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Pour la direction du Parti communiste français, les présidentielles sont perdues. Restent les législatives

A ce jour, j’ai publié quelques dizaines d’articles sur ce site. On y cherchera vainement la moindre pique contre le Parti communiste français. Et cela n’est pas un hasard. J’ai toujours considéré un effet que, chaque fois qu’on s’attaquait aux communistes, on retrouvait dans les entreprises des salariés de toutes obédiences avec les yeux au beurre noir.

Le fait que l’idéal communiste ait été bafoué, caricaturé, bureaucratisé, stalinisé dans les pays qui étaient en mesure d’en être les tremplins mondiaux ne permet pas de jeter le PCF (qui n’y est pour rien) comme on jetterait le bébé avec l’eau du bain.

Les communistes ont beaucoup donné à la France

En France, quoi qu’en disent ses détracteurs, le Parti communiste a un passé glorieux : il a beaucoup apporté en matière de lutte contre l’ennemi nazi, pour des conquêtes sociales, l’élargissement de la démocratie, le développement des valeurs humaines. C’est un constat banal de dire que ses militants sont animés par un moteur qui est celui de l’amour de leur prochain, de la justice, de l’égalité de la fraternité, de la paix. Naguère, ils ont subi la prison, la torture, ils ont versé leur sang par dizaines de milliers pour libérer leur pays de l’occupant et toujours, depuis sa création en 1920, ils ont subi la répression patronale en raison de leur engagement altruiste au service des travailleurs.

Un certain Karl Marx

Quelles que soient les dérives du PCF ces dernières années, ces compromis hasardeux avec le parti socialiste, voire ses compromissions, on doit bien admettre que la présence à tous les niveaux (municipaux, départementaux, régionaux et au Parlement) d’élus communistes est une garantie pour le monde du travail qui trouve en eux des défenseurs parmi les plus ardents et les plus fidèles. Et parmi les plus conscients parce que Karl Marx est passé par là et a laissé trainer sa boussole qui marque toujours aussi précisément la direction de l’ennemi dans le faisceau des leurres et le brouillard des médias.

Un raidissement rétrograde

Débarrassé depuis longtemps du stalinisme, le Parti communiste français s’était ouvert à des compagnons de route, des électrons libres, des sortes de « communistes de l’extérieur » qui le voyaient porteur de la plupart de leurs aspirations, qui mettaient fidèlement dans l’urne un bulletin au nom d’un candidat communiste, sans se sentir obligés de prendre (ou reprendre) une carte du parti. Et qui étaient traités en amis.

Hélas, il semblerait que ce temps n’est plus, que l’approche des élections présidentielles d’avril 2017 ait fait naître un raidissement qui va crescendo et qui frôle aujourd’hui le paroxysme de la violence dans les propos. Cette violence peut, ici et là, se manifester en son sein entre ceux qui sont fidèles au candidat et au programme soutenus par le Parti communiste lors des élections présidentielles de 2012 et ceux qui pensent que l’objectif premier est à présent d’écarter Jean-Luc Mélenchon, seul candidat de gauche en mesure de figurer au second tour des élections présidentielles.

Il va falloir calmer le jeu

A Toulouse, lors du Remue-méninges organisé en août 2016 par le PG à l’université Jean Jaurès, des jeunes communistes arrachent la signalétique mise en place pour guider les participants. Le PCF était invité, ainsi que d’autres organisations de gauche, mais n’est pas venu.

A la fête de l’Huma, le stand du PG est vandalisé et nuitamment sali par des excréments. Jean-Luc Mélenchon, pour rejoindre l’Agora de la fête où il va parler devant une foule considérable, devra emprunter un itinéraire qui ne l’expose pas à un risque d’altercation qui aurait fait les délices des médias et leur sujet prioritaire. Pour la même raison, il devra aussi renoncer à dormir dans le camping-car loué pour s’éviter les fatigues des trajets.

Bref, comme le gouvernement, le climat politique est pourri à gauche, les sales coups, en catimini, font l’économie des discussions entre gens qui s’aimaient bien et qui vont se détester. Il est à craindre que le pire soit en gestation derrière le paravent de la diction apaisante de Pierre Laurent. Et je vais vous dire pourquoi ici-même.

Injures et diversions

Revenons à Paris, au royaume des tergiversations, de l’approche grotesque d’Arnaud Montebourg (prêt à voter Hollande si celui-ci gagne les primaires) comme candidat possible pour le Parti communiste, puis de l’hypothèse d’une candidature de Pierre Laurent ou d’André Chassaigne dont chacun sait, quelle que soit leur valeur, qu’ils n’atteindront pas un score à deux chiffres, mais que la conséquence sera l’élimination à coup sûr de la gauche pour le second tour.

Les sondages montrent la progression de Jean-Luc Mélenchon dans un contexte où il se heurte à l’hostilité déclarée du PCF. En vue de lui barrer la route, la direction du PCF fait flèche de tout bois, n’hésitant pas à le qualifier de national-populiste tandis que, dans les réseaux sociaux, les invectives pleuvent, parfois au niveau de l’ordure. Encouragés, des Internautes multiplient sous pseudos les mensonges et inventions (les revenus de Jean-Luc Mélenchon, sa Rolex, son manoir…). Jean-Luc Mélenchon est (en 2016, pas en 2012 où il était par-fait) « populiste », nationaliste », « germanophobe », « individualiste », affecté d’un « ego demesuré ». On imagine a contrario que de tels contempteurs s’extasient sur la modestie, la timidité, des autres candidats depuis la première élection, en 1958, du président de la République au suffrage universel.

Un argument massue (et tellement dérisoire ! ) tourne en boucle : Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature « en solo ». La vérité est qu’il s’est déclaré après des discussions avec le PCF et seulement quand celui-ci a annoncé sa volonté (d’alors) de participer aux primaires solfériniennes.

Les attaques ad hominem dispensent de parler du programme de Jean-Luc Mélenchon (programme que tout communiste pourrait approuver), de son énergie pour aller au-devant du peuple qui le reçoit comme un des siens, des débats auxquels il participe dans les médias (sans être épargné par les journalistes) et qui font progresser les idées que tout homme, toute femme souhaitant que les citoyens soient placés avant les chiffres de la finance peut soutenir.

Ces hommes que l’Histoire a fabriqués

J’ai eu l’occasion de rencontrer Jean-Luc Mélenchon. Je crois à sa sincérité et j’ai la certitude que cet homme-là a un rendez-vous avec l’Histoire, comme naguère le général De Gaulle chez nous, comme cet étudiant cubain, Fidel Castro, dont le combat était dénoncé par le Parti communiste de Cuba, ou ce militaire vénézuélien, Hugo Chavez, qui n’était pas membre du parti communiste de son pays (1).

Enfin, qui ne voit que Jean-Luc Mélenchon est transcendé par le rôle où les circonstances l’ont placé. Il peut, en 2017, être le Président qui changera la Constitution, renoncera dès que possible à son mandat, rendra enfin la parole aux petits, aux obscurs, aux sans-grades. Que les sceptiques ne ricanent pas trop fort : l’Histoire a parfois des accélérations fulgurantes et le peuple est imprévisible.

Pour la direction du PCF, les présidentielles sont perdues. Il faut miser sur les législatives

Hélas, pour le PCF, à ce jour, les jeux sont faits, la défaite est inéluctable avant même d’avoir mené le (bon) combat.

Nous subirons 5 ans de plus, voire 10 ans, un président semblable aux deux derniers, ou l’un des deux. Mais il convient de sauver l’appareil par des alliances électorales à venir avec le PS, alliances qui assureront la réélection des 9 députés communistes sortants et, si possible, de ceux qui furent battus en 2012, noyés dans la vague rose de « mon adversaire c’est la finance ».

Le nerf de la guerre

Le Parti de gauche a eu un député, Marc Dolez, ensuite démissionnaire du PG. Jean Luc Mélenchon a l’impression (justifiée) que sa campagne de 2012 a surtout été bénéfique pour les candidats communistes dans les élections qui ont suivi. Il n’a plus l’intention de tirer les marrons du feu dans un remake de la fable.

Les 9 députés du PCF ont profité pour leur élection des retombées de la campagne des présidentielles, menée par Jean-Luc Mélenchon. Les élus communistes rapportent à leur parti plusieurs millions d’euros par an. Ne négligeons pas la peur de l’appareil communiste de voir les législatives de 2017 se conclure par la défaite de tous ses candidats, sa disparition de l’Assemblée nationale et la survenance d’une pénurie du « nerf de la guerre ». Le risque existe, comme le risque existait, parfois plus graves, dans d’autres combats menés par le PCF dans le passé.

Pourtant, le danger le plus grand pour le PCF aujourd’hui est dû à son absence de lisibilité, ses zigzags, sa navigation à la godille, son j’y-va-t’y, j’y-va-t’y-pas, ses alliances à géométrie variable, sa dénonciation de la politique soutenue par le PS en concomitance avec ses négociations d’arrière-cuisine pour de futures alliances avec le parti de la bande des quatre : Hollande, Valls, Macron, El Khomri (Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné).

Le PCF ménage le PS

Ce souci du PCF de laisser grande ouverte la porte des ententes électorales avec le PS est démontré par sa propension à désigner nommément dans ses critiques les solfériniens cités plus haut en lieu et place de l’appareil du PS dont il est dépendant.

