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Pourquoi les végans imitent-ils le goût de la viande ?

Remarque anti-végane des plus récurrentes, celle concernant les similis (alternatives à la viande, au poisson, au fromage ...). Typiquement : "Si les véganes refusent de manger de la viande, pourquoi mangent-ils des produits qui en imitent le goût ?". Une question souvent teintée de provoc et de mauvaise foi, mais à laquelle on peut néanmoins tenter de répondre. Après tout, tant qu'à être végé, pourquoi choisir de manger un steak végétal plutôt qu'un bon dahl de lentilles par exemple ?

En réalité, la question du goût est déjà un peu à côté de la plaque. En effet, on ne devient pas végétarien par goût mais pour des raisons éthiques (éviter la souffrance animale), environnementales (lutter contre le réchauffement climatique), ou éventuellement de santé (éviter les maladies cardio-vasculaires par exemple). De fait, ramener la question du végétarisme à un problème de goût est souvent un moyen de fuir le débat de fond (sur la maltraitance animale, l’écologie) et ainsi éviter toute remise en question. Mais soit, continuons.

En intégrant la question du goût, on pourrait tout aussi bien se poser la question : "sachant qu’il existe des produits imitant le goût (la texture) de la viande mais sans son côté nocif (pour les animaux, la planète) pourquoi s’en détourner ? Certains argueront alors que la viande animale est un produit naturel, consommé depuis la nuit des temps, tandis que la viande végétale est un produit transformé (donc à priori à éviter). Ceux-là mêmes qui, sans doute, ne consomment aucune charcuterie, fromages, gâteaux, pains (produits ultra-transformés) et mangent uniquement des animaux nourris à l’herbe, sans compléments alimentaires, vaccins, antibiotiques. Bref.

Les steaks végétaux ne sont pas un totem de l’alimentation végétarienne : certains en mangent, d’autres non. Ni un mode de consommation uniforme : certains les achètent en grande surface (marques industrielles souvent), d’autres en magasin bio (steaks à base de tofu, seitan), d’autres encore les fabriquent eux-même (à partir de légumineux ou autres ingrédients de base). Bref, il n’y a pas de profil alimentaire type et on retrouve chez les végés la même diversité/problématique que dans le reste de la population : certains se gavent de produits transformés quand d’autres privilégient les aliments bruts.

Ceci étant dit, la question demeure. Puisque nombre de végétaux (lentilles, haricots secs, pois, fèves, soja, riz, blé, quinoa, amandes, noix) constituent d’excellentes sources de protéines, couvrant la totalité des acides aminés nécessaires à notre organisme et ayant pour certains des teneurs en fer, calcium, fibres, etc., supérieures à celles trouvées dans la viande, pourquoi les végés ne s’en contentent-ils pas ? Pourquoi certains continuent-ils à consommer/promouvoir des produits imitant le goût de la viande, plutôt que des aliments/plats ayant leur propre saveur ?

En réalité, le goût n’est pas quelque chose d’objectif, immuable, mais le résultat d’un conditionnement multifactoriel. Ainsi nos goûts alimentaires résultent-ils à la fois de critères innés (liés à l’évolution), d’un apprentissage opéré pendant les premières années de la vie (voire même avant, pendant la grossesse), de facteurs socio-culturels, familiaux, et même de données contextuelles à la prise alimentaire (humeur, émotions, stimuli externes).

Commençons par l’inné. D’où vient notre attirance pour le gras, sucré, salé ? Elle a permis à nos ancêtres, en des temps de précarité (incertitude) alimentaire, de favoriser les aliments à haute valeur énergétique, leur permettant ainsi de faire des réserves. Une attirance qui s’avère aujourd’hui inutile, voire défavorable (dans nos sociétés où la nourriture est disponible en permanence), mais reste ancrée dans nos gènes (probablement encore pour un bon moment). Même chose dans l’autre sens en ce qui concerne notre aversion pour l’amer, l’acide. Celle-ci nous a probablement protégé des nombreux toxiques présents dans la nature (qui ont généralement ce goût là), nous conférant là encore un avantage évolutif.

S’agissant de l’acquis ensuite, le conditionnement commence très tôt. Des études ont montré l’influence déterminante de la période entourant les premières années de la vie, et même de la vie intra-utérine, sur nos préférences alimentaires à l’âge adulte. Par exemple, des enfants nés de femmes ayant régulièrement consommé un arôme pendant leur grossesse (jus de carotte, vanille, cury), le rechercheront et en consommeront davantage par la suite. Autre exemple, des enfants exposés très tôt à une diversité d’arômes ou de saveurs se montreront plus enclins à "manger de tout" par la suite.

A cela, s’ajoute l’influence culturelle, sociale, familiale ; la composante affective et émotionnelle. "La viande, ça rend fort", "du lait pour avoir les os solides", "du poisson le vendredi", "le rôti du dimanche", "la dinde de noël", "l’agneau pascal", "une spécialité de chez nous", "le plat de ma grand-mère", "le barbeuc de l’été", "la raclette entre potes". Autant de fléchages conditionnant nos habitudes alimentaires, comme la façon de percevoir ce que l’on mange.

Il y a aussi le contexte, les facteurs extérieurs. Des études ont montré qu’il était possible d’améliorer la perception d’un aliment/plat lorsque celui-ci était ingéré dans des circonstances favorables (belle présentation, lieu plaisant, ambiance chaleureuse ...) ou au contraire de la dégrader dans des circonstances défavorables (suite à une intoxication alimentaire par exemple). Et ce, durablement. Aurions-nous le même goût pour la viande si nous l’avions découverte, enfant, sous forme de morceaux de cadavre, avec l’odeur du sang, plutôt que sous forme de steak-hachés, saucisses et autres nuggets ?

