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Peuple-classe, l’autre de la classe dominante publique et privée.

Autre de la classe dominante, le peuple classe peut aussi être son alter ego, ce qui revient à dire son remplaçant, alter ego signifiant substituabilité. Avant d’aborder la question de la souveraineté du peuple-classe il importe de clarifier sa définition. Ce qui a déjà été fait mais qu’il importe de refaire.

Si le peuple-classe est l’autre de la bourgeoisie alors il représente deux choses, un nécessaire contenu et surtout un certain rapport social.

Un nécessaire contenu.

Le peuple-classe représente d’une part une très très vaste composition d’humains sur un territoire le plus souvent national mais le peuple-classe ne prend pas en compte que des nationaux avec leur carte d’identité nationale et ne considère pas que ce peuple "social" se réduise aux "couches populaires" (ouvriers et employés près du smic) .

Le fait de parler d’une si vaste composition sociale à l’exception des 2 % de la classe dominante bipolaire (J Bidet) justifie l’emploi du mot "peuple". C’est pour cette raison que l’on parle de peuple et non de classes sociales. Pour autant il y a bien trois grandes classes dominées au sein du peuple-classe à savoir 1) les travailleurs prolétaires (moins de 2600 euros net par mois) qui sont indépendants ou salariés, "carrières" ou précaires, au-dessus d’eux 2) les trois petites-bourgeoisies mais aussi tout en-bas 3) les sous-prolétaires qui survivent en deçà du SMIC.

La volonté d’effacer le peuple-classe comme catégorie d’analyse a pour principale fonction d’effacer soit les travailleurs indépendants soit les petits patrons soit l’encadrement supérieur. Il y a là un préjugé qu’il faut repousser. On voit souvent, aussi bien à droite qu’à gauche, les trois petites-bourgeoisies citées soit comme "classe d’appui" de la classe dominante soit comme "classe tampon" des conflits de classe ainsi que DSK le préconisait cyniquement pour stabiliser le système capitaliste. Dans cette conception - qui a certes sa part de vérité mais qui n’est pas toute la vérité - on aurait donc seulement les prolétaires à moins de 2600 euros par mois qui relèvent du monde du travail soit environ 80 % de la population française opposé à la classe dominante.

Un rapport social de prédation.

Le terme classe de peuple-classe représente d’autre part, un rapport de domination et d’exploitation contre les travailleurs indépendants ou salariés, salariés du privé ou du public mais aussi contre les générations futures. C’est ce rapport qui justifie le mot classe. Il y a une lutte de la classe dominante contre les classes dominées. Elle pèse différemment contre les petites-bourgeoisies que contre les prolétaires. Ceux qui paient le plus lourd tribu de la crise ce sont les sous-prolétaires qu’il soient français ou non. Les non français subissent en plus la xénophobie ambiante et le racisme. C’est que pour la droite et l’extrême-droite il est habile de stigmatiser des catégories exclues en passe de rébellion que de montrer les grands possédants, qui sont les grands responsables de la crise. Ce sont eux qui accumulent une richesse incroyable sur le dos des travailleurs. Ils sont très riches.

Cette richesse matérielle est sans commune mesure de celle de la petite-bourgeoisie avec son pavillon avec le 4X4 devant. La petite-bourgeoisie patronale, indépendante ou salariée est elle aussi riche mais moindrement. F Hollande a raison de souligner que l’on est riche à 4000 euros net par mois car cela permet la constitution d’un patrimoine conséquent mais la richesse de la petite-bourgeoisie n’a rien à voir avec le richesse de la bourgeoisie.

Il faut signaler que cette bourgeoisie peut être évidemment privée tant dans la finance que dans la production marchande mais qu’elle peut aussi être publique. Un ponte des finances publiques qui gagne 25000 euros par mois n’a plus rien à voir avec un fonctionnaire ordinaire fut-il qualifié. Et l’on a appris au congrès des Finances publiques de la CGT que ces traitements montaient jusqu’à 66000 euros dont 45000 euros de fixe. C’est incroyable ! L’Etat néolibéral au service des puissants et des grands possédants dans toute sa splendeur !

Quelle République pour vivre ensemble ?

Pointons ici un trajet pour une autre France et une autre Europe. L’Etat social que nous voulons ne saurait tolérer une telle fracture anti-sociale. La cohésion sociale de la République sociale se doit de réduire drastiquement ce type de sur-salaire et de sur-traitement et d’augmenter le niveau de vie des plus démunis.

Ces riches individus ne sont plus des travailleurs et cela est sans rapport avec leurs horaires d’activité qui peut être important. Ce sont de faux salariés et de faux fonctionnaires. Ils sont les "faisant fonction" du capital".

Faut stopper la dérive néolibérale.
- Virer Sarkozy le président des riches
- Augmenter tous les salaires inférieurs à 4000 euros net (1) et instituer un salaire maximal pour casser les sur-salaires des très riches.
- Réduire le temps de travail salarié en Europe à 30 heures par semaine et enclencher une dynamique d’embauches.
- Combattre les paradis fiscaux et embaucher des fonctionnaires de combat de la fraude fiscale.
- Fournir un revenu décent aux chômeurs résiduels partout en Europe
- Stopper la mise en concurrence des travailleurs en Europe
- Casser l’Union européenne et bâtir une Europe réellement démocratique, sociale et environnementale.
- Développer les services publics en France et dans les pays européens ; promouvoir les biens communs dans le monde.
- Etc...

Christian DELARUE

1) Ici certains trouveront que c’est trop haut, mettre la barre à 3000 euros suffirait. D’autres peuvent penser que c’est arbitraire. Et c’est exact. C’est pourquoi un débat doit être engagé sur les augmentations de salaires. Il faut juste cesser de renvoyer le débat aux fortunes des joueurs de foot. Cela devient pénible.

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