Ce n’est pas le programme (lisez-le donc) de Jean-Luc Mélenchon, ni les modalités de l’annonce de sa candidature, ni son national-populisme, ni (comme le disent les médias) sa propension à grogner et à « éructer » qui chagrinent les dirigeants communistes, c’est la crainte, en soutenant celui qui est le plus proche de leurs thèses, de se priver du report des voix solfériniennes au second tour des élections post-présidentielles. Des voix dont il n’est pourtant pas sûr qu’elles soient encore prisonnières des éléphants d’un parti « socialiste » qui, dans sa pratique, a cessé d’être de gauche.

On peut dire de la division de la gauche ce qui a été dit des guerres : « La première victime est toujours la vérité ».

Dès lors, et comme le choix secret d’œuvrer d’ores et déjà pour les législatives en shuntant les présidentielles est insoutenable devant l’électorat communiste ou l’électorat de gauche en général, il convient de s’attaquer à l’homme et de multiplier des diversions qui vont permettre de gagner (de perdre !) du temps alors qu’il est urgent de se lancer dans la bataille contre la droite et contre ceux qui l’ont si bien servie après avoir été élus pour la combattre.

Les carabiniers d’Offenbach dirigent le PCF

Quel candidat pour 2017 ? Les dirigeants du PCF jouent aux carabiniers d’Offenbach qui martèlent la scène de leurs bottes en faisant du surplace et en chantant « Marchons, marchons ! » (et qui, dans l’opérette, arrivent trop tard).

On croit rêver en voyant les dirigeants communistes lancer en octobre 2016 une pétition intitulée « 2017, vivement la gauche ! » Oui vivement, ça urge !

Et on les regarde proposer (à six mois des élections !) de se rencontrer, de réfléchir, d’élaborer, de construire, de voir avec les autres, d’entendre, d’écouter, de discuter, de rassembler, de mettre les choses sur la table, de proposer une alternative et, en quelque sorte, d’inventer de à A à Z un programme dont l’essentiel, le noyau dur, se trouve depuis des décennies dans son idéologie ; il suffit de l’adapter au contexte actuel. Au demeurant, qu’ils relisent le programme que le Parti communiste a soutenu lors des élections présidentielles de 2012. Serait-il impossible d’en dépoussiérer ce qui a vieilli, d’y ajouter ce qui manque ? Et point n’est besoin de se perdre en d’interminables palabres, parlottes, pinaillages, de s’enliser dans une réunionnite de diversion. Et pourquoi pas, tant qu’à faire, ne pas créer une commission à la Clemenceau ?

La maison brûle, les incendiaires sont à l’oeuvre de tous les côtés et il faudrait discuter sur la personnalité du chauffeur du camion des pompiers, de la forme des tuyaux, de la couleur des pneus, de la brillance des casques, faire le procès de celui qui a actionné (en « solo ») la sirène sans organiser dix brainstormings décisionnels ?

La conférence nationale du PCF (5 novembre 2016) ne tranchera pas davantage, mais fera des propositions entre lesquelles les militants auront à choisir dans les semaines (les mois ?) qui suivent.

Nous sommes en octobre, les élections ont lieu en avril 2017 et tout se passe, selon un dirigeant frondeur du PCF comme si l’on voulait attendre le résultat des primaires du PS (en janvier 2017). Olivier Dartigolles, porte-paroles du PCF, lâche que si Arnaud Montebourg gagnait ces primaires, tout serait à reconsidérer (je cite ici de mémoire, mais j’en retiens l’esprit).

Qui a peur de Jean-Luc Mélenchon ?

Si la direction du PCF craint, aujourd’hui, ce qu’elle ne craignait pas hier, c’est-à-dire d’être phagocytée par Jean-Luc Mélenchon et occise par un baiser qui tue, quelle erreur de ne pas avoir discuté d’emblée avec lui des conditions dans lesquelles il aurait pu être le porte-parole commun des idées communes dans un intérêt commun face à trois ennemis communs du peuple : FN, LR, solfériniens !

Certes, Jean-Luc Mélenchon développe une campagne hors partis, ce qui n’est pas malhabile pour une telle élection et ce qui a été rendu pratiquement inévitable par le discrédit qui s’est abattu sur le Front de gauche qui l’avait soutenu pendant la campagne présidentielle de 2012, mais qui a été ensuite marqué par des magouilles lors des élections suivantes où l’on a vu certaines de ses composantes tantôt faire alliance avec le Parti de gauche, les Verts ou le NPA, tantôt avec des Solfériniens. L’opinion des Français, exprimée dans des sondages, et plus encore dans les abstentions, a permis de mesurer l’ampleur des dégâts. D’où la nécessité d’opter pour une solution originale et novatrice pour que les citoyens se réconcilient avec les urnes, puisque, de plus en plus, ce ne sont pas les votants qui font les élus (et souvent les pires) mais les abstentionnistes.

Ce qui va finir de tuer le PCF

Ce qui va tuer le PCF, ce qui le blesse déjà et lui ouvre les veines, ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon : c’est le renoncement de fait de ce parti à ce qu’il fut et qui était enthousiasmant, c’est l’obsession de sauver la carrière, l’emploi, les postes, les revenus d’une partie de l’appareil, des apparatchiks dont le calcul (pertinent) est que le PCF durera plus que leur propre vie.

Après eux le déluge. Ils perdront des voix à chaque élection, se sépareront de quelques permanents en région, vendront quelques biens du parti, des locaux un peu partout en France, et, s’il le faut, un jour, le siège du PCF marqué par la patte d’Oscar Niemeyer, comme naguère Robert Hue fit entrer Arnaud Lagardère dans le capital de l’Humanité de Jean Jaurès.

La liquidation totale de la boutique, le vidage de son rouge sang par hémorragie des troupes seront assez lents pour que le sommet du PCF et quelques hobereaux de province aillent au bout de leur carrière dans le confort douillet de qui fuit le moindre danger, de qui vit grâce aux militants et aux électeurs et non pour eux. La direction du PCF, aujourd’hui, ressemble au parti de la trouille.

On pourrait presque compatir : le parti communiste compte des élus et des permanents qui ne peuvent plus « retourner à la production » parce que des années de travail dans le Parti les a rendus inaptes à leur métier d’origine et parce que, surtout, le patronat n’embauche pas de tels trublions.

Mais le Parti communiste doit-il mourir sans gloire pour les sauver ? Il les sauvera en redevenant ce qu’il fut. Pas en s’acoquinant avec l’horrible troupeau d’éléphants de la rue de Solférino qui s’abreuvent à la mare du MEDEF, lèchent la mangeoire de l’OTAN dans la recherche frénétique d’ennemis à bombarder, de Russie et de Chine à défier pour le compte des USA.

Cessez le feu, vite !

A l’heure où j’écris ces lignes, Jean-Luc Mélenchon a révélé les noms de ses 20 premiers candidats aux législatives. Il veut en avoir 577. Autant dire que les élections post-présidentielles verront s’affronter dans tout le pays des candidats de la France Insoumise et du PCF. Qui, à gauche, ne s’en attristerait pas ?

Les optimistes diront que la partie de bras de fer entre Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon cessera là où commence la certitude que Billancourt se désespère et qu’un accord interviendra enfin, mutuellement avantageux et conforme aux intérêts, au désir ardent du peuple.

Les pessimistes retiendront que, si un accord tarde trop, les invectives auront commis des dégâts qui ne pourront être réparés dans le peu de temps qui reste. Le fait qu’Olivier Dartigolles attise le foyer avec des mots terribles est mauvais signe. On le voit pourfendre Jean-Luc Mélenchon bien plus que son programme. Et pour cause !

Or, la politique exige d’avancer en tenant compte de la réalité qui résiste aux desiderata. Jean-Luc Mélenchon, caricaturé par les médias qui le situent résolument à l’extrême gauche (ça fait peur aux électeurs), peint comme un méchant colérique, présenté depuis des années par des photos extraites de l’album « L’homme que vous ne prendriez pas en stop »), Jean-Luc Mélenchon, intègre le top 5 des personnalités préférées des Français. 100 000 signatures affluent pour le soutenir, 1400 groupes d’appui ont vu le jour, plus d’un millier de communistes le rejoignent, dont Marie-Georges Buffet, qui fut secrétaire du PCF, ministre et candidate à l’élection présidentielle de 2007, Roland Leroy ex-directeur de l’Humanité, Roger Martelli, qui fut membre de la direction du PCF et qui est co-directeur du magazine communiste Regards (avec Clémentine Autain, qui appelle à voter Mélenchon), Patrice Cohen-Seat membre du Conseil national du PCF.

Dans les sondages (à prendre avec précaution, mais à savoir lire aussi quand ils ne se démentent pas pendant des mois), la cote de Jean-Luc Mélenchon est sur une courbe ascendante, plus proche déjà des 20 % d’intention de vote que des 10% du début de sa campagne. On imagine quels dégâts affecteraient les candidats de droite et d’extrême droite avec l’entrée dans la lutte de dizaines de milliers de militants communistes. On imagine le désarroi de ces militants s’il ne leur est laissé que le choix de refuser Jean-Luc Mélenchon au premier tour (eux à qui le parti a si souvent demandé de voter « socialiste ») et de voter à droite au second pour barrer la route au fascisme.