La plupart des végés ne sont pas nés comme tels. Ils le sont devenu suite à une prise de conscience et ont dû à un moment donné, se défaire de leurs habitudes. Avec les conséquences sociales que cela implique : "Tu ne manges plus comme nous ?", "On va lui faire quoi ?", "Et pour le restau ?" Qui est capable de changer du tout au tout, comme ça, du jour au lendemain ? Les similis permettent justement de faciliter cela. T’es accro à la viande ? Essaye les similis. Ton plat favori ? Végétalise le (avec un simili) ? Un végan à table ? Achète un simili. Invité à un barbeuc ? Amène des similis.

Les standards évoluent au sein de la société. La préoccupation monte sur les questions animale et environnementale (cf la proportion croissante de végés/végans chez les jeunes) et le statut même de la viande est en train de changer. Traditionnement associée à la richesse et à l’abondance (surtout pour des générations ayant connu le manque ou la privation), elle est aujourd’hui devenue synomyme de souffrance animale et de désastre environnemental. Il y a fort à parier que les générations futures, habitués aux protéines végétales dès leur plus jeune âge, ne rechercheront plus le goût de la viande. En attendant, pourquoi rejeter les alternatives ?

"La bouffe végan, c’est dégueulasse" disent certains. "Le tofu ça n’a pas de goût" prétendent d’autres. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Les steaks de quinoa/boulghour d’antan (10 ans c’est déjà vieux dans le domaine) n’ont rien à voir avec les steaks/saucisses/boulettes/nuggets de marques plus récentes (eux mêmes très différents entre eux), qui n’ont par ailleurs rien à voir avec le seitan ou les protéines de soja texturé. Quant au tofu, tout dépend de la manière dont il est préparé : ferme, soyeux, fermenté, fumé, arômatisé, il peut présenter une multitude de textures et saveurs différentes.

La plupart des gens parlent en réalité de produits qu’ils ne connaissent pas. Et qu’ils rejettent avant même d’avoir fait l’effort d’y goûter. Le "végan beurk" prête d’ailleurs à sourire quand on sait les déchets/chutes/minerais de viande (gras, tendons, ligaments, cartilage, peau, nerfs, viscères, ganglions, os broyés ...) que l’on trouve dans les steaks hachés, saucisses, nuggets, boulettes et autres plats cuisinés (hachis parmentiers, lasagnes, raviolis ...). Notons par ailleurs que ce sont les charcuteries carnées (jambon, saucisson) et non végétales qui sont sont vus épinglés par l’OMS, la ligue contre le cancer pour leurs additifs cancérigènes (nitrites, nitrates).

Bourguignon de seitan, Chili sin carne, blanquette de tofu, carbonara, couscous ou cassoulet végan. Beaucoup de végans ont leurs recettes/astuces pour végétaliser des plats traditionnels et leur donner un goût parfois très proche de l’original. Dernière expérience personnelle, une quiche lorraine végane et une tarte au "faux thon" confectionnées à l’occasion d’un buffet participatif ; parmi la multitude de non-végans qui y ont goûté, aucun n’a remarqué quoi que ce soit. "Très bonne ta quiche. - Merci, recette végane. - Nooon !"

A ce moment là, certains me rétorqueront sans doute : "Ok mais si c’est si bon, pourquoi les gens ne changent-ils pas ? Pourquoi les gens de ton entourage, à qui tu fais goûter tous tes plats/produits, ne deviennent-ils pas tous végans ?" L’explication est probablement avant tout sociale. Elle renvoie à notre notre esprit grégaire (cerveau limbique), besoin d’appartenance au groupe (majoritaire/dominant), à l’influence sociale, au conformisme. Cf le principe de "preuve sociale", les expériences de Asch, Moscovici. Comme le résume Tobias Leenaert : "La plupart des gens mangent de la viande parce que la plupart des gens mangent de la viande".

Des études de sciences humaines/sociales ont montré qu’une idée/cause juste, portée par une minorité d’individus convaincus et déterminés, finit toujours par s’imposer dans la société. D’autres études évoquent un "point de bascule", soit un pourcentage de la population à partir duquel les changements s’accélèrent et la minorité entraîne la majorité à rejoindre son point de vue. Les valeurs divergent (de 3,5 % dans certaines études jusqu’à 25 % dans d’autres) mais correspondent dans tous les cas à un petit pourcentage de la population.

"Point de bascule" à l’horizon ? La consommation de viande suit une tendance à la baisse depuis plusieurs années. En 2018, une étude publiée par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), a montré que celle-ci avait reculé de 12% en dix ans. Encore plus significative, une étude pour FranceAgriMer (organisme public rattaché au ministère de l’agriculture) a montré une progression nette du végétarisme/véganisme parmi les nouvelles générations : 12% de végétariens/végans chez 18-24 ans, 11% chez les 25-34 ans, 6% chez les 35-44, 5% chez les 45-54 et 2% au delà (plus de 55 ans).

Il faudra peut-être attendre plusieurs générations avant que le le végétarisme s’impose comme une nouvelle norme de société. En attendant, les produits transformés (steaks végétaux), comme les aliments bruts (légumineuses) ou même la viande cellulaire (de synthèse) concourent à sa promotion. Il ne s’agit pas de tout mettre sur le même plan (une assiette de lentilles est sans doute préférable à un pavé de tofu/seitan, lui même préférable à un steak végétal de marque industrielle) mais de comparer ce qui est comparable. Qu’est-ce qui est le mieux : un aliment naturel (brut) avec ou sans souffrance animale/environnementale ? Un produit transformé avec ou sans souffrance animale/environnementale ?

Notons qu’il ne va plus forcément de soi, aujourd’hui, de considérer la viande comme un produit naturel, quand on sait les traitements pratiqués en routine dans les élevages : compléments alimentaires, hormones, antibiotiques, vaccins ... Quant à ceux qui s’offusquent du côté technologique de la viande cellulaire, qu’ils se penchent sur les procédés mis en place depuis 60 ans pour augmenter les rendements animaux : sélection génétique, génomique, traitements hormonaux, sexage, mutilations, inséminations artificielles, trayeuses automatiques, vaches à hublot. (Cf les 60 ans de recherches à l’Inra dans ce domaine).

