Pour la dénonciation par la France du traité de l’Atlantique Nord et le retrait de ses Armées du commandement intégré - Appel pluraliste

Le 21 mai 2015 à l’Assemblée Nationale, lors du colloque intitulé « La France peut-elle retrouver une diplomatie indépendante », un ancien ambassadeur de France et ancien secrétaire général du Quai d’Orsay a déclaré que l’OTAN n’aurait pas dû survivre à la disparition de l’URSS et à la dissolution du Pacte de Varsovie.

Les initiateurs du présent appel de sensibilités républicaines et patriotiques diverses, ayant dans le passé, approuvé ou non l’existence de l’OTAN affirment unanimement, qu’en effet aujourd’hui, cette organisation n’a plus de raison d’être.

L’OTAN s’est en réalité élargie en intégrant, contrairement aux engagements pris envers Gorbatchev, nombre de pays anciennement socialistes, avançant ainsi méthodiquement dans un processus d’encerclement de la Russie en multipliant les bases militaires étasuniennes dans ces pays.

Cette politique ouvertement agressive s’est accompagnée de l’installation d’un bouclier de missiles anti-missiles à proximité de la Russie éventuellement destiné à permettre une première frappe nucléaire sur ce pays, en stérilisant ou en limitant de façon drastique ses possibilités de réplique.

C’est dans ce contexte géopolitique que l’Ukraine a vécu la « révolution orange », téléguidée par les États-Unis et soutenue par l’UE, qui a permis la mise en place par la force d’un gouvernement hostile à la Russie avec la participation de néonazis notoires. Il est temps que la France se dissocie de cette politique antirusse provocatrice qui risque de déboucher sur une troisième guerre mondiale éventuellement nucléaire.

Organisation politique et militaire, l’OTAN est tout à la fois l’instrument diplomatique et le bras armé qu’utilisent les Etats Unis avec la complicité des Etats vassaux au premier rang desquels se trouvent la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne.

Le gouvernement américain, fort d’une doctrine militaire incluant la guerre préventive et l’usage d’armement nucléaire en premier, doté de plus de 700 bases militaires réparties sur tout le globe, et décidé à combattre la menace terroriste sans la volonté d’en rechercher les causes, conduit l’OTAN et donc la France à participer, dans un chaos organisé, à une guerre permanente au mépris de nos intérêts et de notre propre sécurité. De la Yougoslavie à l’Irak, de la Syrie à la Libye, la France use son potentiel militaire et son crédit diplomatique et oublie les valeurs de son peuple, au profit d’une politique définie à Washington.

En réalité, les États-Unis mènent avec l’OTAN une politique d’agression et de guerre généralisée qui ne saurait demeurer plus longtemps celle de notre nation. Il est grand temps que la France recouvre la souveraineté de ses décisions et la liberté de choisir ses partenaires en conformité avec sa philosophie et les intérêts du peuple français.

Nous appelons à la dénonciation par la France de son appartenance au traité de l’Atlantique Nord et au retrait de ses armées du commandement intégré. La France en redevenant libre devra exiger la dissolution de l’OTAN qui n’a plus de raison d’être !

Paris le 1er juin 2015

***

Cet appel est ouvert à la signature des citoyens et organisations qui souhaitent contribuer à cette initiative. Il est initié par le Comité Valmy ainsi que par des militants, des personnalités et des organisations de sensibilités diverses de l’arc républicain.

Contact et signatures : Utiliser provisoirement cette adresse : info@comite-valmy.org

 http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6031

COMMENTAIRES  

07/06/2015 13:27 par Paul-Victor de Merode

OTAN = Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord. CQFD

07/06/2015 23:05 par ekaitza

Sérieusement, quelqu’un pense qu’il suffit de signer une pétition sur internet pour que l’État français se retire de l’OTAN ?
Pourtant la majorité des articles du Grand Soir nous expliquent autre chose, me semble-t-il...

M

08/06/2015 00:15 par chb

@ Ekaitza
Cette pétition est complètement farfelue évidemment. C’est de l’utopie, quoi.
Mais elle a le mérite -en cela elle est unique- de remettre le sujet sur le tapis. De grandes organisations politiques ne s’en soucient guère en ce moment. Le P« S » a l’air content de l’OTAN, on l’a vu et on ne peut que le déplorer. Mais il y a aussi une inaction comme désabusée chez le PCF, le NPA, et d’autres formations à priori anti impérialistes : peut-être le tout petit Comité Valmy les incitera-t-il à mettre les actes en accord avec les postures anciennes. Ce serait un bel effet de levier pour une mobilisation anti guerre, non ?