Plus le temps passe, moins les dirigeants communistes seront en bonne position pour négocier sur des points du programme à porter ensemble en avril 2017 et sur une équitable répartition des circonscriptions, donc des élus à l’Assemblée nationale.

L’état-major communiste va se réunir, en plein désarroi, le 5 novembre. De haut en bas, les communistes sont incertains, partagés. Appuyer le candidat de la France Insoumise et permettre que la gauche ne soit pas éliminée au premier tour en avril 2017 ou consacrer la division en soutenant un autre candidat dont la campagne aplanira le chemin pour les candidats du PCF à la députation ?

Allez savoir à ce jour (20 octobre 2016). Mais ce qui est sûr, c’est que la mayonnaise France Insoumise prend (on le voit aussi par le changement de ton et d’arguments des journalistes quand ils parlent à (ou de) Jean-Luc Mélenchon).

Plus l’appareil communiste tergiverse, plus il aura à concéder au porteur d’un espoir raisonnable et fou : celui de l’humain d’abord, de la parole rendue au peuple, du changement de la Constitution, de la résistance à l’UE, de la paix, de la réduction des inégalités, de la protection des syndicalistes, etc.

J’écris tout ce qui précède parce qu’il me déplaît qu’on fasse des yeux au beurre noir à des salariés de toutes obédiences.

Souhaitons longue vie au PCF et rien de mal à ses dirigeants, pour peu qu’ils veuillent se souvenir de ce qui a fait que le communisme est en soi une idée qui enflamma les peuples à travers le monde.

Et c’est ainsi que Pierre Laurent sera grand.

Vladimir MARCIAC
(pour le site d’information alternative « Le Grand Soir »).

Sur le même sujet, lire sur Le Grand Soir  : « Choisir la France insoumise ou continuer à subir. En 2017, comme je l’ai fait en 2012, je voterai pour Jean-Luc Mélenchon » (Maxime Vivas, 19 février 2016). http://www.legrandsoir.info/en-2017-comme-je-l-ai-fait-en-2012-je-voterai-pour-jean-luc-melenchon.html

Note :

(1) Pendant la lutte contre Batista, le Parti communiste cubain désapprouvait Fidel Castro et ses « méthodes terroristes et putschistes […] inefficaces, nuisibles et contraires à l’intérêt du peuple. »

Le Parti communiste vénézuélien n’a pas présenté de candidat contre Hugo Chavez lors des élections présidentielles de 1998 et il a été élu.

Comme on le sait, la victoire de ces deux hommes n’a pas fait disparaître (loin de là) les partis communistes de ces deux pays.

COMMENTAIRES  

20/10/2016 00:58 par Geb.

Mon cher ex-camarade, si tu permet l’appellation...

Y-a-t-il a longtemps que tu es militant du PCF ???

Ou plutôt, y a-t-il longtemps que tu t’es endormi sur ses lauriers passés ???

Tu nous fait une magnifique apologie de son passé glorieux, mais figures toi qu’on le connaît aussi bien que toi ce passé. Et nos parents avant nous.

Parce qu’eux et nous en faisons historiquement entièrement partie comme acteurs majeurs. Alors merci pour cette reconnaissance franche et historique, mais de grâce, évites de nous mêler à ceux qui ont pris notre place. Qu’il ont prise comme on pourrait dire "à l’insu de notre plein gré", ou plutôt grâce à notre aveuglement et notre confiance sincère.

Peux-tu simplement imaginer que nos héros et même nous simples militants ou dirigeants de base aurions pris sur nous l’immense responsabilité de nous faire embastiller, torturer, vilipender, exiler, pour un Pierre Laurent et ses objectifs fumeux et tordus, électoralistes et opportunistes, tels que ceux le Comité national dudit Parti présente actuellement au Prolétariat en train de se faire génocider à tour de bras comme une "solution" à ses problèmes existentiels fondamentaux ?

Et puisque tu parles d’"yeux au beurre noir", penses-tu que si Pierre Laurent dans les années 60 s’était présenté dans une entreprise en tenant les propos qu’il tient en ce moment au nom du Parti il s’en serai tiré sans les deux yeux au coquard. A la rigueur on lui aurait même inventé un troisième oeuil pour faire bonne mesure.

Alors soit gentil et comprend que ça n’est pas le PCF en tant que lui-même qui sert de repoussoir, ce ne sont ni ses erreurs ou ses gloires passées, ni les quelques militants sincères qui lui restent par habitude ou désinformation, mais la politique générale de ses dirigeants actuels et leurs compromissions intolérables dans tous les domaines, de la politique intérieure à la politique étrangère.

20/10/2016 08:10 par Vladimir Marciac

@ Geb

...ce n’est pas le PCF en tant que lui-même qui sert de repoussoir, ce ne sont ni ses erreurs ou ses gloires passées, ni les quelques militants sincères qui lui restent par habitude ou désinformation, mais la politique générale de ses dirigeants actuels et leurs compromissions intolérables dans tous les domaines, de la politique intérieure à la politique étrangère.

Oui. C’est sans doute ce que j’ai essayé de dire.

20/10/2016 09:03 par CN46400

Alors que tous les bons pâtissiers réservent à la crême le haut de chaque pâtisserie, Marciac innove en faisant l’inverse. Pourquoi-pas après tout, encore faut-il garder la mesure. Trop de confiture, surtout si la tartine est inversée, gâche la dégustation. Malgré tout Marciac réussit à poser la bonne question :
A qui Jean-*Luc Mélenchon fait-il peur ?
A la bourgeoisie ? Peut-être, bien que cette classe sociale qui capte l’essentiel de tout ce qui se crée en France ne soit pas plus nommée dans son programme, que les prolétaires dont, chaque jour, elle "dévalise le travail".
Pourtant, sauf à penser comme Guy Mollet en 56 qui disait que la droite française était "la plus bête du monde", qui peut croire que les affaires de la bourgeoisie ne seront pas bien gardées si 3 ou 4 millions d’électeurs de gauche sont éliminés du 2 ° tour gràce à la manip "mélenchonesque" des "insoumis".

Parce que c’est bien la situation qui est annoncée, si la gauche, celle qui s’est rassemblée contre la loi El Khomri, ne parvient pas, avant le premier tour à s’unir. Les enfants "autistes" des ex "gêniaux communistes" de "dans le temps" ont senti cela alors que Mélenchon, qui ne s’est, lui, jamais trompé, n’a pas compris, ou voulu comprendre, que sa victoire du 1° tour (dépasser Hollande on Valls) serait en fait un grave revers pour le prolétariat (ceux qui doivent travailler pour vivre), qui devrait, deux semaines après, se résigner à choisir entre Le Pen et Juppé.

En fait pour comprendre la position d’un coco-minus qui a beaucoup "campagné" pour Mélenchon en 2012 comme moi, il suffit de disserter sur le commandement de Marx : "Prolétaires, unissez-vous !"

20/10/2016 10:05 par Maxime Vivas

il suffit de disserter sur le commandement de Marx : "Prolétaires, unissez-vous !"

Il a parlé de préférer Montebourg à JLM, Marx ? Il a dit "Unissez-vous avec le PS pour les législatives", Marx ?

20/10/2016 09:36 par jakodey

Cet article est intéressant et à la fois passionné et nostalgique d’une gauche forte.

Mais il reste du blablablablabla destiné (?) à nous endormir encore plus profondément pendant encore 5 ans pour que la perte de notre souveraineté et donc de notre pouvoir à nous : du Peuple, MÊME "INSOUMIS", soit encore plus bétonné par les institutions européennes, l’otan, bref pour l’empire ... dont JLM est député de la colonie européenne, monsieur Marciac n’en parle pas ...

Il faut dire ce qu’il y a à dire : notre appartenance à l’ue est la prison du Peuple, l’appartenance à l’otan la fin de la France en tant que Nation libre. Ne pas parler de cette question de Souveraineté Nationale, montre que l’insoumission de la France Insoumise n’est que palabre, blablablablabla ...

20/10/2016 10:05 par cunégonde godot

M. Marciac :
les compromissions intolérables dans tous les domaines, de la politique intérieure à la politique étrangère.

Les compromissions du PCF ne sont pas seulement celles de ses dirigeants. Elles sont aussi, peu ou prou, celles de ses militants. Personne n’est obligé de suivre aveuglément les dirigeants d’un parti quel qu’il soit.
La mère de toutes les compromissions est la soumission à l’ "Europe" otanienne : en langage clair la soumission au capitalisme mondialiste impérialiste d’obédience anglo-saxonne. Voilà le problème fondamental du PCF aujourd"hui. Pas seulement celui du PCF, mais aussi celui de la gauche "socialiste", la gauche dite "radicale", la gauchedelagauche, etc., et la gauche d’obédience trotskyste – pour qui rien ne change car le trotskysme n’a toujours été qu’une variante du mondialisme.
Ex. : les CETA & TAFTA p.ex. sont l’aboutissement logique des choix européistes effectués en amont. Sans la matrice "Europe"-grand marché hors-sol approuvée et mise en place par les partis institutionnels européistes (dont fait partie le PCF, mais aussi le PG et d’autres) et les syndicats. le premier article de ces traités accélérateurs de la dévastation mondialiste serait resté au stade gestatif.
La gauche européiste est complètement passé à côté de l’événement quasi révolutionnaire de l’année : le Brexit. Ce n’est évidemment pas un hasard...