Le végétarisme ne pousse nullement à la consommation de produits transformés. Transitoire ou durable, l’attirance pour ces produits pourra dépendre d’habitudes de base (tendance alimentaire), de périodes de la vie (les jeunes ou les "nouveaux végétariens" consomment peut être plus de steaks végétaux que les autres) ou encore du contexte de la prise alimentaire (moments festifs, évènements, invitations). Quoi qu’il en soit, quelqu’un habitué à manger plutôt naturel/sain/équilibré pendant sa période non-vegé continuera probablement à le faire une fois devenu végé, et inversement.

Bref, pourquoi imiter le goût de la viande ? Par goût, habitude, pour élargir l’offre, faciliter l’adaptation vers un régime végétarien/végan, conserver du lien avec les non-végés. Au fond, rien de bien difficile à comprendre pour qui veut comprendre et ne cherche pas juste à "clasher". A ce propos, il est souvent assez amusant de voir les poncifs anti-végés se contredirent entre eux. Ainsi l’idée du végan adepte d’ersatz, de nourriture industrielle, trouve-t-elle son pendant contradictoire avec celle du végan mangeur d’herbe ou de graines. Alors végan, graines ou produits transformés ? Peut-être tout ce qu’il y a entre les deux. Comme tout le monde.

Liens/références
Comment se développent le goût, les appétences alimentaires chez le nouveau-né, le nourrisson ?
Le goût, une histoire dès la vie prénatale
Conditionnement de l’aversion du goût
La construction du "goût" : ce que cela implique dans l’éducation nutritionnelle
Le goût de gras
L’acquisition du goût
Fetal or infantile exposure to ethanol promotes ethanol ingestion in adolescence and adulthood : a theoretical review
Influence of parental attitudes in the development of children eating behaviour
Préférences alimentaires et conditionnement évaluatif
Human food aversions : Nature and acquisition
The special role of nausea in the acquisition of food dislikes by humans
Is it the plate or is it the food ? The influence of the color and shape of the plate on the perception of the food placed on it
Tasting spoons : Assessing how the material of a spoon affects the taste of the food
Food likes and their relative importance in human eating behavior : review and preliminary suggestions for health promotion
Etude de la composition des saucisses, merguez, chipolatas : tendons, os, cartilage, glandes salivaires, ganglions ...
France : des merguez avec du plastique, des fragments de métal et même des plumes
Saucissons : nitrites, nitrates, (trop de) sel, gras, tendons, cartilage
Connaissez-vous le minerai de viande ?
Plumes, plomb, chlore ... Ce qu’il y a vraiment dans les merguez
Contrôle de la répression des fraudes : 66 % des merguez non conformes
Minerai de viande : "Avant, on n’osait pas en faire de la bouffe pour chat"
Vous mangez des nuggets ? Vraiment ? Voici ce qu’ils contiennent
Alimentation : pourquoi les nitrites dans la charcuterie peuvent être dangereux pour la santé
L’effet Mandela : comment les minorités changent le monde
La trajectoire d’une idée minoritaire : du conflit à la validation, ou de l’inconvénient pour la minorité de faire accepter ses idées par la majorité.
10 % : le point de bascule qui donne de l’espoir
Faut-il vraiment 3,5% de la population pour faire une révolution (non-violente) ?
Experimental evidence for tipping points in social convention (une minorité de 25 % suffirait pour faire basculer l’opinion)
Les différents cerveaux : cortex (intelligences, créativité, solidarité), limbique (instinct grégaire ...), reptilien (survie ...)
Cerveaux anticonformistes
Plus de la moitié des Français ont diminué leur consommation de viande ces dernières années, selon une étude
Baisse de la consommation de viande : quel impact sur l’agriculture ?
Taux de végétariens/végans selon l’âge, voir page 20

COMMENTAIRES  

30/09/2023 10:09 par J.J.

Malgré tous les arguments en apparence de bon sens, déployés dans ce long plaidoyer, et malgré ce constat que faisait déjà J-P Coffe, qu’on nous fait bouffer de la merde, ce qui me convaincrait vraiment c’est que l’on me présente un lion végan, comme Nelson, le lion de Western Circus (Morris et Goscinny).
Autre remarque : un constat, la production de viande met en danger l’équilibre climatique de la planète.
Mais les techniques et les produits employés pour la culture des végétaux est elle exempte de menaces pour l’environnement, qui ne peuvent croître sans eau , sans engrais et sans la protection de pesticides ? Ces végétaux sont ils vraiment plus "chimiquement" sains qu’un produit carné ?
D’autre part pourquoi s’obstiner à nommer des produits beefsteak, yaourt, fromage végétaux des produits qui n’ont aucun point commun avec le produit d’origine (un brin de nostalgie du produit banni ?).
Un peu d’imagination que diable !

30/09/2023 16:41 par Scrooge

Le véganisme, antichambre du racisme.
Le fondement du véganisme est d’introduire une notion d’infériorité (et donc de supériorité) dans l’ordre du vivant.
Il y aurait un ordre supérieur, le monde animal.
Et un ordre inférieur, le végétal.
Et une justification bébête ; l’animal souffre alors que le végétal non.
Pourtant, toutes les études scientifiques prouvent le contraire : les végétaux souffrent. Ils souffrent des agressions dont ils sont l’objet, qu’elles soient climatiques, mécaniques ou autres.
Mais on ne les entends pas. C’est aussi bête que ça : les animaux sont supérieurs aux végétaux parce qu’on les entend souffrir !
Voilà pourquoi les végans acceptent de tuer des végétaux et pas des animaux. Voilà pourquoi ils acceptent de décapiter des bébés salade pour se nourrir : la salade ne leur crie pas "assassin" ! Se soucient-ils de ce que ressent la salade ? Point du tout... Elle n’avait qu’à crier !
Et pourtant elle crie. C’est juste qu’on a pas les bons organes pour l’entendre.
S’il fallait introduire une façon distinguer entre les ordres du vivant, il me semble qu’on devrait plutôt admirer celui capable de se nourrir sans agresser personne, sans tuer un autre être vivant, synthétisant sa masse vitale à partir de l’air, de l’eau, des minéraux du sol et de la lumière du soleil.
Introduire une valorisation dans le vivant sème le germe du racisme. La logique des végans ne conduit-elle pas à l’éradication des inuits et de leur culture ?