08/06/2015 15:12 par Hivert Christian
08/06/2015 16:50 par Rabah Soukehal

On se rend compte aujourd’hui de l’intelligence du grand visionnaire et chef d’Etat qu’était - et le sera toujours - monsieur Charles de Gaulle qui, voyant les desseins néfastes de la politique hégémonique, agressive, conquérante et brutale américaine, a retiré son pays la France de cette organisation qui a pour nom l’OTAN, en d’autres termes Organisation de Terreur et d’Anéantissement pour le Néant. Beaucoup croit que cette décision est farfelue, prise sur un coup de tête. C’est faux, car le général a été de toutes les réunions des pays alliés contre Le III ème Reich dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, c’est-à-dire à partir de 1945, ceux-là même qui ont obligé le Japon à ne jamais posséder d’armes, qui ont divisé l’Allemagne et la Corée, et il a assisté directement à ce qui se tramait déjà avec la future création de l’OTAN. Donc, la France a cessé de faire partie de cette organisation le 21 février 1966, ce qui a énormément coûté à ce grand De Gaulle (surtout après son fameux discours de 1967 où il évoquait ouvertement et courageusement son désaccord avec la politique israélienne en mettant l’accent sur "ce peuple juif élitiste, dominateur et sûr de lui-même" (sic) ), décrié et chassé du pouvoir par les plans belliqueux d’une frange américano-sioniste qui a dépêché sur place un groupe d’étudiants (bizarrement inscrits à la Sorbonne !), à sa tête un jeune activiste sioniste allemand nommé Daniel Cohn-Bendit (qui oeuvre toujours en Europe) pour mettre la France à feu et à sang en mai 1968, coup d’Etat contre le courageux général maquillé en une révolte de la jeunesse pour la liberté d’expression et sexuelle. Mais De Gaulle a non seulement retiré la France de l’OTAN mais aussi réclamé à la Federal Reserve américaine de rendre tout l’or de la France en leur rendant leur billet vert. Coup de théâtre : Au Congré de Washington le 7 novembre 2007, le président Nicolas Sarkozy réintègre la France dans le commandemant intégré de l’OTAN, qui, en réalité, n’est qu’une façade trompeuse, puisque ce sont les Américains qui décident et commandent et la France demeure au rang de pays vassal, attendant les ordres de son maître. Mais ce n’est que le haut de l’iceberg. Ce que la majorité des Français ignorent c’est ce même Sarkozy, pro-américano-sioniste, a vendu aux Américains une grande partie de l’or récupéré par De Gaulle (seul Pierre Jovanovic en a parlé dans le paysage médiatique français !). La trahison de Sarkozy coûte cher aujourd’hui aux Français, surtout les soldats qui vont mourir ailleurs pour défendre les intérêts américains. Force est de constater que la Droite comme la Gauche françaises ne sont qu’un ramassis de traîtres à la nation qu’il faut absolument un jour ou l’autre traduire en justice et condamner sans réserve, car ils n’ont jamais été au service de la France et des Français, mais bel et bien au service des Américains et des multinationales occidentales et spécifquement américaines.
Aujourd’hui signer une pétition pour le retrait de la France de cette organisation terroriste et la dissolution de cette dernière ? Cela relève de l’utopie. A l’époque du général De Gaulle la France dirigeait la France. Actuellement, la France est dirigée par des affairistes sionistes pro- américains et pour comble profondément et ouvertement anti-français. Des noms ? Il n’y a qu’à faire le tour de la classe politique française...

09/06/2015 06:35 par Dwaabala

Il ne faut pas essayer de faire passer des idées douteuses au moyen de l’évocation de la défense de l’indépendance nationale par Ch. de Gaulle.

D’abord, la citation exacte de la conférence de presse de 1967 est que beaucoup se demandaient si « les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles ».

Propos, tout mesuré qu’il soit, qu’il serait tout de même difficile de tenir aujourd’hui dans les médias, et même inimaginable puisque chacun peut constater que seul le sioniste ou le pro-sioniste ne peut plus ne serait-ce que prononcer le mot Juif sans être immédiatement taxé d’antisémitisme.