20/10/2016 11:31 par CN46400

A mon ami Vivas : ex FT
1848 Le Manifeste du Parti Communiste (K Marx) :"Enfin, les communistes travaillent à l’union et à l’entente des partis démocratiques de tous les pays."
Tout, absolument tout, ce qui a été conquis par les prolos de ce pays l’a été sur cette base. Ce qui ne veut pas dire qu’on doit laisser le PS dans les mains de Hollande, Valls et consort...

20/10/2016 11:49 par Vladimir Marciac

« La voix des entreprises (http://www.entreprise.news/vers-un-second-tour-le-pen-melenchon/) s’alarme
« Vers un second tour Le Pen-Mélenchon ?
« …Et si le second tour n’opposait pas un candidat de la droite à Marine Le Pen, mais ce joker de gauche qui commence à se profiler : Jean-Luc Mélenchon ? […] Mélenchon a réuni sur son nom, au premier tour de la présidentielle de 2012, près de 4 millions de voix, soit environ 600.000 de moins que Jospin au soir du fatal premier tour de 2002. En 2012, Hollande avait réuni 10 millions de suffrages sur son nom au premier tour. [..] Un déport des électeurs socialistes vers Mélenchon pourrait donc créer un séisme puissant. Il suffirait que la moitié des électeurs socialistes du premier tour de 2012 vote Mélenchon en 2017 pour que l’intéressé soit assuré de flirter avec les 8 ou 9 millions de voix".

20/10/2016 12:00 par Gilbert

J’en ai plus que marre que fasse sans cesse un distinguo subtil entre les "bons" militants et les "mauvais" dirigeants qui les auraient abusés. Les dirigeants font ce qu’ils font parce que les militants les laissent faire, après les avoir nommés (enfin, quand le processus est démocratique). Quand Laurent a manœuvré pour que le Front de gauche éclate à la mairie de Paris pour pouvoir s’allier avec le PS (comme dans bien d’autres endroits), ça s’est terminé par un vote où les militants de base ont suivi le grand chef. Alors ça suffit de se laver les mains en renvoyant toute la responsabilité aux chefs à plumes. Si les adhérents du PCF n’ont pas compris que la politique consistant à coller au cul du PS est mortifère (en plus, le PS en position de faiblesse ne fera pas de cadeau aux prochaines élections législatives), si après s’être fait tondre la laine sur le dos par les socialistes dans ce qu’on appelait autrefois "la banlieue rouge", les militants n’ont pas compris, alors peut-être que ce parti mérite de crever ? Ce qui n’enlèvera rien à l’idée du communisme.

20/10/2016 15:24 par Scalpel

@ Miss Cunégonde
Pas mieux. Quel bonheur de trouver une luciole dans la nuit abyssale !

20/10/2016 15:58 par JMS "Alias Georges Marchais"

Le PCF actuel !
MAIS, C’EST UN SCANDALE MONSIEUR MARCIAC !!!...

20/10/2016 16:26 par Scalpel

@ Vladimir Marciac

Vers un second tour MeLepenchon ?
En voilà une riante perspective. :(
On aura le choix entre : ne pas sortir de l’UE par l’extrême droite et un épisode Tsipras à la française. Le pied !
Et au final, le changement dans la continuité. Sans quoi le parti siamois n’aurait pas les honneurs des merdias oligarchisés jusqu’à la moelle.
Qui paie l’orchestre choisit la musique.

20/10/2016 19:58 par Vladimir Marciac

OK, je vote Asselineau et l’affaire est réglée.
En quelle année, je ne sais.

20/10/2016 16:49 par banal

Rappelons que si le référendum de 2005 sur la constitution européenne a été aussi largement gagné par le "non" c’est grâce à une campagne à l’époque très agressive de la "gauche de la gauche" qui allait de JLM (qui devait à l’époque être encore au parti soi disant socialiste) au PCF en passant par les syndicats et les formations d’extrême gauche qui avaient réalisé toutes tendances confondues un score impressionnant au 1er tour de l’élection présidentielle de 2002, 3 ans plus tôt.
Tou(te)s celles et ceux qui étaient sur le terrain savent que les partis dits souverainistes (en général de droite ) étaient spectaculairement absents de la campagne du non, même s’ils appellaient à voter non.
S’il avait fallu attendre leurs militants on y serait encore.
Comme c’est un peu cette campagne qui a été la matrice du parti de gauche il est de mauvaise foi d’appeler "européiste" le parti de gauche.
Que cette gauche n’ait pas su profiter de sa victoire est vrai, par contre, mais il est vrai que des médias aux partis "de gouvernement" (PS + UMP) on l’a bien aidé à l’en empêcher.
Un autre exemple passé inaperçu a vu réapparaitre la défaite cinglante d’un référendum "européiste" et régionaliste pour la collectivité d’Alsace en 2013 avec les mêmes interlocuteurs : pour le oui : médias, UMP, Parti soi disant socialiste (au pouvoir à ce moment là) et contre : parti de gauche, syndicats de gauche, extrême gauche, dissidents du parti "socialiste" .
Les identitaires alsaciens s’étaient prononcés pour le oui, et le FN après avoir été pour le oui avait finalement fait campagne pour le non, sentant le vent tourner.

20/10/2016 17:19 par joel

je trouve étrange cet appel aux sondages pour justifier le fait que melenchon a tordu le bras de tous ses anciens alliés (d’ailleurs tous le mettent entre douze et treize). En 2012 j’ai sans doute plus collé d’affiche de lui que tous ceux qui écrivent, je l’avais meme choisi en 2007 quand les magouilleurs ayant refusé la désignation de MGB ont contrant à un deuxieme tour de table. Mais depuis sa façon de faire m’exaspere. Il sait que dans la configuration qui s’annonce ce sera Juppé/Le pen. Il aurait du donner une chance à une candidature unique sur une plate forme progressiste ; il ne l’a pas fait. Sa france insoumise a remplacé le PG ; ce n’est qu’une formule pour tous ceux qui n’en sont pas, il ne peut donc pas exiger des autres qu’ils se soumettent, il faut négocier d’égal à égal sinon pour la premiere fois je m’abstiendrai au premier et au second tour.

20/10/2016 17:24 par Georges SPORRI

PETITE HYPOTHESE : les stratèges du PCF pensent peut-être que la survie de leur PARTI jusqu’en 2022 est plus importante que la LUTTE des CLASSES...

20/10/2016 17:34 par CN46400

@gilbert
Enfin un peu de bon sens, c’est vrai que dans le PC les militants ont les dirigeants qu’ils méritent, et vice versa. C’est d’ailleurs valable partout. Mais quand on a défini cela il faut se demander pourquoi les militants "suivent" les dirigeants ? Par exemple, la politique à Paris seraient-elle plus favorable aux prolos si la droite contrôlait le conseil municipal ? De même dans les villes gérées par le PC grâce à l’union avec le PS ? A Grenoble l’austérité PG-EELV est-elle tellement plus sympath ?

20/10/2016 17:39 par JPN

Quant à moi, je me demande bien à quoi ce texte peut-il être utile...

20/10/2016 18:41 par pauvred'eux

Merci pour cet article qui me permet de comprendre (un peu) mieux les arcanes du PCF. C’est, me semble t-il, un article modéré et argumenté même si le diagnostique est radical.
J’ajoute que les militants communistes que je rencontre sur le terrain sont plutôt France insoumise que défenseurs de la direction. Normal me direz-vous puisque qu’on tractent ensemble.

20/10/2016 20:15 par Méc-créant

Je viens, de temps en temps, faire un tour sur "Le grand soir", sans doute parce que —comme mon adresse l’avoue— je ne suis qu’un vieux-con...qui vient voir si son matérialisme attardé remue encore un peu, au point de pouvoir être à nouveau en débat au grand...jour. Autant l’article que les commentaires donneraient presque un soupçon d’espoir : lutte idéologique, réflexion sur les institutions et leur rapport avec les partis, prise en compte du rôle de l’argent et des places acquises (et donc, mise en cause de la professionnalisation politique), nécessité d’une analyse théorique reliée à la pratique,....Bref : toute idée d’une transformation du monde s’appuyant sur la réflexion idéologique, philosophique et politique n’est donc peut-être pas morte. J’ai dû peut-être le signaler déjà sur "Le grand soir" (j’essaie de ne pas oublier de le faire dans chaque commentaire que je laisse) : j’ai présenté dans un blog —Immondialisation : peuples en solde !— quelques vieux textes pouvant entrer en résonance avec quelques propos, tant de l’article que de plusieurs commentaires. Je ne sais s’ils enrichiront beaucoup votre réflexion mais, au cas où vous iriez y faire un tour, tout avis critique sera le bienvenu.
Méc-créant.

20/10/2016 20:37 par Geb.

Bon, je dirais plutôt que de continuer à glander sur des noms et des icônes :

"ET SI ON S’UNISSAIT SUR UN VRAI PROGRAMME FONDAMENTAL"

Et qu’on en trouve un ou plusieurs qui soient décidés à le porter. Dans le cadre d’une structure existante ou en en inventant une.