30/09/2023 20:46 par Ida

Très bon article, merci beaucoup M. Henriquès. Personnellement j’essaie de manger moins de viande industrielle mais même si j’achète un poulet fermier, il a quand même été tué pour assouvir mon envie de manger du poulet rôti (c’est honteux).
Dans la famille, deux fois par semaine on ne mange pas de viande et ce n’est pas suffisant, nous le savons. J’ai écouté récemment le scientifique Aurélien Barrau qui est végétarien et qui nous rappelle que ne pas manger de viande, réduit notamment les risques de cancers du colon.
Devenir végétarien n’est pas facile mais quand on voit des vidéos de vaches qui disparaissent dans des trappes pour se faire tuer, quand on voit la peur dans leurs yeux, des larmes, j’essaie de me rappeler ces images au rayon bien propre de la boucherie.
Sur le commentaire des végétaux qui souffrent aussi, oui, mais alors que mange-t-on ? Les végétaux n’ont pas de conscience. Nous sommes contre l’élevage industriel des animaux de la ferme mais que dire de la culture intensive de certaines céréales pesticidées à outrance ? C’est comme cette interview où un défenseur de la viande provoque une végétarienne en lui demandant combien de kilomètres parcourent les avocats ou les kiwis pour qu’elle puisse en manger tous les matins.
Pour manger moins de viande, je mange un peu plus d’oeufs bio (oui je sais que ce n’est pas une bonne nouvelle pour les poules mais au moins elles sont toujours vivantes).
Un seul bémol concernerait le soja : il ne faut pas en abuser car c’est un nouvel aliment dans nos cuisines que nos organismes n’arrivent pas à assimiler. Il faudrait se renseigner sur cette question.

01/10/2023 09:56 par J.J.

Scooge @ "Et une justification bébête ; l’animal souffre alors que le végétal non."
Parfaitement d’accord, les plantes sont des organismes vivants mais qui vivent et se développent à un rythme qui n’est comparable en rien avec celui du monde animal et dont nous n’avons pas les moyens de prendre conscience. La notion de sensibilité du végétal commence à être étudiée très sérieusement par le monde scientifique.
Quand on voit une pousse de bambou se développer à vue d’œil, ou une tige de haricot chercher un tuteur, on est bien obligé de constater que l’on est en présence d’une énergie, d’un instinct vital qui a peut être d’autres points communs avec le "règne" animal.

Ce qui m’inquiète dans ce mouvement végan, c’st l’attitude quasi fanatique, voire haineuse parfois de certains "fidèles", qui évoque les membres d’une secte dans un projet de culpabiliser, voir éradiquer le "carnivore".
Maintenant si certains ne veulent pas consommer de viande, libre à eux, mais comme disait une vieille chanson de Maurice Chevalier : "Si vous n’aimez pas ça , n’en dégoutez pas les autres".
Un bémol, cependant : "Celui capable de se nourrir sans agresser personne, sans tuer un autre être vivant".il existe quand même des plantes carnivores comme la drosera qui pousse dans les tourbières, mais ce sont de rares exceptions.

01/10/2023 11:15 par Assimbonanga

Poulet fermier, poulet fermier, faut le dire vite. Le poulet fermier, ça n’existe plus. Au mieux, c’est le label rouge qui a un cahier des charges mais bon, ça reste des batteries de 2000 volailles élevées aux granulés dans des hangars en tôle et matière plastique. Près de chez moi, plusieurs se sont construits. On explique aux ploucs que ça ne leur donnera qu’une heure de travail par jour. Si ça marche, l’agriculteur achète un ou deux modules de plus. C’est plus des fermes, c’est des usines.
Quand au soja nouveau dans notre alimentation, tu as aussi le lait de coco, très à la mode et qui, comme les ananas et l’huile de palme, doit provoquer des pleins champs à l’autre bout du monde traités aux pesticides et polluant les cours d’eau.
Quand on se met à réfléchir, on ne s’en sort plus.

01/10/2023 12:57 par act

JJ&Scooge : "Et une justification bébête ; l’animal souffre alors que le végétal non." etc au sujet des végétaux...
Votre "raisonnement" ne tient pas les gars, si vous aimez les plantes et voulez les respecter ou réduire la souffrance végétale , une seule solution logique s’offre à vous : mangez des végétaux !
Pour produire 1kg de "viande", il faut minimum 10kg de végétaux, si tu manges directement 1kg de végétaux tu en épargnes 9...simple, logique...

Cela écrit ce texte se perd dans sa longueur et semble se mélanger les pinceau, par exemple vegan et végétarien sont deux approches différentes.
végétarisme : le végétarisme est un mode de vie dans lequel les individus ne consomment pas de viande, de poisson ou de produits dérivés de ces animaux. Cependant, les végétariens peuvent consommer des produits d’origine animale tels que les œufs, le lait (produits laitiers) et le miel.
vegan : est un mode de vie qui s’oppose à toute exploitation animale, y compris dans l’alimentation. Les personnes véganes ne consomment donc pas de produits d’origine animale, ni ne portent de vêtements en cuir, en laine, en soie, etc. Ils s’efforcent également de ne pas utiliser de produits cosmétiques ou de soins personnels contenant des ingrédients d’origine animale.

Le vegan peut donc estimer qu’il est préférable de se chausser et de s’habiller de plastique, fou, non ?