Il faudrait revoir aussi l’explication de mai 1968, parce que celle-ci n’est pas recevable :

décrié et chassé du pouvoir par les plans belliqueux d’une frange américano-sioniste qui a dépêché sur place un groupe d’étudiants (bizarrement inscrits à la Sorbonne !), à sa tête un jeune activiste sioniste allemand nommé Daniel Cohn-Bendit (qui oeuvre toujours en Europe) pour mettre la France à feu et à sang en mai 1968, coup d’Etat contre le courageux général maquillé en une révolte de la jeunesse pour la liberté d’expression et sexuelle.

Mai 68 n’a pas été un complot juif pour chasser de Gaulle du pouvoir.

D’ailleurs, la révolte étudiante qui a occupé le devant de la scène ne devrait pas faire oublier le puissant mouvement ouvrier (grève généralisée, occupation des usines et lieux de travail pendant plusieurs semaines, manifestations monstres que seule Je suis Charlie a éphémèrement surpassées) qui aboutit au accords de Grenelle.

Quitter derechef le commandement intégré de l’OTAN, ne paraît utopique que pour deux raisons : d’une part la présence des socialistes au pouvoir., qui ont confirmé et même aggravé la politique étrangère de la droite sarkozyste, et d’autre part parce que seul un mini comité le réclame.

11/06/2015 15:09 par latitude zero

Le gouvernement américain, fort d’une doctrine militaire incluant la guerre préventive et l’usage d’armement nucléaire en premier, doté de plus de 700 bases militaires réparties sur tout le globe, et décidé à combattre la menace terroriste sans la volonté d’en rechercher les causes,

Et pour cause, ce sont eux qui l’ont initié et qui la gère !