C’est beau de gueuler, "Ni Dieu, Ni César, Ni Tribun" sans être foutus de sortir un porte parole crédible de la masse de 45 000 000 d’électeurs français qui soit un élu crédible, fiable, contrôlé, et contrôlable. Un porte parole et dirigeant qui soutiendrait un programme minimaliste mais qui déclarerait sans fard :

Sortir de l’Europe.

Sortir de l’OTAN.

Reprendre les commandes des institutions fondamentales de la République. Armée,Police, Administrations Médias. Y compris par une conscription populaire si nécessaire pour remplacer ceux qui ne sont pas loyaux.

Reprendre les commandes des secteurs clefs de l’Economie, Bnaques, Education, Santé, etc. Bref au minimums le Programme du CNR en 45 étendu aux réalités du jour.

Sortir de toutes les combines qui nous mettent en confrontation avec des pays étrangers pour le compte du Bloc BAO, Etats-Unis en tête.

Reprendre les commandes de l’Industrie au niveau national sans être subordonnés toujours aux mêmes qu nous écrasent.

Et un programme qui appellerait TOUS les citoyens de quelques obédiences, classes sociales, ou convictions que ça soit à défendre la République face à TOUTE tentative de déstabilisation venant de l’extérieur.

C’est pas long et c’est pas compliqué à écrire et à dire ? Non ?

Et tout ça en ne plus tenant compte de l’avis de "spécialiste" vendus à l’Etranger passant leur temps à tenter de décrédibiliser le travail des organes légaux de la République. Qu’est ce qu’on en a à foutre de savoir ce que les habitants de Chicago ou Berlin, Obama, Merkel ou les autres zombies, pensent de la politique française, si celle-ci convient aux citoyens français et en particulier aux prolos français.

Tous les pays qui subissent des assauts scélérats au nom de la "démocratie" des bombes américaines, tombent parce qu’à un moment ou à un autre ils laissent agir des forces externes au nom d’une éthique qui n’est pas la leur. Et si ça ne marche pas ils tombent sous les bombes des mercenaires ou des aviations de l’Empire.

Moi demain, et je pense que je ne serai pas le seul, et si on l’explique bien, si je vois un mec crédible qui se présente avec ce programme, juste un peu affiné, et des arguments valables pour le mettre en oeuvre, il peut mettre une bite volante sur son drapeau, je vais voter pour lui, tracter pour lui, et je veille devant chez lui le fusil en main nuit et jour.

Pare que finalement,prétendre "faire sa politique" en utilisant celle de son pire ennemi, en utilisant la phraséologie et la narrative de son pire ennemi, en utilisant ses méthodes, en acceptant son fric, en acceptant ses tapes dans le dos en attendant des coups de poignard, pour tenter de la réussir, à par des nazes et des suicidaires je ne vois personne de prétendument sensé pour le faire.

Et pourtant autour de moi je ne vois que de ça...!!!

Et ça explique peut-être et même sûrement beaucoup de choses !

20/10/2016 20:53 par tchoo

Oh que j’aime ceux qui accusent Mélenchon de tous les maux, qui le descendent le prenne pour responsable de la défaite de la gauche (tient donc les élections ont déjà eu lie ?, je ne m’en suis pas aperçu, m’aurait-on trompé ?)
et qui surtout, surtout se garde bien de proposer quelque chose
parce que ils ont beau chercher ils n’ont rien trouvé

20/10/2016 21:45 par JMS "Alias Georges Marchais"

Trêve de plaisanterie Monsieur Marciac, y-aurait-t-il un cheval dans la course aux Législatives 2017 ?...
Lien : http://www.assemblee-nationale.fr/11/tribun/groupe-04.asp

20/10/2016 21:57 par babelouest

Geb, il y a au moins un candidat qui a ton programme, alors, pourquoi pas ?

21/10/2016 00:17 par Jean Cendent

Il n’est pas de sauveurs suprêmes
Ni dieu, ni césar, ni tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes !

Il n’y aura jamais de porte-parole crédible, sorti de la masse de 45 000 000 d’électeurs français qui soit un élu crédible, fiable, contrôlé, et contrôlable.
Ou alors on croit au pouvoir presque divin d’un chef (même l’être le plus honnête qui soit) et on recommence, on refait un tour de manège à la couleur et technologie de chaque époque : parti politique, structure hiérarchique, ambitions, luttes des ego, corruption, argent, pouvoir, élections, etc. Et donc frustrations, inégalités, soumissions, mal être, etc.

21/10/2016 07:26 par joel

La mémoire est parfois utile. En 2012, JLM a appelé sans aucune condition préalable a voter Hollande au deuxieme tour, ce qui a sideré beaucoup de ses electeurs. Mais à sa décharge, on doit reconnaitre que personne ne pouvait mesurer l’ampleur de la trahison à venir. Je veux dire que longtemps, et en dépit des differences et des critiques justifiée, le PS restait un pale parti de gauche, en tout cas préferable à la droite. ( Je rappelle également le comportement des elus PG En Isere et à la région Rhone Alpes où ils ont trouvés quelques vertus au PS sans que ça n’émeuve JLM)
Nous assistons à l’éclatement de ce cadre politique et Pierre Laurent en est parfaitement conscient ; (il est hors de question pour lui d’associer les responsables socialistes à la constitution d’une plate forme commune).Cette situation place les formations réellement de gauche devant des choix determinants, parce qu’à cela s’ajoute l’évidence d’une menace extreme, qui n’est ni le déluge ni l’arrivée de l’antéchrist. Cette menace, on peut la dater avec précision : le soir du premier tour et tout ce qui s’ensuivra.Parce qu’il faut quand meme ajouter un détail : Tous les sondages mettent les forces de droite entre 70 et 75% (UMP ;Bayrou ; FN ; Dupont Aignan).On peut certes adopter la methode "lutte ouvrière", tout seul et sans aucune alliance. Mais ce que les salariés de France doivent à Lutte ouvrière est vite recencé : RIEN. Le mérite de Pierre Laurent, malgré les insultes qu’il subit, est de partir de ce qui constitue la raison d’etre de la gauche ; la défense des populations les plus fragiles. Un responsable politique n’est pas un joueur de flute. Constituer une plateforme progressiste avec ce qui reste de gauche au PS, avec les verts et le front de gauche serait impossible ? Si oui alors cette décomposition ouvre un boulevard aux tenants de la sauvagerie libérale. Et pour longtemps

21/10/2016 08:32 par cunégonde godot

Geb :
Sortir de l’Europe.

Sortir de l’OTAN.

Reprendre les commandes des institutions fondamentales de la République. Armée,Police, Administrations Médias. Y compris par une conscription populaire si nécessaire pour remplacer ceux qui ne sont pas loyaux.

Reprendre les commandes des secteurs clefs de l’Economie, Bnaques, Education, Santé, etc. Bref au minimums le Programme du CNR en 45 étendu aux réalités du jour.

Sortir de toutes les combines qui nous mettent en confrontation avec des pays étrangers pour le compte du Bloc BAO, Etats-Unis en tête.

Reprendre les commandes de l’Industrie au niveau national sans être subordonnés toujours aux mêmes qu nous écrasent.

Et un programme qui appellerait TOUS les citoyens de quelques obédiences, classes sociales, ou convictions que ça soit à défendre la République face à TOUTE tentative de déstabilisation venant de l’extérieur.

C’est le programme d’un Frexit. Un programme aujourd’hui réellement révolutionnaire ! Celui que défend et promeut un site comme Comité Valmy, et que je ne cesse de prôné d’une manière ou d’une autre depuis que j’interviens sur LGS...

21/10/2016 11:32 par Maxime Vivas

Sortir de l’OTAN. JLM le propose, sauf erreur.

21/10/2016 10:17 par résistant

Celà fait déjà plusieurs décénies que tous les partis politiques autorisés (autorisés à être visibles dans les médias de masse) ont été infiltrés et neutralisés au sommet. Aujourd’hui, il n’y a qu’UN parti politique visible en France, le parti unique, du FN jusqu’au PC.
Cette affirmation peut vous paraitre choquante, conspirationniste, mais au delà des annonces creuses, des rotations de girouettes et des effets de manches flous sans engagements précis, toutes les directions des partis visibles ne servent qu’à neutraliser la contestation dans des illusions d’altérités savamment orchestrées et ambigues.
Quant aux membres de ces partis, on peut admirer leur sincérité, mais on ne peut que déplorer leur naiveté et leur manque de recul.
Des moutons qui broutent l’herbe Monsanto que leur sert la télévision. Désespérant.
L’espoir est définitivement à chercher hors de ce(s) parti(s). Seulement pour celà il faut un peut de courage et être capables de voir un peu plus loin que le bout de son nez, et arrêter de chercher frileusement et pathétiquement pour quel "moins pire" voter aux prochaines élections.

21/10/2016 10:30 par bourrin de gauche

En reponse à ceux qui reprochent le vote Hollande en 2012 et la consigne de Mélenchon je me permets de citer une réponse déjà faite sur un autre sujet :

J’ai vote Hollande en 2012 et ne le regrette pas : je ne supportais pas les glands sarkozystes et voir a la tele une bourge imbecile petrifiee devant la defaite de son champion et traiter les electeurs d’enc... suffisait a ma joie.
La vie est faite de petites joies et voir cette bande de baltringues se depatouiller dans les affaires Bettencourt bygmalion kadhafi et la lybie les ecoutes de bismuth ,goldman sachs et son ecotaxe et ses confs a 150000€ pour bismuth , karachi , l’affaire tapie et lagarde, etc... sont autant de petites joies tout comme l’affaire cahuzac d’ailleurs.
Dans le registre du mensonge et de l’escroquerie bismuth et ses supporters ont surpasse tout le monde.
Voir les fafs en tous genres et les religieux de tous dieux se tremousser en coeur avec les reacs vauriens des bonnets rouges au moment de la manif pour tous fut une pure joie aussi quel bon temps.
Je n’ai jamais cru non plus que les socialistes etaient a gauche.