01/10/2023 13:44 par act

PS :
Je me corrige, il existe une autre solution à ceux qui veulent éviter la souffrance animale ET végétale : être végétalien, comme pratiqué par nombre d’Indiens depuis des lustres.
L’idée est de ne manger/tuer aucun animal/végétal/vivant, donc végétarien mais qui ne mange que ce qui permet de se nourrir sans tuer le végétal. Par exemple les fruits, les graines, etc.
Une communauté indienne (si qqun.e pouvait rappeler son nom ?) va jusqu’à porter un voile devant la bouche et à balayer en permanence devant soi en se déplacent pour éviter d’avaler ou d’écraser un insecte.

01/10/2023 16:03 par Madfe in Québec

Les observations reconnaissant un certain niveau de conscience, d’intelligence et même de souffrance au sein du règne végétal, ainsi qu’un réseau complexe de communication entre congénères et même d’intercommunication entre espèces, je suis des convertis à l’idée que tuer un animal ou tuer un végétal, c’est kifkif et quand un vegan se la ramène pour me faire c****, je le convie à se régaler de ma m**** cuit vapeur ou sur les braises (les goûts et les couleurs...) dans une feuille de vigne bio.

**** : self-censorship

01/10/2023 20:06 par Choubidou

La notion de sensibilité du végétal commence à être étudiée très sérieusement par le monde scientifique.

Ah oui ? Des sources ? Parce qu’ici, il semblerait que le monde scientifique concerné s’accorde à dire que de souffrance chez les plantes il n’y a pas. Sans système nerveux, on s’en serait douté. À moins que vous ne parliez du spleen de la salade dans sa vinaigrette...

« La souffrance des plantes, aussi hypothétique qu’inexistante.

Il n’y a tout simplement aucune étude scientifique qui trouve la moindre trace de douleur chez les plantes ni même des études qui le suggéreraient. Nous ne pouvons donc pas dire aujourd’hui que les plantes souffrent. Il arrive que suite à des publications scientifiques sur les dernières découvertes à propos des plantes, notamment sur leurs mécanismes de défense, des médias transforment les conclusions et génèrent des titres sensationnalistes qui laissent penser que les plantes souffrent. Trop souvent, des personnes et même des personnalités politiques utilisent ce faux argument pour décrédibiliser en quelque sorte la préoccupation d’une partie croissante de la population pour éviter la mort et la souffrance animale. Mais je pense que nous sommes tous capables de reconnaître le problème qu’il y a à s’appuyer sur la possibilité totalement hypothétique et que rien ne vient soutenir, que les plantes souffriraient pour ne pas se soucier d’éviter au maximum la souffrance prouvée des animaux. »

01/10/2023 22:54 par Geb.

Ma grand-mère me racontait l’histoire d’un famille marseillaise pauvre qui possédait une recette de soupe de poisson... sans poisson.

La mama prenait des pierres moussues sur la plage, des algues, rajoutait du fenouil cueilli au bord de la route, de l’ail, et de la tomate qu’elle récupérait la fin du marché à peu de coût.

L’huile d’olive, vu le prix c’était pour les jours de fête

Après une heure de cuisson, le tout versé sur du pain rassis offert par le boulanger et grillé sur le brasero, il parait que la soupe était délicieuse et goutue.

Elle m’a jamais dit si la famille mangeait aussi les pierres. Parce que juste du pain et du jus de fenouil ça faisait quand même pas besef de calories pour la croissance des enfants.

Mais pourquoi pas. ?

J’ai rencontré à Madagascar des autochtones qui bouffaient de l’argile crue pour remplir leur ventre vide.

Ca doit être dans l’ordre du possible... si on fait bien cuire les pierres. ((- :

D’ici un an ou deux, à l’allure où ça part en vrille va falloir y penser.

02/10/2023 06:19 par Choubidou

tuer un animal ou tuer un végétal, c’est kifkif

Qu’est-ce qu’il faut pas lire ! Et puis quoi encore ? Un match de rugby, c’est un génocide ?

Plus sérieusement, ce genre d’arguments puérils décrédibilise la « cause » des amateurs de viande. De toute ma vie, je n’ai jamais rencontré de vegan ou de végétarien qui m’ait fait la leçon sur mon régime, mis à part dans les médias qui ont tout intérêt à les faire passer pour des intolérants sectaires. Il y a des arguments objectifs contre la surproduction et la surconsommation de viande qui sont des créations capitalistes et les piliers de la malbouffe : il n’est pas nécessaire de manger de la viande tous les jours et encore moins deux fois par jour. Or ce sont les classes populaires qui mangent le plus mal et qui consomment la plus mauvaise viande (celle piquée aux hormones de croissance et aux antibios). Il serait temps de les convaincre d’en manger moins pour pouvoir en manger de la meilleure et d’envahir les boucheries artisanales qui sont devenues des repères de bourgeois.

02/10/2023 13:25 par Flatre

L’argument de la protection de l’environnement et le massacre d’animaux ne tient pas pour les vegans.
Il faut des engrais pour faire pousser les végétaux que nous mangeons et il n’en existe que deux sortes que nos agriculteurs peuvent utiliser : les excréments et les engrais issus de l’industrie pétrolière.
Les vegans ne voulant pas "exploiter des animaux" (même si ce sont des chèvres, des vaches ou des chevaux qui vivent paisiblement au milieu de prairies), il ne leur reste que les engrais industriels, couplés à tout ce qui se fait d’insecticides et de pesticides de même source.
Les vegans tuent des animaux, petits certes, mais des animaux quand même et le comble est qu’ils ne mangent pas les animaux qu’ils tuent.

Les moyens de production sont comme souvent le problème.
Pour le bien-être animal il faudrait revenir à des petites exploitations de 10 à 15 bêtes comme il y en avait encore il y a 30 ou 40 ans.
Le paysan aurait le temps de s’en occuper, de faire pousser son foin, de faire du maraichage avec son fumier...
Il faudrait cependant pour cela, renvoyer des gens dans les campagnes, exproprier certains propriétaires terriens, raser pas mal de maisons secondaires, offrir des revenus décents...
Ce n’est pas gagné.

