qu’il nous soit imposé de voir (voile, croix au revers d’un veston, kippa, reportages "curés" à la télé très souvent au moment des infos sur une chaîne en béton, les signes de croix des footeux, etc...), d’entendre (cloches, minaret), de manger (poisson le vendredi ou hallal), et que vous ne comprenez pas que cela peut insupporter des gens ordinaires, c’est bien regrettable.

Décidément, à force de lire que les « personnes ordinaires » ne supportent pas la vue d’une expression religieuse, moi qui jusqu’ici me considérait, ô combien à juste titre, faisant partie des personnes ordinaires, banales et communes, je vais finir par me croire... exceptionnelle.

Je me souviens de papys et mamies traumatisés par les injonctions et obligations imposées par les usages et croyances de leurs parents + anciens, ces derniers faisant partie, à une époque un peu plus reculée, des personnes ordinaires.
Une de leurs coutumes était de montrer du doigt, indignées, celles qui paraissaient bien singulières à ne pas faire comme les autres. Les pratiques d’usage faisant autorité étaient, entre autre, dictées par des croyances (catholiques pour la plupart), et traditions (dont l’origine n’était pas identifiée).

La génération suivante s’est efforcée de combattre cette manière de « guider -au lieu de tenir par la main », en affichant d’autres manières, plutôt en référence à l’athéisme qu’à la religiosité, et, une fois que c’est rentré dans les mœurs, une fois devenus majoritaires, du statut de personnes singulières ils sont passés à celui de gens ordinaires...

Ce qui peut paraître pourtant très singulier, c’est que certains d’entre eux, à leur tour, montrent du doigt, indignés, ceux qui ne font pas usages de leurs façons -entrées dans les mœurs ; ne pouvant les accuser de les leur imposer, ils leurs reprochent d’en faire seulement usage parce que, « cela les insupporte ».

Leur mémoire est-elle donc si courte ?

Ils reproduisent le comportement identique qui a fait souffrir les générations précédentes, ce n’est pourtant pas si loin...
Et tout cela, maintenant, au nom de l’Ordinaire...

Attention, dans ord-inaire il y a aussi « ordre ».
Que certains l’utilisent dans ce but, c’est bien regrettable.

22/08/2013 13:41 par calame julia

D’accord pour que l’on autorise toutes les distinctions religieuses, qu’on détruise les églises
en commençant par Notre-Dame de Paris.
D’accord pour que l’on soit obligé de choisir une religion vers 15 ans pour les femmes, âge
de la maturité sexuelle.
D’accord pour que l’on autorise les nudistes à s’exprimer librement dans la rue même en
ayant déjà vu assez d’horreurs !
D’accord pour que l’on ait que le choix relatif entre l’une ou l’autre religion et pour ceux qui
n’en ont pas besoin on leur fera faire des travaux d’utilité publique afin que les autres
puissent se déplacer en fonction des pèlerinages.
D’accord pour que ma ville fasse carnaval tous les jours de l’année.
Intellectuellement d’accord, physiquement sans moi.
Or, jusqu’à autrement démontré, si physiquement je n’existe pas, intellectuellement non plus.

22/08/2013 14:42 par babelouest

@ calame julia
Les coupables ne seraient pas du côté des"grands", qui amassent et délocalisent pour le malheur de presque tous ? Ah bien sûr il n’y a rien de religieux là-dedans, à part la religion de l’argent. Et bien sûr des aboyeurs font tout pour rejeter les maux de notre société sur des personnes "pas pareilles". Ces aboyeurs partagent la culpabilité des Grands, et feront valoir qu’ils sont payés pour cela pour éventuellement se disculper. Piètre défense.

22/08/2013 15:16 par latitude zero

Excellent article

J’adhère à 100%

22/08/2013 22:54 par calame julia

babelouest,
je n’ai pas bien compris votre intervention à mon endroit.

23/08/2013 05:35 par babelouest

@ calame julia

ou l’art de faire de la victime le coupable et laisser filer le délinquant n’est-ce pas @ babelouest ?

chez moi, le délinquant (non, le criminel) c’est le financier.

13/11/2016 13:14 par Christian DEL

Diffamer la religion et diffamer les croyants sont deux choses différentes et vouloir les assimiler c’est faire le jeu des religions et vouloir empêcher toute critique des religions.

Ce qu’il importe de distinguer c’est le croyant réactionnaire que l’on peut nommer intégriste du croyant progressiste qui ne tient pas à emmerder autrui avec son exhibitionnisme religieux, avec son inégalité hommes-femmes défendues, avec sa critique des athées-mécréants, des homosexuels, bref avec avec son apologie de moeurs rigoristes et obscurantistes.

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