Il n’y avait donc pas de trahison possible puisqu’on en attendait pas grand chose.
Comprend qui veut.

21/10/2016 10:49 par CN46400

@ Joel
Tout à fait en phase avec ce raisonnement, même si, pour ma part, je ne reproche pas à JLM de n’avoir rien négocié en 2012. Tant était prévisible la démarche "hollandaise" qui, en fait, n’est qu’une tentative de plus de "blairiser" le PS français.

Mais JLM déraille totalement quand il met la totalité du "peuple socialiste" dans ce sac qui ne serait rempli que d’arrivistes irrécupérables pour une politique de gauche. Comme si les prolos qui votent pour le PS n’avaient jamais fait preuve de mobilisation pour le progrès social en 36, 45, 68 ou 81. En fait, pour les bouger il faut les soustraire à l’influence des éléphants blairistes, quitte, pour cela, à utiliser les contradictions internes de la ménagerie du PS. Dans le PS français aussi, il y a des "Jeremy Corbyn" ou des "bob Sanders", le PCF tente de les faire émerger, c’est une démarche plus intéressante, et plus productive à terme que les anathèmes anti-socialistes mélenchonesques. Et c’est, historiquement, le seul moyen de construire une majorité de gauche en France....

21/10/2016 12:01 par Maxime Vivas

http://leftanalysis.blogspot.fr/2016/10/france-presidentielle-2017-jean-luc.html?spref=fb
France : Présidentielle 2017. Dans un sondage, Mélenchon frôle les 30% de possibles intentions de vote dans le Sud-Ouest de la France.
Dans le détail, Emmanuel Macron serait en tête dans l’agglomération parisienne avec 35%, Jean-Luc Mélenchon réaliserait son meilleur score dans les villes de plus de 100 000 habitants, en particulier dans le Sud-Est et le Sud-Ouest, où l’institut le donnerait en tête avec respectivement 24 et 26 % de potentiel électoral.

21/10/2016 12:22 par Roger

Soyons raisonnables : faisons la liste des "candidats" déclarés , examinons ce qu’ils portent comme projet politique (et la manière dont les contenus de ce projet sont élaborés), des dynamiques qu’ils suscitent, et discutons de cela.
Pour l’instant je frémis à l’idée que Hollande pourrait continuer sans vergogne toutes ses trahisons , d’un retour de Sarkozy, de Juppé (il a déjà oeuvré vous en souvient-il ?), de l’un ou l’autre des LR, sans parler des Le Pen..., ni des intéressants mais improbables PCF, NPA, LO, LR et autres...
Alors, rassurez-moi, "Tout sauf Melenchon", c’est une plaisanterie (de mauvais goût) non ? Une posture de pureté militante ? What else...?

21/10/2016 13:59 par hf

Maxime, imagine ce que cela donnerait si une large plate forme réunissant les forces désireuses d’un changement démocratique, dans une construction démocratique (pas cette "France insoumise" à JLM seul soumise)...
Commencer cet article par un tel titre, alors même que c’est précisément parce que c’est gagnable dans le cadre d’un rassemblement que P. Laurent tente ce rassemblement, c’est foncer à contre sens sur l’autoroute ; tout l’article est d’ailleurs du même tonneau.
Le conseil que je vous donne est de venir assister à des réunion au seins et avec les militants du PCF, à venir partager leurs efforts sur les marchés, sur les places... ça vous sortirait de l’incantation.
JLM "attend" les retardataires ? mais enfin en 1992, pour Maastricht, vote qui s’est joué à quelques voix, il collait pour le oui, tout le monde peut changer d’avis, certes, mais faudrait un peu rester modeste. Pour la 6eme république, c’est bien, mais qui y était opposé dès 1958 à part le PCF ( "Il ne manque que M Thorez...") dixit de Gaulle ; la SFIO puis le PS avec Mitterrand, son idole, n’ont fait que renforcer le présidentialisme, sans parler de Jospin et sa réforme mortifère de 2000 ; là aussi on peut changer d’avis, là aussi ça incline un peu à la modestie.

21/10/2016 15:52 par Maxime Vivas

Le conseil que je vous donne est de venir assister à des réunion au seins et avec les militants du PCF, à venir partager leurs efforts sur les marchés, sur les places... .

Ne me dites pas ça, je l’ai fait plus que vous ne ferez jamais.

ça vous sortirait de l’incantation

Quand j’étais plus jeune, j’ai fait plusieurs séjours clandestins en Grèce pour y travailler avec une équipe de Français (communistes) qui mettait en place des filières d’évasion des camarades poursuivis par les nervis fascistes du colonel Papadhopoulos. Voila pour l’incantation.
Je vous invite, si vous avez l’âge, à faire pareil contre les dictatures qui subsistent à une ou deux heures d’avion de Paris. Allez y mener des actions clandestines contre les tyrans. Et puis, on parle, on compare et on trinque entre frères d’armes.
Et on se respecte, ce qui est la règle sur ce forum.

21/10/2016 14:13 par joel

A maxime. Il faudrait donner le sondage de façon précise : il n’y a que 5 choix possibles, tous de gauche avec possibilité de réponses multiples (JLM ; Macron ; hollande ; valls ; montebourg) Là où JLM fait 40 ; la somme des quatre socialistes est de près de 150

21/10/2016 16:29 par Maxime Vivas

J’ai donné le lien pour le sondage entier.
Et je crois que vous le lisez mal. Si un candidat fait 40%, les autres qui arrivent après ne peuvent pas faire 150 %,même en étant tous candidats. Le total des intentions de votes, réparti entre les candidats de gauche ne fait d’ailleurs que 99% dans le sondage, ce qui est logique.

21/10/2016 15:06 par pauvred'eux

@Roger
Certainement une très mauvaise plaisanterie ou bien peut-être appellons ça du masochisme ?

21/10/2016 15:40 par Scalpel

@Vladimir Marciac
S’il suffisait d’un vote pour tout régler, cela se saurait. Espérons avoir moins de mal à glaner les parrainages qu’à obtenir notre quote part légitime de médiatisation. Le Censeur Sur l’Audiovisuel (CSA), acculé dans les cordes par notre dernier courrier n’a d’autre choix que de se réfugier dans un silence coupable.

Ce qui commence à se savoir de plus en plus en revanche, malgré l’enfumage du parti unique multicolore, à l’instar de la multitude de chaines de TV, et les organes de propagandes qui nous tiennent lieu de médias, c’est que l’OTAN pue la mort à plein nez, que l’UE est une dictature à fleuret de moins en moins moucheté et que l’Euro fabrique 30000 à 50000 nouveaux chômeurs chaque mois chez nous. Or un seul mouvement constitué dit OUI à la fin de ce cauchemar. Ce parti est comme par hasard censuré comme le sont mes posts lorsque certaines vérités bien fâcheuses viennent ruiner l’image de la groupie de Spicee.
Et hélas pour les bonimenteurs de tous poils, il n’existe qu’ne seule façon de dire OUI : OUI.

21/10/2016 17:04 par Vidéo K

Bonjour, Maxime
Malgré son titre hors sujet, elle est pas mal cette vidéo ? https://www.youtube.com/watch?v=lvv06Tx7B9s
Combatif le p’tit Jeannot devant les présentateurs .

21/10/2016 17:49 par joel

Cher maxime
Relis ce que tu écrivais le 29 fevrier à 22h 26

21/10/2016 18:28 par Collet

Sauf erreur, personne ne parle de nationalisations, de prise de pouvoir par l’appropriation collective, la destruction de la propriété capitaliste, la propriété lucrative, comme la définit Frédéric Lordon à Nuit Debout ; si le mot d’ordre électoral était une phrase reprise au Manifeste : devenons tous des individus associés , La discussion sur les rapports de production placerait le débat à sa vraie place. Qui peut t’embaucher, qui peut te virer ? mon patron répond le questionné. "La propriété c’est le pouvoir" a dit Auguste Blanqui. Vérité vérifiable chaque jour, avec Bolloré qui détruit les Guignols, et les cueilleurs de bananes, Dassault qui tue au Yemen par procuration et Arabie Saoudite achetant ses avions, etc...Melenchon n’a jamais parlé des nationalisations en 2012, à proximité des usines proches de ses meetings : Michelin à Clermont-Ferrand, Renault-truck à Venissieux, Peugeot proche de Besançon, et devant la Bastille, ont été épargnés : Dassault, Arnault-, Pinaut, Bettencourt, Lagardère, Bouygues, etc.. Vivendi, Vinci... Donner la perspective : une société sans classe ; le prolétaire cherche son capitaliste pour avoir un emploi, comme hier le serf cherchait son seigneur pour avoir un lopin de terre pour faire vivre sa famille .