02/10/2023 14:56 par act

La "souffrance végétale" est-elle inexistante en l’absence d’un système nerveux ?
Possible, manifestement la grande majorité du monde scientifique pense que les plantes ne souffrent pas.
Toutefois, à ma connaissance, rien ne permet de démontrer que les végétaux et/ou que toute formes de vie, serait dépourvue d’une forme de conscience, même "réduite", même radicalement différente de la nôtre.

Mais que ce soit pour éviter autant que possible la souffrance animale ou pour éviter de tuer du vivant dans l’absolu ou pour permettre une meilleure répartition des richesses/ressources/justice sociale, la réalité reste identique : consommer 1kg de végétaux pour se nourrir est plus cohérent/logique/efficace/"écologique" que d’en faire consommer 10kg à un animal pour ensuite le tuer et obtenir 1 seul kg de viande pour 10kg de végétaux...

Mis à part les armes et plus récemment les TIC, la viande et la voiture sont deux piliers principaux du capitalisme.
Le "choix" (imposé) de la viande quotidienne et du tout à la voiture du capitalisme occidental, nécessite/impose l’impérialisme et le pillage du reste du monde (et le valide/cautionne parmi ses sujets).

Le nom de la communauté indienne qui ne consomme ni viande, ni végétaux dont il faut retirer les racines pour pouvoir les consommer, sont les Jaïnistes.

02/10/2023 16:25 par CAZA

Se nourrir de produits industriels est une forme de suicide .
Il y a longtemps que les vaches ne sont plus dans les vertes prairies à flancs de coteaux .
Même pour le lait que l’on dit bio .
Et les poules et leurs oeufs dans les jolis poulaillers .
D’ailleurs même les végans choperont le cancer avec le Prosulfocarbe ( que tu respires à 10 km de son lieu de pulvérisation ) qui vient d’être autorisé jusqu’en 2025 ( y aura t il des prolongations ? ) désherbant bien plus cancérigène que le glyphosate .

Ceci dit Jérôme parle du goût .
Ceci dit aussi un herbivore est un herbivore . Il broute ( enfin il broutait ) l’herbe qui est le résultat du captage du carbone minéral du CO2 de l’air que la chlorophylle a transformé en carbone organique ( les sucres , l’amidon Etc ) .Assimilable par les omnivores comme toi camarade .
Sans soleil ,ni chlorophylle pas de vie .Pas d’herbe , pas de graines , rien .
Pas de sucre donc pas de fermentation donc pas de pinard non plus .
Et essaye de faire grandir un enfant ( post allaitement maternel ) avec de l’herbe fraîche ou des lentilles .

https://www.senat.fr/questions/base/2022/qSEQ220701815.html

02/10/2023 16:47 par Assimbonanga

@Flatre, pourquoi raser des maisons secondaires ? Pas compris...

02/10/2023 17:30 par act

précision : je ne suis ni végétarien, ni vegan, je suis omnivore,
par contre je vise à réduire ma consommation de viande et à choisir une viande issue d’élevages aussi respectueux que possible des animaux. Sans perdre de vue que -par définition- il n’existe pas de viande respectant le "bien être animal".
Pour des rasions altruistes (réduire l’exploitation et la souffrance animale, une répartition des richesses mondiales plus équitable,etc) et "égoïstes" (ma santé...).
Manger de la viande tous les jours/plusieurs fois par jour implique de consacrer beaucoup trop de terres à l’élevage, quand l’agriculture y offrirait un rendement nutritionnel 10 fois plus élevé. Le capitalisme adore la raréfaction quand elle multiplie les profits.
La très grande majorité des habitants de la planète sont généralement végétariens, principalement parce que la viande ne leur est pas accessible. Ceux qui sont omnivores -et donc aussi carnivores- ne le sont qu’exceptionnellement.
Il n’y a pas si longtemps, c’est aussi le cas ici...puis vint la "libération" de l’Europe par les USA, la surconsommation de viande, de sucre, la primauté de la voiture individuelle sur les transports en communs, etc.

02/10/2023 18:19 par taliondachille

Je vous propose, pour mettre tout le monde d’accord, une recette imparable inspirée de Lichtenberg :
Le cassoulet sans viande auquel il manque les légumes...

Le côté fascisant des végan est bien réel avec ces attaques contre des bouchers et charcutiers. A ma connaissance il n’y a pas eu d’attaque par des mangeurs de saucisses envers des marchands de légumes !
Côté respect de la planète, je m’étrangle, le soja (beurk !) fait la plupart du temps 12000kms avant d’arriver dans leur gamelle.

02/10/2023 18:49 par J.J.

act @ Ceux qui sont omnivores -et donc aussi carnivores- ne le sont qu’exceptionnellement. C’est bien vu, j’approuve : je mange parfois de la viande, mais ça n’est pas mon alimentation préférée ni principale . Mais horreur, je préfère le fromage, mon casse croute préféré : camembert et salade ...
J.J. Lointain et improbable descendant d’une tribu de chasseurs cueilleurs arvernes ...

03/10/2023 07:58 par Flatre

@Assimbonanga
Le village (400 habitants l’hiver, 5 000 l’été) d’où ma famille vient se trouve sur le haut plateau ardéchois.
Dans les années 80, il y avait encore une dizaine de paysans vivant dans le centre.
Chacun avait entre 10 et 15 vaches qui allaient paitre dans les champs à la sortie du village.
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un troupeau de 40 vaches qui le traverse matin et soir et même si des personnes décidaient de s’y installer, elles ne le pourraient pas car toutes les terres ont vu des maisons secondaires pousser. Leurs habitants ne viennent que quelques semaines l’été car l’hiver qui dure d’octobre à avril est rude avec des températures pouvant atteindre les -20°c.
Si on veut repeupler ces campagnes, il faut que les animaux n’aient pas 5 kilomètres à faire pour trouver à manger, si on veut se passer de tracteurs, il faut que les champs où pousse le foin ne soient pas encore plus loin.
C’est certainement un biais dû à mon expérience mais si les gens veulent une maison à la campagne pour 3 semaines, c’est à eux de s’éloigner du village et non aux animaux.