12/06/2015 00:25 par Rabah Soukehal

@ Dwaabala
Conférence de Presse 1967.
Question d’un journaliste  : « Mon général, la guerre ayant éclatée au Moyen-Orient il y a 6 mois, et qui s’est terminée aussitôt qu’elle s’est lancée. Que pensez-vous de l’évolution de la situation dans ce secteur du monde depuis le mois de juin ?
Réponse du Général De Gaulle :
« L’établissement entre les deux guerres mondiales, car il faut en remonter jusque-là, l’’établissement d’un foyer sioniste en Palestine, et puis après la 2ème guerre mondiale d’un Etat d’Israël, soulevait à l’époque un certain nombre d’appréhensions. On pouvait se demander même chez beaucoup de Juifs si l’implantation de cette communauté sur des terres plus ou moins acquises sous des conditions plus ou moins justifiables, et au milieu des peuples arabes qui lui sont foncièrement hostiles, n’allait pas entraîner d’incessants, d’interminables frictions et conflits. Et certains même redoutaient que les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés, ce qu’ils avaient été de tous temps, c’est-à-dire un peuple d’élites, sûr de lui-même et dominateur, n’en vienne une fois qu’il serait rassemblé, dans le site de son ancienne grandeur, n’en vienne à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’il formait depuis 19 siècles « L’an prochain à Jérusalem ! ». En dépit du flot, tantôt montant, tantôt descendant des malveillances qu’ils provoquaient, qu’ils suscitaient plus exactement, dans certains pays à certaines époques,, un capital considérable d’intérêts et même de sympathies s’était formé en leur faveur, et surtout, il faut bien le dire, dans la Chrétienté ; un capital qui était issu de l’immense souvenir du Testament, nourri à toutes les sources d’une magnifique liturgie entretenue par la Commisération qu’inspirait leur antique malheur et que poétisait chez nous la légende du « Juif errant », accru par les abominables persécutions qu’ils avaient subi pendant la 2ème guerre mondiale, et grossi depuis qu’ils avaient retrouvé une patrie, par les travaux, leurs travaux constructifs, et le courage de leurs soldats. C’est pourquoi, indépendamment des vestes concours, en argent, en influence et en propagande que les Israéliens recevaient des milieux juifs d’Amérique et d’Europe, beaucoup de pays, dont la France, voyaient avec satisfaction l’établissement de leur Etat sur le territoire que lui avaient reconnu les puissances, tout en désirant qu’ils parviennent, en usant d’un peu de modestie, à trouver avec ses voisins, un modus vivendi pacifique. Il faut dire que ces données psychologiques ont quelque peu changé depuis 1956. A la faveur de l’expédition franco-britannique de Suez, on avait vu apparaître, en effet, un Etat d’Israël guerrier, et résolu à s’agrandir. Et ensuite, l’action qu’il menait pour doubler sa population par l’immigration de nouveaux éléments, donnait à penser que le territoire qu’il avait acquis ne lui suffirait pas longtemps, et qu’il serait porté pour l’agrandir, à utiliser toutes occasions qui se présenteraient. C’est pourquoi d’ailleurs, la 5ème République s’était dégagée vis-à-vis d’Israël, des liens spéciaux et très étroits que le régime précédent avait noués avec cet Etat. Et la 5ème République s’était appliquée, au contraire, à favoriser la détente dans le Moyen-Orient. Bien sûr, nous conservions avec le gouvernement israélien des rapports cordiaux, et même nous lui fournissions pour sa défense éventuelle les armements qu’il demandait d’acheter. Mais en même temps, nous lui prodiguions des avis de modération, notamment des litiges concernant les eaux du Jourdain (…) Enfin, nous ne donnions pas notre aval à son installation dans un quartier de Jérusalem dont il s’était emparé, et nous maintenions notre ambassade à Tel-Aviv. D’autre part, une fois mis un terme à l’affaire algérienne, nous avions repris avec les peuples arabes du Moyen-Orient la même politique d’amitié et de coopération qui avait été pendant des siècles celle de la France dans cette partie du monde, et dont la raison et le sentiment font qu’elle doit être aujourd’hui une des bases fondamentales de notre action extérieure. Bien entendu, nous ne laissions pas ignorer aux Arabes que pour nous l’Etat d’Israël est un fait accompli et que nous n’admettrions pas qu’il fut détruit. De sorte que tout compris, on pouvait imaginer qu’un jour viendrait où notre pays aurait aidé directement à ce qu’une paix réelle fut conclue et garantie en Orient, pourvu qu’aucun drame nouveau ne vint à la déchirer. Hélas, le drame est venu, qui résultait du sort scandaleux des réfugiés en Jordanie et aussi des menaces prodiguées contre Israël. Le 22 mai l’affaire Akaba, fâcheusement créée par l’Egypte, allait offrir un prétexte à ceux qui voulaient en découdre. Pour éviter les hostilités, la France a, dès le 24 mai, proposé aux trois autres grandes puissances d’interdire, conjointement avec elles, à chacune des deux parties, d’entamer le combat. Le 02 juin, le gouvernement français avait officiellement déclaré qu’il donnerait tort à quiconque entamerait le premier l’action des armes. C’est ce que moi-même, le 24 mai, déclarais à Monsieur Eban, Ministre des Affaires Etrangères d’Israël, que je voyais à Paris. « Si Israël est attaqué, lui dis-je alors en substance, nous ne le laisserons pas détruire, mais si vous attaquez, nous condamnerons votre initiative. Certes, malgré l’infériorité numérique de votre population, étant donné que vous êtes beaucoup plus organisés, beaucoup plus rassemblés, beaucoup mieux armés que les Arabes, je ne doute pas que, le cas échéant, vous remportiez des succès militaires, mais ensuite vous vous retrouveriez engagés sur le terrain, et au point de vue international, dans des difficultés grandissantes. D’autant plus que la guerre en Orient ne peut manquer d’augmenter dans le monde une tension déplorable, et d’avoir des conséquences malencontreuses pour beaucoup de pays, si bien que c’est à vous, devenus des conquérants, qu’on attribuerait peu à peu les inconvénients. On sait que la voix de la France n’a pas été entendue, Israël ayant attaqué, s’est emparée en 6 jours de combat des objectifs qu’il voulait atteindre.[…] ».

Voilà la réponse d’où est extraite ma citation. Alors, s’il vous plaît, n’essayez pas de déformer mes propos et de me faire passer pour ce que je ne suis pas. Legrandsoir, respectable média, n’a pas besoin de fausses polémiques alimentées de manière intentionnelle et malhonnête. De grâce, ne me répondez même pas, je n’ai vraiment pas envie de discuter avec vous, qui que vous soyez. Merci.

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