21/10/2016 22:06 par Maxime Vivas

Cher maxime
Relis ce que tu écrivais le 29 fevrier à 22h 26

Dites-le donc, ça m’évitera de chercher et je pourrai m’occuper un peu plus du GS (c’est du boulot).
Merci, toute l’équipe vous remercie.
MV

22/10/2016 08:07 par Gigi

« On » dit le PCF fut un temps le grand parti formateur et organisateur de la classe ouvrière, il fut le grand parti rassembleur pour mener la cruelle lutte des classes.
« On » dit encore, que ce grand parti révolutionnaire savait autrefois mener rassembler et entrainer la lutte sur le terrain, dans les entreprises, dans les mairies, et à l’assemblée nationale.
« On » c’est qui ?
C’est le PG, c’est le NPA, c’est LO, c’est le Ps (...), c’est la gauche alliée à la Droite et l’extrême droite qui, tous ensemble, dénigrent l’électoralisme de feu, le PCF qu’on dépèce et qu’on veut voir disparaitre et dont on loue la grande histoire pour mieux le tacler hypocritement.

JLM et son parti, le PG mènent un combat politique ou politicien, ou électoraliste !
Alors que le PCF créait l’espoir d’un rassemblement de la Gauche anticapitaliste, un rassemblement pluraliste nommé FRONT de Gauche, JLM créait dans le même temps son parti, le PG.
Pourquoi ? Quelle était l’intention ? Rassembler ou diviser le FRONT ?
Peut-on oublier tous les coups bas qui furent assénés au PCF taxé, accusé d’hégémonisme au sein de ce mouvement rassembleur que fut le Front de Gauche ? (ou les Conseils antilibéraux du temps précédent.)
Les initiateurs du Front de Gauche, les militants communistes donc, mirent tout dans la corbeille du Front de Gauche.
Tout, c’est-à-dire, leur force, leur expérience, leurs élus, leur journal, leurs locaux, leurs finances...
Vladimir Marcillac raconte une histoire mais pas TOUTE !
Aujourd’hui, le Front de Gauche erre, son initiateur, le PCF, appelle à le poursuivre, le PCF appelle à rassembler toute la Gauche dite plurielle !
Le PCF appelle le PG à jouer franc jeu pendant que JLM poursuit sa campagne de dénigrement et de division !
JLM fera t-il le pas nécessaire pour que les militants communistes échaudés par les magouilles politiciennes appellent à soutenir JLM comme représentant du Front de Gauche ?
Il est vrai que les communistes commettent des erreurs, mais pas toutes !
Non, pas TOUTES !
En ces temps incertains où les repèrent politiques manquent, il faut, c’est urgent, que chacun assume ses responsabilités dans la campagne de RASSEMBLEMENT pour contrer la politique libérale et le CAPITALISME !
L’effort doit venir de toutes parts !

22/10/2016 12:22 par Macaiba

Marrant la forme de ce "phi" prit pour emblème de rassemblement :
De loin, j’ai presque pu voir l’amorce d’une faucille et d’un marteau.

22/10/2016 21:14 par Aris-Caen

J’avais écrit un long commentaire, mais celui-ci n’est pas passé car le site du GS fût inaccessible pendant 1 heure, comme s’il avait été piraté.
"Page Web inaccessible"

Je n’ai cependant pas perdu le fil du sujet et considère que le seul parti communiste en France est le PRCF.
Je considère que le Pardem et l’Upr ne sont pas des partis ennemis des travailleurs/chômeurs.
La Souveraineté Nationale étant le grand enjeu de notre époque déstructurante, les français ; comme tous les autres peuples ; doivent s’émanciper de Washington/OTAN et de leurs élites nationales compradores.
Il est urgent de retrouver une conscience de classe.Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience.
Le citoyennisme est un piège à con. L’incapacité de la gauche à soulever les lièvres l’a suicide définitivement ;

La gauche radicale et ses tabous ; Aurélien Bernier https://vimeo.com/92040925

Il y a aujourd’hui en France une "gauche" qui se constitue hors des partis, son appétit est gigantesque.
Son désir de justice aussi...
Il me semble que les questions importantes ne sont pas dans les rapports entre le Parti de Gauche et le PCF, mais bien entre les travailleurs/chomeurs et la Nation/République vendu à la supranationalité.
Le retour de flamme sera titanesque, énorme, colossal, immense, démesuré, monumental, monstrueux, prodigieux...

22/10/2016 23:11 par Aris-Caen

J’ai oublié une p’tite photo d’un grand panorama faite depuis chez moi et pour donner du baume au coeur à tous :
http://hpics.li/2031f66
Le 22 octobre 2016 vers la fin d’aprem.
Octobre est vraiment le plus beau mois pour moi ! Wouaaa !
On dirait presque du Vermeer !

23/10/2016 09:02 par ORTIZ

Maxime
Tu as mal aux idéaux qui structurent ta vie, à tes engagements courageux, à ton combat "communiste, "révolutionnaire"...peu importe le nom. Je partage ta douleur et la plupart de tes constats. Je connais ton attachement à notre histoire communiste, internationaliste, à la nécessité d’un grand PCF de lutte des classes.Soutenu par le "peuple rouge" (heureusement !), j’essaie (de l’intérieur), par mes écrits dans "mon Huma" (je suis tarnais) oui : "l’Huma" ! de faire vivre les valeurs de l’anti-impérialisme, de la solidarité de classe des opprimés...Mes copains journalistes à "L’Huma" et à "L’HD", méritent la légion du courage...
Il y a au PCF des militants extraordinaires d’altruisme, de générosité, et des carriéristes...chacun les connaît, pour qui le parti est un tremplin...La grandeur de l’horizon communiste (tu peux ajouter "libertaire", "humaniste"), les rend pathétiques, minuscules... Mais ils sont des repoussoirs, ils entachent notre idéal. Le peuple n’est pas dupe (regarde les résultats électoraux à Pau)...J’en connais qui se sont servis de Mélenchon avant de lui cracher dessus...et le plus caricatural d’entre-eux, une bulle de "com", fait de son mieux pour me marginaliser, me stigmatiser...Pauvre diable. Je milite depuis 50 ans et plus que jamais j’essaie d’être communiste, de dialoguer avec le Che, avec nos résistants, avec les mineurs de Carmaux, les ouvriers du textile bastidiens, avec la MOI, avec Dolores et Durruri, avec Evo et Chavez, avec les guérilleros espagnols, de construire des ponts vers tous mes potes anticapitalistes, les anarchistes, les syndicalistes, ((les vrais !), les trotskystes, les socialistes "de gauche", les "alternatifs", les "nuiteux", les "podémistes", les qui suivent Rabi, les "décroisseurs", les verts-rouge...
Tu connais mon histoire personnelle, mes sept fusillés...Je pars demain à Albacete rendre hommage aux Brigades Internationales... Je milite au nom de ceux qui voulurent faire la réforme agraire dans mon village et furent massacrés. Je lèverai le poing jusqu’au bout. Et toi aussi, je le sais... Maxime, ne laissons pas aux carriéristes, aux opportunistes, notre idéal, notre parti... Je sais que tu veux comme moi, avec ou sans carte, un monde de tous les mondes, de toutes les utopies concrètes, de l’homme et la femme maîtres et acteurs de leur vie...Combien de fois t’ai je connu indigné, écorché, déchiré, en pétard, face à la lâcheté ambiante, aux renoncements, voire aux trahisons des nôtres...Maxime, on peut être coco, voire rococo, sans carte...Je sais qu’ensemble nous pourrons continuer à "révolutionner",parce que tu es un "rouge", et vif. Et vivant. Et pertinent. Et emmerdeur...Tu as raison, botte nous les fesses..Il y a beaucoup de coups de pieds nécessaires qui se perdent...Et viens militer à la maison : j"ai du "Habana Club" sept ans d’âge.
Le Che nous a appris que l’idéal dépasse mille fois les petits boutiquiers qui parlent au nom du communisme et qui ne rêvent que de "places", de plan de carrière, de "primaires"... pour s’en servir, ceux (celui) qui (a) ont lancé "l’idée" sans consulter les militants...Le vent les emportera...Tu te souviens ? J’avais écrit : ne soyons plus "socialo-dépendants"...Je l’affirme et je signe.
Je t’embrasse, renégat, "anti-communiste tertiaire", agent infiltré, "titiste", mélenchonniste coco, populiste...
Jean

23/10/2016 09:57 par Maxime Vivas

Merci, hermano.
C’est en pensant à des gens comme toi et à d’autres, que j’ai connus à Paris, qui sortaient des camps (comme Georges Séguy, un Toulousains), et à d’autres encore dans les entreprises où j’ai milité, humbles, dévoués et d’un courage et d’une culture admirables, que je suis ulcéré de ce que fait la direction du PCF.
Je pense aussi à ces militants grecs de l’époque du colonel Papadhopoulos que j’ai vus, traqués, en danger de torture et de mort. La plus grande peur de ma vie, une peur animale, je l’ai éprouvée à Thessalonique quand je dus aller remettre des faux papiers, des dollars à un camarade clandestin. Je devais frapper à la porte d’un appartement, lui présenter une carte-postale de Paris et il devait la prendre en me disant une phrase qui était un mot de passe (oui comme dans les films !). Seulement, derrière la porte, il y avait des voix d’hommes, qui criaient. J’ai fini (pas tout de suite !) par frapper en muselant la voix de la sagesse qui me disait de m’enfuir et de vivre le reste de mes jours avec la honte. La porte s’est ouverte sur des camarades qui discutaient, fort. Comme font les Grecs, mais je ne savais pas. Je l’ai embarqué dans ma voiture, il avait pour tout bagage un pauvre sachet en plastique. Nous sommes sortis de Grèce par la Yougoslavie. Pour les douaniers, il était Français, ses papiers l’attestaient. Quand on a rencontré des hommes comme ça, de la trempe de ceux que tu as côtoyés en Amérique latine, ou de la trempe des Républicains espagnols qui sont ta famille, le désespoir vous prend à voir ce qu’est devenue la place du colonel Fabien (encore un héros qui a risqué, non pas un possible échec électoral, mais sa vie).
Et quand tu dis : « Tu as raison, botte-nous les fesses », tu sais bien que LGS fait un tri et que tu es épargné.
Abrazo.
Maxime