03/10/2023 14:47 par CAZA

Humm
- 20 l’hiver c’était il y a 20 ans ?
500 à 5000 mais c’est vraiment en Ardèche ?
Résidences IIaires ?
Ce serait pas plutôt le Plan Marchall , Bruxelles ,la Safer , le Crédit Agricole , les ministres successifs de l’agriculture ?
Où est il possible de voir un commando constitué d’une fillette et d’un retraité libérer une poule d’ un élevage concentrationnaire ?
C"est en téléchargeant Louloute sur le Net
https://www.youtube.com/watch?v=I1UmTxJWzsw

03/10/2023 18:43 par Geb.

T’as raison pour la SAFER, les remembrements, et le Crédit agricole, etc, mais faut en laisser certains se chercher des ennemis où c’est le plus facile.

Dans le cas contraire ils seraient malheureux et ça serait triste....

D’autant que l’Ardèche c’est pas encore le Bassin d’Arcachon ou l’Île de Ré au niveau des résidences secondaires et de ceux qui les possèdent, et que si les maires ne mettaient pas la pression pour que les citadins en mal d’HLM viennent les week-ends et leurs vacances retaper les baraques qui tombent en ruine pour leur retraite au lieu de planquer leurs maigres économie à la Caisse d’Epargne et Natixis en finançant la Guerre en Ukraine, ça serait comme ça s’est passé en 1918 après la dépopulation due à la Guerre :

Les ruines auraient été rasées par l’ONF et replantées en forêts artificielles pour fabriquer de la cellulose laissant un désert naturel et plein de petites bêtes heureuses et des fermes de Mille Vaches dans des hangars climatisés.

Pendant que ces grosses tâches d’humains enrichiraient les banques dans des EPADH et Maisons de Retraites connectées au lieu d’aller passer les vingt dernières années de leur vie, (s’ils ont beaucoup de chance), à regarder pousser leurs poireaux et voler les papillons.

Parce que si quelqu’un peut me prouver qu’il peut gérer, pour en vivre avec une famille, une ferme de 50 vaches au jour d’aujourd’hui, élevées autrement qu’en stabulation complète, et vivre autrement qu’un esclave des banques et des surfaces commerciales, en acceptant de bosser 12 heures par jour au mieux tous les jours de l’année pour sortir juste son argent de poche, va falloir qu’il nous dise pourquoi personne ne veut venir dans ces bleds qui se perdent pour le faire au lieu d’aller pointer au chômage ou au RSA.

03/10/2023 19:13 par Assimbonanga

Pardon mais je me pose les mêmes questions que Caza !
- 20 l’hiver, c’était il y a 20 ans ?
400 habitants l’hiver, 5 000 l’été, sur le haut plateau ardéchois ? Vraiment ?

04/10/2023 04:57 par Francine lo

Miam miam, encore une belle division en vue au sein du progressisme de gauche et chez les jeunes Français : vegan ou pas vegan ? Prêt à manger des insectes ou des rutabagas ?
Tout est bon dans le cochon de la tambouille médiatico-politiaue, merci LGS de nous servir la soupe !

04/10/2023 12:22 par Flatre

@Caza @Assimbonanga

Coucouron :
Température minimale max : -20° en 2012, soit c’était il y a 11 ans.
780 habitants (au temps pour moi) à l’année.
44% de résidences secondaires, 1 beau camping, une aire de camping car... peut-être pas 5000 mais 3500 ? 4000 ?

04/10/2023 15:10 par CAZA

Bonjour Geb
Il y a 10 ans j’aurais dit que c’était fichu .
Mais ici en Ardèche nord existe un nid d’irréductibles qui vivent en élevant leur enfants et en prenant même des vacances .
Certes le lait produit par 50 vaches en prairie c’est fini .
Ces jeunes , pas forcément du sérail , se sont installés pour élever des vaches en prairies ( « Le bilan carbone des ruminants peut être nul, voire négatif, lorsqu’ils sont élevés en prairie » Le Monde ) ou des brebis ou produire du maraîchage Etc
Ils vendent même leurs produits bio à la grande distribution .
Ca existe donc c’est possible . Reste le budget qui peut être consacré à l’alimentation ( et à la santé )
Consommer de l’industriel en boîte ou surgelé ou du bio qu’il faut cuisiner ?
https://le-reveil-vivarais.fr/vivarais/saint-felicien-le-magasin-de-producteurs-le-local-a-ete-inaugure/

Article pour abonné mais la vidéo est libre
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/05/le-bilan-carbone-des-ruminants-peut-etre-nul-voire-negatif-lorsqu-ils-sont-eleves-en-prairie_6116274_3232.html

04/10/2023 16:11 par Assimbonanga

... une ferme de 50 vaches au jour d’aujourd’hui, élevées autrement qu’en stabulation complète, et vivre autrement qu’un esclave des banques et des surfaces commerciales, en acceptant de bosser 12 heures par jour au mieux
C’est sûr que ce scénario ne fait pas rêver, c’est le pire cauchemar.
Toutefois, d’anciens salariés viennent pour s’installer en sortant de ce paradigme d’aliénation. 50 vaches et la traite à heures fixes avec une combinaison verte à fermetures éclair, oublie ! Polyculture élevage, c’est pas mal. Faut juste pas vouloir vivre sur un grand pied. Le calcul du revenu agricole permet d’abord de défiscaliser (pas payer d’impôts) par un savant jeu d’amortissement de crédit. Une fois que tu es non imposable, tu peux accéder à des droits et avantages sociaux et tes gosses ont les bourses scolaires. Tu peux même toucher le RSA et te mettre à la CMU. Bien sûr, tu fais ton possible pour toucher un maximum de subventions agricoles (non imposables).
Lorsque tu arrives à la retraite de ton boulot de cheminot ou d’ancien militaire, tu mets ta femme exploitante et ça peut durer encore un peu. Bon, je cite les cas extrêmes, je caricature volontairement parce que le misérabilisme agricole m’énerve un peu ! Pour pas être esclave des grandes surfaces, il faut faire de la vente directe, un autre style de vie. Y en a plein sur le plateau ardéchois.
Pour pas avoir envie de se suicider, c’est une question d’état d’esprit.

04/10/2023 21:11 par CAZA

Bonsoir Flatre
Coucouron c’est quand même à 1000 m d’altitude
Il y a quand même un fromage local ( au lait cru : produit où et comment ? ) c’est ... Le Coucouron .
Les résidences IIaires c’est du traditionnel rénové ou du neuf ?
Il se dit quoi là haut : Les époux Martin étaient ils innocents ?

https://www.mabastide.fr/articles/histoire-patrimoine/l-auberge-sanglante-de-peyrebeille/

06/10/2023 17:28 par Assimbonanga

Google Earth m’a emmenée à Coucouron. Il y a un grand lotissement de maisons neuves. Déprise agricole effectivement.

06/10/2023 18:01 par Kris DLR

Devenir vegan est un trajet politique et pas un régime alimentaire. Si un vegan se trouve à devoir manger, à défaut de végétaux et de fruits, un bout de muscle d’un fasciste en train de mourir, il va le faire ! Il ne va pas ce faisant être contre sa philosophie. Il s’agit d’abord d’éviter la souffrance animale et donc de ne pas manger de la viande, du poisson, du lait, des oeufs. Il se trouve aussi, secondairement, que cela est conforme aux préconisations écologiques du GIEC qui demande à ce que l’on diminue très fortement la production et consommation de viande. Rien que la consommation d’eau est trop forte pour les animaux d’élevage. Ce n’est pas le seul aspect. Il se trouve encore que cela permet de manger beaucoup mieux car la viande c’est mauvais du point de vue alimentaire. Mais là il faut écouter autre chose que les lobbies.

06/10/2023 19:30 par Ida
07/10/2023 09:40 par CAZA

Bonjour Ida .
Petit problème quand même au delà de l’avantage de polluer moins :Il doit y avoir d’autres solutions .
<<< Mal équilibré, le régime végan peut entraîner des anémies et un état de grande faiblesse physique et mentale. En effet, parce que l’homme a évolué comme un animal omnivore, le régime végan expose à un risque élevé de carences en protéines, fer, calcium, zinc et vitamines D et B12, entre autres.>>>

Et si mes petits enfants étaient élevés comme cela je ferais mettre leurs parents en prison .
<<< Le végétalisme peut causer des carences dangereuses chez les enfants, du stade de nourrisson jusqu’à l’adolescence et l’age adulte >>>

L’article de Reporterre est quand même fumeux pour le moins :
<<< Mais les auteurs insistent : que la viande provienne d’élevages intensifs brésiliens qui ont contribué à la déforestation, ou de petites fermes britanniques,.... >>>>
Du grand n’ importe quoi .
<<< la viande et les produits laitiers ont entre 3 et 100 fois l’impact .... >>>
3 à 100 fois, là faut reconnaître la précision chirurgicale .

<<<< des fruits et légumes produits à l’autre bout du monde par exemple >>>
On peut trouver mieux comme avantage au fromage blanc.

<<< Les auteurs rappellent dans leur étude
A partir de là l’article devient écologiquement correct . Mais cela n’a strictement plus rien à voir avec le titre de l’article et le régime végane

07/10/2023 09:57 par CAZA

Bonjour Assim
Possible de voir sur Géoportail aussi .
Le lotissement couvre une 20aine d’ hectares .
Beaucoup de champs cultivés autour cependant .
Et pas de << replantées en forêts artificielles >>> comme dirait Geb
Tourisme vert et camping cars mais on est loin de la côte d’azur .
Et de la déforestation brésilienne pour élevage intensif de bovins .
Et de l’horreur américaine pour alimenter Mac Do .
https://www.facebook.com/watch/?v=302122645232602

07/10/2023 10:51 par babelouest

@ Kris DLR
Que je sache, le GIEC n’est absolument un groupement scientifique, mais une réunion POLITIQUE, qui ne prend que des décisions POLITIQUES. Le réchauffement climatique n’existe pas, encore moins bien entendu d’origine humaine en quantité significative. Ce qui n’empêche pas, bien entendu, de faire très attention à la consommation de matières premières (surtout rares) et d’énergie.

Cela implique de serrer un tour de vis drastique sur l’utilisation à outrance de l’électronique, et de l’électricité qu’elle consomme. C’est exactement le contraire de ce que préconisent "nos politiques". Incidemment cela fera baisser de beaucoup la chaleur produite par les usines, les centrales électriques, les fermes d’ordinateurs qui se multiplient bien plus vite que les petits pains. Voilà L’ENJEU, le seul enjeu important.

08/10/2023 17:33 par Assimbonanga

@Caza, @Flatre,
des municipalités rurales ont cru perspicace de "se vendre", de créer de l’activité artificiellement, de fabriquer du tourisme pour faire "vivre" le pays. Résultat, on se fait sortir de chez soi. Tel lac où tu allais de te balader parce que tu vivais là à l’année, maintenant tu y trouves des meutes, des grappes, des files, de touristes, des infrastructures, des parkings, une billetterie. Avec l’histoire du 1 ha de dérogation, je me demande si ma commune va pas s’y engouffrer pour autoriser une dizaine de baraques à détruire le paysage jusque-là sauvage. Pour quelle richesse réelle ? Pour quelle qualité de vie supplémentaire ? Tu t’aperçois que même se promener à pied te coûte de l’argent pour t’y inscrire car on a favorisé des diplômes d’animateur de marche ou autre aventure plus ésotérique de communication entre les arbres et les esprits !
Quant aux cinquante vaches, avec l’assèchement des sols du Massif Central, il devient évident que c’est trop. C’est prendre pour un seul entrepreneur toute l’eau à son seul profit. Les voisins voient souvent leur puits s’assécher, bizarrement. Et c’est pas les cotisations sociales indigentes ni les impôts sur le revenu de l’exploitant qui vont apporter de la solidarité à la commune.

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