23/10/2016 10:46 par CN46400

@ Ortiz et Vivas

Tout cela ne fait pas de la candidature de la Méluche autre chose qu’un candidature individuelle assise sur une assiette électorale qui nous garanti un 2° tour Juppé-Lepen. Q’auriez-vous dit, l’un comme l’autre, si, sans crier gare, le "petit" Laurent (puisque Maxime attend de le voir grandir) avait avancé sa candidature avant qu’un social-démocrate, qui n’envisage plus la vie sans être candidat à la présidentielle, se soit déclaré ? C’est de la bonne politique de laisser, stoïquement, les "frondeurs" dans les bras de Valls ? Vous êtes bien sûrs qu’il n’y aucun Jérémy Corbyn, ni aucun Bernies Sanders, dans le PS français ? La gauche française peut-elle se permettre le luxe de laisser la droite et l’extrême droite plastronner au motif qu’un ex socialiste ne peut plus voir des socialistes qu’il a cotoyé pendant 30 ans ? Il est où l’intérêt des prolos là dedans ?

23/10/2016 11:29 par Maxime Vivas

Q’auriez-vous dit, l’un comme l’autre, si, sans crier gare, le "petit" Laurent (puisque Maxime attend de le voir grandir)

Vladimir Marciac a écrit : "Et c’est comme ça que Pierre Laurent sera grand", ce qui est une parodie d’une autre phrase et non une invitation à grandir (il est de bonne taille physique, déjà).

23/10/2016 12:48 par juan

je n’avais pas trop d’avis sur la question ...
maintenant je me pose la question suivante le PCF n’attendrait il pas la primaire du PS pour prendre sa décision , on est arrivé à fin octobre non ?
l’article de Vladimir mets sur la table des choses qui chagrine , c’est vrai c’est vrai pour conserver ici et là des municipalités , et instances diverses le PCF attends de faire des alliances de derniers moments
à moyen et long terme maintes municipalités sont régulièrement perdues c’est le PS aujourd’hui à droite qui en devient gestionnaire ; et parfois avec un coup de main du PS c’est la droite qui hérite de ces municipalités
c’est bien une question idéologique qui est au coeur du débat , certains élus du PCF confondant évidemment la lutte des places à la place de la lutte des classes
le PS à fait du bon boulot du très bon boulot celui de la division que la droite n’avait jamais réussie à obtenir , une abstention record à toutes les élections y compris professionnelles
Pourrait on suggérer à Pierre Laurent de rompre une fois pour toute avec le PS ? je crois que ce n’est pas obcène ? non ?
le PS c’est vive les riches !!!!!

23/10/2016 15:37 par CN46400

@juan
Le PS, ce n’est pas que ses dirigeants, c’est aussi son petit peuple, ces prolos qui habitent souvent dans les même banlieues que les prolos cocos, qui travaillent dans les mêmes ateliers. En 36 on parlait beaucoup de Blum qui habitait dans le 16°, et de sa vaisselle. Si Thorez s’était arrêté à cela, s’il n’avait pas été à Nantes au congrès des radicaux, le Front populaire n’aurait pas existé, ni les grèves ni les conquêtes sociales qui ont suivie la victoire électorale. Et pourtant trois ans après, le PCF était, par ses alliés de 36, interdit. Mais personne a pu détruire les congés payés.
J’entends : les élus communistes sont "pourris". Voyons Maxime, le PG toulousain a donné la mairie de Toulouse à la droite en 2014, Doumenc, c’est vraiment mieux pour les prolos toulousains que Cohen ?.... Un adjoint coco parisien s’emploie à installer une poignée de logements sociaux dans le 16°, les auto quittent les voies sur berges, çà vaut vraiment rien cela ?

25/10/2016 09:28 par Vigie-médias

le PG toulousain a donné la mairie de Toulouse à la droite en 2014, Doumenc, c’est vraiment mieux pour les prolos toulousains que Cohen ?.

Je suis Toulousain, de gauche et non encarté. J’ai passé ma vie à voter PCF au premier tour.Les bras me tombent à lire ça.
Pierre Cohen fidèle solférinien, a refusé toute alliance avec le PG toulousain au premier tour. Quand le second tour s’annonça risqué, il a refusé l’offre d’union du PG qui demandait un nombre d’élus inférieur à celui auquel les résultats du premier tour lui donnaient le droit de prétendre. Ce second tour s’annonçait hasardeux, sauf pour Cohen déclarant "Je suis serein". Cohen, qui avait peu avant sanctionné le secrétaire départemental du PG en lui retirant ses délégations, refusa tout accord, assura que la gauche était majoritaire sans le PG et il eut cette phrase historique sur le PG : "Ils ne pèsent rien".
16 % des toulousains avaient voté pour Mélenchon, au premier tour des Présidentielles et 6000 voix (5,1%) au premier tour des municipales. Cohen les refusa et brisa du même coup une dynamique unitaire possible de toute la gauche. En conséquence, il lui manqua plus que ces 6000 voix.
Bien entendu, le PCF collait au PS comme un sparadrap aux doigts du capitaine Haddock et il fut entraîné dans la chute.
Il reste au PCF et au PS du 31 à réécrire l’Histoire locale.

25/10/2016 20:52 par Daniel

@ Cn 46400
"Un adjoint coco parisien s’emploie à installer une poignée de logements sociaux dans le 16°, les auto quittent les voies sur berges, çà vaut vraiment rien cela ?"

Ca ne vaut même pas un plat de lentilles
De plus les autos quittent peut-être les voies sur berge mais pour aller embouteiller les rues parallèles. Tout bon pour la pollution !!
Mieux vaut une circulation répartie sur de nombreuses rues que la même circulation sur un nombre de voies réduit.
Un vrai conseil municipal de gauche aurait instauré la gratuité des transports en commun pour les plus démunis et des tarifs accessibles en général, seules mesures susceptibles de limiter le trafic automobile.

Et que dire de cette décision honteuse d’interdire les véhicules d’avant 1997. Si ce ne sont pas les pauvres qui en sont les premières victimes faudra m’expliquer. On ne roule pas dans les vieilles voitures par plaisir.
Tiens au fait qu’ont dit ces élus P (C) ? F de la décision d’hidalgo de privatiser le service des amendes au stationnement ?

26/10/2016 19:34 par Greg

Mais la question a se poser est aussi : "le PCF est-il encore un Parti Communiste ?"

Personnellement j’en doute même si à l’intérieur de ce PCF il y existe encore des véritables communistes sincères

Je vous rassure, je ne suis ni gauchiste ni trotskiste ni maoïste

27/10/2016 08:48 par joel

maxime
on peut classer les hommes politiques dans deux catégories comme tu le fais ; celles des géants et des nains ; c’est binaire, facile à comprendre. Tu mets les responsables communistes dans la deuxieme ; où mets tu les les trois ou quatre personnes qui encadrent melenchon (simonnet, coquerel, etc) ; et melenchon lui même et accessoirement peux tu me dire ce que ce dernier A FAIT non seulement depuis trente ans mais depuis fin 2012 ?

27/10/2016 15:50 par legrandsoir

J’ai qualifié les responsables communistes de nains ?
Je ne m’attarde pas plus pour vous répondre, je manque de temps et j’en perds, là. Vraiment, vous n’êtes pas sympa...

27/10/2016 19:48 par Jean Cendent

Vive Maxime Vivas, Vive Jean Ortiz ( de construire des ponts vers tous mes potes anticapitalistes, les anarchistes, les syndicalistes, ((les vrais !), les trotskystes, les socialistes "de gauche", les "alternatifs", les "nuiteux", les "podémistes", les qui suivent Rabi, les "décroisseurs", les verts-rouge...

Un vrai conseil municipal de gauche aurait instauré la gratuité des transports en commun pour les plus démunis et des tarifs accessibles en général, seules mesures susceptibles de limiter le trafic automobile.
Et que dire de cette décision honteuse d’interdire les véhicules d’avant 1997. Si ce ne sont pas les pauvres qui en sont les premières victimes faudra m’expliquer. On ne roule pas dans les vieilles voitures par plaisir.
Tiens au fait qu’ont dit ces élus P (C) ? F de la décision d’hidalgo de privatiser le service des amendes au stationnement ?

Et Vive @Daniel

Il y a la musique faite par le peuple pour le peuple une guitare à la main et le jacklandisme la musique de façade faite par le népotisme .

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